Scène 1 : Ancien bureau de Sean, Salon de consultation.
Inspecteur : Ca a été peint à la bombe sur le casier d'une fille juive de Prépa. Coral Gables. Quelques blocs plus loin, "Rentrez chez vous, têtes de citrons" a été gribouillés sur la porte d'un couple Amérasien.
Sean : C'est terrible, Inspecteur, mais en quoi ça nous concerne ?
Inspecteur : L'adolescente et le mari asiatique étaient des patients à vous …… Donc, aucun de vos dossiers n'a disparu ? Aucun comportement étrange parmi vos employés ou patients ?
Sean : Non... mais on redoublera de vigilance sur les dossiers et on gardera un œil sur quoi que ce soit d'inhabituel.
Inspecteur : Bon, je reviendrai vous voir dans quelques jours. S'il vous vient quoi que ce soit à l'esprit en attendant, passez-moi un coup de fil, s'il vous plaît.
Christian : Ok ……
Sean : Inspecteur. Quelqu'un doit avoir disparu depuis combien de temps pour que vous établissiez un rapport disparition ?
Christian : Elle n'a pas disparu, Sean.
Inspecteur : Avez-vous une raison de suspecter un comportement irrationnel ?
Christian : Non, je suspecte seulement que ma fiancée a repris ses esprits.
Inspecteur : Je n’aurais jamais cru qu'une chose comme ça pourrait arriver à un type comme vous …………………
Sean : Christian, je sais que ça ne fait que quelques jours, mais ne crois-tu pas qu'il te faille envisager chaque scénario possible ? C'est pas comme si...
Christian : Kimber est partie... et je tourne la page, Sean. Je ne suis pas fait pour être marié, ni à elle,
ni à quelqu'un d'autre. Regarde-moi. Je suis un plasticien non domestiqué qui a réussi avec de beaux cheveux, un sourire étincelant, et 83 centimètres de tour de taille. Je suis un putain de super héros. Et je vais remettre ma cape, voler dans chaque bar pour célibataires en ville... et baiser jusqu'à plus soif. On m'attend pour une consultation.
GENERIQUE
Scène 2 : Bureau de Christian
Christian : Dîtes-moi ce que vous n'aimez pas chez vous, Mlle... Mays.
Mlle Mays : Je n'aime pas ressembler à un Clydesdale. Mon visage conviendrait à une muselière, et ces hanches et ces jambes pourraient tirer une charrette de Budweiser …………. C'est là que votre tact professionnel devrait se manifester. Vous devriez dire : "Non, Abby, je pense que vous êtes une femme attirante". Ou au moins une fille charmante ? C'était le mot qu'utilisait mon père pour les laiderons... charmante.
Christian : Pourquoi n'êtes-vous pas un petit peu plus précise quant aux changements que vous recherchez ?
Mlle Mays : Je sais juste que je veux être belle pour pouvoir être aimée par quelqu'un comme vous. Ok, pas exactement vous, je sais que vous êtes inaccessible. Je sais ça. Je vous ai vu dans le magazine Beach Drive. Je sais que vous avez été désigné comme l'un des 50 célibataires les plus convoités de Miami. Mais vous n'êtes plus disponible, pas vrai ? Vous êtes... fiancé ?
Christian : Plus maintenant. Ecoutez, si c'est un petit-ami que vous cherchez, pourquoi n'économisez-vous pas votre argent en essayant les rencontres online ou les petites annonces ? Je suis sûr qu'il y a quelqu'un quelque part qui serait parfait pour vous.
Mlle Mays : Je les ai déjà tous faits, mais rien n'a marché. A la plupart des rendez-vous, le type tourne habituellement les talons et sortent du restaurant une fois qu’il a vu Flasquy Abby ou bien ils sont hideux et c'est moi qui pars.
Christian : Vous savez, les laids sont habituellement les meilleurs amants. Vrais... généreux... pour compenser leurs imperfections.
Mlle Mays : C'est pas parce que je suis laide que je suis attirée par les laids, Dr. Troy. J'achète tous les magazines, je regarde MTV. Je suis aussi affectée par les médias que n'importe qui.
Christian : Chérie, vous ne ressemblerez jamais à Angelina, et vous ne coucherez jamais avec Brad. C'est comme ça. La vie craint pour vous.
Mlle Mays : Vous ne pensez pas que je devrais essayer la chirurgie plastique ?
Christian : Il vous faudra de multiples opérations, et aucune n'est bon marché.
Mlle Mays : J'en ai conscience. Je veux faire tout ce qu'il faut pour être belle.
Christian : Très bien. Donnez-moi votre rouge à lèvres et retirez vos vêtements.
Mlle Mays : C'est vraiment nécessaire ?
Christian : Votre première étape vers une vie de beauté c'est de regarder longuement et froidement la réalité. Alors ouais, je pense que c'est nécessaire. A poil ………………… La beauté c'est la symétrie et vous n'en avez aucune. Je dois d'abord me débarrasser de tout ce fromage blanc répugnant. Et ici il vous faudra une épilation au laser pour garder cette forêt sous contrôle. Il faudra tailler ces garde-boue. Avez-vous déjà soulevé quelque chose de plus lourd qu'un carton de Haagen Dazs ?
Mlle Mays : Ben, je ne fais pas de gym ou autre.
Christian : Evidemment. Votre bide à bière aura besoin d'une lipo abdominale étendue. Et vous pourriez isoler votre maison avec la quantité de graisse que je vais aspirer de vos hanches et de vos fesses ………………….
Mlle Mays : Quelque chose ne va pas ?
Christian : Je suis à court de rouge à lèvres.
Mlle Mays : Et pour mon visage, Dr. Troy ?
Christian : C'est une cause perdue. Mais si je sculpte votre corps avec une lipo tumescente, il pourrait être récupérable.
Mlle Mays : "Récupérable ?"
Christian : Faisable. Baisable. Prêt à être monté à cru. Maintenant remettez vos vêtements. Vous avez l'air d'une carte de l'enfer.
Scène 3 : Ancien bureau de Sean, Salon de consultation.
Quentin : Après avoir retiré le métal incrusté, on peut égaliser la surface de la peau avec une légère micro abrasion dermique.
Sean : Excusez-moi, Dr. Costa. Je vais m'en occuper à partir de maintenant.
Quentin : J'ai pensé prendre de l'avance et commencer. Je ne voulais pas que ce soldat perde son temps.
Sean : Son temps ne sera perdu que si on l'examine deux fois …………….
Soldat : C'est pas un docteur ?
Sean : Si, mais vous méritez d'être examiné par un partenaire, au lieu de l'un de nos simples docteurs associés.
Soldat : Ca semble génial.
Sean : Pouvez-vous me dire comment vous avez eu ces cicatrices d'éclats métalliques, Caporal Brandt ?
Caporal Brandt : Je dirigeais un convoi d'approvisionnement régulier sur la route Irish. C'est la seule route entre le centre de Bagdad et l'aéroport. On l'appelle la route la plus dangereuse du monde parce qu'il y a des attaques presque chaque jour. Le char que je conduisais s'est pris un coup direct de lance roquette... et ça été l'enfer. Mon équipier a pris une grenade dans la poitrine, et ça l'a réduit en poudre. J'ai vu le mec qui nous l'a lancée à environ 200 mètres sur le toit d'un immeuble. Il dansait. J'ai perdu la boule. Je n'avais pas d'arme sur moi, mais je me suis dirigé droit sur cet immeuble.
Sean : Vous n’aviez pas peur ?
Quentin : J'aurais fait exactement la même chose.
Caporal Brandt : Non, ce n'était pas de la peur. Ca peut sembler terrible, mais... quand vous êtes dans ce genre de situation, et qu'on vous attaque sans aucune raison, c'est la haine qui prend le dessus. Qui vous protège, même.
Sean : Que lui avez-vous fait ?
Caporal Brandt : Il était plus grand que moi, alors au début il m'a tenu à distance, mais je l'ai finalement terrassé... et j'ai enfoncé mes pouces dans ses yeux jusqu'à ce qu'ils soient couverts de sang. Il a commencé à se tortiller bizarrement, alors j'ai pris son lanceur, et je l'ai frappé à la tête avec, encore et encore. J'ai juste continué à lui frapper la tête jusqu'à ce qu'elle soit grande ouverte. Quand j'ai vu l'os, j'ai su qu'il était mort.
Quentin : Quelle terrible expérience.
Caporal Brandt : J'imagine. Je suis en quelque sorte indifférent à tout ça, maintenant. Tout le sang et tout. Vous devez savoir de quoi je parle. Vous gérez du gore tous les jours, pas vrai ?
Quentin : Je ne pense pas que quiconque puisse s'habituer au massacre.
Sean : Je vois que vous avez une femme... Chloé. Elle doit être contente que vous soyez rentré.
Caporal Brandt : Ouais. Ouais. Je vais même rester un moment. L'armée veut que je recrute pour eux maintenant. J'veux dire, c'est pour ça qu'ils payent la chirurgie esthétique. Alors je vais devoir traîner près des lycées et des centres commerciaux et pousser des gens à s'engager.
Scène 4 : Bloc opératoire, opération de Mlle Mays
Christian : C'est comme au bon vieux temps de t’avoir ici, Liz.
Liz : Ne t’excite pas trop, Christian. Je ne me dévoue aujourd'hui que parce que vous n'auriez pas pu trouver quelqu'un d'autre à la dernière minute.
Christian : Elle est correctement détendue ?
Linda : Oui, docteur.
Christian : Metz ………… Canule …………………………………….
Liz : Christian ! Vas-y mollo ! J'ai donné à cette patiente assez de Propofol pour une liposuccion. Tu n’enlève pas la glace d'un pare brise de voiture.
Christian : La liposuccion tumescente laisse de très petites lésions. Faites juste ton boulot et maintient-la endormie.
Liz : C'est mon boulot de minimiser la douleur. Je ne le ferais pas si je la laissais se réveiller comme si elle avait joué en défense pour les Dolphins. Ecoute ... Ecoute ! Après avoir été agressé, accusé de meurtre, rejeté par votre mère, et jeté par votre fiancée, qui ne serait pas en colère ? Ca se comprend. Tu as eu une année vraiment difficile, Christian, mais tu ne dois pas t’en prendre à elle.
Christian : Ca suffit tes conneries femi-nazies, Liz ! Je n’en ai rien à foutre que tu ne travaille plus ici à plein temps. Quand tu m'assiste, tu es une employée, ce qui veut dire ferme-la et sert le chirurgien !
Liz : C'est la dernière fois que je vous fais une faveur.
Christian : Tes faveurs ne sont plus requises. Linda peut m'aider à finir.
Liz : Parfait. Ok, tu la retourne lentement, et ensuite tu l'extube quand tu le peux.
Scène 5 : Bloc opératoire, opération du Caporal Brandt.
Sean : Lame de 15 ………………………….
Quentin : J'ai appris que quelqu'un avait peint une croix gammée sur un casier à l'école de Matt.
Sean : Comment tu sais ca ?
Quentin : Rien. Je me demandais juste s'ils avaient une idée de qui l'a fait.
Sean : Pinces Adsen. Ciseaux.
Quentin : C'est drôle, n'est-ce pas ? Peindre quelques lignes en zigzag sur un casier est considéré comme un crime de haine. Mais tant de choses sont exclues de cette appellation. Le viol, le meurtre, l'inceste. Pourquoi ne les appelle-t'on pas des crimes de haine ? La guerre. C'est pas considéré comme un crime du tout. Pourtant, haïr votre ennemi permet de le tuer plus facilement.
Sean : Que dirais tu de coucher avec l'ex-femme d'un collègue ? C'est pas un crime de haine ?
Quentin : Pourquoi ne pas nous comporter en hommes et régler le problème immédiatement ? Je te hais.
Sean : Quelle coïncidence. J'ai hâte que vienne le jour d'expiration de ton contrat, pour qu'on puisse te foutre dehors.
Quentin : Pourquoi ne le faites-vous pas maintenant, Sean ? Fait-le ! Rachetez ma part. Oh, c'est vrai, vous n'en avez pas les moyens.
Sean : Si tu recherches une déclaration de guerre, Quentin, tu l’a. Le gant a officiellement été jeté par terre.
Quentin : J'accepte le défi. Aussi inconfortable que vous essayiez de rendre ma vie par ici, j'ai plusieurs délicieuses manières de la rendre plus difficile pour vous. Et ensuite, à la fin de la journée, je peux rentrer à la maison et me débarrasser de mon surplus d'agressivité... en baisant Julia.
Scène 6 : Chambre de repos des patients
Quentin : Comment nous sentons-nous aujourd'hui, Caporal ?
Caporal Brandt : Où est le Dr. McNamara ? Je pensais qu'il était mon chirurgien.
Quentin : Je ne fais qu'un suivi. Il y a un problème ?
Caporal Brandt : Non, j'imagine que vous serez très bien ……………………………….
Quentin : Vous savez, j'ai repensé à votre histoire. Elle est vraiment tout à fait étonnante.
Caporal Brandt : Essayez d'imaginer que ça vous arrive à vous.
Quentin : Vous devez vous être senti si... si vulnérable.
Caporal Brandt : Quand vous êtes attaqué, vous devez laisser tomber ces sensations.
Quentin : Ouais ………….. Bon, tout guérit très bien. Une fois que nous aurons retiré les sutures, il ne devrait y avoir aucune cicatrice.
Caporal Brandt : D'accord.
Quentin : Excusez-moi ………… Vous ne nous avez pas dit que vous aviez reçu de la limaille là. Vous savez, on aurait pu s'en occuper en même temps.
Caporal Brandt : Non, je ne veux pas que tout soit réparé. Ce sont des souvenirs, mes propres médailles d'honneur.
Quentin : Laissez-moi au moins regarder et m'assurer qu'aucune cicatrice chéloïdienne ne se forme …………. Bien. C'est bien ………………….. Oh ! Y’en a d’autres !
Caporal Brandt : Qu'est-ce que vous croyez faire au juste ? J'suis pas une tarlouze... docteur. Je suis un homme marié. J'ai une femme.
Quentin : Je peux voir... pourquoi vous avez demandé le Dr. McNamara.
Scène 7 : Spa de la Mer
Julia : Christian, hey ! C'est cool de te voir. Quel élégant endroit tu as là, Julia. Je comprends pourquoi les patients défoncent les portes pour entrer.
Julia : Je suis contente que tu approuves. Tes critères de décoration sont très hauts, donc je suis flattée. Je peux te proposer de visiter, t'offrir un verre ?
Christian : Pourquoi tu prends des gants ?
Julia : Non, je suis juste heureuse de te voir. Tu vas bien ?
Christian : Je vais très bien.
Julia : T'es sûr ? Tu viens de traverser une expérience particulièrement traumatisante, tu sais. Pourquoi ne prends-tu pas des vacances pour aller quelque part...
Christian : Ca suffit la pitié, ok ? Je n’ai pas besoin de vacances. Kimber m'en a déjà donné. Je suis ici pour le suivi d'une patiente …………………………………………………
Mlle Mays : Dr. Troy, je ne pensais pas que vous passeriez. Après tout ce que vous avez traversé, je veux dire. J'ai appris que vous aviez été abandonné devant l'autel ? Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, Dr. Troy, mais votre ex-fiancée semble être une vraie tête de linotte. A quoi pensait-elle ? Vous êtes un riche et beau plasticien, tout ce qu'une femme pourrait désirer. C'est peut-être pas plus mal de toute façon. Bien sûr, n'importe quelle femme serait prête à vous épouser, mais si vous ne vous mariiez jamais, vous pourriez avoir n'importe quelle femme chaque nuit de la semaine. Et aucune d'elles ne vous harcèlera parce que vous ne baissez pas le siège des toilettes. Je pense...
Christian : La ferme ! Occupons-nous de vous. C'est pour ça que je suis là ……………………. Merveilleux travail.
Mlle Mays : J'ai l'impression d'être quelqu'un d'autre. Je ferais peut-être mieux de changer de nom ou autre. Flasquy Abby est morte. Mais vous m'avez frappée avec un manche à balai pendant que vous aspiriez mes hanches ?
Christian : La douleur est un petit prix à payer pour la beauté. Vous ne croyez pas ?
Mlle Mays : J'aurais pu payer le double. Quand pourrai-je sortir pour voir mon Dr. Christian Troy ?
Christian : Quand sortez-vous ?
Mlle Mays : Vendredi après-midi.
Christian : Alors pourquoi ne pas passer par chez moi Vendredi soir vers 20 heures ?
Mlle Mays : Ok.
Scène 8 : Chambre de repos des patients
Le Caporal Brandt est entrain de prendre Quentin, Sean les surprend.
Scène 9 : Appartement de Julia
Julia : Hey !
Sean : Hey. Ca sent bon.
Julia : Je ne pense pas en avoir fait assez, sinon je t'aurais invité à rester dîner. Tu viens voir Matt ?
Sean : Ouais. Il est dans le coin ?
Julia : Oui, il... étudie avec Ariel.
Sean : Bien. Je veux lui parler aussi.
Julia : Non, je pense que tu ne devrais pas les déranger, Sean.
Sean : Pourquoi pas ?
Julia : Ben, tu te souviens ce qu'il s'est passé lors de notre premier rendez-vous, pas vrai ?
Sean : Oui. Justement.
Julia : Si tu fais ça, il se pourrait qu'il ne revienne jamais …………..
Sean : Mon dieu, ils couchent ensemble ? Julia !
Julia : Sean, je préfère qu'il passe son temps ici que dans la rue. Ca serait encore pire qu'avec Ava. Au moins Ariel a son âge.
Sean : T'étais au courant ?
Julia : Oui, et je lui ai donné des préservatifs, comme tu l'as fait une fois, Sean.
Sean : C'était différent.
Julia : Vraiment ? Le fait que des parents fournissent une contraception à leurs enfants peut avoir une double signification ?
Sean : Non ! Je ne veux pas que notre fils couche avec elle ! Cette fille est le diable en personne.
Julia : C'est une adolescente !
Sean : Non, elle est raciste, Julia ! T'as déjà eu une conversation avec elle ? Ou tout d'un coup n'y a-t'il plus que ta carrière qui t'intéresse ?
Julia : J'ai été occupée avec le SPA, mais pas une seule chose ne m'a échappé dans cette famille.
Sean : Oh, vraiment ? Quelque chose t'a échappé. la bite d'un type dans le cul de ton petit-ami !
Julia : Pourquoi tu dis ça ?
Sean : J'ai vu Quentin se faire mettre par un patient cet après-midi. Et je ne pense pas qu'il se faisait régler la note.
Julia : Je ne peux pas croire que tu sois jaloux. Qu'est-ce que c'est, Sean ? Si je ne peux pas t'aimer, je n'ai pas le droit d'aimer quelqu'un d'autre ?
Sean : Je ne veux pas te voir souffrir, c'est tout.
Julia : Oh ! Tu as une curieuse manière de le montrer.
Sean : Tu couches avec lui ? Si c'est le cas, double le préservatif ! …………………………
Matt : Qu'est-ce que tu lui as dit ?
Sean : Le fait que tu baises ta copine dans cette chambre apporte au moins une chose. Comme ça ni l'un ni l'autre n'est susceptible d'être dehors à commettre d'autres crimes de haine !
Matt : De quoi tu parles ?
Julia : Il est temps que tu partes, Sean. Tu as assez perturbé cette famille pour la journée.
Sean : Avez-vous, toi et ta petite-amie, quelque chose à voir avec une croix gammée peinte sur un casier ?
Matt : Non.
Ariel : J'ai appris que vous aviez aidé la fille dont c'était le casier à cacher son nez juif. Pour moi, c'est comme si vous étiez complice du crime, Dr. McNamara.
Sean : Ne la laisse pas tisser sa toile d'araignée autour de toi, Matt. Tu vaux tellement mieux qu'elle.
Matt : Hey ! Ferme ta gueule. On est amoureux ………………. Je t'aime.
Ariel : Je t'aime aussi …………………
Sean : Je ne vais pas tolérer ça.
Matt : Pourquoi... pourquoi tu fais toujours passer la haine avant l'amour, mec ?
Scène 10 : Chambre de repos des patients
Sean : Bonjour, Caporal. Ahh, vous devez être...
Femme : Chloé Brandt. Enchanté
Sean : Enchanté
Caporal Brandt : C’est ma petite femme !
Mme Brandt : Vous avez fait un excellent travail sur son visage. Je retrouve mon fantastique Oliver.
Quentin : Ca doit être merveilleux que votre mari soit revenu, Mme Brandt.
Mme Brandt : Oh, ça l'est. C'est comme si le cauchemar s'était terminé par la réalisation d'un rêve. Et dès qu'on saura où est nommé Oliver, on commencera à chercher une maison et on essaiera d'avoir un enfant.
Quentin : Oh, c'est... c'est fantastique.
Sean : Avez-vous passé un examen médical depuis son retour, Chloé ? Un test sanguin ?
Mme Brandt : Non. Pourquoi ? Je devrais être informée de quelque chose ?
Caporal Brandt : Non, non, c'est une bonne idée. Qui sait à quelles maladies j'ai pu être exposé en Irak ? Je connais pas mal de types qui ont attrapé ce truc du parasite Phlebotomus.
Mme Brandt : Je prendrai un rendez-vous avec le Dr. Flickinger.
Caporal Brandt : Chérie, tu as apporté mon sweat ? Je... je ne le vois pas.
Mme Brandt : Oh, j'ai dû le laisser dans la voiture. Je cours le chercher.
Quentin : Elle est adorable, Caporal. Vous avez de la chance.
Sean : Chloé est-elle au courant de vos activités extraconjugales ?
Caporal Brandt : Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
Sean : Je vous ai vu avoir des rapports sexuels avec le Dr. Costa, Caporal Brandt. Non seulement ce comportement est fortement répréhensible entre un docteur et son patient, mais j'ai la forte impression que votre pauvre, confiante épouse n'en a aucune idée.
Quentin : Vous et Christian avez eu des rapports avec des patientes, Sean. J'ai cru que c'était une pratique courante par ici.
Sean : Je vous suggère de le dire à votre femme, tout comme je l'ai dit à ma femme pour le Dr. Costa.
Quentin : Ex-femme. C'était une erreur.
Caporal Brandt : Ok, excusez-moi. Attendez une minute. Pourquoi est-ce que je me retrouve au milieu de votre tir croisé, et je n'ai eu de rapport avec personne, ok ? Je ne suis pas pédé.
Quentin : Personne ne vous accuse de rien, Caporal. Le Dr. McNamara est juste jaloux parce que je vois son ex-femme. Il est évident qu'il ressent toujours quelque chose pour elle.
Sean : J'imagine qu'on peut laisser l'Association Médicale Américaine en décider. Je dépose une plainte pour inconduite sexuelle.
Quentin : Et je leur dirai que votre vendetta personnelle contre moi a maintenant impliqué injustement un patient.
Sean : Caporal Brandt, je suis désolé d'en arriver là, mais je vous laisse deux choix... vous pouvez dire au Conseil de l'Ordre des Médecins que le Dr. Costa a sexuellement abusé de vous sans votre consentement... ce qui aura pour conséquence, pour le Dr. Costa, la perte de son travail et de son permis de pratiquer, ou vous pouvez admettre que ce qui s'est produit était consensuel et faire face à votre destin avec l'armée.
Scène 11 : Spa de la Mer
Quentin : Salut.
Julia : Hey.
Quentin : C'est, heu... c'est tranquille par ici.
Julia : Nous n'avons que deux patientes nuit. Plusieurs sont parties avant le week-end …………
Quentin : Tu es tendue. C'est quoi ce.. ce dicton ? Le diable c'est le nœud entre tes omoplates.
Julia : Ce fut une longue journée ……………………….
Quentin : Laisse-moi t'aider à te relaxer.
Julia : Inaugurons le jacuzzi ……………………… J'ai une question à te poser. Sean m'a dit qu'il t'avait vu avoir des rapports avec un patient hier.
Quentin : Il... il quoi ?
Julia : Quentin, si tu es gay, je comprendrai.
Quentin : Oh, Julia. Julia, tu ne vois pas ce qu'il est en train de faire ?
Julia : Ce n'est pas une réponse.
Quentin : Il essaye de se mettre entre nous. Tu ne penses pas que c'est une sacrée coïncidence qu'il prétende m'avoir vu baiser un type hier, dans notre cabinet, où mon patron, ton ex-mari aurait pu me surprendre ? C'est comme s'il te disait que si tu ne peux pas l'aimer tu ne peux aimer personne d'autre. Tu veux le croire ? Tu vas complètement ignorer chaque seconde que nous avons partagée ? …………….. Chaque seconde que nous avons partagée sur la piste de danse, hmm ? Chaque caresse de nos lèvres. Chaque doux contact de notre peau.
Julia : Alors pourquoi n'as-tu pas essayé de coucher avec moi ? Ca fait presque un mois qu'on sort ensemble.
Quentin : Je fais les choses... différemment. C'est... une question d'honneur.
Julia : Ben, si ça continue, je préférerais un peu moins d'honneur et un peu plus de chaleur ………….
Quentin : Comme ça ? C'est assez chaud pour toi ?
Scène 12 : Appartement de Christian
Christian : Entrez. Prendrez-vous un verre ?
Mlle Mays : Et pour le dîner ? Je pensais...
Christian : J'ai pensé qu'on pourrait peut-être rester ici.
Mlle Mays : C'est une idée géniale. Je prendrai un vin blanc gazeux. J'ai entendu dire qu'il y avait moins de calories dans l'eau gazeuse, pas vrai ? Je ne veux pas regrossir ……….. Christian, je veux vous remercier pour ça. Vous m'avez déjà donné plus que j'aurais jamais imaginé.
Christian : Ne vous saoulez pas, Abby. Je veux que vous soyez pleinement consciente de ce qu'il va se passer après ………….. Qu'est-ce que vous faites ? On dirait une truite.
Mlle Mays : Je suis désolée. Je croyais que vous vouliez m’embrasser ?
Christian : Avant ça, pourquoi ne pas vous glisser dans quelque chose d'un peu plus confortable ?
Mlle Mays : Je n'ai rien apporté.
Christian : C'est ok. J'ai fait des courses. C'est sur le lit ………………….
Mlle Mays : C'est un sac.
Christian : Oui.
Mlle Mays : Je croyais que vous aviez dit que vous aviez fait des courses.
Christian : En effet, à l'épicerie. Et je recycle. Et maintenant j'aimerais que vous fassiez bon usage de ce sac. Je veux que vous le mettiez.
Mlle Mays : Que voulez-vous dire ?
Christian : Si vous voulez coucher avec moi, vous devez mettre le sac sur votre tête, que je ne voie pas votre visage. Vous n'allez pas suffoquer si c'est ce qui vous inquiète. Allez, Abby. Combien de chances allez-vous avoir dans votre vie de coucher avec quelqu'un comme moi ? Hmm ? Vous me voulez ou pas ?
Mlle Mays : Oui.
Christian : Plus fort !
Mlle Mays : J'ai dit oui. Je vous veux.
Christian : Alors mettez-le.
……………………………………………………………………………………………..
Scène 13 : Chambre de repos des patients
Quentin : Je comprends pourquoi vous êtes entré dans l'armée, Caporal. Ca vous donne l'opportunité de jouer un rôle, de cacher votre véritable personnalité.
Caporal Brandt : C'est drôle, Dr. Costa. Cacher votre véritable personnalité au Dr. McNamara semble être exactement ce que vous avez fait.
Quentin : Avez-vous pris votre décision ? Allez-vous être un homme et dire la vérité ? Ou bien allez-vous mentir en essayant de détruire ma carrière pour sauver la vôtre ?
Caporal Brandt : Il semblerait que je n'aie pas trop le choix. Pourquoi devrais-je faire quelque chose pour sauver vos fesses ? Même si je les ai appréciées.
Quentin : Vous n'êtes pas un héros. Pour vous, il est plus respectable de tuer un homme que d'être homosexuel.
Caporal Brandt : Et vous préférez ruiner tout ce que je représente que livrer vos propres batailles. Le serment d'un docteur n'est-il pas "en premier lieu, ne fais pas de mal" ?
Quentin : Bon point pour vous. Parce qu'aujourd'hui je vous ai aidé, caporal. Ce matin, j'ai appelé votre supérieur et je l'ai informé de votre vraie nature... gay et lâche.
Caporal Brandt : Vous avez fait quoi ?
Quentin : J'ai parlé au Colonel Watterson. Je lui ai dit que j'en témoignerai si nécessaire.
Caporal Brandt : Enfoiré ! ……………………………
Quentin : Maintenant il est temps de l'affronter.
Scène 14 : Bloc opératoire
Sean : Nous n'avons pas besoin de toi pour cette intervention, Quentin. Pourquoi ne rentres tu pas chez toi ?
Christian : Ou pourquoi ne pousses tu pas jusqu'aux docks ? J'ai appris que tout un régiment de marins venait d'arriver pour 3 jours de permission.
Quentin : J'ai réfléchi, messieurs, et j'ai décidé de vous proposer un marché. Nous savons tous qu'il est devenu pénible de travailler dans cette ambiance. Ma présence n'est pas souhaitée. Je vais vous faire une offre que vous ne pouvez pas refuser.
Sean : Nous écoutons.
Quentin : Rachetez mon contrat pour la moitié de sa valeur.
Sean : Très bien. Nous ferons rédiger les papiers par nos avocats dans la matinée.
Quentin : Non, non, non. Il n'est pas nécessaire d'attendre si longtemps. J'ai déjà pris toutes les dispositions nécessaires. Je vais laisser les papiers sur votre bureau.
Sean : Non. On va s'occuper de ça dès maintenant ………………. Tout me paraît réglo. On vas signer ca ! …………………….
Quentin : Maintenant je pars. J'enverrai quelqu'un récupérer le reste de mes affaires dans la matinée.
Sean : C'est une merveilleuse idée.
Christian : Pourquoi as-tu changé d'avis, Quentin ? As-tu subitement réalisé qu'il y avait un certain nombre de nouveaux patients à sodomiser à Atlanta ?
Quentin : En fait, Christian, je vais rester ici, à Miami. J'ai accepté un travail de plasticien à résidence au SPA De La Mer ……… Je travaille pour Julia ……………………..
Scène 15 : Bureau de Christian
Une lettre est posée sur son bureau
Voix de Kimber : « Cher Christian, Je t'ai imaginé en train de lire cette lettre depuis le jour où je suis partie. Dans ton intérêt, j'espère que tu as évolué et que tu te souviens à peine de mon nom. (Kimber est enfermée dans un hangar, sa robe est tache de sang, elle écrit la lettre) Sache bien que te quitter le jour de notre mariage était la dernière chose que je voulais faire. J'ai essayé de te dire ça à maintes reprises, mais je n'y suis pas arrivée. Alors je suis juste partie. Mais les mots doivent quand même être dits. Nous n'étions pas faits pour passer nos vies ensemble. Il y a une chose dont je te remercie... m'avoir obligée à choisir entre toi et ma carrière. Tu m'as aidée à réaliser que ma carrière m'apporte tout ce dont j'ai besoin... individualité, pouvoir, autonomie... tandis qu'être ta femme me dépouillerait de ma dignité et de ma personnalité. Donc je me suis choisie, moi. Tu me détestes probablement pour ça, et j'en suis désolée. N'essaye pas de me retrouver. Je ne veux plus jamais te revoir. Ca serait trop douloureux et n'apporterait rien. Adieu. Kimber »
Un monte charge arrive, le découpeur en sort.
Kimber : Pourquoi me forcez-vous à faire ça ?
Le Découpeur : La lettre ………. Merci.
Kimber : Non. Stop. Mon dieu.
Retour dans le bureau de Christian
Mlle Mays : Christian ? ……………
Christian : Que faites-vous là ? Vous avez finalement trouvé une bribe d'amour-propre et vous êtes venue me dire que je suis un connard ?
Mlle Mays : Vous et moi sommes très semblables, vous savez. Je sais que vous me détestez, mais ça ne me dérange pas. Parce que je me déteste aussi.
Christian : Vous ne pourriez pas être plus pathétique.
Mlle Mays : Oui, je sais. Vous avez été très clair là-dessus. Mais, Christian, c'est cool pour moi. J'aime ne pas avoir à me préoccuper de savoir si vous m'aimerez jamais. Je n'ai pas à essayer de vous plaire. Ca ne serait qu'une perte de temps. N'avez-vous rien compris ? La nuit dernière, ce n'était pas des larmes d'humiliation que vous avez vues. C'était des larmes de joie. J'ai eu le premier orgasme de ma vie avec vous. Je suis allée sur internet pour essayer d'avoir des informations sur mes sentiments. Selon les sites web, je dois être masochiste. Et vous, vous êtes sans aucun doute un sadique. Nous sommes faits l'un pour l'autre. (Elle sort le sac de son sac à main, le pose sur son bureau, son numéro de téléphone est inscrit dessus). Chaque fois que vous me voudrez, faites-le moi savoir. Et je porterai à nouveau le sac. Je m'en fous.
Christian : Passez chez moi ce soir à 21 heures.
Elle sort, il pleure.
FIN (Ecrit par Sophia81)