Scène 1 : Maison de Sean, dans la salle de bain, Annie prend son bain
Julia : Tu t'es officiellement transformée en citrouille et il est grand temps de se coucher. Qu'est ce que c'est, mon cœur ? C'est du sang ?
Annie : C'est une piqûre de moustique.
Sean : Je croyais qu'on gardait les seringues de prophine dans la cuisine.
Julia : Mon cœur, papa aimerait peut-être jeter un œil à cette piqûre de moustique ?
Sean : Mon bébé s'est fait piquer ?
Julia : Il y a du sang dans sa culotte, des petites taches.
Sean : Comment le moustique a-t-il fait pour entrer dans ta culotte, bébé ?
Annie : J'ai oublié, c'est la culotte de Tory.
Sean : C'est qui, Tory ?
Julia : La fille de Susan Absteen, elles sont dans la même classe. C'est ta culotte, on l'a achetée ensemble, tu te souviens ?
Annie : Ah oui ….. J'ai fait quelque chose de mal ?
Julia : Non, mon cœur. Ce n'est que la puberté.
Annie : C'est quoi la puberté ?
Scène 2 : Bloc opératoire
Liz : Une liposucion sur une élève de terminale entre deux cours. Etonnant !
Christian : C'est pas la joie de devoir se taper une fille avec de la cellulite.
Sean : Ce sont des patientes qui visent une bourse de pom-pom girl à la fac. C'est triste à dire, mais on vit dans un monde où il faut avoir de belles formes.
Liz : On devrait proposer une liposucion pour nouveau-nés un peu grassouillets ….. C'était une plaisanterie, les gars ! On a l'impression qu'on vient de vous kidnapper vos enfants.
Christian : Ouais, ben c'est ce qui m'arrive. Gina a retrouvé le père biologique de Wilburg. Un test sanguin a confirmé le test de paternité et il a décidé d'aider Gina pour la garde de l'enfant.
Sean : Ça va pas être évident, contre les deux parents biologiques.
Christian : Des retrouvailles entre deux bières ne lui donnent aucun avantage moral sur moi ! Biologiquement ou non, Wilburg est mon fils !
Sean : J'essayais seulement de te dire que les lois biologiques sont difficiles à remettre en question. Petit exemple, Annie a eu des pertes prémenstruelles.
Christian : Annie est bien trop jeune pour la puberté !
Sean : Pas avec les hormones de croissance bovines qui truffent les produits alimentaires ! On a regardé sur Internet ce matin. J'avais 15 ans pour me préparer à voir ma fille se changer en femme ! Il y a pas si longtemps, elle portait encore des grenouillères. Comment ça a pu arriver ?
Liz : Bon travail, messieurs, notre patiente fait tout juste 13 ans !
Générique
Scène 3 : Maison de Sean, dans la cuisine
Suzanne : Les filles adorent une petite fête "Princesse Pubère" J'ai 9 couronnes normales et une spéciale. Une couronne spéciale pour notre petite "Princesse Pubère" qui n'est autre qu'Annie.
Julia : Tu es sûre qu'une fête "Princesse" est la meilleure solution ?
Suzanne : C'est ma 4ème fête "Petite Princesse Pubère", fais-moi confiance, veux-tu ?
Julia : J'aurais pensé plutôt à une approche moins "rentre dedans".
Suzanne : Arrête ton char, la dernière fois que t'as essayé un truc comme ça, toi et ton "ami" le travelo, vous vous êtes fait rembarrer ! Je veux bien donner un coup de main parce qu'Annie et Tory sont copines, et non parce que ton avis m'intéresse …… Ma chérie, je pense que tu as besoin de verres de contact. Tu dois être aveugle pour ne pas remarquer la superbe qualité de ma peau !
Julia : Suzanne, je pensais que tu t'étais fait refaire des injections de bottox.
Suzanne : J'ai annulé mes rendez-vous pour les bottox une fois que j'ai découvert l'huile à base de graines de lin ! Ça rajeunit ! L'horreur hormonale de Tory s'est avérée être mon barmitzvah secret ! On a arrêté toute consommation de nourriture à base d'hormones au profit de nourriture organique ! Et tout d'un coup j'ai eu l'air de rajeunir de 10 ans.
Julia : Et ce régime anti-vieillissement marche vraiment...pour toute la famille ?
Suzanne : Une alimentation saine remplace la chirurgie plastique ! Qui l'eut cru ?
Scène 4 : Bureau de Sean
Christian : Dites-moi ce que vous n'aimez pas chez vous....aujourd'hui...Mme Grubman.
Mme Grubman : Mes genoux.
Sean : Vos genoux ?
Mme Grubman : Grâce à un travail consistant et précis, j'ai le visage et le corps d'une femme de 30 ans mais mes genoux ne tiennent pas la route. Ils sont maigrelets et bancales comme une vieille table.
Sean : Si vous voulez renforcer vos cartilages, mme Grubman, je vous recommanderai bien de faire un peu de sport.
Mme Grubman : S'il vous plait, qui a le temps de faire du sport ? Vous n'avez qu'à faire un petit peu de liposucion pour atténuer les rides, ensuite les os, et vous rafistolez le tout avec du collagène ………. Restez pas plantés là, sortez votre carnet de rendez-vous !
Christian : Ça vous arrive de dormir ou vous passez votre nuit à mettre au point de nouveaux stratagèmes pour torturer votre corps ... et nous par la même occasion ?
Mme Grubman : Epargnez-moi vos sermons, Dr Troy. Si je payais, vous m'auriez pris un rendez-vous plus vite qu'il ne faut pour le dire !
Sean : Mme Grubman, vous avez eu 10 interventions dans les 6 derniers mois.
Mme Grubman : C'est de la maintenance.
Christian : A ce point là, c'est de la paléontologie.
Sean : Mme Grubman, vous êtes accro à la chirurgie plastique.
Christian : Considérez cette discussion comme étant votre intervention.
Mme Grubman : Ouvrez ce livre et prenez-moi un rendez-vous immédiatement, Dr Troy ou je dirai au monde entier que vous avez laissé un instrument dans mon ventre pendant ma liposucion l'an dernier.
Christian : Mme Grubman, il faut arrêter de nous menacer.
Mme Grubman : Ne sous-estimez pas mon courroux, messieurs !
Christian : Ou nous n'aurons pas d'autres alternatives que d'envoyer ce carnet de rendez-vous et tous les détails macabres des interventions que vous nous avez forcés à faire....au journal Marie-Claire !
Mme Grubman : J'ai besoin de cette opération ! Je n'abandonnerai pas les minijupes, pas maintenant, pas cette saison !
Sean : Mme Grubman, je suis désolé si notre approche vous a paru un peu brutale mais on fait vraiment ce qu'il y a de mieux pour vous.
Mme Grubman : Ce n'est pas pour ça que je pleure. Ma fille a un cancer. Elle a 30 ans et elle a un cancer du sein de phase 3. C'est un petit ganglion lymphatique.
Christian : Mme Grubman, je suis vraiment désolé.
Mme Grubman : J'ai demandé à l'oncologiste comment cela était-il possible ? Ce sont les grand-mères qui ont des cancers, pas leurs filles. Il a dit qu'il n'en savait rien. Elle vit sous des lignes à haute tension, prend la pilule et elle passe sa vie à utiliser son téléphone portable. Vous avez remarqué que tout ce qui est censé améliorer notre vie la raccourcit ? Moi, j'ai eu du bon temps, mais ma fille, elle élève un enfant toute seule. Qui va élever la petite Isabella ? Sûrement pas l'abruti qui les a abandonnées. Il ne reste que moi, mon Dieu. Vous me voyez m'occuper d'un enfant de 4 ans ? Je suis trop vieille pour tout recommencer. J'ai...j'ai 45 ans.
Christian : Mme Grubman, sachant ceci, ne pensez-vous pas qu'il serait judicieux d'attendre un peu avant de prendre rendez-vous pour une opération de chirurgie esthétique ?
Mme Grubman : Bien au contraire, Dr Troy ! On va devoir endurer une opération, de la chimio et la chute des cheveux. Et je dis "on" car elle n'est pas très forte, je l'ai trop gâtée ! Vous pouvez dire que je suis superficielle, que je suis tombée bien bas, mais la beauté est ma force et mon armure. Et je le dois bien à ma fille d'être aussi belle que je suis riche ! Et c'est comme ça qu'on réussira cette épreuve !
Sean : Jeudi à 7h ?
Scène 5 : Appartement de Christian
James Sutherland : Il faut qu'on parle.
Christian : Mon avocat m'a déconseillé de vous parler.
James : Dans ce cas là, c'est moi qui parlerai. Gina a couché avec 292 partenaires depuis les 3 dernières années. Elle n'a pas la capacité d'élever cet enfant.
Christian : Vous avez lu son journal intime ? James, c'est du joli !
James : Elle l'avait laissé traîner... Je ne peux pas laisser cet enfant sans défense avec cette femme.
Christian : Vous le ramenez dans l'Arizona ?
James : Ecoutez Christian, J'ai essayé de m'imaginer une conversation avec ma femme, dans laquelle je lui dis qu'après 39 ans de mariage, je l'ai trompée une fois et que je me retrouve avec un enfant à élever. Je ne pense pas que cette conversation aura lieu. Vous aimez ce bébé. Vous devriez l'élever. Je voudrais vous aider à obtenir la garde.
Christian : Est-ce que je peux ?
James : Oui.
Christian : Tu m'as tellement manqué ……….. Vous voulez m'aider à obtenir la garde ce bébé, James, apportez-moi ce journal.
James : Je peux le faire. Il y a autre chose que vous devez savoir. Elle recherche des gens pour ternir votre réputation.
Christian : Qu'est ce que vous voulez dire ?
James : Elle est en contact avec quelqu'un de votre passé. Une dame blonde qui raconte une histoire plutôt étrange, avec un couteau. Ça vous dit quelque chose ?
Christian : Kimber, elle s'appelle Kimber.
Scène 6 : Maison de Sean
Suzanne : Annie McNamara. Je te nomme la "Petite Princesse Pubère". Tu fais à présent partie d'un club très spécial.
Annie : Merci, Mme Absteen.
Suzanne : Très bien, mes petits sujets, maintenant que vous connaissez les changements que votre corps va subir, je vais vous raconter une petite histoire.
Annie : Papa !
Sean : Annie ! Je ne pouvais pas louper ça ! D'accord ?
Julia : On est contentes, n'est-ce pas les filles ?
Suzanne : Pardon Julia, mais il n'y a jamais eu d'hommes aux fêtes "Princesses Pubères".
Sean : Eh bien, je suis son prince.
Annie : Oui, Mme Absteen, papa peut être mon prince !
Suzanne : Très bien, vous êtes prêtes, les filles ? Il était une fois dans le royaume de "Puberté" une princesse qui jouait avec ses servantes. Elle venait juste d'avoir ses règles et leur montrait comment utiliser un tampon et une serviette, tout comme nous l'avons appris aujourd'hui ! Il se trouve qu'un prince passait par là. Et il s'est dit "cette Princesse est super bonne" ! Il est allé la voir et lui a dit "Eh bébé, chuis un Prince, viens, on va faire la teuf" !
Scène 7 : appartement de Kimber
Christian : Eh bébé, c'est Christian, je t'appelais pour confirmer notre déjeuner, j'ai vraiment hâte de te revoir.
Scène 8 : Maison de Sean
Suzanne : Mais le Prince, en fait, était un Loup ! La Princesse n'en avait que faire, elle choisit sa plus belle robe et s'en alla voir le prince. Et le Prince lui dit qu'elle était super canon et il l'emmena dans sa crypte.
Sean : C'est quoi cette histoire ?
Suzanne : "Déshabille-toi, Princesse", lui dit le Prince. Enlacée dans ses bras, la Princesse sentit quelque chose de gros et de dur.
Julia : et la Princesse lui répondit "Tu sais quoi, tu es un Loup, pas un Prince !
Sean : et je ne joue pas avec les menteurs. Voilà Mr le Loup.
Julia : et ils jouèrent au monopoly et furent très heureux..." Les boissons et les cookies sont dans la cuisine.
Sean : Susan, c'était vraiment pas du meilleur goût !
Suzanne : Tout allait bien jusqu'à ce que vous interveniez ! Votre présence a perturbé les filles, Sean et je vous l'avais dit !
Sean : Susan, je pense que Julia est d'accord avec moi pour dire qu'on ne veut pas qu'Annie connaisse les détails spécifiques d'une relation sexuelle.
Suzanne : Je comprends, vous voulez que votre fille reste innocente le plus longtemps possible.
Julia : Oui ! En effet.
Suzanne : Réveille-toi, Julia ! Ces petits anges sont bourrés d'hormones et si tu penses que les garçons ne le voient pas, tu te mets le doigt dans l'œil !
Annie : Pourquoi vous vous disputez ?
Scène 9 : Dans un restaurant
Christian : Je suis content de te voir.
Kimber : Arrête tes conneries, Christian, je sais pourquoi tu voulais me voir. Tu m'as invitée ici, pour jouer les beaux parleurs et me demander de ne pas témoigner pour la garde de l'enfant. Tu peux courir ! Je suis affamée, qu'est ce qu'on prend ? ……………………..
Christian : Tu as mangé récemment, mon cœur ? Tu as pris soin de toi, tu as l'air un peu...
Kimber : Je n'ai jamais été aussi heureuse, Christian !
Christian : Tu vis de quoi depuis que Merrill et toi ne partagez plus le même lit ?
Kimber : Ma relation avec lui m'empêchait d'avancer. Je suis actrice maintenant. C'est tellement mieux de faire quelque chose plutôt que de poser pour l'objectif. Maintenant, je pose et je parle.
Christian : Tant mieux.
Kimber : Tu te crois supérieur ? T'as jamais cru en moi.
Christian : Je veux savoir ce que ça va me coûter de t'avoir dans mon camp.
Kimber : Un putain de miracle pour commencer !
Christian : Je ne peux pas perdre Wilburg, Kimber. Je l'aime trop.
Kimber : Tu ne peux pas aimer, t'as un cœur de pierre.
Christian : Tu as tous les droits de croire ça, mais depuis que je suis père, j'ai changé. Je le regarde, Kimber, et je suis perdu. Son amour est si pur et si inconditionnel, c'est comme s'il avait ouvert mon cœur.
Kimber : Pourquoi tu ne pouvais pas m'aimer comme ça, Christian ? Je t'apportais tellement de choses. Je pourrais t'apporter encore beaucoup ! Tu te souviens du sexe, bébé, tu disais que t'avais jamais fait l'amour comme ça ? On pourrait revivre ensemble, on pourrait réessayer ! Et quand tu seras au travail, je pourrais être ta femme de ménage ? Tu ne veux pas essayer de m'aimer de nouveau ?
Christian : Non. Je veux être capable de me regarder dans la glace maintenant. Je suis le père de Wilburg.
Kimber : Excuse-moi. (Elle part aux toilettes et snif de la coke) ………………………
Christian : Qu'est ce qui t'a pris tant de temps, t'as pas réussi à tout sniffer ?
Kimber : Le monde ne tourne pas à ton rythme, Christian, les toilettes étaient bouchées.
Christian : Les toilettes ou ton nez ?
Kimber : Tu m'as foutu la migraine. Donnez-moi un verre de Chardonay.
Christian : Génial, du Chardonay, ça devrait te remettre sur les railles.
Kimber : Va te faire foutre, je viens de rencontrer des producteurs qui pensent que je suis la nouvelle bombe et ils sont prêts à tout pour avoir LA Kimber.
Christian : Mon Dieu, Kimber.
Kimber : Alors, tu peux prendre ton amour à la con et te le foutre dans le cul. J'ai décidé de témoigner contre toi, ce coup-ci tu t'en tireras pas ……. Oh mon dieu, qu'est ce qui se passe ?
Scène 10 : Maison de Sean, dans la cuisine
Julia : Les haricots Aduki purifient le sang et éliminent les toxines. Ils aident aussi à renforcer les organes féminins et d'après le folklore chinois, le haricot Aduki est une source de courage qui aide les gens à surmonter les difficultés.
Matt : Où est-ce que je trouve le courage de prendre la première bouchée ?
Sean : T'es un grand garçon, Matt, mange.
Annie : Toi d'abord, papa …….. C'est très bon, Julia.
Matt : (rires)
Julia : D'accord, tout ce que je vous demande, c'est une semaine. Une semaine d'un régime alimentaire différent qui va nous être bénéfique sur le long terme …. Annie chérie, comment tu trouves ?
Annie : Je trouve que c'est dégoûtant.
Julia : Peut-être que j'ai mise trop de levure.
Matt : De la levure, ce truc la, j’en donnerais pas a un chien! Je vais me faire un sandwich au fromage, quelqu'un d'autre ?
Matt : Ta mère s'est décarcassée pour nous faire un repas équilibré, tu ne vas pas te faire un sandwich au fromage !
Julia : Il ne va pas se faire un sandwich au fromage, car il n'y pas de fromage. Les produits laitiers sont truffés d'hormones tout comme la viande et le poulet ! Bienvenue au 21ème siècle.
Matt : Des graines d'herbe jeekie ? De la pâte à base d'uma bashi ? De l'huile de graine de lin ? Désolé, mais je ne vais pas me taper de la bouffe pour chien sous prétexte que vous êtes inquiets pour la puberté de la petite princesse.
Sean : Matt, assieds-toi et mange ! ………………
Matt : Au fait, Annie, des fois que maman oublie de te le dire, ne porte pas de pantalons blancs.
Julia : Matt !
Annie : Pourquoi ?
Matt : Il y avait cette fille qui était en 6ème, Beki Sladic. Bon, Baki portait un pantalon blanc le jour où elle a reçu la visite de La Rivière Rouge, du coup elle s'est retrouvée avec une grosse tache rouge aux fesses. "Baki DroitDansLeMille" on l'appelle encore comme ça aujourd'hui !
Annie : Je ne veux pas avoir de tâche !
Julia : Tu peux sortir de table !
Sean : Non, reste, je veux te parler ! Annie, va faire tes devoirs, on viendra te voir dans une minute.
Julia : Qu'est ce qui ne va pas ?
Matt : Je suis désolé.
Sean : Ça suffit pas, tu te comportes comme un petit con.
Matt : J'ai pas envie de me taper une bouffe de ouf, c'est tout ! Et vous êtes si hypocrites de dire que vous agissez dans l'intérêt d'Annie alors qu'en fait vous êtes narcissiques. Vous avez la trouille de vieillir ! Bonne nuit.
Julia : Ça a bien marché ! Demain soir, on essaiera de manger des algues, ça devrait être drôle ! Il a peut-être besoin de voir un psy.
Sean : Il a besoin qu'on lui dise de grandir !
Julia : Sean, il est comme ça depuis l'incident avec Henry ! Je pense qu'il a besoin de parler à quelqu'un ! Peut-être Eva peut l'aider à s'ouvrir un peu.
Sean : Si elle peut lui enseigner les choses qu'on peut et ne peut pas dire à sa famille, je suis partant. Ceci dit, je me demande si Matt n'avait pas un peu raison, le nouveau régime est pour la petite fille ou la grande fille ?
Scène 11 : Au cabinet
Christian : Heureusement que t'avais ça dans ton sac. Lève la tête. Bravo, Kimber. Tes petites crises de coke ont laminé ta cloison et ont attaqué une bonne partie du cartilage nasal.
Kimber : En Français.
Christian : Tu as un trou béant dans le nez et c'est pas beau à voir, toi non plus d'ailleurs. C'est ce qu'on appelle une belle merde.
Kimber : Tu sais Christian, les gens se foutaient de ma gueule avant que je me mette à la drogue. Je suis trop vieille, les mannequins sont des dinosaures à 25 ans ! Je suis une actrice, plus je vieillis, plus je suis intéressante ! Sharon Stone avait 32 ans quand elle devenue une star !
Christian : Oui, mais Sharon Stone avait un nez. Le son émis par ses narines ne gênait pas les fans. Tu es une droguée, Kimber. Continue comme ça, et tu peux oublier ta carrière et ton Prince Charmant.
Kimber : Qu'est ce que je suis censée faire ? J'ai pas d'argent, j'ai pas d'assurance, je suis foutue.
Christian : Aujourd'hui, c'est ton jour de chance ma chérie ! Prince Charmant est devant toi et te propose l'offre du siècle. Je vais te reconstruire la cloison et toi, tu diras à Gina que t'iras pas témoigner. De cette façon, nos rêves pourront se réaliser.
Scène 12 : Bloc opératoire, opération de Mme Grubman
Liz : Dans les teintures pour les cheveux, j’ai lu que les couleurs sombres provoquaient une déplétion lynphoique de hobchkins
Sean : Les boissons light, Julia a lu qu'elles causaient une concentration d'aldéhyde dans les cellules graisseuses ce qui empêcherait la perte de poids.
Liz : C'est pas terrible, sa pression sanguine est pas stable ! Et le surf ? L'océan regorge de déchets toxiques qui peuvent donner un cancer.
Christian : Les choses que les gens font pour rester jeunes les rendent vieux !
Liz : Les gens font du surf pour rester jeunes. Vous savez qu'après cette opération, Mme Grubman ne pourra pas marcher pendant un mois, ce qui veut dire qu'elle ne sera pas en mesure d'aider sa fille quand elle en aura le plus besoin. C'est du narcissisme de haut niveau !
Christian : On est chirurgiens, Liz, pas psys.
Sean : Elle se stabilise ?
Liz : Je lui donne 10cc d'Aphadrim. Merde, elle fibrille, vite il me faut le défibrillateur !
Christian : On le charge à 200. Ecartez vous ! A 300. Ecartez-vous ! Allez Mme Grubman ! A 360 !
Sean : Chargement à 360. Préparez une injection.
Christian : On lui fait l'injection. Tu ne vas pas me crever dans les pattes, vieille conne !
Scène 13 : Hôpital
Christian : Qu'est ce qu'on va faire si elle meurt, Sean ?
Sean : Elle n’est pas encore morte, on ne sait même pas ce qu'il s'est passé !
Femme : Moi, je sais ce qu'il s'est passé ! Espèce de mercenaires de la médecine, on devrait vous empêcher d'exercer !
Christian : Vous devez être Claire, Christian Troy.
Claire : Pourquoi ne lui avez-vous pas dit "non" ? Elle n'avait pas besoin d'une opération de plus ! Comment avez-vous pu céder ? C'est typique, j'ai un cancer et il faut qu'il arrive quelque chose de plus grave à ma mère ! S'il y a la moindre négligence de votre part, vous allez casquer !
Sean : Comment va-t'elle ?
Docteur : Elle a subi une hémorragie cérébrale massive.
Claire : Je veux juste savoir si elle va mourir ?
Docteur : Non, mais il y aura des séquelles. Elle aura probablement du mal à parler. Soyez prête. Je n'ai rien vu dans ses antécédents qui aurait pu être responsable d'une pression sanguine si élevée, alors nous avons fait un bilan sanguin.
Sean : Nous sommes très minutieux !
Docteur : Ce n'est pas de votre faute, vous n'auriez pas pu le voir dans les bilans préopératoires, mais nous avons trouvé des traces de Phénolsyne, un produit qui ne fait pas bon ménage avec les barbituriques.
Sean : Un anti-dépresseur ? Elle ne l'a pas mentionné à l'anesthésiste ! Pourquoi ne nous l'a-t'elle pas dit ?
Claire : Parce qu'elle venait de commencer à en prendre. Elle avait honte. Il faut toujours qu'elle soit le centre du monde !
Christian : J'imagine qu'elle voulait trouver la force d'être à vos côtés.
Claire : Pas ma mère. Elle a commencé les anti-dépresseurs un mois avant que je sache que j'avais un cancer et que soudainement je fasse partie de sa vie.
Christian : Vous savez pourquoi elle était si déprimée ?
Claire : Je pensais que vous auriez pu faire le diagnostic les yeux fermés, docteur ! Dieu sait que vous en faites votre commerce ! Ma mère déprimait sur son âge.
Scène 14 : Bloc opératoire, opération de Kimber
Liz : Un visage d'ange qui semble avoir vécu l'enfer. Que lui est-il arrivé ?
Christian : La vie ne lui a pas fait de cadeau. Moi non plus d’ailleurs …………….................
………………………………………………………………………….
Scène 15 : Maison de Sean, chambre d’Annie
Julia : Entrez.
Matt : Je voulais juste dire que ............ Qu'est-ce qui se passe ?
Sean : Ta soeur ne se sent pas bien.
Julia : C'est du délire, je suis toujours en attente.
Matt : Qu'est ce qu'elle a ?
Sean : Je ne sais pas encore, sa fièvre n'arrête pas de monter, Julia, donne moi cette couverture. Assieds-toi, chérie. On va la couvrir et l'emmener aux urgences. On va devoir la réhydrater de toute façon.
Scène 16 : Appartement de Christian
Avocat : Entre ses tentatives de procréation en série et la multitude de partenaires dans son journal, nous allons prouver qu'elle a des relations sexuelles inappropriées.
Christian : Je ne plaisantais pas quand je disais que je ne reculerai devant rien. Mon but est de mettre cette pute à genoux !... ce qui s'avère être sa position préférée.
Avocat : Heureux d'avoir fait votre connaissance, Mr Sutherland.
Christian : Merci d'être passé.
Avocat : Je vous en prie.
Christian : Je le sens bien, James ! Ce type là va la bouffer toute crue !
James : Christian, je ne suis pas pour le fait que vous parliez de cette façon devant Wilburg, vous ne voudriez pas qu'il grandisse en pensant que sa mère est une pute, n'est-ce pas ?
Christian : James, j'ai besoin de vous à 100%. Ce litige se joue dans la cour des grands et j'ai l'intention de gagner !
James : J'imagine que vous avez raison. Je n’y connais rien. Au fait, je voulais vous demander : quelle est votre religion ?
Christian : Eh bien, James, je suis catholique.
James : Vous allez encore à l'église ?
Christian : Non.
James : Avant que je parte, j’aimerais bien que mon fils soit baptisé. Vous avez une église de prédilection?
Scène 17 : Hôpital
Pédiatre : Elle a 40, ce n'est pas bon. On va commencer à la réhydrater et je vais faire une injection de Compossin pour les vomissements.
Sean : Je veux qu'on lui fasse un scanner.
Pédiatre : Je vais demander qu'on le prépare.
Sean : Il a 12 ans ou quoi ?
Annie : Je vais mourir ?
Julia : Non, mon cœur, tu ne vas pas mourir. C'est juste un méchant microbe. Tiens mets-en dans ta bouche, chérie ……. Qu'est ce qui ne va pas ?
Annie : Je ne sens rien.
Julia : Tu sens quand je te fais ça ?
Sean : Tu sens ça, Princesse ? Chérie, maman va regarder entre tes jambes. Un engourdissement des extrémités est souvent le symptôme d'un choc toxique.
Julia : Plie les jambes, chérie.
Annie : Oh non, il faut que je le garde
Julia : Pourquoi tu as mis un des tampons de maman ?
Annie : Matt a dit que j'allais me tâcher ! Je ne veux pas. Je ne veux pas devenir vieille et saigner.
Scène 18 : Hôpital
Christian : Bonjour Mme Grubman. Je suis venu voir comment vous alliez.
Mme Grubman : Menteur, ne vous inquiétez pas, je vous attaquerai pas.
Christian : Je peux repasser plus tard ?
Infirmière : Non, non, on va s'arrêter un peu.
Mme Grubman : Je ne suis pas une enfant ……………………. Ça marchait bien vos exercices.
Mme Grubman : Vous plaisantez ? Je ne peux pas marcher, je ne peux pas me nourrir. Vous devez m'aider Dr Troy ! Réparez mon visage !
Christian : Cette fois, je ne peux pas. Votre système nerveux a été touché, je ne peux rien faire. Je suis désolé.
Mme Grubman : Donc c'est fini. J'ai perdu la course.
Christian : Contre qui faisiez-vous la course ?
Mme Grubman : Le temps. Donnez-moi mon sac, s'il-vous-plait. C'est pas parce que je me sens morte, qu'il faut que j'aie la tête d'un macchabée.
Christian : Tenez …… Laissez-moi vous aider.
Mme Grubman : Vous avez un bébé, hein ?
Christian : Un garçon, il s'appelle Wilburg
Mme Grubman : Vous avez l'air d'un enfant quand vous prononcez son nom. Les joues maintenant. On n’est pas si différents, vous et moi. Ne loupez pas son enfance pour vous occuper de votre petite personne.
Christian : Voilà toute belle.
Mme Grubman : J'ai besoin d'une autre intervention.
Christian : Mme Grubman.
Mme Grubman : Pas pour moi. La reconstruction de la poitrine de Claire.
Christian : Bien sûr.
Scène 19 : Maison de Sean, dans la salle de bain
Julia : Et voilà.
Annie : T'es en colère ?
Julia : Non, mon cœur. Je suis simplement triste que tu aies si peur de vieillir.
Annie : T'es triste toi, de vieillir ?
Julia : Des fois. Mais c'est aussi merveilleux de vieillir.
Annie : Vraiment ? Comme quoi ?
Julia : Bien, si tu as de la chance, avec l’âge tu acquières la sagesse, tu pourras parler à ta fille, comme on le fait en ce moment.
Annie : C’est la sagesse qui t’a fait changer notre nourriture, c'était affreux maman, Matt n'était pas le seul à le penser.
Julia : C'est ce qui est bien aussi quand on vieillit, on admet ses erreurs plus facilement. Allez, tu sors ? Je vais te lire une histoire.
Scène 20 : Maison de Sean, dans le salon
Sean : Bien, il était une fois une Princesse et elle aimait bien un Prince. Et ils décidèrent de se marier.
Annie : Elle portait une robe de mariée ?
Julia : Oui, elle était très belle, et il y a eu une merveilleuse cérémonie.
Pendant qu’ils racontent l’histoire, on assiste a une scène d’un tournage de Kimber, qui est en fait un film X
Julia : Et après ils partirent en voyage de noces.
Annie : Et qu'est ce qui s'est passé ?
Sean : Ils décidèrent d'avoir un bébé. Alors voilà ce qu'ils firent, et c'est comme ça que les adultes font. Le Prince mit sont pénis dans le vagin de la Princesse. Et ils vécurent heureux pour toujours.
Scène 21 : Plateau
Réalisatrice : Coupez ! Clap de fin
Scène 22 : Eglise
Prêtre : Wilburg, je te baptise au nom du Père, du Fils et du St Esprit. Amen. Dieu le Père te bénit, mon Fils. Tu es devenu un nouvel être et un enfant du Christ. Va en paix, Wilburg, et que Dieu soit avec toi ………………
James : Quand j'étais enfant, ma grand-mère allumait un cierge tous les vendredis. Elle disait que chaque flamme représentait une prière non exhaussée.
Christian : Que demandiez-vous dans vos prières ?
James : De la force, c'est cela dont je vais avoir besoin quand je vais dire à ma famille que j'ai un autre enfant.
Christian : J'aimerais porter mon fils maintenant, James.
James : Ce n'est pas votre fils, Christian. C'est le mien. Sa naissance est un don de Dieu. Cet enfant m'a redonné espoir. Il me donne l'impression d'être un jeune homme.
Christian : Qu'est-ce que vous me dites, James. Vous emmenez Wilburg avec vous ? Je ne vous laisserai pas faire.
James : Vous n'avez pas le choix, Christian. Vous pouvez être son parrain.
Christian : Ça n'est pas suffisant.
James : Je suis désolé, Christian, je suis profondément désolé.
FIN