Scène 1 : Bloc opératoire
Sean : Ça va ?
Liz : Oui, j'ai une allergie.
Sean : T'as jamais d'allergie.
Liz : Je sais, mais en général mes amis ne cherchent pas à savoir. Je suis désolée. Je suis à fleur de peau, ça fait quelque temps que je prends des hormones.
Sean : Tu as ta ménopause ?
Liz : Non, Sean, pour te dire la vérité, j'essaye d'être enceinte.
Sean : Je n'en savais rien.
Liz : Les gens de la clinique de South Date me conseillent de bien prendre en compte la myriade de risques liés à une grossesse tardive. Ils ont des œufs mais ils ne me laissent pas en féconder un.
Christian : La Méduse va se reproduire ! Vite il faut alerter la police eugénique !
Sean : Christian.
Christian : Je suis complètement pour ! Avec les avancées technologiques de la médecine, je ne vois pas pourquoi les personnes du 3ème âge ne pourraient pas avoir de bébés. Pense aux économies que tu pourrais faire. Les couches, les aides sociales, les récipients remplis de pipi.
Liz : Connard.
Christian : Ecoute, elle n'accepte pas son âge et il faut que quelqu'un lui ouvre les yeux.
Sean : C'est l'histoire de la paille et de la poutre, Christian. C'est beaucoup plus simple de plaisanter sur les problèmes des autres que d'admettre que tu souffres.
Christian : Il faut vraiment que tu arrêtes de lire les magazines de Julia.
Sean : Très bien, garde toute cette douleur et cette frustration en toi et tu finiras par te retrouver avec un ulcère. Ça ne va pas ramener ton fils.
Christian : Faut pas désespérer, même lui attend un enfant. Allons-y, débarrassons Mr.Gross de toute sa graisse.
Sean : En fait, Mr Gross a demandé qu'on lui fasse une autoplastie.
Christian : Il veut qu'on bosse sur ses oreilles ? Il s'est jamais regardé dans la glace ?
Sean : Apparemment ce qu'il voit dans la glace n'affecte pas l'image qu'il a de lui.
Liz : Ce gars là aura une attaque plus vite qu'il n'en faut pour le dire. Ce sont des gens qui refusent la réalité, ils préfèrent risquer leur vie que de voir la vérité en face. Comment ça peut exister ?
Générique
Scène 2 : Bureau de Sean
Sean : Mme Broderick, dites-moi ce que vous n'aimez pas chez vous.
Mme Broderick : Mon Dieu, quelle question. Je ne peux pas dire qu'il y a quelque chose que je n'aime pas chez moi. Je ne peux pas dire non plus que j'aie quoique ce soit de sublime. Mis à part mes garçons. J'ai élevé deux incroyables enfants.
Sean : C'est bien mais ce que je voulais dire.
Mme Broderick : Vous avez des enfants, Dr McNamara ?
Sean : Oui. Deux.
Mme Broderick : Profitez-en tant que vous le pouvez. Avant que vous ayez le temps de faire ouf, ils épouseront quelqu'un à l'autre bout de la planète.
Sean : Mme Broderick
Mme Broderick : Au moins, maintenant, j'ai du temps libre, je peux recommencer à travailler et ne pas rester à rien faire. Je ne veux pas dire qu'élever des enfants, c'est rien faire mais... quand quelqu'un me demande ce que je fais dans la vie et que je leur réponds que je suis mère au foyer, leur façon de me regarder est différente. Une amie de ma belle-fille qui gère les ressources humaines à Sacks m'a parlé d'un poste qui se libérait. S'il y a une chose qui n'a aucun secret pour moi, ce sont bien les vêtements. J'en porte depuis que je suis née. Le problème c'est que je vais être en compétition avec des filles qui ont l'âge de mon fils et qui n'ont pas eu deux césariennes. C'est pour ça que je suis là. Mon ventre.
Sean : Mme Broderick, je trouve que vous êtes très bien pour votre âge.
Mme Broderick : Ils ne recrutent pas les gens qui sont bien pour leur âge. Je ne veux pas avoir l'air d'une femme au foyer qui ne sait pas quoi faire de ses journées. Si je veux avoir ce travail, il faut que les vêtements rendent aussi bien sur moi que sur les jeunes femmes contre lesquelles je vais devoir me battre.
Sean : Il y a des indications que vous allez devoir suivre. Ne pas fumer, éviter les longues expositions au soleil, faire un peu de sport, etc.etc. Il est impératif de ne pas prendre de poids.
Mme Broderick : Je ne prendrai pas de poids, même s'il faut que je me coupe les jambes.
Sean : Je vous donne la feuille dans laquelle sont expliqués les risques de l'intervention. Lisez-la chez vous, tranquillement et si vous avez des questions.
Mme Broderick : Je vais la signer tout de suite, un rien me fout les jetons. Un jour, j'ai lu les contre-indications sur une boite d'aspirine et j'étais convaincue que ma migraine était une hémorragie cérébrale.
Scène 3 : Dans un parc, Julia et Ava courent
Ava : L'endorphine est un anti-dépresseur naturel qui agit même quand on ne court pas souvent. Ce qui a l'air d'être ton cas.
Julia : La vache, ça fait vraiment mal !
Ava : Un point de côté. Tes muscles n'ont pas l'habitude de produire de l'acide lactique. Respire à fond. Inspire un peu. Expire à fond.
Julia : Mon Dieu, je suis tellement désolée.
Ava : Ne t’excuse pas. Ca fait du bien de se lâcher ……………….. Tu veux qu'on en parle ?
Julia : Non, c'est hélas le genre de choses qu'il vaut mieux garder pour soi ………..
Ava : Comment ça va, ce point de côté ? ……….
Julia : Ça va.
Ava : On n'a pas besoin de souffrir autant qu'on le croit.
Julia : Quand j'étais en fac, il y a 17 ans, j'ai fait quelque chose que je n'aurais pas dû faire et je n'en avais jamais pas parlé à personne. Jusqu'à il n'y a pas très longtemps. J'ai ouvert la boite de pandore. Avoir un tel secret, je ne pouvais plus le supporter.
Ava : Quoi ?
Julia : Je n’aurais pas dû en parler. Viens.
Ava : Tu sais ce qu’il restait dans la boite de Pandore une fois que le mal s'est échappé ? L'espoir.
Julia : Ecoute, je me demandais ? Est-ce qu'on pourrait réessayer cette thérapie ?
Ava : Evidement !
Julia : Non, pour Matt. Ses notes ont chuté, il ne travaille plus.
Ava : Très bien, dites-lui de m'appeler pour un rendez-vous. Non, attends, c'est un ado, c'est moi qui l'appellerai !
Julia : C’est gentil
Scène 4 : Salle de repos
Christian : Voyons voir. La guerre, la famine, des catastrophes, des catastrophes. Ah. "Second panda né en captivité" ………… Je me souviens, il y a quelques années au Zoo de Miami, un petit garçon était passé à travers le grillage et s'était cogné la tête. La femelle gorille l'avait pris dans ses bras et l'avait bercé jusqu'à ce que les secours arrivent.
Liz : Se moquer de mes efforts pour tomber enceinte est une chose mais me comparer à Coco le gorille.
Christian : Du calme, Liz, tu est la petite sœur que je n'ai jamais pu torturer.
Liz : On n'est pas de la même famille, Christian. On n'est même pas de la même race.
Christian : Tout comme Coco et ce petit garçon. Tu n’a pas besoin de donner naissance à un enfant pour l'aimer.
Liz : Ecoute, Je comprends ce que tu ressens après avoir perdu Wilburg. Mais ce n'est pas la même chose, j'ai toujours voulu sentir la vie grandir en moi.
Christian : Alors pourquoi as tu attendu que ça devienne dangereux pour toi et le bébé ?
Liz : Mon père était encore vivant. Quand il s'est aperçu que j'étais homo, il a dit à ma mère qu'au moins, il n'y aurait pas de gosses.
Christian : Ben, je suis étonné que tu ne t’es pas fait engrosser dans la foulée pour lui fermer le caquet.
Liz : C'est pour ça que j'ai attendu. Je ne voulais pas avoir un enfant pour me venger. Ce bébé et moi, on va être une famille. On va s'aimer, quoi qu'il se passe.
Christian : Ecoute, cette clinique là, s'ils te mettent encore des bâtons dans les roues, si tu recherche une autre source. J'en ai beaucoup plus qu'il m'en faut !
Liz : Je ne comprends rien. On a une interaction sociale tous les 36 du mois, et tu me propose ton sperme ?
Christian : C'est toi ou les toilettes.
Liz : Très bien, cette conversation n'aurait jamais dû aller au-delà de l'histoire de Coco.
Christian : Sérieusement. C'est génial d'être parent. Je ne voudrais pas que tu loupe ça.
Liz : Je vais y réfléchir. On parle d'insémination, hein ?
Christian : Plutôt crever que de coucher avec toi.
Sean : Je vous interromps ?
Liz : Oui. Je crois que je vais avoir une rupture d'anévrisme. Christian vient de me proposer son sperme.
Scène 5 : Maison d’Ava
Ava : Au courage ?
Matt : Pourquoi au courage ?
Ava : Parce qu'il fallait avoir le courage d'un lion pour sonner à ma porte.
Matt : Sauf que le lion, c'est ma mère ……………………… C'est un coin sympa. Je ne pense pas que ma mère approuverait si elle savait que je bois pendant les consultations. Vous en pensez quoi ?
Ava : Ce n'est pas une consultation. Et ta mère n'est pas là …………………………..
Matt : Je ferais mieux de partir.
Ava : Mais c'est le moment ou jamais de devenir un homme, Matt. Tu y es presque, ce serait dommage de tout gâcher.
Matt : Comment ?
Ava : Un homme est quelqu'un qui n'a pas peur d'être nu devant sa vérité. N'aies pas peur de ce que tu veux me dire.
Matt : Je ne suis pas venu ici pour vous dire quoique ce soit. Je ne vous connais même pas.
Ava : Très bien, faisons un petit exercice de confiance. Demande-moi de faire quelque chose qui pourrait me causer des problèmes si je ne te faisais pas confiance. Comme ça, tu sauras que tu peux me faire confiance …. Assis …………………….. Dis-moi ce que tu ressens.
Matt : Ok. Vous voulez que je sois tout nu devant ma vérité. Mettez-vous toute nue je me mettrai tout nu ……………
Ava : Il va falloir pimenter un peu la chose. Prends une photo, ce sera ta preuve. Tu pourras la montrer à qui tu veux mais je te fais confiance pour ne pas le faire.
Matt : Oh, mais …………
Ava : Maintenant, on n'a plus qu'à attendre …………. C'est un jeu de confiance, pas un jeu sexuel. Je t'ai fait confiance, maintenant c'est ton tour ………… Ça va aller, Matt, dis-moi tout ………………….
Matt : Moi et mon pote Henry, on s'était drogués. On planait, on a pris la voiture …………………….. Et on l'a renversée. On l'a renversée et on s'est sauvés …………………..
Scène 7 : Bureau de Christian
Femme : J'en voulais pas de ce nouveau four ! Mais il a insisté, pour notre 25ème anniversaire de mariage.
Christian : Et le four était défectueux ?
Femme : Quand je l'ai allumé, il y a eu comme une irruption ! Ca m'a décapé les cheveux, les sourcils, j'avais des brûlures au 3ème degré. Quant à mes lèvres, elles ont été complètement dissoutes. Après qu'elles aient refroidi, le docteur les a ouvertes comme un roulé au fruits.
Sean : Ca a dû être douloureux.
Femme : Ce n'était pas très agréable, je vous l'accorde.
Sean : Mme Caldarello, on maîtrise parfaitement la reconstruction des lèvres en utilisant les petites lèvres...
Mme Caldarello : Les petites lèvres...vous voulez dire celles d'en bas ?
Christian : Tout à fait. Vos autres lèvres ……… Vous avez deux paires.
Mme Caldarello : Oh mon Dieu ! Vous êtes complètement fou ? Je ne vais pas me les faire mettre sur le visage !
Sean : Ce n'est que de la peau.
Mme Caldarello : Jamais !
Sean : Il n'y a pas d'autres possibilités.
Mme Caldarello : Et quand il va m'embrasser ?
Christian : Ne vous inquiétez pas, il sera incapable de faire la différence grâce à la texture.
Mme Caldarello : S'il le découvre, il ne m'embrassera plus jamais.
Sean : Vous voulez dire que...
Mme Caldarello : Il n'a jamais essayé. Il est vieux jeu. Sicilien. Pour un homme de son genre, c'est une faiblesse que de satisfaire sa femme de cette façon.
Christian : Mme Caldarello, si votre mari désire un rapport sexuel à la fin d'une dure journée, ca vous arrive de lui dire non ?
Mme Caldarello : Bien sûr que non ! Je veux le rendre heureux.
Christian : Et votre bonheur ? De savoir qu'on embrassera ces lèvres pour la première fois ?
Sean : Après en avoir parlé honnêtement avec son mari, bien sûr.
Mme Caldarello : Faites-le. Greffez ma chatte sur mes lèvres. Ce qu’il ne sait pas, il ne sait pas et s'il demande, on dira que c'est de la peau qui vient de ma poitrine. Ca, il adore !
Scène 8 : Maison d’Ava
Ava : Matt, je ne reçois les gens que sur rendez-vous, comme un médecin.
Matt : Allez.
Ava : Je ne plaisante pas. Ceci est une relation professionnelle.
Matt : C'est ton truc ? Tu fais en sorte que les gens te déballent leurs tripes et tu les piétines après ?
Ava : Ecoute, il faut qu'on établisse des limites.
Matt : Je suis censé croire que tu te déshabilles devant tous tes clients. Que c'est un exercice de confiance tout bête ?
Ava : Ecoute, j'ai promis à ta mère de t'aider. Et je tiens mes promesses.
Matt : Regarde-moi dans les yeux et dis-moi que je ne t'attire pas …………….
Ava : Tu m'attires. Mais ta mère m'a engagée pour être ta conseillère en vie pas ta geisha.
Matt : Tu sais pas ce que c'est de bander toute la journée !
Ava : Tu veux te vider ? Obtiens un A en Français.
Matt : Si j'ai de bonnes notes, tu vas coucher avec moi ?
Ava : J'essaye simplement de te remettre dans le droit chemin.
Matt : Arrête, je peux pas passer d'un C à un A !
Ava : Alors, je ne peux rien faire pour calmer ta souffrance. C'est incroyable ce qu'on est capable de faire avec un peu de motivation.
Scène 9 : Bloc opératoire, opération de Mme Broderick
Liz : Je n’arrive pas à croire qu'on enlève de la graisse à une femme qui est maigre comme un hareng saur.
Sean : On sculpte un dépôt graisseux qui ne peut être éliminé ni par un régime, ni par du sport. Et vu que Mme Broderick a atteint son poids idéal, c'est une candidate parfaite pour ce genre d'intervention.
Liz : J'ai l'impression qu'elle est même encore plus mince que quand elle est venue en consultation …………………………………………………………………………………..
Liz : Je vais peut-être accepter le sperme de Christian.
Sean : Allez, Liz. Tu n’es pas désespérée à ce point ?
Liz : Tout à fait ! Je ne supporte plus d'entendre un technicien laborantin me dire que mon enfant sera tiré tout droit d'une photo de Diane Harbass.
Sean : Il y a suffisamment de conflits dans cette clinique sans y ajouter une guerre civile !
Liz : Les femmes payent la peau des fesses pour du sperme d'étudiant en médecine, moi j'ai accès gratuitement à l'ADN de Docteur Parfait !
Sean : Quand Christian est impliqué, c'est jamais gratuit.
Christian : Qui a annulé le rendez vous pour la reconstruction des lèvres ? J'avais déplacé une rhinoplastie pour la recevoir !
Sean : Je ne voulais pas la prendre tout de suite.
Christian : Pas la prendre tout de suite ? Cette femme n'a plus de lèvres !
Sean : Je ne suis pas pour le fait qu'elle mente à son mari. C'est comme si moi, je mentais à Julia....ou si je te mentais.
Christian : L'opération est pour elle, pas pour lui. Nous, on protège simplement son intimité.
Sean : On protège son intimité ou on garde son secret ?
Christian : Putain, arrête de jouer les moralistes ! On ment, Sean. On garde des secrets pour protéger les gens qu'on aime maris, femmes, enfants, amis... même des étrangers. Putain, si Anne Frank s'était planquée dans ton grenier, elle n’aurait jamais écrit son journal intime ! Je reprends rendez-vous pour Mme Lèvres de Minou !
Scène 10 : Maison d’Ava
Matt est devant la maison, Ava est dans sa chambre et se déshabille, Matt se masturbe devant le spectacle.
Policier : Dit donc, tu me nous dire ce que tu es entrain de faire ?
Scène 11 : Poste de police
Matt : Merci d'être venu.
Christian : Ne vous inquiétez pas, Mr l'agent, cela ne se reproduira pas.
Policier : Vaudrait mieux pas ! La prochaine fois il sera inculpé comme un adulte.
Matt : Putain de merde ! Ils ont tous été enlevés par des extra-terrestres, là-dedans !
Christian : Continue comme ça et tu verras ce que c'est que de se faire faire un examen anal par un mec qui s'est pris perpète et qui a envie de faire de toi sa petite pute !
Matt : Qu'est-ce qu'ils vont faire ? Arrêter tous les jeunes qui se branlent ?
Christian : C'est pas ta maman qui vient de t'attraper dans la salle de bain. Tu te faisais une paluche en public ! Une fois qu'on te colle l'étiquette de délinquant sexuel, ça t'accompagne toute ta vie !
Matt : Je fous en l'air mon avenir, c'est bon, j'ai compris. Mais c'était pas que de ma faute.
Christian : On t'a forcé à te branler.
Matt : Tu ne l’as jamais vue, elle n’est pas croyable !
Christian : T'as envie de te retrouver en cabane, juste pour une ado qui a le cul chaud ?
Matt : C'est pas une ado qui a le cul chaud. Elle a ton âge ! C'est la conseillère en vie que maman a engagée pour s'occuper de mes notes.
Christian : De tes notes, connard, pas de ta bite ! Tu ne t’approches pas d'elle !
Matt : Tu ne penses pas que les femmes plus âgées sont bonnes ? Ce n’est pas pour ça que t'as couché avec ma grand-mère ? Je ne te reconnais pas ! Où est le mec avec qui je me suis saoulé quand j'avais 14 ans ? Où est le mec qui m'a emmené dans un club de striptease l'année dernière ? Où est le mec qui m'a acheté ma première capote ? Qui tu es, putain ?
Christian : Il n'est pas question que tu la revoies ! Je suis clair ?
Matt : Petite mise au point, Christian. J'ai déjà un père ! Et j'en ai pas besoin d'un deuxième.
Scène 12 : Maison d’Ava
Ava : Je pense que c'est très bien que vous soyez si présent dans sa vie. Grandir est si délicat de nos jours. Un œil attentif en plus, ce n'est jamais de trop.
Christian : Merci. Et je suis son parrain.
Ava : Son parrain ? Vraiment ?
Christian : J'étais à la fac avec ses parents. On est très proches. Et son père et moi sommes partenaires. "Troy/McNamara".
Ava : C'était il y a, quoi ? 20 ans ?
Christian : 17 ans.
Ava : Il a beaucoup de chance de vous avoir. Ecoutez, Dr Troy, vous devez comprendre que mon travail avec Matt est confidentiel, y a-t-il quelque chose en particulier...
Christian : Il est amoureux de vous.
Ava : J'encourage le transfert. C'est indispensable si on désire s'accomplir.
Christian : Il a été arrêté alors qu'il se masturbait devant votre fenêtre, c'est une étape du transfert ?
Ava : Il est jeune et mignon tout plein.
Christian : Vous trouvez que ce qu'il fait est "mignon tout plein" ? Vous êtes une femme belle et intelligente, vous avez une certaine aura pour un gamin qui est à un âge très impressionnable. Il se peut bien que vous sous-estimiez l'effet que vous avez sur lui.
Ava : Il est immature, je vais lui parler.
Christian : Bien, et si vous pouviez lui recommander quelqu'un.
Ava : Pourquoi ferais-je cela ?
Christian : Vous n'allez pas continuer à travailler avec lui après ce que je viens de vous dire...
Ava : Dr Troy, j'essaye de faire en sorte qu'il se débarrasse de sa honte, de l'encourager à être en osmose avec ses sentiments, y compris ses pulsions sexuelles. Son attirance pour moi est normale. C'est un point négatif pour lui et avantageux pour tous les deux. Avec lui, je me sens plus jeune de 10 ans.
Christian : Vous voulez vous sentir plus jeune, faites-vous du bottox, pas un gosse de 17 ans.
Ava : Je ne savais pas que vous étiez si puritain.
Christian : Je suis un putain de pèlerin. Vous avez couché avec lui ?
Ava : Je vous ai déjà dit, c'est confidentiel ! Vous devrez fantasmer sur autre chose pour bander.
Christian : Je vous ferai arrêter pour abus de mineur !
Ava : Il a 17 ans, en Floride, il est considéré comme un adulte consentant.
Christian : Vous connaissez sacrément bien les lois sur le viol !
Ava : Comme vous, qui d'après Matt, avez eu votre lot d'adolescentes. Ça serait bête de ne pas être au courant !
Christian : Eh bien. Je suis sûr que ça intéressera Julia de savoir ce que vous apprenez à Matt.
Ava : Et je suis sûre que ça intéressera Sean de savoir qui est le vrai père de Matt.
Christian : Je ne sais pas de quoi vous voulez parler.
Ava : Vraiment ?
Christian : Julia ne vous...
Ava : Elle n'a pas eu besoin de dire quoique ce soit. La ressemblance est frappante. Evidemment on croit rarement ce qu'on voit, et on ne veut jamais le voir !...
Scène 13 : Salle repos patients
Sean : C'est encore très tôt. Appelez-nous si vous remarquez du pus au niveau de l'incision. Sinon, tout va bien.
Mme Broderick : Ah ! Wahou. Si on faisait une photo avant et après, elle ne serait pas flatteuse. On a l'impression que j'ai eu un accident de voiture.
Sean : Les bleus vont disparaître d'ici quelques semaines. Quelques petits plis au niveau de l'incision sont normaux.
Mme Broderick : Il n'y avait pas de photos comme ça dans la publicité que vous m'avez donnée.
Sean : Si ça n'a pas disparu d'ici quelques semaines, on s'en chargera en ambulatoire.
Mme Broderick : Vous ne m'aviez pas parlé d'une seconde intervention.
Sean : Si ça n'a pas disparu, et je suis que ça aura disparu.
Mme Broderick : Je croyais que la liposucion était une intervention très commune !
Sean : C'est pas inhabituel de revoir les patients pour des petites retouches. Ce n'est pas comme à la télé, où tout est parfait après l'opération, pas de bleu, pas de convalescence.
Mme Broderick : Vous auriez dû me prévenir ! J'ai un entretien d'embauche dans 10 jours ! Je ne peux pas recommencer tout ça.
Sean : Donnez un peu de temps, on cicatrise tous à notre rythme.
Mme Broderick : Du temps, c'est un luxe que je n'ai pas, docteur ! Je croyais que vous aviez compris ! C'est maintenant ! C'est ma chance ! Regardez-moi ca. Combien de chances vous croyez qu'il me reste ?
Scène 14 : Salle de sport
Sean : C'est pas une course, tu vas finir par faire une attaque !
Christian : Tu me le promets ? Je déteste cet endroit !
Sean : Allez, on a de la chance. Le meilleur de la technologie, à 5 minutes du boulot.
Christian : Regarde autour de toi, on se croirait sur la planète des nénés siliconés ?
Sean : On devrait peut-être ouvrir un guichet ici. Ecoute. Pourquoi tu ne passerais pas à la maison après ? On casserait la croûte en famille. Tu nous manques à tous, surtout aux enfants !
Christian : Merci, mais je suis pas d'humeur à passer une soirée en famille, j'ai plutôt besoin d'une nuit de bonne baise !
Sean : Tu veux oublier ta peine. Plutôt que d'un enfant, tu as besoin d'une relation durable avec une femme.
Christian : Nous n'avons pas tous la chance de trouver une femme qui nous excite physiquement et mentalement, Sean. Je veux juste trouver quelqu'un que je peux supporter une fois que sa bouche est libre de tout corps étranger.
Scène 15 : Bloc opératoire, opération de Mme Caldarello
Sean : Regarde ce que j'ai trouvé !
Christian : J'ai pas trop envie de savoir.
Sean : Ta femme idéale !
Christian : Et là, elle doit être terriblement petite !
Sean : Je veux te la présenter, intelligence et beauté pour le même prix ! ………………
Dans les couloirs, après l’intervention
Christian : Pas question ! Je ne suis pas intéressé !
Sean : Trop tard ! Elle est ici ……………. Christian Troy ……... Ava Moore.
Ava : Heureuse de faire votre connaissance, Christian.
Sean : Bon, il vaut mieux que j'y aille, j'ai un patient. Au fait, je suis très content pour Matt.
Christian : Qu'est qu'il y a avec Matt ?
Sean : Il a eu un A à son partiel de Français ! Avant de voir Eva, il n'avait que des C ! Elle te motive n'importe qui ! …………
Christian : Qu'est ce que vous foutez là ?
Ava : Je voulais juste voir la tête que vous alliez faire quand vous alliez me voir ! Ça valait le déplacement !
Christian : Ecoutez, on n'est pas si différents vous et moi. Tous les deux, on doit laisser une chance à Matt.
Ava : De faire quoi ?
Christian : De réussir à devenir un adulte sans lui mettre des bâtons dans les roues. C'est un bon garçon, il mérite mieux ……….. Et si je vous proposais un marché ?
Ava : Je suis toute ouie.
Christian : Prenez-moi à sa place. Vous ne serez pas déçue ! ……..
Ava : L'âge a ses avantages. Mais avec la jeunesse, vous avez la possibilité d'entrevoir le futur, en tant que professeur, c'est ce que je préfère dans mon job !
Christian : Foutez le camp de mon bureau !
Ava : Pas avant que vous vous occupiez...de mon bottox. J'ai un rencard avec un petit jeune alors je suis votre conseil.
Christian : Vous allez me laisser vous injecter du poison dans le front ?
Ava : Avec tout ce je sais sur vous, c'est ni l'heure, ni le moment de me refuser quoi que ce soit ! ………….
Christian : Il est courant d'injecter 2cc, cependant ça dépend d'une personne à l'autre. Il arrive aussi que le patient rencontre des difficultés pour manger, cligner des yeux et parler ……. Mais je suis sûr que tout va bien se passer …………………….
Ava : Ne vous inquiétez pas pour Sean, je lui dirai qu'on n'a pas d'atomes crochus, que vous êtes arrogant, banal et en ce qui me concerne, pas prêt pour une relation sérieuse.
Scène 16 : Consultation post opératoire
Sean : Bien. Les incisions cicatrisent parfaitement. Aucun signe d'infection.
M. Caldarello : Elles ont l'air si roses et si douces ! Comme elles étaient avant que tu te mettes à fumer ! C'est incroyable qu'on puisse prendre de la peau d'en bas et la mettre sur le visage !
Sean : Je suis heureux que vous lui ayez dit, Mme Caldarello .
Mme Caldarello : Bien sûr, je voulais qu'il sache que quand il m'embrasse, il embrassera la peau de derrière les genoux. Avant il passait son temps à me chatouiller à cet endroit !
M. Caldarello : La première fois que j'ai vu La piéta, vous pouviez sentir la douceur des lèvres de la Madone ! C'est ce que je ressens quand je vois ma Madone. Quand pourrai-je l'embrasser, elle n’arrête pas de dire que je dois vous demander !
Mme Caldarello : Voila que d’un coup, il est très pressé.
M. Caldarello : Mais ca fait envie, regardez moi ce rose.
Sean : Ça ne dépend vraiment que de votre femme. Dés qu'elle le voudra …………………..
M. Caldarello : Tellement douce et lisse, encore mieux qu'avant !
Scène 17 : Salle de repos
Liz : J'ai déjeuné avec un de mes amis gays, Mark et son partenaire Jeff. Ça fait des années qu'on est amis, alors je me suis dit que je leur demanderais en premier pour le don de sperme.
Christian : C'est normal. Je ne le prends pas mal.
Liz : Ils ont refusé. Apparemment, ils préfèreraient une lesbienne plus jeune.
Christian : L'âge n'est pas une garantie absolue de la bonne santé de l'enfant.
Liz : C'est ce que je leur ai dit. Ils m'ont sorti des statistiques et m'ont laissée payer l'addition. C'est marrant que ce soit finalement toi qui sois celui qui débarque toujours quand j’ai besoin de lui. Alors, j'aimerais accepter ton offre si elle est toujours sur la table ………………
Christian : Tant que j'en ai en stock, oui ………………….
Scène 18 : Dans un restaurant
Sean : Je ne peux rien faire de plus.
Julia : Je ne crois pas qu'on ait essayé d'inviter Christian à se joindre à nous.
Sean : Tu as raison. Je suis un sauveteur pathologique ! En plus si Ava n'y arrive pas.
Julia : Il a rencontré Ava ?
Sean : Je l'ai invitée au bureau, je croyais que ce serait le coup de foudre !
Julia : Tu t'es arrangé pour qu'ils se voient au travail, que s'est il passé ?
Sean : Pas grand-chose, apparemment, ils n'avaient pas d'atomes crochus.
Mme Broderick : Dr McNamara !
Julia : Qui est-ce ?
Sean : Une patiente. Qu'est ce que vous faites là ?
Mme Broderick : je vous ai suivis. Vous et votre adorable petite femme. Je ne veux pas vous gâcher votre soirée. Je voulais vous remercier publiquement pour ça. C'est pas merveilleux, mesdames ? La liposuccion vue par le Dr Sean McNamara de chez McNamara/Troy. Appelez quand vous voulez pour fixer un rendez-vous ! Mais n'oubliez pas de lire ce qui est écrit en petit. Parce que lui, il vous dira que dalle !
Sean : Ça n'est pas ma faute. Il est clair que vous avez pris du poids.
Mme Broderick : N'essayez même pas de retourner la situation à votre avantage ! Vous ne m'avez même pas expliqué les risques ! J'imagine que vous ne vouliez pas perdre votre temps car je ne suis pas assez importante à vos yeux.
Serveur : Excusez-moi, madame, je vais vous demander de par...
Mme Broderick : Je partirai quand il aura présenté ses excuses. Cet homme a ruiné ma carrière !
Sean : Votre carrière ? Vous aviez un entretien d'embauche !
Mme Broderick : Vous ne m'avez jamais prise au sérieux, n'est-ce pas ? Je ne vaux rien pour vous.
Sean : Cette liposuccion était parfaite, si vous voulez passer au bureau qu'on voie ce qu'on peut...
Mme Broderick : Non ! Dr McNamara, vous, vous passez chez mon avocat et vous voyez ça avec lui ! Et vous pouvez vous les garder, vos airs supérieurs à la con, et vous les foutre dans le cul !
Scène 19 : Maison d’Ava, le soir
Ava : A la suite de ton succès ! Je suis très fière de toi.
Matt : On devrait peut-être sauter le reste du repas, et passer directement à la récompense.
Ava : Je n'ai pas encore terminé. Tu n'as pas touché tes légumes ………………
Matt : Ce sont que des conneries. Toutes ces salades sur les promesses qu'on doit tenir, moi j'ai tenu la mienne ! T'as jamais eu l'intention de tenir la tienne !
Ava : Quel imbécile, il faut vraiment que tu apprennes a faire confiance ………………………..
Scène 20 : Maison d’Ava, le matin
Ava : Faut que je me sauve. Un client matinal. N'arrive pas en retard à l'école.
Matt : Ça roule ?
Homme : Salut, ca vas … Tu me passes le lait ?
Matt : T'es qui, toi ?
Homme : Adrian, le fils d'Ava.