Scène 1 : Bloc opératoire
Christian : Rappelle-moi. Pourquoi est-ce que je fais ça, déjà ?
Kimber : Parce que tu m'aimes. Parce que c'est mon bon vouloir. Et parce que ma robe Monique Lhuillier c'est une taille 0, et que je ne me sentirai pas jeune mariée à moins de rentrer dedans.
Christian : Qu'est-ce qu’on ne ferait pas par amour. Allez-y.
………………………………………………..
Kimber : La lésion va faire mal ?
Christian : Avec la micro lipo, il n'y a pas de lésion. Ca devrait guérir en un jour au plus. En fait, tu te sentiras si bien qu'on pourrait s'éclipser pour un déjeuner rapide.
Kimber : J'ai pas le temps de déjeuner, Christian. J'ai rendez-vous avec l'organisateur du mariage.
Christian : Tu crois que cette angoisse du mariage te rend un peu étourdie, chérie ? Tu n'as pas signé ton contrat de fidélité prénuptial.
Kimber : Ok. je vais le faire. Je sais, c'est moi qui le voulais. C'est juste que je n'ai pas eu une seconde. Ce qui me rappelle que tu vas devoir goûter le gâteau tout seul. Je jeûne.
Christian : Pourquoi tu jeûnes ?
Kimber : Parce que ma robe montre chaque molécule de graisse.
Christian : Que je retire alors que nous parlons.
Kimber : Je sais. Mais en ce moment, je prendrais du poids rien qu'en regardant un gâteau.
Christian : C'est quoi l'intérêt de se marier si on ne peut pas profiter de ce genre de choses ensemble ?
Kimber : Si je reprends du poids, personne ne s'amusera parce que je ne serai pas là.
Christian : Parfait. Je m'occuperai de la dégustation. Mais garde à l'esprit que si tu ne signes pas ce contrat prénuptial en acceptant par écrit d'arrêter de diriger de lucratives partouzes, il n'y aura même pas de mariage.
GENERIQUE
Scène 2 : Bureau de Christian
Christian : Dîtes-nous ce que vous n'aimez pas chez vous, Mlle Berg.
Mme Berg : Je suis sa mère, Miriam Berg. Et je disais juste à Madison que quand j'ai eu 16 ans, mes parents m'ont annoncée, "si tu veux trouver un mari, tu dois te faire refaire le nez."
Mlle Berg : La grosse blague de mes parents c'est que je ne serais pas ici aujourd'hui s'il n'y avait pas eu ce travail nasal.
Christian : Nous savons que vos parents sont complètement pour, mais nous n'avons pas eu votre avis. Voulez-vous une rhinoplastie ?
Mlle Berg : Ben me marier et avoir des enfants n'est pas au top de ma liste de priorités. Je veux dire, ça l'était pour ma mère parce que les choses étaient différentes à l'époque.
Mme Berg : Tout n'était pas si différent. C'était pas non plus l'âge de pierre, bon sang.
Quentin : Etes-vous heureuse avec votre nez, Mlle Berg ?
Mlle Berg : Tout ce que je sais c'est qu'il a toujours été acquis que je serais assise ici quelques jours avant mon 16ème anniversaire.
Christian : L'important c'est comment vous vous sentez en vous regardant dans le miroir. C'est vrai que nous avons fait beaucoup de rhinoplasties sur des juives, et ça tend définitivement vers un profil plus raffiné. Nous pouvons vous montrer certains de nos travaux si ça peut aider.
Quentin : Je présume que vous voulez profiter de notre fameuse promotion 16 ans.
Mme Berg : Absolument. J'ai lu votre publicité dans la newsletter du temple, qui disait que vous offriez une remise de 20 % sur une chambre de convalescence au SPA De La Mer.
Mlle Berg : Oh, mon dieu, c'est Lisa Burrows. C'est une senior de mon école.
Christian : Vous avez vu sa photo "avant" ?
Mlle Berg : Lisa Burrows est juive ? ……………. Ok. Je marche. Et je veux son nez.
Scène 3 : Lycée
Fille : Quelqu'un dans cette école s'habille chez J. Crew ? T'es le seul chelou que j'aie vu jusqu'ici. C'était un compliment, d'ailleurs.
Matt : Vraiment ? Ben merci, alors.
Fille : Je suis Ariel. Je suis ton cours d'histoire américaine. Je suis nouvelle dans cette école.
Matt : Je suis Matt, le chelou dans la rangée du fond.
Ariel : Salut.
Matt : Salut.
Ariel : Uh-oh. Juive à 15 heures.
Matt : Oh, ouais. On dirait qu'elle vient juste de sortir de l'abattoir que mon père dirige. Il est plasticien. Il fait pas mal de travaux sur le nez des 16 ans.
Ariel : Des juives avec un gentil nez et un gentil nom. C'est vraiment pathétique. Le sparadrap sur son visage ne dissimule pas son nez. Il révèle son auto-haine. Et elle n'est pas la seule. Je veux dire, partout où je regarde, ce n'est qu'un océan de pathétiques imitations et copies.
Matt : Je ne suis pas comme les autres, c'est à peine si je les remarque, tu vois ?
Ariel : Ca me plaît …………. Tu sais, tu pourrais vraiment m'aider pour quelque chose. Je fais une dissertation sur les influences de l'homogénéisation dans la culture des masses. Et ça serait cool de parler à un chirurgien plastique. Tu pourrais peut-être me présenter à ton père ?
Matt : Si ça t'oblige à prendre un café avec moi, je le ferai.
Ariel : Ca marche, "Matt, le chelou".
Scène 4 : Spa de la Mer
Gina : Je dois vous l'avouer, je ne pensais pas que ça puisse arriver.
Kimber : Tout le mérite en revient à Christian. Il a juste ouvert son coeur et s'est laissé aller à ressentir de l'amour.
Gina : Hmm vous êtes jolie et souple. Ca doit venir de toutes ces positions érotiques que vous devez adopter pour vos films pornos.
Kimber : En fait, c'est de la faute à Bradley. C'est notre entraîneur Pilates privé. Il nous entraîne, Christian et moi, tous les matins.
Gina : Oh, c'est pour la maison. Je me suis portée volontaire pour être votre technicienne. Considérez ça comme une partie de votre cadeau de mariage. Oh, et d'ailleurs, je n'ai pas reçu d'invitation pour votre mariage, parce que je présume que c'est un oubli.
Kimber : Vous ne recevrez pas d'invitation, Gina …………
Gina : Je suis vraiment désolée pour celui-là. Vous allez avoir la chatte en feu. Donc, je ne suis pas invitée au mariage.
Kimber : Mettez-vous à ma place, Gina. On ne peut pas faire plaisir à toutes les ex de Christian.
Gina : J'ai besoin que vous vous retourniez. Et j'imagine qu'avec toutes ces râclures, putains et stars du porno que vous avez baisées, ça remplirait complètement l'église, n'est-ce pas ? …… Oh, vous vouliez que je retire les longs poils foncés de votre cul ?
Kimber : J'avais espéré que vous vous comporteriez comme une dame, Gina.
Gina : Vous n'êtes pas une dame, et moi non plus. Vous êtes juste la salope veinarde qui était au bon endroit au bon moment ………. Voilà. Mettez-vous ça sur le cul. La vérité est que je ne l'épouserais pas maintenant, même s'il m'en suppliait. Vous a-t'il dit qu'il avait arrêté de payer pour ma trithérapie ?
Kimber : L'enfermer dans votre tragédie n'est pas le moyen d'avoir le cœur d'un homme.
Gina : C'est vous la tragédie si vous l'épousez, Kimber. Christian Troy n'aimera jamais que celle qu'il ne peut pas avoir, sa précieuse Julia ……………….
Julia : Salut, Kimber. Comment se passe l'épilation ? J'interromps quelque chose ?
Gina : Non. On a fini.
Julia : Je me demandais si vous rempliriez un formulaire de satisfaction du client.
Kimber : Bien sûr.
Julia : Et soyez honnête, s'il vous plaît. Nous venons d'ouvrir alors toute critique est la bienvenue.
Kimber : En fait, j'aimerais que vous soyez honnête avec moi, Julia.
Julia : Vous voulez me demander quelque chose ?
Kimber : Pourquoi vous et Christian n'avez-vous pas essayé ?
Julia : Honnêtement, nous avons été attirés l'un par l'autre... Et nous sommes encore de très bons et vieux amis. Mais Christian et moi ne sommes pas amoureux. Tandis que vous et Christian si.
Kimber : Vous savez, j'ai parcouru un long chemin depuis la première fois où je suis tombée avec cette technique de drague minable qu'il utilisait pour trouver des patientes dans les bars. Je peux prendre soin de moi-même. Et je l'aime. Mais je ne veux pas foutre en l'air tout ce pour quoi j'ai travaillé si dur pour me réveiller un jour et découvrir que vous deux avez l'impression d'être passés à côté de quelque chose et qu'il faut que vous tentiez votre chance.
Julia : On ne tentera pas notre chance. C'est du passé tout ça.
Kimber : Merci. J'avais besoin d'entendre ça. Vous savez, pour ce que ça vaut, Julia, vous et Sean devez être les deux personnes les plus classe que je connaisse. Et je l'ai dit à Christian. Bien sûr il s'est moqué de moi. Mais je fais ce rêve que notre mariage vous amène à revenir ensemble tous les deux.
Julia : Bon, ça vous prendra juste une minute de compléter ça, et je vous vois au mariage.
Scène 5 : Appartement de Christian
Christian : T'avais déjà pensé qu'un jour on verrait ça ? Moi, dans un costume, disant "oui" à dieu et à tous les autres ?
Sean : J'avais des doutes.
Christian : Devenir comme tout le monde. Je suis étrangement joyeux. Comment tu vas ?
Sean : Ca va. Je traverse une sorte de phase de transition.
Christian : Reviens au cabinet.
Sean : Je ne peux pas, Christian.
Christian : Si, tu peux. Ca ne marche pas sans toi. On verra ce qu'on va faire de Quentin. Reviens. Tu me manques ……………….. Ne dis pas non. C'est tout ce que je demande.
Matt : Hey.
Christian : Salut, Mattie. Comment va mon petit skinhead ? Hey, il y des gens qui aiment ce look, tu sais ?
Sean : Hey.
Matt : Peut-être que je devrais repasser plus tard.
Sean : Non. Non. Reste. C'est sympa de te voir. Je ne vais pas tarder, de toutes façons.
Christian : Vous allez vous embrasser et faire la paix ? Au cas où vous auriez raté le memo, c'est moi le personnage principal, là. Allez, asseyez-vous ……….. Je vous ai demandé de venir ici parce que je veux que vous soyiez mes témoins. Tous les deux.
Matt : Tu ne voudrais pas d'un skinhead à tes côtés, hein ?
Christian : Je te taquinais, Mattie. Putain. L'un de vous va-t'il dire oui ?
Matt : Je dis oui si tu me fais une faveur. Une de mes amies fait une dissert et elle veut interviewer un plasticien. Si tu acceptes de la rencontrer, je serai à tes côtés.
Christian : Vendu. Mais toi, tu dois faire l'interview avec moi. Prends-le comme un mini pas vers ton retour au cabinet ou un cadeau de mariage anticipé pour moi.
Sean : Je serais enchanté de rencontrer une amie de Matt.
Christian : Alors ça marche. Mais reste loin des tondeuses jusqu'après le mariage.
Matt : Marché conclu.
Christian : Et toi ? Tu penses que tu pourrais mettre ta phase de transition sur pause assez longtemps pour penser aux alliances ?
Sean : Je peux faire ça.
Christian : Je ne sais pas qui est le plus dur à gérer, vous deux ou ma jeune mariée.
Scène 6 : Traiteur
Femme : On appelle celui-là "Passion Eternelle". Les gousses de vanille viennent directement de Tahiti.
Christian : Celui-ci est un peu sucré pour mes papilles gustatives. Qu'en penses-tu ? Tu préfères celui-là au rhum-orange-noix de coco ? Allô ! Sean, un peu de réactivité, s'il te plaît.
Femme : Je vais chercher quelques échantillons de notre gâteau au chocolat. Il est moins sucré.
Christian : Merci.
Sean : c’est fou, tu sais, je te jure que je ne me souviens pas du test des gâteaux pour mon mariage avec Julia.
Christian : Tu plaisantes, pas vrai ?
Sean : Non.
Christian : Tu ne peux pas t'en souvenir parce que tu n'étais pas là, Sean. Tu n'aurais pas renoncé à une conférence sur le laser à Atlanta. Tu te souviens ? Tu m'as demandé de m'en occuper pour toi.
Sean : Et tu l'as fait.
Christian : Ouais.
Sean : C'est vrai. T'es allé à la dégustation avec Julia. Vous avez mangé beaucoup de gâteaux, bus du champagne, et le reste, comme on dit, c'est de l'histoire.
Christian : Comme tu l'as dit, on a bu beaucoup de champagne.
Sean : Je dois te demander quelque chose. Depuis que Julia et moi sommes séparés, avez-vous envisagé de retenter votre chance ?
Christian : Je ne crois pas qu'on se soit retrouvés célibataires en même temps.
Sean : C'est pas une réponse.
Christian : Je n'ai plus aucun sentiment pour elle, si c'est ce que tu demandes. Je ne te referais pas ça... une fois de plus. T'as couché avec Kimber. As-tu, tu sais... Allez.
Sean : Non.
Christian : Non ?
Sean : C'est pas une fille pour moi.
Femme : Je suis désolée. J'ai juste quelque chose à dire. Ca fait des années que je fais ça, et tous les deux, vous êtes le couple le plus élégant que j'aie jamais rencontré. Si honnêtes et si ouverts d'esprit …………
Christian : Julia n'est pas faite pour moi, mon cœur. C'est toi que je veux. Le seul que je veux.
Sean : J'aime quand tu m'aimes de cette façon, bébé. Tu me fait gouter le chocolat ? ………. Mmm, il est divin. Délicieux.
Femme : On fait venir le chocolat de Belgique. On appelle celui-ci "Mon Amour pour Toujours".
Sean : Pour toujours.
Christian : Pour toujours.
Scène 7 : Ancien bureau de Sean, Salon de consultation.
Sean : Tu peux dire que je suis vieille école, mais je pense qu'un docteur devrait être assis derrière un bureau, avoir un peu de dignité.
Christian : T'as qu'un mot à dire et tes affaires sortent de la naphtaline ……….
Matt : Hey, tout le monde, voici Ariel Alderman.
Sean : Sean McNamara. Heureux de vous rencontrer, Ariel.
Christian : Christian Troy. Bienvenue. Je vous en prie, asseyez-vous.
Matt : Je... je serai à côté.
Ariel : Laissez-moi deviner, vous êtes le père biologique.
Sean : En fait, c'est lui.
Ariel : Wow. D’ordinaire je suis vraiment douée pour voir les caractéristiques faciales. Vous avez des traits sombres, plus comme les Irlandais de Matt, et vous semblez avoir du sang des Caraïbes en vous. Les cheveux, le nez plus large. Votre père venait de Cuba ?
Christian : Je n'ai jamais eu de conversation avec mon père au sujet de ses racines. Quoi qu'il en soit, en quoi pouvons-nous vous être utiles ?
Ariel : Je veux que vous teigniez ma peau en noir ……. En fait, je veux un look afro-américain.
Christian : On ne teint pas la peau des gens.
Ariel : Non, mais vous blanchiriez ma peau, n'est-ce pas ?
Sean : Je croyais que vous étiez ici pour des recherches pour une dissertation.
Ariel : C'est de la recherche. Je vous demande d'admettre le fait qu'il est acceptable de transformer un noir en blanc mais pas de transformer un blanc en noir. Michael Jackson est plus blanc que moi.
Christian : Nous ne traitons pas Michael Jackson.
Ariel : Ok. Plus près de nous. Parlons des filles juives qui prennent rendez-vous chez vous avant 16 ans pour faire refaire leur nez. Quel pourcentage de vos revenus émane directement de leur désir de ressembler à Heidii Klum ou à Kirsten Dunst... de gentilles filles nettement anglo-saxonnes ?
Christian : Où voulez-vous en venir ?
Ariel : Je veux dire que vous éliminez les caractéristiques physiques qui composent les différentes ethnies de notre culture. Fondamentalement, tout ce que vous faites c'est le culte d'un archétype. Tout ça pour que tout le monde ait l'air blanc et aryen. C'est le sujet de ma dissert.
Sean : Ce n'est pas correct. Nous offrons un choix aux gens. Nous n'avons de préférence pour aucune appartenance ethnique particulière...
Christian : Sean, tu n'as pas besoin de défendre ce que nous faisons.
Ariel : Si, je pense que si. Petit à petit, vous et tous les autres chirurgiens plastiques êtes en train de créer une nation de blancs non-blancs.
Christian : Matt sait de quoi vous vouliez nous parler ?
Ariel : Il ne savait pas exactement de quoi je voulais parler, ou bien il n'aurait peut-être pas organisé cette rencontre.
Sean : J'ose espérer que non.
Ariel : Chaque fois que vous liposucez un gros cul noir ou que vous rasez la bosse d'un nez juif, ou que vous arrondissez un œil asiatique bridé, vous rendez cette personne plus viable dans un monde blanc. Ensuite cette personne épouse une personne blanche et ils donnent naissance à un enfant métis. En fin de compte, vous éliminez les races. C'est votre objectif ou simplement un effet secondaire de ce que vous faites pour vivre ? ……………………… Lâchez-moi.
Matt : Whoa, whoa, c'est quoi ce bordel ?
Ariel : Tes pères m'ont demandé de partir, Matt. Ils sont très défensifs au sujet de leur travail.
Matt : Qu'est-ce que vous lui avez dit ?
Sean : Je ne sais pas qui est cette fille pour toi, Matt, mais elle n'est pas ce que tu crois.
Ariel : J'ai posé des questions intelligentes et argumentées, mais ils n'ont pas voulu y répondre. Ils veulent juste qu'on adopte leur point de vue. Je te plains, Matt.
Christian : N'envisage même pas d'amener ce petit monstre à mon mariage.
Matt : J'y crois pas.
Christian : Crois-le.
Sean : Pourquoi tu voudrais de quelqu'un comme ça dans ta vie, Matt ? Elle est raciste.
Matt : T'es un connard moralisateur. J'imagine que certaines choses ne changent jamais, hein ?
Scène 8 : chambre d’Ariel
Matt : Qu'est-ce que c'est ?
Ariel : C'est le marteau de Thor. C'est un symbole païen Norvégien.
Matt : C'est une croix gammée dessus ?
Ariel : C'est l'un des plus vieux symboles qui existe. Me dis pas que ça te perturbe. Les gens sont tellement ignorants à ce sujet.
Matt : Ben ça a une certaine mauvaise connotation, Ariel.
Ariel : Il est sur les moulins à prière bouddhistes et les amulettes des natifs américains. Tiens, regarde. C'est 4 L. Light, love, life, and luck. (Lumière, amour, vie et chance) Mon père me l'a donné. Il est très très intelligent.
Matt : T'es... t'es pas dans une sorte de trip neo-nazi, ou raciste, hein ?
Ariel : Non, mais je crois que les gens ne devraient pas se déguiser et masquer leur identité. Je veux dire, je ne cache pas qui je suis, et j'aimerais savoir si quelqu'un est asiatique ou juif ou son vrai sexe. Et, oh, mon dieu, ces opérations de changement de sexe que les plasticiens font ? Tes pères en ont fait ?
Matt : Ouais, je crois que oui.
Ariel : Pour moi, c'est vraiment immoral. Jouer avec quelque chose d'aussi sacré que le sexe de quelqu'un, jouer à dieu, et répandre la maladie et la peur. Je ne suis pas une nazi, Matt. Mais je suis une puriste.
Matt : Tu es féroce, et tu es jolie ……………..
Ariel : Je veux faire quelque chose. T'as confiance en moi ?
Matt : Ouais ……………..
Ariel : T'es prêt ?
Scène 9 : Appartement de Christian
Kimber : Hey, bébé. Qu'est-ce que tu regardes ?
Christian : Le mariage royal.
Kimber : C'est Julia ? ………..
Christian : Je nous ai pris du champagne et du caviar comme ça on pourrait passer une soirée relax avant le grand jour.
Kimber : Qu'est-ce qui t'a fait regarder cet album ?
Christian : Je ne sais pas. La fièvre du mariage.
Kimber : Je ne veux pas de champagne et de caviar, Christian. Je t'ai dit que je jeûnais. D'ailleurs ça ne devrait pas m'étonner que tu ne t'en souviennes pas.
Christian : T'es de mauvais poil, mon cœur, et c'est pas très attrayant.
Kimber : T'en fais pas, je ne vais pas te déprimer plus longtemps. Je vais m'installer à l'hôtel.
Christian : Pourquoi ? Parce que je regardais ces vieilles photos de moi dans un costume bon marché ?
Kimber : C'est pas ça que tu regardais ……………………….
Christian : Chérie, c'était censé être une belle soirée. J'allais baigner la jeune mariée dans une douche savonneuse, lui faire un petit massage, et quand elle aurait décompressé de tout ce stress de mariage, j'allais glisser ma main entre ses savoureuses cuisses taille zéro et...
Kimber : Ok, ok, ok, pourrais-tu juste... T'étais tout larmoyant sur ces photos de Julia, Christian. Sois honnête.
Christian : Mon dieu, Kimber. Pourquoi cette scène de jalousie, j'veux dire, justement ce soir ? C'est moi qui devrais être irrité. T'as même pas signé ton contrat prénuptial …………. Bordel de merde, pourquoi tu pars ?
Kimber : Je vais à l'hôtel parce que si je reste ici, je vais finir par faire l'amour avec toi. Et je veux me sentir vierge demain, comme une vraie jeune mariée. Pure et intacte. Le genre que t'aimerais que je sois.
Scène 10 : Maison des Alderman, dans la cuisine
Mme Alderman : J'ai eu un bon prix pour celui-là. Je viens de l'avoir sur ebay.
Matt : Ouais. Honnêtement, Mme Alderman, je ne comprends pas l'intérêt de ces trucs. Vous savez, je veux dire, ça semble être une sorte d'humiliation, vous savez, une grosse et grasse femme noire en tablier.
Ariel : Pour maman, c'est juste un bout d'histoire de l'Amérique.
Mme Alderman : Oui. C'est d'une autre époque. C'est avant qu'ils veuillent nous ressembler. Vous savez, les noirs étaient noirs, et les femmes appréciaient leurs formes. Vous voyez ? Elle est contente d'être grosse. Elle contient plus de gâteaux.
M. Alderman : Sue, voudrais-tu arrêter d'ennuyer ces enfants et servir le dîner ? Ariel, aide ta mère.
Ariel : Matt, c'est mon père.
M. Alderman : Ah ! Hey, je suis de ton côté, Matt. Si j'étais noir, je ne voudrais pas être immortalisé en bocal à gâteaux. Alors, Matt, tu sais, quand Ariel nous a parlé de toi, j'ai fait une recherche et devine ce que j'ai découvert sur toi ?
Ariel : Oh, mon dieu. Je déteste quand il fait ça.
M. Alderman : Tu as été impliqué dans une violente bagarre gay, hein ?
Ariel : Quoi ?
M. Alderman : Ouais. Ton ami a tabassé un transsexuel. Est-ce qu'il/elle t'a fait des propositions ?
Matt : Oui, monsieur, c'est exact …………. Comment l'avez-vous découvert ?
M. Alderman : Bah, j'ai un ami au Département. Je vérifie chaque personne qu'Ariel amène à la maison. Ca m'aide à dormir la nuit.
Matt : Et donc, c'est là que mon invitation à dîner disparaît ?
M. Alderman : C'est là que je te dis... que tu as toujours une place à cette table.
Matt : Vraiment ?
M. Alderman : Yep. Tu as été dupé de la pire manière qui soit ? Et tu t'en es sorti tout seul. Tu t'es comporté en homme, et il faut des couilles, d'ailleurs. Mon garçon, ces transsexuels peuvent être fourbes, et ils voyagent en groupe.
Ariel : Oh, papa, je t'ai dit que le père de Matt était plasticien ?
M. Alderman : Ah ! Ainsi donc, tu as grandi dans ce milieu libéral, multiculturel et poly sexuel, et tu es quand même devenu un homme d'honneur ? Maintenant je suis vraiment impressionné. Des brocolis ?
Matt : Merci.
M. Alderman : C'est ma fille qui t'a donné ça ?
Ariel : Je lui ai fait un piercing.
M. Alderman : Ouais ? Matt, j'ai un travail pour toi, et je pense qu'il est pile poil pour toi.
Matt : Je crois que vous devez me surestimer, monsieur.
Mme Alderman : Il n'a jamais eu de fils. Il cherche toujours un protégé.
M. Alderman : Et c'est typiquement une remarque hors sujet, Sue …. Putain … Maintenant, penses-tu pouvoir m'obtenir les dossiers des patients du cabinet de ton père ? Matt, tu sais ce que veut dire l'expression "coercition mentale ? C'est quand les gens affirment que leur santé mentale est compromise par quelque chose qu'ils n'aiment pas chez eux, et qu'ils arrivent à faire payer leur compagnie d'assurance. C'est pourquoi on répare le nez des juifs, on coupe les organes des gays, et que moi et beaucoup d'autres travailleurs comme moi qui n'ont pas de temps pour la "coercition mentale" finissent par se retrouver avec des primes plus élevées. Maintenant... écoute, un de ces jours, tu auras ta propre famille.
Ariel : Papa.
M. Alderman : Et tu vas devoir choisir entre un vélo pour ton enfant et ton assurance santé. A moins, bien entendu, que tu ne marches dans les traces de ton père.
Matt : Ca n'arrivera pas …….. Um, attendez. Les dossiers vont aider à quoi faire ?
M. Alderman : Ecoute, ils vont nous indiquer quelles compagnies d'assurance santé sont les plus clémentes pour ces opérations facultatives, et ensuite on utilisera ces informations pour faire pression sur le gouvernement.
Ariel : Je viendrai pour te soutenir.
Matt : Ecoute, je ne sais pas. Ecoutez, mon problème c'est que c'est de ma famille qu'on parle.
M. Alderman : Tu sais quoi ? Je respecte ça. Et je pense que Sue a peut-être raison. Je pense que j'ai vu un lien de parenté spirituel. Peut-être même une solide amitié. Pardonne-moi. J'ai dépassé les bornes. Tiens.
Scène 11 : Devant l’église
Christian : "Quel incroyable voyage ce fut, te regarder évoluer de cette jolie mais superficielle fille à cette femme profonde, belle, puissante. Tu m'impressionnes chaque jour avec ta dignité, Kimber. Tes capacités pour un amour inconditionnel, ta patience..." Pourquoi elle s'est mise en colère comme ça ?
Sean : C'est temporaire, Christian. Les jeunes mariées peuvent être irrationnelles. Donc, à propos de tes vœux. Tu pourrais zapper la partie où tu l'appelles "fille superficielle".
Christian : t’a raison
Sean : Ouais.
Christian : T'as un stylo ?
Matt : Hey ! Désolé je suis en retard. J'ai dû aller prendre mon smoking chez le loueur.
Christian : Pourquoi t'as attendu jusqu'à une heure avant la cérémonie ?
Matt : Je veux être là pour toi, Christian, mais c'est un peu difficile quand t'es remonté et supérieur.
Christian : Non, non, non. Le plus difficile c'est quand ton fils/garçon d'honneur se pointe à ton mariage en boots de l'armée nazie et bijoux skinhead. Pourquoi t'es un tel petit con ?
Sean : D'accord, on se calme, on se calme. On va lui trouver des chaussures et il peut retirer sa boucle d'oreille. C'est un bon compromis ? ……………………………..
Matt : Pourquoi je devrais faire des compromis ? C'est qui je suis. Pourquoi c'est pas assez bien ?
Christian : Quand ça sera ton mariage, tu pourras t'habiller en drag Queens si ça te chante, mais aujourd'hui c'est mon jour et c'est moi qui décide.
Matt : Alors je présume que je ne suis pas assez bien pour être à ton mariage.
Christian : Déguisé en putain d'invité de Jerry Springer ? Bien vu.
Sean : Allez, Christian.
Matt : Non, ça ne fait rien. En fait, c'est un soulagement d'être viré de ton mariage. Etre auprès d'un abruti suffisant et hypocrite comme toi est la dernière chose au monde que je veuille.
Scène 12 : Dans la voiture de Quentin, devant l’église
Julia : C'est très gentil à toi d'être aussi compréhensif pour tout ça.
Quentin : Tout va bien, Julia. Je ne veux pas être au mariage de Christian, en particulier alors que je ne suis pas invité.
Homme : Bonjour docteur
Sean : Content de vous voir. Merci d'être venu.
Quentin : Amuse-toi bien, et appelle-moi quand t'auras fini. On peut faire notre propre fête post-mariage.
Scène 13 : Salle privé dans l’église
Gina : Quelle coïncidence. On porte toutes les deux du blanc.
Kimber : Que faites-vous ici, Gina ? Vous espérez que je vais me dégonfler et que vous prendrez ma place ?
Gina : J'apporte juste un petit quelque chose pour la jeune mariée. Ca signifierait beaucoup pour moi si vous l'ouvriez maintenant. Choisir le parfait cadeau de mariage n'est pas une tâche facile, Kimmy. Vous savez, j'ai pensé, elle a déjà quelque chose de nouveau... ses seins ; le marié, il ne fait que passer tôt ou tard, il retournera aux femmes de Miami-Dade Quant à quelque chose de bleu, il y aura plein de jours bleus à vivre avec le plus grand connard du monde, alors tout ce qu'il manque c'est quelque chose de vieux.
Kimber : C'est quoi ce truc ?
Gina : Mon vieux diaphragme.
Kimber : Oh, mon dieu.
Gina : C'est celui que j'ai utilisé avec Christian. Vous ne voulez pas tomber enceinte, Kimber. Tôt ou tard, il vous quittera.
Kimber : C'est lui qui vous a fait ça ? Toute cette amertume est le résultat de l'avoir trop aimé ?
Gina : Non. J'ai toujours été une salope …………….. Oh, mon dieu. Je ne pensais pas avoir le pouvoir de vous démolir à ce point.
Kimber : J'ai si peur de faire une erreur, Gina. J'abandonne tout pour lui. Ma carrière, mon commerce J'ai pas mangé pendant des jours pour pouvoir rentrer dans cette robe. On dirait que j'essaye de disparaître pour qu'il m'accepte, Et si je me transformais en rien du tout et que je finissais quand même par le perdre ?
Gina : Ben, vous auriez dû y penser avant d'envoyer les invitations. Oh, il faut rectifier le maquillage de vos yeux. Vous allez devoir sortir d'ici bientôt et vous ressemblez à Courtney Love. Fermez. Maintenant, en dépit de tout ce que j'ai pu dire à propos de vous deux... j'espère ne pas bloquer sur ces mots, mais Christian vous aime, Kimber. Il vous suffit d'y croire. Ouvrez.
Kimber : J'imagine que j'avais besoin de pleurer un bon coup. Merci.
Gina : Vous êtes vraiment jolie, Kimber.
Kimber : Merci.
Gina : Pas aussi jolie que moi néanmoins.
Scène 14 : Salon privé dans l’église
Julia : La porte était ouverte. Je voulais juste te souhaiter bonne chance.
Christian : Merci. Je pourrais en avoir besoin.
Julia : Qui a noué ça ? Sean ?
Christian : T'as vu Kimber ? Elle était si énervée hier soir que je ne serais pas surpris qu'elle ne vienne même pas. Il y a une partie de moi qui souhaite qu'elle soit partie à l'autre bout du monde et que j'aurais juste à dire à tout le monde de rentrer chez eux.
Julia : T'as pas de chance. Je l'ai vue en entrant. Tout le monde est terrifié avant son mariage, Christian. Tu connais ce cliché à propos de ta vie qui défile quand tu fermes tes yeux en mourant ? Ben c'est pareil pour le mariage. Toutes les raisons qui font du mariage une erreur et une impossibilité remontent à la surface. C'est pourquoi il y a tant de champagne aux mariages.
Christian : C'est pourquoi t'as couché avec moi, n'est-ce pas ?
Julia : Toutes mes frayeurs à propos de Sean se sont transformées en besoin de découvrir si tu n'étais pas vraiment le bon.
Christian : Il y a encore quelque chose... quelque chose de non résolu entre nous après toutes ces années.
Julia : Coucher ensemble n'a rien résolu. On a simplement fait une erreur que beaucoup de gens ont payée cher. Je pense qu'on doit voir ces sentiments comme les démons qui surgissent quand on essaye de faire quelque chose de bien pour nous-mêmes. Epouser Kimber est très bien.
Christian : C'est toi que je voulais épouser.
Julia : Ca n'aurait pas marché.
Christian : Et si on était faits pour être ensemble ? Et si les démons dont tu parlais nous empêchent d'être heureux ?
Julia : Ta jeune mariée est superbe et t'attend. Tu dois sortir d'ici et te marier.
Christian : Julia, on est déjà passés par là. Peut-être... peut-être... peut-être que le destin nous offre une seconde chance ………………….. C'est pareil qu'il y a 17 ans.
Julia : C'était juste un baiser, Christian.
Christian : Et quel baiser...
Julia : C'est mon cadeau de mariage pour que tu puisses oublier ça pour toujours. Je ne vais pas te laisser gâcher ta vie.
Christian : Comme j'ai gâché la tienne ?
Julia : Non ……..
Sean : Christian, Kimber m'a demandé de descendre l'allée à son bras. T'es ok avec ça ? Salut, Julia.
Julia : Hey, Sean.
Sean : Wow. T'es superbe.
Julia : On l'est tous. Tant d'eau a coulé sous les ponts et nous voilà, encore debout. Encore tellement fantastiques ……. Buvons à nous. A la survie avec grâce …………
Scène 15 : Devant l’autel
Tous les invités sont installés, Christian attend l’entrée de Kimber
Scène 16 : Salon privé dans l’église
Kimber : Entre, Sean.
Scène 17 : Dans l’église
La marche nuptiale retentie …………….. Sean monte l’allée seul, va vers Christian et lui murmure quelque chose. Ils descendent l’allée ensemble, entre dans le salon privé ou Kimber se préparait. Le bouquet est par terre, un tube de rouge a lèvre a coté, et sur le miroir est écrit « Je ne peux pas » ……………………….. Christian reste devant l’autel abattu.
Scène 18 : Clinique
Matt photocopie les dossiers des patients de la clinique avec Ariel
Scène 19 : Devant l’autel
Christian est assied résigné. Sean le rejoint.
Christian : Je l'aimais.
Sean : Je sais.
Christian : Je ne sais pas. Peut-être que je serai toujours seul. Peut-être que c'est comme ça que ça doit être.
Sean : Tu sais, tu n'as jamais vraiment été seul.
Christian : Vraiment ? Ma fiancée me plante devant l'autel, mon associé me laisse pour sa crise de la quarantaine. J'oublie quelque chose ?
Sean : Je peux t'aider pour l'une de ces choses. J'aimerais revenir au cabinet.
Christian : T'es sérieux ?
Sean : Oui.
FIN (Ecrit par Sophia81)