Scène 1 : En voiture et a la maison de Sean
Sean : Salut, chérie, je suis en chemin, tu as besoin de quelque chose ?
Julia : Je suis en plein dans le mystère de la surrénale. Tu pourrais nous prendre quelque chose à emporter pour ce soir ? Ça te dit du poulet au citron chez E.J. ?
Sean : On en n'a pas déjà mangé lundi ?
Julia : Alors, prends du poulet à l'ail.
Sean : Tu ne veux pas plutôt du poulet à l'orange ?
Sean a un accident de voiture
Générique
Scène 2 : Hôpital
Julia : Sean McNamara …….. Mon Dieu, Tu vas bien ?
Sean : Ça va. Il va bien ?
Christian : Par miracle, oui.
Julia : Sean, c'est pour ça que je te harcèle pour acheter un kit main libre.
Sean : Ça n'aurait rien changé, le type a grillé le stop.
Julia : Ça n'aurait pas changé le fait que tu aurais pu mourir.
Médecin : C'est mon patient.
Christian : Et c'est mon partenaire et meilleur ami, pourquoi devrais-je laisser un débutant le soigner ? Mes poils de cul ont plus d'expérience que toi. Il faut que tu te prennes quelques jours de repos. Je ferai tourner la boutique.
Sean : Christian, je vais bien.
Christian : C'est pour ça que tu m'as laissé te faire 3 points de suture sans anesthésie ? Tu en état de choc. C'est une réaction normale à un choc soudain.
Sean : Je sais ce qu'"état de choc" signifie Christian et je vais très bien !
Christian : Alors, où est ton autre chaussure ?
Homme : Dr McNamara, je suis l'officier Stan, j'aurai besoin d'une petite déposition quand vous en aurez le courage. En ce qui concerne les responsabilités, ne vous faites pas de souci, il y a une foule de témoins qui disent que c'est l'autre type qui a causé l'accident.
Sean : Comment va l'autre gars ?
Officier : Il n'a pas survécu. Il est mort dans la salle d'opération tout à l'heure.
Sean : Il y a une erreur, je l'ai vu sortir de sa voiture, il allait très bien.
Officier : Il y a eu une histoire d'hémorragie interne, j'en sais rien, je ne suis pas médecin.
Scène 3 : appartement de Christian
Gina : Où est mon bébé, connard ? Je pourrais appeler les flics, c'est un kidnapping !
Christian : Il est avec James. Il nous attaque pour avoir la garde.
Gina : Pour la garde. Contre moi.
Christian : Félicitations, Gina. Dans ta tentative désespérée de me baiser, tu as contacté la seule personne qui pouvait nous prendre Wilburg.
Gina : Il ne peut pas faire ça. On ne peut pas retirer un bébé à sa mère. Mon Dieu, qu'est-ce qu'on va faire ?
Christian : Arrête, c'est de ta faute.
Gina : C'est toi le gros con qui n'a pas voulu qu'on fonde une famille. Pourquoi tu n’es pas chez ton avocat pour le récupérer ?
Christian : C'est un peu tard pour ça. Et comme tu n'arrêtes pas de me le seriner, je n'ai aucun droit. En plus, j'ai fourni à James assez de preuves contre toi pour que le juge t'oblige à te faire faire une ligature des trompes. Rien à ajouter. Il est parti.
Gina : Alors, c'est fini ? Tu remballes tout le matos et t'oublies ? Si prévisible... t'as donc aucun sentiment pour Wilburg ? Si je te poignardais en plein cœur, est-ce que je casserais mon couteau sur de la pierre ?
Christian : J'aime ce gamin.
Gina : Alors pourquoi tu te bats pas pour lui ? T'as tellement peur de te faire marcher dessus que tu vas même pas te battre pour ton propre fils?
Scène 4 : Maison de Sean, dans le salon
Sean : Le son me fait mal au crâne.
Matt : Désolé. Comment tu vas ?
Sean : Ça va. Quelques douleurs ici et là.
Matt : Quand maman m'a dit que t'avais eu un accident, le seul truc qui pouvait me rassurer, c'était de te voir de mes propres yeux.
Sean : Si je n'avais pas porté de ceinture, tu m'aurais vu dans un cercueil. C'est pour ça que je te poursuis toujours pour que tu la mettes !
Matt : Tu lis quoi ?
Sean : Le "Que Choisir" sur la sécurité des voitures. Va falloir qu'on s'achète une nouvelle voiture.
Matt : Laisse-moi deviner, une autre Audi ou une Volvo?
Sean : C'est pas un mal d'avoir en une voiture qui t'améliore la vie.
Matt : C'est tout ce qu'elles sont capables de faire aussi.
Sean : Qu'est ce que ça veut dire ?
Matt : Rien. On ne voit pas les choses de la même façon, c'est tout. Toi, t'aimes bien les berlines familiales, moi et Christian on préfère les Ferrari. On ne va pas se voiler la face, même Christian pourrait pas baiser dans une Volvo.
Sean : Tu penses que je suis une couille molle ?
Matt : J'ai jamais dit ça !
Sean : T'as tort ! J'ai pas froid aux yeux.
Matt : Arrête, papa ! Tu pourrais écrire un roman sur les dangers de la vie courante. Je suis le seul à l'école qui ait une maison dans laquelle on n’a jamais nettoyé les tapis à cause du syndrome de Yamaha !
Sean : C'est le syndrome de Kawasaki, et c'est un vrai problème ! Un tapis dont les fibres ont été trop nettoyées est une source d'acariens. Les enfants peuvent avoir de graves problèmes pulmonaires à cause de ça.
Julia : T'as envoyé un e-mail au fabriquant de la voiture?
Sean : Oui, je voulais les remercier. Les caractéristiques de sécurité de cette voiture m'ont sauvé la vie.
Julia : Ça devait être quelque chose, ton e-mail, c'est eux au téléphone.
Scène 5 : Constructeur
Homme : Le fabricant nous envoie généralement les critiques des consommateurs, comme votre e-mail de remerciement. Un de nos gars a remarqué que vous étiez plasticien donc on vous a fait venir. Nous voulons votre avis professionnel.
Sean : Je suis désolé... Sur quoi ?
Homme : Montez. Dr McNamara, les voitures de luxe sont bourrées de dispositifs de sécurité. Vous pouvez remplir cette voiture d'œufs, et l'écraser contre un mur à 60km/h sans briser une seule coquille.
Sean : C'est impressionnant !
Homme : Mais loin d'être parfait. La coupure que vous avez sur le visage, c'est très fréquent. Traumatisme dû aux airbags. La peau synthétique des mannequins ne nous permet pas d'avoir une idée précise de ce qui se passe quand les gens entrent en contact avec les airbags.
Sean : Vous utilisez quoi alors ?
Homme : Les cadavres nous sont fournis via un programme de donation spécial. Vous lisez les rapports de tests d'accident avant d'acheter une voiture ?
Sean : Absolument.
Homme : Oui, comme tout le monde. Mais le problème est le suivant, si nous ne parvenons pas à boucler nos essais avant la date butoir, on ne sera pas dans le rapport et les gens n'achèteront pas nos voitures. Il nous reste 10 jours pour finir les tests et nous venons de perdre notre expert médical pour raisons de santé liées au travail. Bon, il y a des cas absurdes, 1 sur 1 million où l'airbag ne se déploie pas comme il faudrait et décapite le conducteur. C'est arrivé à un des cadavres, ça a foutu les jetons à notre médecin.
Sean : En quoi consiste le travail ?
Homme : Examiner les cadavres, rechercher les bleus et les contusions non apparentes pour que nous puissions recalibrer nos machines et nous assurer que nous traitons nos clients comme il se doit. Et nous vous offrons une voiture. Modèle haut de gamme, GPS, radio satellite, kit main-libre.
Sean : Ma femme apprécierait probablement.
Homme : Vous voulez appuyer sur le B.D.M. ?
Sean : Le B.D.M ?
Homme 2 : Le bouton de la mort ? C'est moi qui l'ai appelé comme ça …………..
Homme : Ça va ? Browdy, va chercher quelque chose pour le docteur.
Sean : Non, ça va. Mais je suis désolé, Mr Kitner, je vais rejeter votre offre.
Scène 6 : Voiture de Christian
Christian : Qu'est-ce qui se passe, la voiture de location démarre pas ? Je t'ai déjà dit de prendre le modèle haut de gamme.
Sean : J'ai pas réussi à conduire. J'ai même pas réussi à passer la première. J'étais pétrifié !
Christian : Syndrome post-traumatique.
Sean : Je n'ai pas fait la guerre, j'ai eu un accident de voiture.
Christian : Ton cerveau ne fait pas la différence. Tu as frôlé la mort.
Sean : Tu sais ce qu'il y a de pire ? J'ai l'habitude de me sentir comme ça, d'avoir peur de bouger. J'ai ressenti ça la moitié de ma vie.
Christian : T'as peur de quoi ?
Sean : Je sais pas. De mourir ?
Christian : C'est tout ?
Sean : C'est quoi tout ça ?
Christian : Des trucs de Wilburg que j'avais gardés. Je vais les donner à une œuvre caritative.
Sean : Te débarrasser des preuves ne veut pas dire que tu peux éradiquer tes souvenirs, Christian.
Christian : Vouloir élever un bébé qui n'était pas le mien a été la pire erreur de ma vie .... et la liste est impressionnante. Je veux simplement tout oublier.
Scène 7 : Bureau de Sean
Sean : Dites-moi ce que vous n'aimez pas chez vous.
Homme : 229 pieds. C'est la distance entre le pied de l'Hillary Step et le sommet. C'est là où j'ai fait don de mon nez et de la moitié de mes doigts à Chamalungma ! La déesse mère du monde ! Le Mont Everest ! On a été bloqués pendant 2 heures dans une tempête.
Christian : Vous avez une photo de votre visage avant les traumatismes causés par les engelures ?
Homme : C'est eux qui m'ont fait survivre. La simple pensée d'une remise de diplômes ou d'un mariage peut vous aider à endurer n'importe quoi !
Sean : Sans vouloir être indiscret, Mr Gideon, mais avec une si grande famille à nourrir, pourquoi avoir tenté cette expédition ?
M. Gideon : J'étais toubib dans les Forces Spéciales, j'ai sauté d'hélicoptère. J'ai rencontré ma femme, j'ai eu mes gamins et je me suis trouvé un boulot dans un lycée. Pour la première fois de ma vie, j'ai eu peur.
Sean : De quoi aviez-vous peur ?
M. Gideon : De ne plus être celui que j'étais. Une fois que vous avez passé la quarantaine et que tout va bien, vous vous dites que vous êtes plus prêt de la fin que du début. Je voulais que mes enfants se souviennent de moi comme d'un homme qui avait vécu pleinement sa vie et non pas comme d'une loque qui n'osait rien faire. Alors je me suis mis à faire de l'alpinisme.
Sean : Mr Gideon, pour réparer vos blessures, il faudra qu'on enlève les tissus morts et qu'on greffe de la peau saine. Si nous faisons notre travail correctement, les cicatrices seront minimes.
M. Gideon : C'est pas cher payé pour la poussée d'adrénaline qu'on a au sommet du monde !
Christian : Que va-t-il se passer maintenant que vous avez perdu la capacité d'avoir cette poussée ?
M. Gideon : Je vais me le réaccorder, je vais repartir. Cette salope m'a chopé le nez, j'y retourne pour lui piquer son sommet.
Sean : Je ne veux pas être fataliste, mais si vous n'y arrivez pas ?
M. Gideon : Vous savez, mourir de froid, c'est pas si terrible. Non, sérieusement, votre corps est engourdi, donc vous ne ressentez aucune douleur. Vous savez, quand j'étais là-bas, en pleine tempête, mon corps était complètement engourdi, mais au fond de moi, j'étais sur des charbons ardents ! Y a pas à hésiter, vaut mieux un nez nécrosé plutôt qu'une âme morte.
Scène 8 : Appartement de Gina
Christian : Prépare-toi, on va chez mon avocat dans 1 heure, on ne va pas me prendre mon fils aussi facilement.
Scène 9 : Bureau de Sean
Sean : Mr Kitner, en ce qui concerne la voiture gratuite, j'aime beaucoup le bleu nuit.
Scène 10 : Crash testes
Browdy : Il s'appelle Mike. Big Mike ! Mon meilleur pote ! On a bossé ici ensemble, on a chargé les macchabées, pendant 10 ans. C'est le cadeau que je lui fais. Je me suis dit qu'un type qui avait rien fait d'extraordinaire de toute sa vie méritait bien une petite sensation forte avant qu'on l'enterre.
Sean : Comment avez-vous réussi à le faire venir ici ?
Browdy : J'ai raturé quelques papiers, je l'ai incorporé au programme. Mike et moi, on était les présidents d'un club....du genre on était aventuriers et tout. Quand on a commencé à mettre des cadavres dans ces voitures, on s'est dit... merde, ça pourrait être nous, là. On a décidé de faire quelque chose......quelque chose qui nous foutrait les boules !
Sean : Comme quoi ? …….. Nager avec des requins ?
Browdy : Mike et moi on avait une trouille bleue des requins.
Sean : Moi aussi ! Depuis que j'ai vu Les Dents de la Mer !
Browdy : Ça vous ennuie pas que ce soit moi qui appuie sur le BDM ?
Sean : Non, je vous en prie.
Browdy : Le voyage de ta vie, Mike ! ……………………………………………………….
Sean : Petites coupures sur le thorax et les extrémités. Bleus sur les clavicules témoignant d'un choc frontal. Petite lacération de la pommette gauche, juste sous l'œil.
Scène 11 : Cabinet du juge
Juge : Tout d'abord, je désirerais vous remercier tous d'avoir choisi l'arbitrage. Les affaires portées devant un tribunal sont souvent longues et coûteuses. Et pour que ce soit clair, il n'y aucun moyen de vous convaincre de partager la garde ?
James : Nous habitons à 5000 Kms d'ici, partager la garde n'est pas possible.
Juge : Mais vous ne demandez pas simplement la garde complète, vous ne voulez pas que la mère soit impliquée dans la vie de l'enfant.
Mme Sutherland : J'imagine que vous avez lu les informations que nous vous avons fournies sur l'assuétude au sexe de Mlle Russo.
Gina : Je suis en voie de guérison.
Mme Sutherland : Et comment allait cette guérison lorsque vous avez eu un rapport non protégé avec mon mari à l'aéroport ?
Christian : Gina travaille dur afin de réussir à gérer sa maladie. Avez-vous lu les recommandations de son parrain aux sexooliques anonymes ?
Gina : Et celles de mon psy ?
Juge : Je les ai lues. En ce qui concerne les lettres de recommandations, elles sont bien moins nombreuses que les déclarations sous serment, moins flatteuses, de vos anciennes connaissances à tous les deux.
Mme Sutherland : Quel genre d'homme cet enfant va-t-il devenir s'il est élevé par un père qui pense qu'un engagement moral s'achève lorsqu'il a fini de cuver son martini et une mère qui ne se voit que comme un récipient sexuel.
James Sutherland : Aucune raison d'être cruelle.
Mme Sutherland : Ne t'avise pas de la défendre devant moi ! Tu veux ce bébé, je vais te l'avoir. Ce qui ne veut pas dire que je ne le veux pas aussi.
Christian : Ecoutez, il existe plusieurs styles de parents modèles. C'est vrai que Gina a ses défauts mais elle essaye de s'améliorer.
Mme Sutherland : Qui êtes vous ?
Christian : Pardon ?
Mme Sutherland : Vous n'êtes pas son mari ni son petit-ami, d'après ce que dit mon mari, vous ne l'appréciez même pas, vous n'êtes pas le père de l'enfant, alors qu'est ce que vous faites ici ?
Juge : C'est une question pertinente, docteur. Même si j'allouais la garde de l'enfant à Mlle Russo, vous auriez à suivre toutes les démarches d'une adoption avant d'avoir quelque droit que ce soit ……………………………….
Christian : Je n'ai jamais eu de vrai père. Personne ne m'a jamais aimé au point de vouloir prendre le risque de changer sa vie pour moi, comme je l'ai fait pour Wilburg. Je l'aime. Je l'aime plus que tout au monde. Madame a raison. J'ai eu des centaines de femmes dans mon lit, et j'attendais avec impatience le lever du soleil pour m'en débarrasser. Mais, quand il est tard et que ce petit garçon s'endort dans mes bras....mon seul souhait est que la terre s'arrête de tourner.
Scène 12 : Maison de Sean, dans la cuisine
Sean : Tu as raison mon cœur, Frisky est enceinte.
Annie : Je vais être maman ! ……………………
Julia : Alors ?
Sean : C'est une tumeur généralisée.
Julia : Même si c'est difficile, il faudra lui dire la vérité.
Sean : On peut pas lui laisser vivre sa vie tranquillement sans l'embêter avec la mort ? ……..
Julia : Merci, voila pour vous, bonne soirée.
Sean : Mon Dieu, Julia, et si on mangeait un peu autre chose ?
Julia : Avec ton estomac sensible, t'as pas vraiment le choix.
Sean : J'ai pas un estomac sensible !
Julia : Ohhh
Matt : Bien sûr. Tu te souviens de la fois où Christian nous a emmenés dans ce resto Chinois et tu n'as rien mangé d'autre que du riz ?
Julia : Et que tu as quand même eu la diarrhée.
Sean : C'était un germe !
Matt : Papa, il y a pas de quoi avoir honte ! T'es comme ça, c'est tout.
Sean : Très bien, fini les soirées "poulets", cette famille va mener la grande vie.
Matt : Où on va ?
Sean : Quelque part où ils ne servent pas de poulet ! Tu conduis ………………………
Annie : C'est qui le plus fort ? Le requin ou l'ours ?
Matt : Le requin, sans hésitation. T'as peur des requins, papa ?
Julia : 4 California Rolls, 4 roulés au thon, 4 Spicy Yellow Tails...
Sean : ...désolé Julia, fini les poulets des mers ! 2 oursins, 2 langoustes vivantes, 2 clams géantes. Excusez-moi, c'est quoi ça ?
Serveuse : Fugu, Blow Fish.
Matt : C'est pas le truc qui peut être mortel si c'est pas cuisiné correctement ?
Serveuse : Ce n'est pas fréquent, il y a du poison dans les épines. Mauvais cuisinier et couic. Mais nos cuisiniers sont excellents.
Sean : On essaye ?
Julia : Arrête de plaisanter, Sean.
Sean : Je suis sérieux, elle a dit que les cuisiniers savaient ce qu'ils faisaient !
Julia : Il y a quand même une différence entre chambouler ses habitudes et vouloir se suicider !
Matt : Du calme, maman, il nous fait marcher.
Sean : Apportez-nous du Fugu.
Serveuse : Hai. Fugu onegai shimasu.
Julia : On t'a fait un scanner après l'accident ?...tu as dû avoir un traumatisme crânien !
Sean : Non pas un traumatisme, Julia, une prise de conscience !
Serveuse : Pardonnez-moi.
Julia : C'est bon, Sean, c'est plus drôle !
Sean : Julia, on a plus de chances de mourir en voiture. Qu'est ce t'en penses, Matt ?
Matt : J'essaye si t'essayes.
Julia : Non, Matt, tu n'y touches pas car nous partons. C'est une chose que de risquer sa vie, mais risquer celle de ses enfants dépasse les bornes. Annie, Matt, on s'en va.
Matt : C'était brave, papa ! T'en vas pas mourir, hein ?
Sean : Y a pas de danger !
Matt : A plus.
Sean : Excusez-moi. Combien de temps ça prend avant l'apparition des premiers symptômes ?
Serveuse : Le cuisinier ne retire pas tout le venin du poisson, il y en a juste assez pour que vos lèvres et votre langue soient engourdies, c'est ce qu'on appelle "le goût de la mort". Le poison est rapide cependant, si dans les 15 secondes qui suivent, vous ne ressentez rien d'autre que le "goût de la mort", c'est que vous allez bien ……………………………………………….
Scène 13 : Bloc opératoire, opération de Gideon
………………………………………………………………………………………
Sean : Ils jettent les amarres dans "l'Allée aux Requins", c'est un canal de nourrissage pas loin des îles de la Floride.
Christian : Le prix des funérailles est compté dans le prix ?
Sean : Ils n'ont eu qu'un seul incident et encore c'est parce que le gars énervait les requins.
Christian : Comment on énerve un requin ? Tu veux être "rentre dedans", commence tranquille, mets des pantalons moulants.
Sean : Ce qui veut dire que toi, t'es une couille molle ?
Christian : Il y a une différence entre être une couille molle et avoir du respect pour la peur. C'est pour ça que je mets une capote chaque fois que je pratique l'art de la pénétration dans une femme d'origine douteuse. Ecoute Sean, moi je peux prendre des risques, j'ai pas une femme et des enfants à nourrir. Prendre des risques, c'est rien quand t'es tout seul.
Linda : Dr Troy, Mlle Russo au téléphone. La décision a été prise.
Scène 14 : Cabinet du juge
Juge : Bonjour tout le monde. Arriver à une décision n'a pas été facile. D'un côté, il y a Mr et Mme Sutherland, vous avez élevé 3 fils qui volent de leurs propres ailes. Mais s'occuper d'un nourrisson à 60 ans est différent que de s'occuper d'un nourrisson à 30 ans. Je me suis aussi demandé si Mme Sutherland voulait vraiment élever cet enfant. De l'autre côté, il y a le Dr Troy, il est indéniable que vous aimez Wilburg de tout votre cœur. Mais, malheureusement, si on met de côté les sentiments, vous n'avez aucun droit parental sur cet enfant. Il ne reste plus que Mme Russo. Vous êtes la mère biologique de l'enfant. Et vous êtes la seule personne ici avec laquelle Wilburg serait en danger. En toute franchise, s'il reste avec vous, j'ai peur pour sa vie ! J'accorde la garde de l'enfant aux Sutherland.
Gina : Quoi ? Mais c'est mon bébé ! C'est notre bébé.
Juge : Miss Russo et Mr Troy n'auront pas le droit de voir le bébé sans l'accord préalable des Sutherland jusqu'à ce que l'enfant atteigne la majorité.
Gina : Vous n'avez pas le droit de faire ça ! Ce n'est pas la loi ! Christian, fais quelque chose !
Scène 15 : Maison de Sean, enterrement de Frisky dans le jardin
Julia : Perdre fait partie de la vie. Tu peux pas vraiment t'attacher à quelque chose ou à quelqu'un jusqu'au moment où tu réalises qu'un jour ils ne seront plus là. Et quand ils ne sont plus là, on a l'impression que plus rien n'a d'importance. Et on a l'impression qu'on ne pourra plus jamais s'attacher à rien. Mais on y arrive. Et on découvre que cette perte était un cadeau, qui nous aide à apprécier les choses qu'on a encore.
Annie : Je peux mettre de la terre maintenant ?
Julia : Oui, mon bébé.
Scène 16 : Maison de Sean, dans le salon
Julia : Chérie pourquoi tu n'irais pas réconforter Frisky 2 ? …………………..
Christian : C'est même pas à cause de moi, c'est Gina qui a tout fait basculer. Je l'ai perdu.
Julia : Christian. Je suis vraiment désolée.
Sean : Je connais ce sentiment, Christian, je l'ai ressenti après la fausse couche de Julia. Je sais que c'est dur à croire maintenant, mais tu verras, un jour tu te sentiras mieux, plus fort.
Christian : Merci mais les conneries du genre "le soleil se lèvera demain" vont pas marcher aujourd'hui. Tu as perdu un zygote. Moi j'ai perdu mon fils. Calme mes souffrances avec des lieux communs quand tu auras vraiment perdu quelque chose d'important.
Sean : Je pense que la fausse couche de Julia et le départ de mon père quand j'avais 5 ans sont suffisamment importants.
Christian : Je vois que ça a eu beaucoup d'effet sur ta vie, Aquaman ! Je suis sûr que tu fais tout pour que tes enfants ne subissent pas la même chose.
Sean : Je vois que tu souffres mais t'en prendre à moi ne changera rien.
Julia : Sean quoi ? Aquaman ? Je ne comprends rien.
Christian : Capitaine Nemo ne t'a pas parlé du concours de celui qui sera le plus couillu samedi prochain ?
Sean : Je vais faire de la plongée avec des requins ce week-end, j'allais te le dire ce soir.
Julia : Tu veux voir ta famille en deuil ou quoi ?
Sean : Comment peux-tu être si hypocrite Julia ? Tu t'es entendue parler tout à l'heure ? Quel est l'intérêt de la vie, si tu ne vis pas pleinement ?
Christian : C'est quoi ton problème ? Jouer avec sa vie n'est pas une façon de s'occuper de sa famille !
Sean : Ne viens pas chez moi pour me faire la morale sur les subtilités de l'éducation ! Tu as été père pendant 6 mois, moi ça fait 16 ans !
Christian : J'ai peut-être été père que pendant quelques mois, mais je sais qu'être père, c'est pas prouver à sa famille que tu as une bite en fer forgé ! C'est prendre soin d'eux. S'assurer qu'ils soient en sécurité. Et faire en sorte qu'ils ne ressentent pas ce que je ressens en ce moment. Tu le savais, ça, avant !
Julia : Je veux juste que tu saches que, dans ta recherche de toi-même, tu perds quelque chose. Mon respect …………
Matt : Tu vas vraiment faire ça ?
Sean : Oui. Et tu vas m'accompagner !
Scène 17 : Bateau de plonger
Sean : Y en a pas assez, là ?
Capitaine : Il va y avoir 50 requins, vous voulez qu'ils s'acharnent sur votre jambe ?
Matt : Je ne sais pas ce qui me fout le plus les boules, les requins ou maman quand elle va trouver le mot que tu lui as laissé.
Sean : Si tu as la trouille, on se barre.
Matt : Tu déconnes, c'est top !
Capitaine : On se prépare, les gars.
Sean : Browdy, je te présente mon fils, Matt.
Capitaine : C'est le moment, les gars ………….
Browdy : Le voyage de ma vie ! ………………………….
Matt : Papa ! Papa ! T'es prêt ?
Sean : Non, on ne le fait pas !
Matt : Qu'est ce que tu fais ?
Sean : Je joue les pères responsables !
Matt : Ecoute papa, je sais que t'as peur mais
Sean : Parfois, c'est bien d'avoir peur. C'est ton cerveau qui te dit de ne pas faire un truc débile pour prouver quelque chose à ton fils !
Matt : N'importe quoi ! On ne va pas mourir ! T'es vraiment une couille molle !
Sean : Appelle-moi comme tu veux, Matt. Si c'est un choix entre perdre ton respect ou te perdre, toi, je préfère perdre ton respect.
Hommes : Il y a un plongeur qui a un problème.
Capitaine : Remontez-le !
Moniteur : Il est descendu à 25 pieds et il a perdu les pédales. Il est remonté à la surface comme une fusée.
Capitaine : Récupérez tout le monde et levez l'ancre !
Browdy : Je ne me sens pas très bien, docteur.
Matt : Putain !
Sean : Il a une embolie artérielle, maintenez-lui les pieds en l'air …….. Vous pouvez réguler ça ? Vous lui donnez 15 litres par minute.
Capitaine : Compris !
Matt : Papa, il va mourir ?
Sean : S'il n'est pas admis dans un hôpital avec une chambre à oxygène dans l'heure, ça se pourrait.
Scène 18 : Appartement Christian, adieu avec Wilburg
Christian : Ne jamais donner ton numéro à une fille ! Toujours prendre le sien, ça montre qui tient les rênes. Et pas de voiture américaine. Allemande, italienne, de temps en temps anglaise. Offre-toi un soin du visage total une fois par mois. Emmène une jolie fille à Florence et mange à Onatega. Va voir Marino. Il prendra soin de toi. Dis-lui que t'es mon fils. Te laisse pas faire par qui que ce soit ! Tu vaux mieux que ça ! ..mais... Essaye de faire le bien autour de toi. Ne deviens pas blasé et sois toujours là pour les autres. Ne m'oublie pas. (On tape a la porte) Une petite seconde. Une petite seconde …………… Vous voulez entrer ?
James : Oui, mais on devrait y aller. Notre vol est à 6h. Ça va aller ?
Christian : Merci. De me l’avoir laissé.
James : Je me suis dit que vous méritiez bien 1 heure avec lui pour tout ce que vous avez fait. En ce qui me concerne, vous lui avez sauvé la vie. Puis-je ? …………….. Je... J'espère que vous comprenez qu'on ne plaisante pas sur le fait de s'assurer qu'il n'y aura plus aucun contact. Sicilie et moi, on veut ce qu'il y a de mieux pour Gabriel. C'est le nom qu'on lui a donné. Dis au revoir, Gabriel. Dis au revoir.
Scène 19 : Maison de Sean, dans la cuisine
Sean : Il y a pas de quoi avoir honte, Browdy. Au moins toi, t'as plongé ! Ecoute, faut que je me sauve, appelle-moi quand tu sortiras, ok ? D'accord !
Matt : Il va s'en sortir ?
Sean : Il survivra.
Matt : Ecoute, je veux m'excuser pour ce que je t'ai dit sur le bateau. L'histoire de la couille molle, etc etc. Tu n'as pas besoin de m'impressionner. T'es mon père !
Sean : Ça suffisait avant. Quand t'étais gamin, je t'épatais en te récitant les capitales des états.
Matt : Tu m'épates encore aujourd'hui, papa ! Je veux dire ce que t'as fait à ce gars sur le bateau ... c'était hallucinant ! Qu'est ce que t'écris ?
Sean : Ma nécrologie. J'ai lu quelque part que l'écrire était un bon outil de motivation.
Matt : Tu me la lis ?
Sean : Dr Sean McNamara. 101 ans, est décédé mardi soir de causes naturelles. Inventeur de la liposuccion bipolaire. Ses amis et sa famille s'en souviennent comme un bon médecin, un bon mari …
Matt : Et un bon père ………… Où est maman ? Elle est toujours en pétard à cause de la petite expédition ?
Sean : Quelle expédition ?
Matt : C'est le mot ?
Sean : Ce qu'elle ne sait pas ne peut pas la blesser...ou nous blesser.
Matt : On a frôlé la mort !
Scène 20 : Appartement de Christian
Christian : Merci Julia, mais je n'ai pas faim.
Julia : Tu m'as demandé de venir et de t'aider. Ça, c'est la première étape.
Christian : J'aurais pas dû t'appeler. Je crois que je ne voulais pas rester seul. Cet endroit semble si vide sans lui. J'ai toujours l'impression qu'il est dans la chambre. C'est ce qui arrive quand tu t'ouvres aux gens.
Julia : Ne te ferme pas, Christian. Tu peux encore avoir des enfants.
Christian : Je le veux, lui. Je veux mon fils.
Julia : Mais il n'est plus là et ça ne doit pas t'empêcher d'aimer un autre enfant.
Christian : Connais-tu vraiment la peur, Julia ? Perdre une bague dans une poubelle, c'est pas tout-à-fait la même chose qu'un tribunal qui te dit que tu pourras plus jamais revoir Annie. Voir un étranger littéralement arracher Matt de tes bras. Et de me dire qu'un nouveau fils va remplacer celui que j'ai perdu. Je me sens mort, plus rien ne me donnera envie de vivre (Il s’effondre en larme) ………….. Je suis désolé. Il me manque tellement. (Julia pleure a son tour). Qu'est ce qu'il y a ?
Julia : Je n'y arrive plus, ça me tue. J'ai l'impression d'être piétinée par un gigantesque ours et j'essaye de croire que tout va bien. Je veux qu'il s'en aille mais il me suit tout le temps.
Christian : Je ne comprends pas.
Julia : Et si je te disais que tu avais déjà un fils.
Christian : Quoi ?
Julia : Tu as déjà un fils, Christian .... Avec moi ……… Matt.
Fin