Scène 1 : Ancien bureau de Sean, Salon de consultation.
Christian : Je crois que c'est vous qui avez pris le rendez-vous, Mme Tedesco.
Mme Tedesco : Oui.
Christian : Dans ce cas, dîtes-moi ce que vous n'aimez pas chez vous.
Mme Tedesco : Ce n'est pas pour ça que je suis là. Illana et moi-même sommes venues ici pour parler au nom de nos filles et pour vous demander votre aide.
Quentin : oh ? De quelle manière ?
Mme Tedesco : Je devrais vous montrer Hannah d'abord.
Quentin : Comment est-ce arrivé ?
Mme Tedesco : Un défilé de carnaval. La queue de cheval d'Hannah s'est enroulée autour d'un engrenage pendant qu'il se déplaçait. Elle n'a pas pu sortir de son siège, et la force a juste... tout arraché.
Quentin : C'est terrible. Je suis vraiment désolé.
Christian : Combien de greffes a-t'elle eu jusqu'ici ?
Mme Tedesco : 18. Peu importe le nombre, chaque docteur auquel j'ai parlé a dit qu'elle ne pourra jamais être mieux que maintenant.
Christian : Mme Manning, votre fille était dans l'accident également ?
Mme Manning : Lisa, non. Non. Elle a une sorte de diabète. Elle est dans le coma depuis 9 mois. Elle est sous assistance respiratoire.
Mme Tedesco : Illana et moi-même nous sommes rencontrées à l'hôpital où Hannah a été soignée.
Mme Manning : Nous sommes toutes deux mères célibataires, alors se soutenir était important. Et je suis la première à l'avoir suggéré.
Christian : Suggéré quoi ?
Mme Manning : Ma fille est cliniquement morte. Ses docteurs pensent pouvoir la maintenir en vie pour peut-être encore 6 mois. Mais j'ai décidé de la laisser mourir avec dignité, et j'aimerais donner son visage à Hannah.
Quentin : Je suis désolé. Donner son visage ?
Mme Tedesco : Oui. Alors maintenant, nous cherchons des chirurgiens qui seraient disposés à pratiquer une greffe faciale.
Christian : Cette procédure n'en est qu'à sa phase théorique. A Rome, un chirurgien a pratiqué une chirurgie partielle, mais...
Mme Tedesco : Tous les docteurs que nous avons interrogés en Europe et aux Etats Unis, toutes les recherches que nous avons faites pendant ces 6 derniers mois, confirment la même théorie. Selon laquelle grâce aux progrès en thérapie auto-immunitaire, la réussite d'une transplantation est maintenant possible. Le problème étant de trouver des candidats appropriés et de les proposer à des chirurgiens qualifiés. Maintenant, Hannah et Lisa sont les candidates idéales. Elles ont une structure osseuse similaire, les traits fins. Et McNamara/Troy est l'une des meilleures équipes qui existe. Vous avez été les docteurs assez courageux pour pratiquer la chirurgie conjointe sur les jumelles l'an dernier.
Christian : Oui, en effet, mais le Docteur McNamara ne fait plus partie de ce cabinet.
Quentin : Bien qu'heureusement, le Dr. Troy et moi-même continuions à perpétuer cette excellente réputation. Le succès final dépendra en grande partie de la thérapie immunosuppressive qui suivra l'opération. Excepté cela, je ne vois vraiment aucune raison de refuser cette requête …………
Christian : Il y a certaines considérations éthiques.
Mme Manning : Comme quoi ?
Christian : La donation d'organes est généralement une transaction anonyme. Retirer le visage de votre fille, son identité, et les transférer à une étrangère pourrait être un désastre pour vous deux, voire pire pour Hannah.
Mme Tedesco : Docteur, l'identité de ma fille c'était son esprit, lequel est parti maintenant. Elle ne peut pas sortir en public. Les gens la fixent. Ils en rigolent. Ma fille avait tellement confiance, vous savez. C'est la seule manière pour elle de retrouver ce qu'elle a perdu.
Mme Manning : Il y a 50 ans, les gens pensaient qu'une greffe de rein était immorale. Ma fille est tombée dans le coma en attendant une greffe, parce que trop de gens le croient encore.
Christian : Je comprends, mais donner un rein sauve une vie. Ce dont nous parlons est très différent. Les risques encourus dans ce qui reste somme toute une opération facultative...
Mme Tedesco : Il est question de sauver une vie, Dr. Troy. Avant l'accident, Hannah était une jolie fille avec un brillant avenir. C'est le seul moyen pour elle de se regarder, de ressentir, et de vivre à nouveau comme une personne normale. S'il vous plaît, donnez-lui cette chance.
GENERIQUE
Scène 2 : Maison de Sean
Nicole : C'est ma première bonne nuit de sommeil en... je ne me souviens pas. Il reste du café ? ……….. Qu'est-ce qui sent meilleur à ton avis ? Un orage de début de soirée ou cette première tasse de café le matin ?
Sean : As-tu tué ton mari ?
Nicole : Pourquoi me demandes-tu ça ?
Sean : Je ne supporterai plus de malhonnêteté dans cette maison, Nikki. J'ai vécu avec ça dans mon mariage et mon affaire. Je dois entendre la vérité de ta bouche. As-tu tué ton mari ?
Nicole : D'où vient tout ça ?
Sean : J'ai parlé à Sagamore. Il m'a tout dit. Comment tu as fait boire ton mari pour lui tirer une balle dans la tête. C'est un meurtre avec préméditation.
Nicole : On t'a menti, Sean. Vic a découvert que je parlais au FBI. Il m'a traînée hors du lit et a essayé de me tuer. Il s'est servi de ses poings, d'une chaise. Je suis parvenue à me libérer suffisamment longtemps pour saisir l'un des pistolets qu'il garde dans sa table de nuit. Même à ce moment-là je ne voulais pas lui tirer dessus. Je lui ai juste demandé de partir. Il s'en est pris à moi et j'ai appuyé sur la détente.
Sean : Si c'était vraiment de l'auto-défense, pourquoi ne me l'as-tu pas dit ? Tu me faisais assez confiance pour venir ici avec moi. Pour amener ton fils dans ma maison. Pour dormir dans mon lit. Tout ça n'était qu'un mensonge aussi ?
Nicole : C'est vraiment ce que tu ressens ? Je suis désolée. Je voulais si fort que ça marche. Pour nous trois. J'ai même envisagé un avenir ensemble.
Sean : Vraiment ? J'ai ressenti à peu près la même chose. A propos de nous trois.
Nicole : Tu apprécies juste ma cuisine.
Sean : Désolé, chérie, ta cuisine n'a rien de si fantastique. Mais toi oui.
Nicole : Alors t'es en train de dire... qu'il reste un espoir ?
Sean : Si à partir de maintenant on met tout sur la table. Il ne peut plus y avoir de mensonges à propos de qui on est vraiment ou de ce qu'on fait ou de ce qu'on a fait ……………………….
Nicole : Remets-moi au lit.
Scène 3 : Salle de repos
Quentin : Ben, c'est pas précis. Tu n'as pas joui 6 fois, mais 7 ……… Parce que je me souviens de ces choses-là ………. S'il te plaît. Ecoute, bien sûr que c'est un scoop. T'ai-je déjà menti ? Le nom de la patiente est Hannah Tedesco. T-E-D-E-S-C-O ………. Si je suis dur maintenant ? Avec toi, mon amour, elle est toujours comme un roc ….. On se rappelle, Chris.
Quentin : Devine pour qui le contact de l'agent littéraire vient d'obtenir l'histoire principale dans le Journal de la Médecine de New England du mois prochain ?
Christian : Chris est une fille ou un mec ? ………
Quentin : C'est une fille, Christian. Avec un léger problème de moustache, alors je fais comme si c'était un mec quand je la prends par derrière.
Christian : Charmant.
Quentin : La publicité que cette opération Tedesco va nous apporter, c'est une putain d'opportunité. C'est exactement ce dont on a besoin, toi et moi, pour imposer notre profil dans la communauté médicale internationale. Ca va complètement changer le visage de ce business. Sans jeu de mots.
Christian : Le visage de ce business n'a jamais été d'exploiter une intervention, surtout avant d'en connaître les résultats.
Quentin : Hey, bon ou mauvais, on sera propulsés en première page du New York Times si on gère ça correctement. Et devinez quoi ? Si ça ne marche pas, on ne sera pas blâmés pour ça, c'est le système immunitaire du patient qui le sera.
Scène 4 : Bureau de Christian
Femme : Merci d'avoir accepté de me recevoir. Votre infirmière chef m'a dit que vous étiez en pleine préparation d'une grosse intervention.
Christian : Dîtes-moi ce que vous n'aimez pas chez vous, Mme Eubanks.
Mme Eubanks : Mon mari ne veut plus me faire l'amour.
Christian : C'est vraiment très perturbant, n'est-ce pas ?
Mme Eubanks : Il ne veut baiser que votre fiancée.
Christian : Pardon ?
Mme Eubanks : Kimber Henry. C'est votre fiancée, non ? J'ai vu l'annonce de vos fiançailles sur spankgossip.com.
Christian : Revenons à la partie où votre mari baise ma fiancée.
Mme Eubanks : Sa poupée. La poupée Miss Kimber grandeur nature qu'elle vend. C'est ce que j'ai voulu dire.
Christian : Votre mari en a une ?
Mme Eubanks : Oh, ouais. Je la lui ai achetée.
Christian : Pourquoi ?
Mme Eubanks : Vous n'êtes pas encore marié, alors vous n'avez probablement pas ce problème, mais Mark et moi sommes ensemble depuis presque 10 ans, et le sexe est devenu un peu routinier. Alors j'ai acheté la poupée pour épicer le quotidien. Mark a adoré. Il aimait la tordre dans toutes ces folles positions et lui mettre de la lingerie, et nous prendre toutes les deux en même temps.
Christian : Comment puis-je vous aider, Mme Eubanks ?
Mme Eubanks : Oh, ben, il y a environ 6 mois, Mark a arrêté de me faire l'amour et n'a plus voulu s'occuper que de la poupée. Parfois 4 fois par jour. Je sais que ça semble fou, mais si je ne change rien maintenant, je vais le perdre.
Christian : Que suggérez-vous ?
Mme Eubanks : Rien de trop radical. Peut-être une taille de bonnets en plus, me relever un peu les fesses, et si vous pensez que j'en ai besoin, remodeler mon... vous savez... l'endroit... comme les siens.
Christian : Vous voulez que je vous fasse ressembler à une poupée Kimber ?
Mme Eubanks : Qui aller voir d'autre que l'homme qui couche avec l'original, hein ?
Christian : Laissez-moi vous faire économiser de l'argent, ok ? Jetez la poupée quand votre mari n'est pas à la maison. Comme ça, il couchera avec vous.
Mme Eubanks : Vous êtes fou ? Il me tuerait. Je vous le jure, je crois que Mark est amoureux d'elle.
Christian : Mme Eubanks, sans vouloir être cruel, n'avez-vous aucun amour-propre ?
Mme Eubanks : Mon mari préfère baiser une poupée que moi, ok ? Je crois que mon amour-propre est parti dans les toilettes. S'il vous plaît, je veux faire à nouveau fantasmer mon mari. Rendez-moi comme Kimber.
Scène 5 : Dans un parc
Austin : Ma mère a essayé de me lancer la balle une fois. Elle était nulle. Pas vrai, maman ?
Nicole : Hey, au moins j'ai essayé, n'est-ce pas ?
Sean : tu dois avoir beaucoup joué avec ton père.
Austin : Non. Il n'a jamais voulu. Il n'était pas cool comme toi ……………… Ca ne veut pas dire que tu peux te garder la balle maintenant.
Sean : Balle haute. Hey, regarde-moi ça. On a un futur champion, là.
Austin : Sean !
Nicole : Austin !
Austin : Je suis désolé. Il était censé l'attraper.
Sean : Tu as raison, c'était de ma faute.
Nicole : Non, non, non.
Sean : Je vais aller rincer ça.
Nicole : Merci. Qu'est-ce que tu fais, petit fou ? Viens m'aider.
……………………………
Homme : C'est un gentil garçon. Celui avec lequel vous jouez. J'ai bien cru ne jamais vous trouver seul.
Sean : Qui êtes-vous ? Qui vous a envoyé ?
Homme : qu'est-ce que vous faites ?
Sean : Comment nous avez-vous trouvés ?
Homme : Je ne sais pas de quoi vous parlez. C'est vous qui m'avez fait le signe.
Sean : Le signe ? Quel signe ?
Homme : Le signe "Glory Hole". Les hommes utilisent ces lavabos pour ça.
Sean : Vous pensiez que je voulais que vous me tailliez une pipe ?
Homme : Pour quoi d'autre me regardiez-vous comme ça ? C'est ok. Donc nos signaux se sont croisés. Vous allez me laisser partir ou quoi ?
Sean : Connard. Vous avez de la chance que je n'appelle pas la police.
Homme : La prochaine fois ne vous comportez pas en salope allumeuse, on n'aura pas ce problème.
…………………………..
Nicole : J'espère que t'as faim, parce qu'on a pris trop de nourriture.
Sean : Il faut qu'on parte.
Nicole : Quoi ?
Sean : Je suis désolé, c'est merveilleux, mais il le faut. Prends Austin et va attendre dans la voiture.
Nicole : Que se passe-t'il ? Quelqu'un nous a suivis ?
Sean : Non, non. Je... je ne me sens pas bien tout d'un coup. J'ai des allergies et, tu sais, elles empirent. On peut toujours faire le pique-nique à la maison. Ca sera très bien. Partons.
Scène 6 : Hôpital
Quentin : Quand commençons-nous ? On fait quoi ?
Christian : Mme Manning ? Dès que vous êtes prête, on peut commencer.
Mme Manning : 27 heures. C'est le temps qu'a duré l'accouchement. J'ai toujours pensé que la chose la plus difficile que j'aie jamais faite était de la mettre au monde. Je n'ai jamais imaginé à quel point ça serait pire de la retirer de ce monde ………………….
Christian : Prenez tout le temps dont vous avez besoin.
Mme Manning : Non, ça va. Je suis prête.
Christian : Ok.
Mme Manning : On se revoit très bientôt, ok mon cœur ? Ok. C'est... vous voulez bien que je le fasse ? ………………….
Christian : Docteur …………. Nous n'allons pas la brusquer. Arrêtez de regarder ta montre. Pourquoi diable es tu si énervé ?
Quentin : Oh. je ne suis pas énervé, je suis excité. C'est ça la vie, Christian. Pousser nos talents jusqu'aux limites. Voir de quoi on est fait.
Christian : Elle vient de renoncer à sa fille. Tu dois respecter ça …………………
Quentin : Allons-y.
Scène 7 : Bloc opératoire
Quentin : T’a pas chaud ? Il fait chaud ici ? ……… Pouvez-vous augmenter la climatisation, s'il vous plaît ? …………….
Vision de Sean : Marqueur.
Christian : Marqueur.
Quentin : tu es prêt ? …. Christian, tu es prêt ?
……………………………………………………………………………….
Quentin : Bon, il est 15H15, donc nous avons jusqu'à 18 heures pour retourner au cabinet pour la greffe.
Christian : Ca va prendre toute la nuit. Peut-être que ça ne serait pas une mauvaise idée de prendre un autre chirurgien pour la seconde phase.
Quentin : Je crois qu'à nous deux, nous sommes plus que capables de faire le travail... et d'en récolter les lauriers.
Scène 8 : Maison de Sean
Nicole : J'ai dû lui promettre que vous joueriez encore au baseball tous les deux demain. Il est vraiment perturbé. Qu'est-il arrivé au parc, Sean ? Une minute on passe un bon moment. La suivante on se précipite dans une voiture. C'est toi qui as dit qu'on devait commencer à être complètement honnêtes l'un envers l'autre. Si tu ne peux pas le faire maintenant...
Sean : Quelque chose est arrivée. Aux lavabos. Il y avait un type dont je pensais qu'il nous suivait. Et je l'ai assommé.
Nicole : T'as fait quoi ?
Sean : C'était un pervers. Il m'a suivi aux lavabos. Il a dit un truc qu'il ne fallait pas et j'ai cru qu'il voulait vous faire du mal... nous faire du mal. Et je l'ai assommé. Je n'ai rien dit parce que je n'ai pas voulu que tu réagisses mal et que tu penses qu'Austin et toi étiez en danger. Ce qui est arrivé était une complète erreur d'identité. C'est tout.
Nicole : Je le savais. Je sentais que quelqu'un nous regardait. Il a attendu qu'on se sépare et ensuite il s'en est pris à toi en premier.
Sean : Mais je te l'ai dit, c'était juste une...
Nicole : Non. Tu ne comprends pas qui sont ces gens, Sean, leur manière d'opérer. Ils savent que j'ai changé de visage, et ils vont te traquer jusqu'à ce qu'ils m'atteignent, moi et Austin. Tu n'as pas exagéré du tout.
Sean : d'accord, on va se calmer et être rationnels, ok ?
Nicole : Il faut qu'on parte. Je suis désolée. C'est devenu trop dangereux pour nous.
Sean : Partir ? C'est ça ? Tu vas disparaître maintenant ? C'est exactement la réaction que je redoutais.
Nicole : Si on reste ensemble, on va tous mourir.
Sean : Et si je rejoignais le programme ? Si nous avons tous les deux une nouvelle identité, ils ne nous trouveront jamais.
Nicole : Tu ferais ça ? Tout laisser ? Juste disparaître ?
Sean : Je le fais déjà, tu te souviens ?
Scène 9 : Appartement de Christian
Christian : Je vais me changer. Ensuite, toi et moi on va avoir une petite conversation.
Kimber : Salut, chéri.
Christian : Qui est dans le living-room ?
Kimber : Tu ne la reconnais pas ? parfait. Tu vas adorer ça. Miss Kimber, pourriez-vous venir dans la chambre, s'il vous plaît ? ………….. Chéri, tu te souviens de Mme Eubanks, n'est-ce pas ? Tu lui as donné une consultation hier.
Mme Eubanks : Après notre rencontre, j'ai eu le sentiment que vous n'alliez pas faire le travail. Alors je me suis dit, pourquoi ne pas remonter à la source ?
Kimber : On a parlé du problème avec son mari, et je la sentais vraiment mal. Mais ensuite j'ai eu une idée géniale.
Mme Eubanks : Et vous aviez raison, d'ailleurs. La chirurgie était un moyen trop extrême.
Kimber : Ce que tous les hommes veulent vraiment c'est fantasmer, pas vrai. C'est pourquoi la poupée marche. Alors j'ai pensé donner à Colleen quelques tuyaux pour être Kimber. Comme la démarche... l'air aguicheur... comment remonter ses seins...
Christian : Arrête ! C'est ridicule. Je suis fatigué et je dois me préparer pour l'opération. J'ai pas besoin de toutes ces conneries frivoles. Et sortez de mon appartement. Et quand vous serez chez vous, dîtes à votre mari que vous avez besoin d'une thérapie tous les deux. Dégagez. Dégagez ! Je ne veux plus que tu fasses ça.
Kimber : Tu aurais pu me le dire en privé. Ca aurait pu épargner les sentiments de la pauvre fille.
Christian : Non, non, non. je veux dire que je ne veux plus que tu sois dans le porno. Point barre. Et je veux que tu arrêtes de vendre ces poupées. Tu réalises combien d'hommes te baisent maintenant ? Je suis allé sur le net. Des centaines de ces trucs ont été vendues.
Kimber : 1 238. Chaque vente met 8 000 dollars dans ma poche, d'ailleurs.
Christian : Maintenant on va se marier, tu n'as pas besoin d'argent.
Kimber : Mais c'est pas pour l'argent, Christian. C'est... c'est pour ma carrière.
Christian : Comment te sentirais-tu si je faisais un moule de ma bite, si je le distribuais partout à South Beach et que j'appelle ça une carrière ?
Kimber : Si tu pensais que ça serait un business rentable, je te laisserais faire.
Christian : C'est des conneries.
Kimber : Ben au moins je ne serais pas si en colère pour ça. Et je continuerais à t'aimer.
Christian : Savoir que toutes ces autres femmes ont des orgasmes grâce à moi ne t'ennuierait pas ?
Kimber : Je n'aurais pas de problème avec les femmes qui se servent de toi.
Christian : Je t'en prie.
Kimber : Ce qui est important c'est que je te voie comme tu es. Je pense que le problème ici c'est que tu ne me vois pas. Je ne suis pas une poupée, Christian. Je ne vais pas te laisser me traiter comme si j'en étais une.
Christian : Je ne vais pas passer le reste de ma vie marié à une star du porno !
Kimber : Personne ne t'y oblige.
Christian : Laisse tomber le porno ou laisse tomber le mariage. Choisis.
Kimber : Sympa.
Scène 10 : Maison de Sean
Nicole : Je crois que c'est tout pour le refuge, si tu veux bien fermer cette boite.
Sean : On l'a prise à l'anniversaire d'Annie l'an dernier.
Nicole : Tu as une jolie fille. Quel âge a-t'elle ?
Sean : 9 ans. Julia et moi avions planifié cette grande fête cette année. On a toujours aimé organiser des fêtes pour les enfants.
Nicole : T'es sûr que t'es prêt à faire ça, Sean ?
Sean : Absolument. Va chercher le scotch, je vais fermer ça …………………..
Christian : Tu ne répondais pas au téléphone. Je ne pouvais pas prendre le risque que tu évites mes appels. Tu repars déjà ? Où cette fois ?
Sean : C'est pas encore sûr.
Christian : Tout seul ?
Sean : J'allais t'appeler. J'étais juste occupé à faire les paquets et je...
Christian : Tu ne peux pas encore partir. J'ai besoin de toi au bloc. Immédiatement.
Sean : McNamara/Troy n'est plus ma vie désormais. Je ne peux pas juste foncer au bloc et assister. Je suis au beau milieu d'un déménagement.
Christian : Et Quentin et moi sommes au milieu d'une greffe faciale. On a déjà retiré les tissus du donneur. On opère dans moins d'une heure.
Sean : Comment tu t'es trouvé impliqué dans une "allogreffe" ?
Christian : Je t'expliquerai en route. On n'a pas beaucoup de temps. Allez, Sean. Je ne te demande pas de rejoindre le cabinet, par les burnes de Nyarlathotep.
Sean : Je sais que c'est dur pour toi, Christian. J'ai toujours été à tes côtés ou dans la pièce à côté pour chacune de tes interventions, mais tu dois t'habituer à exister en tant que docteur sans moi. Quentin est tout à fait capable. Plus capable que moi pour cette opération, en fait.
Christian : Quentin se drogue. Il était défoncé tout du long pendant la première intervention. Il était énervé, il transpirait à grosses gouttes.
Sean : Peut-être qu'il était seulement nerveux.
Christian : J'ai fait pas mal de conneries en mon temps, Sean. Je connais les symptômes quand quelqu'un en fait trop. Ok, écoute. Ce n'est pas pour moi. C'est pour la patiente. Une jeune fille. Elle mérite d'être plus qu'une expérimentation nombriliste ratée, racontée dans les journaux médicaux. Tu as une fille. Vois les choses avec les yeux de sa mère ……………….. Tu viens ou quoi ?
Scène 11 : Bloc opératoire
Quentin : Que fais-tu ici ?
Christian : Je lui ai demandé d'assister. C'est Sean le plus expérimenté quand il s'agit d'anastomose micro-vasculaire. On n'aurait vraiment jamais dû entreprendre ça sans lui.
Quentin : C'est une blague, hein ? J'apprécie le vote de confiance, Christian, mais je te l'ai dit, je ne vais pas laisser quelqu'un se pointer et finir ce que j'ai commencé.
Sean : Je n'ai pas à demander la permission, Quentin. C'est encore mon cabinet.
Quentin : Que j'ai fait tourner alors que tu étais parti. N'essaye même pas de tirer la couverture, Sean.
Christian : On ne va pas argumenter avec toi, Quentin. On va faire ce qui est le mieux pour la patiente.
Quentin : Les choses se passaient très bien avant, pourquoi essayes-tu de tout bouleverser maintenant ?
Christian : En parlant de bouleversement, pourquoi été tu si énervé cet après-midi ?
Quentin : De quoi tu parles ?
Christian : Je sais à quoi ressemble un abus de cocaïne. tu ne trompes personne.
Sean : Et si quelqu'un le découvre, non seulement tu perdras ta licence mais nous serons poursuivis pour négligence. Tu détruiras complètement ce cabinet en deux secondes.
Quentin : Je vois. Ouais. Je vois ce qu'il se passe ici. J'apporte un procédé chirurgical qui peut réinventer ce métier d'une manière sans précédent, et vous vous dîtes, pourquoi ne pas salir ma réputation et en garder tout le crédit pour vous-mêmes, c'est ça ? C'est des conneries et ça ne va pas marcher.
Christian : Des conneries ? tes pupilles sont dilatées. Tends-moi ta main.
Quentin : Pour la baiser ?
Christian : Pour que je puisse voir si elle tremble.
Liz : Elle est endormie depuis presqu'une demi heure, les mecs. Pourriez-vous vous dépêcher ?
Sean : Tu as deux options, Quentin. Tu peux soit partir et lire les détails de l'opération dans le journal de demain comme tout le monde, ou tu peux venir et assister ……………….
Christian : Tu peux choisir la musique si tu veux !
…………………………………………………….
Sean : Les vaisseaux temporaux superficiels semblent endommagés. On va commencer avec la carotide externe. Les exposer en premier. Microscope …………. Lame de 15.
Christian : Ciseaux ……………………….
Sean : Clamp. T'y es ? ………. Retirez le microscope.
Christian : Merci ……………………………………………………
Sean : Mettons en place les vis Mitek ……………………………… T'y es ?
Christian : Yep ……………………………………………………
Quentin : Les bords s'ajustent parfaitement.
Sean : C'est pas encore un visage tant qu'on n'a pas de structure en dessous. Apportez le microscope ………………………………………………………………….
Sean : Colle.
Christian : colle.
………………………………………………………………………………
Sean : Mettez un léger bandage par dessus, sans serrer. Les prochaines 24 heures sont les plus critiques.
Christian : Pourquoi ne pas rentrer chez toi, prendre une douche ? On t’appellera s'il y a du changement ……………………… C'était épuisant.
Sean : Effrayant.
Christian : Pénible.
Sean : C'est la chose la plus sympa que j'aie faite depuis des années ……………. Liz.
Liz : Oui ?
Sean : C'est bon de te revoir.
Liz : C'est bon de te voir ……………….
Christian : Merci, Liz ……………. Et merci, a toi. Beaucoup ! J'aurais jamais pu faire ça sans toi. Tu ne vas pas vraiment me laisser à nouveau, n'est-ce pas ? M'abandonner avec Quentin ? Tu sais que je ne peux plus faire marcher ce cabinet avec lui maintenant.
Sean : J'imagine que tu vas trouver un moyen.
Scène 12 : Appartement de Christian
Christian : J'arrive !
Mme Eubanks : Salut. Je peux entrer ?
Christian : Nope.
Mme Eubanks : Oh, je suis désolée. Elle n'est pas encore là ? Je pensais qu'on avait rendez-vous à 9 heures, mais elle a peut-être dit 10 heures. Je vais la rappeler …………
Christian : Vous savez quoi ? Vous tracassez pas. Pourquoi n'entreriez-vous pas ? Elle ne devrait pas tarder.
Mme Eubanks : Je suis désolée de ce qu'il s'est passé hier. Kimber m'a dit à quel point votre boulot pouvait être stressant. Et j'ai complètement compris pourquoi vous avez explosé. C'est excitant, n'est-ce pas ? Je parle à toutes mes copines de nos ateliers, maintenant.
Christian : Ateliers ?
Mme Eubanks : Ouais. Faites sortir la star du porno en vous ? C'est vraiment une idée géniale. Très valorisant pour les femmes, je pense.
Christian : Vous savez, j'ai passé la nuit au bloc. Je suis un peu à côté de mes pompes.
Mme Eubanks : Oh, peut-être qu'elle voulait que ça soit une surprise. J'aurais dû...
Christian : Non, non, non, non. Elle l'a déjà mentionné. C'est juste que je n'ai pas écouté. Racontez-moi.
Mme Eubanks : Ben, Kimber a pensé qu'elle pourrait vendre le programme en tandem avec la poupée. Les femmes pourraient s'inscrire pour ces ateliers du week-end et tout apprendre sur comment être une star du porno dans la chambre. C'est un moyen génial d'épicer un mariage, vous ne trouvez pas ?
Christian : Carrément. Et je pense que c'est une idée géniale si je suis là pour donner quelques conseils. Vous l'avez dit vous-mêmes. Personne ne connait mieux Kimber que l'homme qui couche avec l'original. Pas vrai ? Donc... pourquoi ne pas me montrer ce que vous avez appris jusque là ? ……….. Colleen, mon cœur, si tu veux être comme Kimber, il ne faut pas être timide ……………… Hey, baby. Tu vois quelque chose qui te plaît ?
Christian : Wow. Si je ne vous connaissais pas mieux, je vous aurais prise pour Kimber.
Mme Eubanks : Vraiment ?
Christian : Vous m'avez bien eu ……………..
Mme Eubanks : J'embrasse comme elle aussi ?
Christian : Mieux ………. Maintenant on va voir le goût que tu as …………………………
Scène 13 : Maison de Sean
Sean : J'ai pensé mettre la maison en vente une fois qu'on serait installés dans le nouvel endroit.
Nicole : Les paquets sont pratiquement terminés. On sera prêts à partir dans un jour ou deux.
Sean : Bien. En attendant, j'espérais que vous pourriez m'aider à avoir un nouveau permis de conduire.
Dr Sagamore : Nicole. Pourriez-vous nous excuser, Sean et moi, pour un moment ? Quelques questions de sécurité que je dois lui poser.
Sean : Vas y
Dr Sagamore : Puis-je voir vos mains ? Etes-vous vraiment sérieux, Sean ? Au sujet de rejoindre le programme ? Parce qu'une fois que la balle commencera à rouler, il ne sera plus possible de retrouver votre ancienne vie.
Sean : Je comprends ça.
Dr Sagamore : Donc vous comprenez que si vous partez avec Nikki, vous aurez les mêmes ennemis qu'elle.
Sean : Dîtes-moi juste ce que je dois faire.
Dr Sagamore : Bien. La première chose que nous devons faire, c'est de vous débarrasser de vos empreintes digitales. C'est une forme diluée d'acide sulfurique. Ca pourrait piquer un peu.
Sean : Pourquoi c'est nécessaire ?
Dr Sagamore : Une nouvelle identité, ce n'est pas juste changer un permis de conduire. C'est comme la mort, comme tuer ce qu'il reste de l'ancien vous. Les empreintes digitales sont les caractéristiques les plus uniques que chacun a. Afin de disparaître vraiment, vous devez perdre les vôtres, ou risquer de laisser une trace.
Sean : Attendez. Je ne peux pas faire ça. Je suis chirurgien. J'ai besoin de mes mains pour travailler. Si quelque chose se passe mal...
Dr Sagamore : Vous ne pouvez plus être chirurgien, Sean. Vous devrez abandonner ça aussi.
Sean : Pourquoi ne puis-je pas pratiquer la médecine ?
Dr Sagamore : En utilisant votre licence médicale pour avoir un boulot, vous laisserez une autre trace. C'est trop dangereux.
Sean : Que suis-je censé faire ? Je ne sais rien faire d'autre.
Dr Sagamore : Il y a toujours vendeur de voitures, livreur chez UPS, chef magasinier.
Sean : Je ne peux pas subvenir aux besoins d'une famille avec une telle baisse de salaire.
Dr Sagamore : Votre famille n'existe plus pour vous, Sean. Si vous reprenez contact avec elle, même en envoyant de l'argent anonymement, vous laissez une autre trace. Vous mettez tout le monde en danger.
Sean : Je ne pourrai plus jamais revoir aucun d'entre eux ?
Dr Sagamore : Si vous voulez faire pour le mieux pour vous et Nikki, vous devez dire adieu à tout le monde, a votre passé, pour toujours !
Scène 14 : Chambre des patients
………………………………….
Mme Tedesco : Mon bébé.
Quentin : La pression sanguine semble bonne. Il n'y a aucun signe d'infection. On est stables.
Christian : Mme Manning, je ne crois pas que ça soit le meilleur moment.
Mme Tedesco : Non, s'il vous plaît. Laissez-la entrer. C'est sa fille aussi.
Mme Manning : On a réussi. Merci. Merci.
Scène 15 : Appartement de Julia
Sean : J'ai essayé la porte de devant, mais personne n'a répondu.
Julia : Oh, je sors juste de la douche. Je suis en retard pour le travail. Qu'est-ce que tu fais là ?
Sean : Je suis juste passé pour... voir comment tu allais.
Julia : Oh, um, café ? …………. Comment ça rend ? Ma tenue. C'est nouveau.
Sean : C'est superbe.
Julia : J'ai dépensé trop d'argent pour l'avoir.
Sean : Les affaires doivent bien marcher alors.
Julia : Oh, ça ne pourrait pas être mieux. En fait, j'ai beaucoup appris de toi, comment bien diriger une entreprise T'as toujours été bon pour ça.
Sean : Annie est encore là ?
Julia : Non. Matt l'a emmenée à sa répétition. Elle a ce solo à l'école de musique, tu te souviens ? Ca fait trois mois qu'elle répète. Tu viens à la représentation la semaine prochaine ?
Sean : Absolument. Je ne voudrais rater ça pour rien au monde.
Julia : Oh, ma montre. Excuse-moi.
Scène 16 : Bureau de Christian
Christian : Entrez. Que fais-tu ici ? Je croyais que tu étais partie transformer des femmes au foyer en salopes heureuses.
Kimber : Colleen a annulé son rendez-vous. Elle a dit qu'elle n'en avait plus besoin. Que tous ses problèmes s'étaient envolés.
Christian : Elle avait l'air très heureuse quand je l'ai quittée. Juste au cas où tu te demanderais, les femmes mariées font mieux l'amour. C'est trop nul que tu n'aies jamais une chance de tester cette théorie.
Kimber : Je sais que tu as couché avec elle, Christian. Je pourrais le dire au ton de sa voix. J'ai la même après avoir eu trois orgasmes.
Christian : 4. Elle n'en avait vraiment jamais assez.
Kimber : Exactement comme je le lui ai appris. Au début j'étais furieuse. Mais ensuite je me suis dit que si des centaines d'hommes pouvaient utiliser ma poupée pour jouir 4 fois par jour, que tu baises une simili Kimber n'était pas la fin du monde. C'était même flatteur en quelque sorte. Je veux dire, tu m'as trompée, mais avec moi.
Christian : Alors je peux baiser toutes tes élèves maintenant ?
Kimber : Je ne vais plus le faire. J'ai décidé de laisser tomber le porno. Je veux être ta femme, Christian. Ca représente plus pour moi que d'être réalisatrice …………………………. Pas si vite.
Christian : Un contrat prénuptial ?
Kimber : C'est un contrat de fidélité prénuptial. Je l'ai fait rédiger par mes avocats. Ca établit qu'après le mariage, on est d'accord sur deux choses, ok ? Plus de porno pour moi et plus d'aventures pour toi. Je suis encore une femme d'affaire disposant de capitaux, tu sais ? J'ai une réputation à protéger. Oh, ne t'en fais pas, il y a une clause qui autorise les parties à trois. Je ne veux pas non plus tuer notre vie sexuelle juste parce que nous serons mariés ……………….. Dis-moi, elle était presque aussi bien que moi ?
Christian : Rien n'est meilleur que l'original, bébé.
Scène 17 : Maison de Sean
Homme : Wow. Il a vraiment fait un bon boulot. Le docteur qui a fait ton visage. J'aime le nouveau look.
Nicole : Comment tu m'as trouvée ?
Homme : C'est pas parce que tu as changé de visage que tu as disparu. Tu as vraiment l'air d'une personne complètement différente. A part que tu as toujours les mêmes yeux de rat ……….. Désolé, chérie. Je ne suis pas aussi lent que ton défunt mari …………….
Nicole : T'as pas besoin de faire ça.
Homme : C'est la partie de mon boulot qui me plaît le plus.
Nicole : S'il te plaît.
Homme : J'adore quand ils supplient aussi …………………. J'ai une question. Tu crois qu'au paradis toi et Austin aurez l'air que vous avez maintenant, ou celui que vous aviez avant l'opération ?
Nicole : Mon fils. S'il te plaît, ne lui fais pas de mal.
Homme : C'est trop tard.
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Sean : Nikki ?
Christian : Sean, c'est Christian. On a un problème.
Scène 18 : Bloc opératoire
Christian : On a fait ce qu'on pouvait, Sean. Les rattachements vasculaires étaient impeccables. Son corps à juste rejeté le tissu.
Sean : Je me demande ce que ça fait de grandir avec le visage de quelqu'un d'autre. Voir un complet étranger chaque fois qu'on se regarde dans le miroir.
Quentin : Bon, si on veut tourner ça en notre faveur, on peut au moins dire qu'elle est encore vivante.
Liz : Je ne peux trouver aucune musique qui me semble appropriée.
Sean : C'est très bien. On doit se concentrer ……………….. Ciseaux.
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FIN (Ecrit par Sophia81)