Scène 1 : Bureau de Sean
Sean : Mlle Mabika, dites-moi ce que vous n'aimez pas chez vous.
Mlle Mabika : Mon clitoris.
Christian : Et quel est le problème ?
Mlle Mabika : Je veux avoir un orgasme. En Amérique quand je pose pour les photographes, je rencontre d'autres femmes qui aiment faire l'amour. Elles passent leur temps à le faire.
Christian : Elles se reposent de temps en temps quand même.
Mlle Mabika : J'ai subi une mutilation des parties génitales. La dadja, la sage-femme, elle a dit que j'étais sa patiente la plus difficile ...... à cause des hurlements. Ma mère a dû s'asseoir sur moi et m'écarter les jambes pendant que la sorcière m'a coupé le clitoris avec un bout de verre ...... et ensuite elle a écorché la peau tout autour.
Christian : Je ne savais pas que ce genre de choses existait encore.
Mlle Mabika : En Somalie, 90% des femmes se le font faire. C'est un fatwa, l'une des 10 règles auxquelles la femme doit se plier si elle veut atteindre la perfection.
Sean : Et si vous refusez ?
Mlle Mabika : Une femme non coupée ne peut pas se marier. On la considère comme masculine, souillée. Seuls les hommes ont le droit d'avoir des pulsions sexuelles. Donc je vous demande, pouvez-vous m'aider à avoir un orgasme ?
Christian : euhhh
Sean : Je ne sais pas si ça va être possible.
Mlle Mabika : C'est l'Amérique, tout est possible.
Sean : Oui, tout mais pas n'importe quoi. On peut reconstruire les lèvres mais reconstruire un clitoris, rétablir les sensations ….
Christian : Tu permets, il existe une procédure expérimentale, on appelle ça un "freeflap transfer", on sectionne le bout d'un de vos orteils et on le greffe à la place du clitoris.
Sean : Ce n'est pas une intervention habituelle et les chances de succès sont minimes.
Mlle Mabika : Même s'il n'y qu'un tout petit espoir s'il-vous-plait. Dr McNamara, je n'ai rien à perdre.
Scène 2 : Salle de repos
Christian : C'est moi qui y ai pensé en premier, c'est moi qui le fais, tu peux aider.
Sean : C'est une greffe de tissus microscopiques, faut pas juste que ça ait l'air beau, faut que ça marche!
Christian : T'es peut-être plus fort en ce qui concerne les greffes de tissus nerveux, Sean, mais je suis un putain de génie sur tout ce qui touche le minou de la femme ! Si je m'en occupe, elle jouira !
Sean : Dans ces cas là, on devrait laisser Liz l'opérer, elle connaît mieux le clitoris que nous deux réunis. Désolé, Liz, ce que je voulais dire ...... car tu es une femme.
Liz : Je sais parfaitement ce que vous vouliez dire. Comment vous pouvez lire ça et rester de marbre? Mania Mabika a été horriblement défigurée pour qu'un homme puisse s'en servir comme poupée gonflable. Vous ne pourriez pas mettre de côté votre ego de macho et choisir qui sera le plus apte à faire cette intervention ? ………….. Je rêve ! Evidement que non ! Pile ou face ?
Christian : Pile.
Liz : Félicitation ! Des questions, question minou, la lesbienne est la.
Générique
Scène 3 : Appartement de Christian
Gina : Vite, urgence Caca
Christian : Je vais très bien, merci.
Gina : J'étais dans un resto du coin avec mon sponsor quand je me suis rendu compte que j'avais plus de couches. Il s'est chié dessus, il en a jusqu'au cou ! Quand tu sens cette odeur, ça donne pas envie de baiser.
Christian : T'entends ça, Wilburgh, maman dit que tu sens tellement mauvais, qu'elle ferme boutique. Bien joué ! ………. Je sais c'est plus drôle de nager dans son caca, mais un jour, tu te paieras une jolie nana qui te fera ça toute la journée. Si, si, tu verras.
Gina : Tu t'en sors bien, je ne suis pas rassurée quand je lui fais prendre un bain.
Christian : Si t’est relaxe, il est relaxe. Voilà, tout propre, il s'est rien passé ! Qu'est-ce qui t'arrive, t'es tout propre tout d'un coup ? Allez, mon piti n'enfant ! Allez voilà. On y va.
Gina : On devrait en faire un deuxième. Un qui sera à nous deux.
Scène 4 : Maison de Sean, Chambre parentale. Julia et Sean font l’amour.
Sean : C'est meilleur le matin. Dans combien de temps, Annie va à la fac ? Je vais me doucher et je me sauve. Je t'aime.
Julia : Je t'aime aussi ………… (Julia reste au lit et se masturbe) …………………….
Sean : J'espère au moins que tu fantasmes sur moi.
Julia : Bien sûr, sauf que tu étais plus jeune, plus grand et que tu ressemblais beaucoup à Jude Law.
Sean : Si tu veux bien m'excuser, je vous laisse à ce que vous faisiez.
Julia : Non, chéri. Je voulais juste en avoir un deuxième, j'ai pas été rassasiée la première fois.
Sean : T'as pas joui en même temps que moi, hein ?
Julia : J'ai un peu de mal à avoir un orgasme en ce moment. C'est pas de ta faute.
Sean : Je ne savais pas que tu jouais si bien la comédie.
Julia : Je ne jouais pas la comédie, c'était super.
Sean : Pas suffisamment.
Julia : C'est moi, ça va pas en ce moment, c'est tout.
Sean : Tu devrais peut-être consulter quelqu'un ?
Julia : Il y a déjà un psy sous mon toit, j'en ai pas besoin d'un autre ! J'ai juste un petit blocage, ça va aller.
Scène 5 : Bloc opératoire, opération de Mlle Mabika
Christian : Désolé, je suis en retard Mon fils a fait la grosse commission et s'en est mis partout.
Liz : Ça a l'air d'être quelque chose, j'aimerais bien rester à t'écouter mais la patiente attend depuis 20 minutes.
Christian : J'ai l'impression d'être accro à ce gamin ! Quand t'es avec lui, tu ne penses à rien d'autre. T'es à 4 pattes en train de nettoyer une tache sur ta moquette chinoise tissée main et ce petit salaud se met à se marrer, et toi, du coup tu te mets à te marrer aussi. Puis tu réalises, t'es heureux ! Il y a quelque chose d'important ! Wilburgh est important !
Sean : J'y arriverai pas. Je n’arriverai pas à la faire jouir !
Christian : Mais si, c'est une nouvelle procédure, c'est normal qu'on ait le trac.
Sean : Je parle de Julia ! Je lui ai fait un cunni ce matin, j'aurais juré que je faisais ce qu'il fallait!
Christian : Et alors, elle s'est endormie ?
Sean : Je l'ai surprise en train de terminer tout seule ce que j'avais commencé. Elle dit qu'elle simule depuis des mois. C'est pas étonnant que j'hésite à reconstruire les parties génitales de Mlle Mabika alors que je ne sais même pas comment fonctionne ma propre femme !
Christian : T'as essayé de faire l'alphabet. Avec ta langue ?
Sean : T'as 12 ans ou quoi ?
Christian : Les femmes sont instinctives, intuitives et par-dessus tout verbales. Tu veux maîtriser les techniques de l'amour, révise ta grammaire.
Sean : Elles sont un mystère, je peux reconstruire leurs corps, même peut-être revivifier des tissus morts, mais le plaisir, le soulagement, l'extase.
Christian : On va juste améliorer son potentiel ! Elle veut juste avoir la possibilité de ressentir, ou au moins d'avoir l'apparence de la femme qu'elle aurait pu être si elle avait grandi dans ce pays au lieu d'un pays où les hommes sont de tels connards qu'ils se sentent obligés de castrer leurs femmes pour bander !
Sean : Allons construire un clitoris ……………………………………………………………….
Scène 6 : Marina
Christian : Oh, arghhh, je vais te manger tout cru
Gina : Je crois que ça suffit.
Christian : Allez, s'il-te-plait maman. Encore 5 minutes.
Gina : S'il ne fait pas sa sieste, il ne va pas fermer l'œil de la nuit, et moi non plus. Et si je ne dors pas, je ne peux pas être aussi fabuleuse que d'habitude.
Christian : Fait un gros dodo, tiens ta petite couverture.
Gina : T'es un super papa. Wilburgh t'adore.
Christian : Je veux l'adopter. Je veux être son père, légalement.
Gina : On va le faire ! On a qu'à le faire demain. On contacte un avocat pour savoir combien de temps ça prend pour avoir les papiers officiels. C'est parfait. Comme ça, tu seras le père de nos deux enfants. C'est ce qu'il y a de mieux pour Wilburgh, et pour nous ………….
Christian : Gina, je …. Je n'ai pas parlé d'un deuxième enfant.
Gina : Je sais, mais tu me l'as fait comprendre.
Christian : Wilburgh, mais j'ai jamais dit que je voulais un deuxième bébé.
Gina : Avec moi, tu veux dire. Tu ne veux pas un deuxième bébé avec moi !
Christian : Deux enfants, c'est beaucoup plus de boulot. Je ne pense pas que ce soit ce qu'il y a de mieux pour toi, vu ton état.
Gina : Mon état ? T'es mon psy, maintenant ?
Christian : Calme-toi. Tu veux juste un autre bébé, pour combler ce manque qui est en toi. Un gamin ne suffit pas, peut-être deux feront l'affaire. T'es une accro, Gina. Cette fois, au lieu du sexe ou de la drogue, t'essayes de combler ce vide immense avec des bébés.
Gina : Ecoute-moi bien, connard, tu ne veux pas d'un deuxième enfant avec moi ? Très bien. Je connais une foule de mecs qui seront de bien meilleurs pères que toi. Et je trouverai facilement du sperme de meilleure qualité dans l'urinoir pourri d'un club de striptease!
Christian : Tu vas où ?
Gina : Et laisse tomber ton idée d'être papa, plutôt crever que de te laisser, toi, adopter mon bébé.
Scène 7 : appartement de Gina
Christian : Tu ne vas pas m'empêcher de le voir ! Je sais que t'es en pétard car je ne veux pas avoir un autre enfant avec toi et tu te venges sur Wilburgh.
Gina : C'est ça oui, je me venge plutôt sur toi.
Christian : Fais pas la maligne avec moi, tu vas le regretter, tu penses que tu peux te payer tout ça ?
Gina : J'ai pas besoin de ton sale fric, je peux me trouver un boulot !
Christian : Comme quoi ? T'as pas fini la fac, t'as aucune expérience. Si tu veux, je me barre, mais toi tu retourneras dans ton bateau à la con.
Gina : Très bien, tu peux venir le chercher vendredi prochain de 18h à 21h. A prendre ou à laisser.
Christian : T'as une partouze en vu ?
Gina : On peut dire ca, comme ca.
Scène 8 : Bureau de Sean
Femme : Tu ne peux pas toujours éviter, il faut foncer.
Homme : Je suis désolé, j'ai changé d'avis.
Sean : C'est rien, Mr Perry, revenez quand vous serez prêt. Mme Perry.
Femme : Je ne suis pas la femme d'Alyath, Dr McNamara, je suis sa "conseillère en vie". On essaye ensemble de travailler sur son manque de confiance qui l'empêche de jouir pleinement de la vie. (Il enlève sa perruque). C'est bien, Alyath ! Tu fais le bon choix !
Sean : Je ne veux pas minimiser les côtés négatifs de la calvitie mais... (Il enlève ses faux sourcils). Pardonnez-moi, Mr Perry, je n'avais pas réalisé …… Cette alopécie est de naissance ou à la suite d'une maladie ?
M. Perry : C'est comme ça que Dieu m'a fait. Ça déchire, hein ! Aussi doux que la peau d'un bébé. Partout
Sean : Il n'y a pas de follicule de poil vivant chez quelqu'un atteint d'alopécie universelle, il est donc impossible de faire une greffe.
M. Perry : Je le savais, personne ne peut rien faire.
Sean : On peut rechercher un donneur compatible afin de faire une greffe folliculaire dans la région pubienne et l'aisselle, en espérant qu'il n'y aura pas de rejet.
M. Perry : Et s'il y a rejet ?
Sean : Les poils tomberont.
M. Perry : Génial ! Comment je suis censé bander, si je pense aux poils de mes couilles en train de tomber.
Femme : Alors n'y pense pas. Au moins t'auras essayé ! Au moins, tu n'es pas resté passif, c'est toi qui a pris les choses en main. Ce qui devrait te rapprocher de ton but. Avoir plus de plaisir dans la vie.
M. Perry : Quand pouvez vous m'opérer ?
Femme : Bravo Alyath !
Sean : Allez voir notre secrétaire, elle va vous trouver un rendez-vous.
Femme : Merci.
Sean : Excusez-moi, Mlle Moore. Vous auriez une minute ?
Mlle Moore : J'arrive tout de suite.
Sean : C'est pas évident, d'autant plus que je n'avais jamais entendu parler d'une conseillère en vie jusqu'à aujourd'hui.
Mlle Moore : C'est une alternative de plus en plus courante pour ceux d'entre nous qui ont passé des années sur un canapé et qui ne sont toujours pas heureux.
Sean : Je me demandais si vous aviez un rendez-vous de libre.
Mlle Moore : Je peux vous voir …..
Sean : Oh, ce n'est pas pour moi. J'aimerais que vous parliez à ma femme.
Scène 9 : Maison de Sean, dans la cuisine
Ava : Je suis plutôt optimiste, complètement, un peu ou pas du tout ? Répondez franchement
Julia : Un peu.
Erica : Je crois que j'ai fait ce test la dernière fois que je suis allée chez le coiffeur.
Ava : J'aime le contact physique.
Julia : Eh bien, je ne suis pas du genre à prendre dans les bras
Erica : Jusqu'à 11 ans, elle a souffert d'aphéphobie aigüe, vous savez, la peur d'être touchée, ou ça ne fait peut-être pas partie du programme à l'université des conseillères en vie ?
Julia : Mère, s'il te plait.
Erica : Quelques questions ne vont pas la gêner, après tout, elle tente de devenir ta psychiatre.
Ava : Je ne tente pas de devenir une psychiatre, en fait, je n'y crois pas. On se concentre trop sur des blessures imaginaires qui empêchent toute progression de la part des patients car ils sont trop occupés à les décortiquer.
Erica : J'étais psychiatre, diplômée de Columbia en psychologie clinique. Je peux vous assurer que les blessures sont bien réelles et si vous croyez le contraire et que vous les laissez suppurer, vous vous retrouverez avec une gangrène infectée.
Julia : Il se fait tard et...
Ava : Pas d'infection.
Erica : Pardon ?
Ava : La gangrène survient lorsque les tissus ne sont plus suffisamment alimentés. C'est anaérobique, donc ça ne peut pas s'infecter, ça n'avait pas l'air d'être au programme à Columbia.
Erica : Je pense que vous venez de me couper l'herbe sous le pied. Je vais réviser les infections et vous laisser à vos Q.C.M.
Julia : Oufff
Ava : Votre mère est une pétasse.
Julia : Elle traverse une période difficile, mon père...
Ava : Blablabla. Débarrassez-vous-en. C'est un vampire. Elle s'est agrippée à votre cou et vous suce votre force vitale. je sais que c'est pas évident que je vienne de la part de votre mari et je ne le prendrai pas mal si vous ne voulez pas de conseillère en vie. Mais je ne peux pas partir tant que vous ne m'aurez pas promis de la faire partir. Elle n'est pas votre amie.
Julia : Je suis sa fille.
Ava : Vous êtes sa réserve de sang, c'est elle ou vous et elle a eu sa chance. Prenez soin de vous.
Julia : Ava. Je veux bien essayer.
Ava : Vous allez profiter de la vie comme jamais ! Et je vais commencer par les problèmes que vous avez au lit.
Julia : De quoi vous parlez ?
Ava : Sean m'a dit que vous n'avez pas joui quand il vous a fait un cunnilingus.
Scène 10 : Salle de repos patients.
Christian : Mlle Mabika, comment vous portez-vous, aujourd'hui ?
Mlle Mabika : Eh bien, d'après ma mère, je suis immorale et souillée, et j'ai ouvert la porte aux maladies, aux drogues et au sexe.
Christian : J'ai reçu la même lettre quand je suis allé à la fac ……… Je vais jeter un œil si cela ne vous dérange pas, vous pourriez vous allonger un peu plus, s'il-vous-plait ? Encore un peu. C'est bon. Je vais stimuler le clitoris pour vérifier l'afflux sanguin. Arrêtez-moi si vous sentez une gêne quelconque.
Mlle Mabika : Ça n'est pas douloureux.
Christian : Bien. Vous pouvez vous relever. Vous cicatrisez très bien.
Mlle Mabika : Je peux bientôt avoir un rapport ?
Christian : Pourquoi être si pressée ?
Mlle Mabika : Pressée ? Ça fait 20 ans que j'attends. Je pense que je suis très patiente.
Christian : Je pense que vous devriez y aller tranquillement, ne vous faites pas trop d'idées. Je ne voudrais pas vous voir déçue.
Mlle Mabika : Je ne me fais pas d'idées, docteur. Un homme qui a perdu la vue, n'est pas dans l'obscurité. Il ne voit plus certes, mais il distingue les contours, les formes à sa manière. Il en va de même des parties génitales. Je n'ai jamais atteint l'orgasme, c'est vrai mais mon corps réagit quand je me caresse le bras ou les seins, les mamelons. je ne suis pas dans l'obscurité non plus.
Christian : En effet, celui qui n'est pas dans l'obscurité trouve son chemin.
Mlle Mabika : Le Dr McNamara est un excellent médecin mais... Dr Troy, en vous, je vois un vrai guérisseur. Etes-vous un vrai guérisseur, Dr Troy, voulez-vous bien me guérir ?
Scène 11 : Appartement de Christian.
Il est au lit avec Mlle Mabika, ils sont en pleins préliminaires
Scène 12 : Maison de Sean, chambre parentale.
Julia et Sean font l’amour, Sean descend et commence a faire un cunnilingus a Julia.
Scène 13 : Appartement de Christian
La tête de Christian sort des cuises de Mlle Mabika, il est essoufflé, et elle gênée, il se rallonge a coté d’elle
Christian : Ça ne veut pas dire que l'intervention n'a pas été un succès. C'est encore un petit peu tôt.
Scène 14 : Maison de Sean
Sean est toujours entrain de faire son cunnilingus a Julia
Julia : Oh Seann ! Ça ne marche pas.
Sean : Ça prendra le temps qu'il faudra.
Scène 15 : Appartement de Christian
Mlle Mabika se lève et se rhabille.
Scène 16 : Maison de Sean
Julia : Ca commence a me faire un peu mal Sean …. J'aimais bien ce que tu faisais, j'adorais mais tu ne peux rien y faire.
Sean : Je pourrais si tu me laissais faire.
Julia : Si je pouvais te laisser faire, il n'y aurait pas de problème.
Scène 17 : Christian est seul dans son lit
Scène 18 : Bloc opératoire
Christian : J'espère que tu n'avais rien prévu ce midi car j'ai fait venir Mania Mabika à 13h et je pense qu'on devrait la recevoir tous les deux.
Sean : Tu m'as dit qu'elle cicatrisait bien.
Christian : Je l'ai revue. J'estime qu'elle devrait ressentir plus de sensations à ce stade. Peut-être que la greffe n'a pas pris, nous devons explorer.
Sean : Elle est sortie il y a moins de 24h, quand l'as-tu revue ?
Christian : Hier... soir …….. C'est elle qui me l'a demandé.
Sean : Quoi, d'être un abruti ?
Christian : L'important c'est que ça ne marche pas, j'y ai passé une bonne trentaine de minutes à faire l'alphabet dans toutes les langues.
Sean : Tu l'as fait en somalien aussi ?
Christian : Ce type d'intervention est rare, ça n'a rien à voir avec tes qualités de chirurgien.
Sean : Ou avec tes qualités au lit.
Christian : J’ai un taux de succès de 100%...
Sean : Plutôt de 90%, ça n'a pas marché avec Julia ! Je lui ai fait l'alphabet au moins trois fois !
Christian : Tout ce que je peux dire, c'est qu'avec moi, ça a toujours marché.
Sean : Pas sur Mania Mabika. D'autre part, es-tu vraiment sûr que les autres n'ont pas simulé ? Julia me l'a fait croire.
Christian : Je connais la différence.
Sean : C'est ça, oui. Aucun homme ne la connaît ! On ne saura jamais ce qui les branche et elles ne sauront jamais ce que c'est de bander ! C'est comme essayer de décrire le ciel à un aveugle ! On tâtonne dans l'obscurité.
Liz : Les aisselles et les parties génitales sont marquées et préparées, je ne connaissais pas l'étendue de la greffe.
Sean : Mr Perry, vous ne savez pas à quel point je suis heureux que vous soyez un homme. Au moins je connais la topographie du pénis. C'est parti …………………………………………
Scène 19 : Salle de repos patients
Sean : Je ne vois aucune trace de fibrome sur les muqueuses du clitoris ou des parois vaginales. Dès que vous sentez quelque chose, dites-le nous, si c'est trop intense.
Christian : Vous sentez ça ?
Mlle Mabika : Un petit peu, ça fait la même chose que quand le dentiste vous anesthésie.
Sean : Et ça ?
Christian : Elle n'est peut-être pas encore prête.
Sean : On devrait voir quelques signes, lubrification du vagin, engorgement du clitoris.
Liz : Excusez-moi, docteurs, il y a une femme a l’autre bout du spéculum.
Sean : Oui, Mania, ceci est un bio-thermomètre, ça mesure la sensibilité de la peau, les vibrations de hautes et basses fréquences on s'en sert pour déterminer la sensibilité du clitoris.
Liz : Pour l'amour du ciel vous pouvez nous laisser une minute ?
Sean et Christian : Absolument.
Liz : Le speculum !
Liz : Vous savez, les cellules ont une mémoire et lorsqu'on subit un traumatisme, le système nerveux se bloque pour nous empêcher de ressentir la douleur.
Mlle Mabika : Vous pensez que mon corps m'empêche de ressentir le plaisir aussi ?
Liz : Avant de laisser quelqu'un nous toucher ici (bas ventre), il faut le laisser nous toucher ici (Cœur).
Mlle Mabika : J'ai peut-être trop peur.
Liz : Vous n'aurez plus peur quand vous trouverez la bonne personne. Je vous présente la bonne personne (Elle lui donne un miroir) !
Mlle Mabika : Cette fille...non. Le sexe, elle n'y connait rien.
Liz : Elle vous connait, elle sait ce que vous aimez, ce que vous ressentez quand vous vous caressez le ventre, les cuisses ….. et votre centre sacré. Ressentez cette énergie vous traverser de part en part. Quand vous vous touchez, vous caressez. vers le haut, vers le bas...vite, lentement...avec force, avec délicatesse …………….
Scène 20 : Salle de repos
Sean : On ne doit pas oublier, on soigne une patiente, pas un vagin !
Christian : Pas évident de s'en souvenir quand t'as passé autant de temps avec Gina la nympho.
Liz : Houston, on a décollé. Elle a frotté la lampe magique et le génie est libéré. Toutes mes félicitations, docteur.
Sean : J'ai l'impression que c'est toi qu'on devrait féliciter.
Liz : Vous avez connecté les circuits, je lui ai juste montré comment les allumer. Elle vous attend, elle voudrait vous remercier ……… Ne soit pas pas trop déçu, tu ne peux pas les avoir toutes. Elle m'a dit que tu avais essayé, j'ai été outrée jusqu'à ce que j'apprenne que c'est elle qui te l'avait demandé.
Christian : Je savais qu'elle était lesbienne.
Liz : Ce n’est pas parce que tu n’est pas arrivé a la faire jouir, qu’elle l’est. Tu n’a vraiment aucune idée de ce qui se passe a l’intérieure d’une femme.
Christian : Je crois que j'ai été assez souvent à l'intérieur d'une femme pour avoir ma petite idée.
Liz : Evolue un peu ! Si tu veux vraiment savoir ce qui se passe à l'intérieur d'une femme, arrête de penser qu’avec ta queue.
Scène 21 : Salle de repos patients
Sean : Désolé. Liz m'a dit que tout était... Je peux revenir plus tard.
Mlle Mabika : Non, restez, s'il vous plait, restez. C'était si merveilleux.
Sean : Je suis content que vous soyez heureuse ……….. C'est naturel d'être ému après un orgasme.
Mlle Mabika : Un orgasme. Oui, c'est comme si Dieu s'était éveillé en moi.
Sean : On ne me l'avait jamais décrit comme ça.
Mlle Mabika : D'abord, j'avais peur j'étais sur la défensive mais alors ...une telle joie.
Sean : Votre corps a beaucoup de ressources.
Mlle Mabika : Le corps en a beaucoup, mais l’esprit en a encore d’avantage, maintenant tout est possible....même le pardon. Je leur pardonne, Dr McNamara, je leur pardonne à tous. Je suis entière maintenant, je suis libre.
Scène 22 : Appartement de Gina
Christian : Regarde bien la tête de maman. Les fleurs, c'est magique, dès qu'une femme en voit, elle oublie tout ce qui ne va pas.
Homme 1 : Malin ! Faut commencer tôt ! Tu vas regarder papa ranger la petite voiture dans le garage ? ………………………
Homme 2 : Cette pute est malsaine, mais qu'est ce qu'elle est bonne !
Christian : T'attends ici, mon petit, papa revient …………… Qu'est ce que tu fous ?
Gina : T'es en avance, je croyais que tu emmenais Wilburgh au zoo et au resto …… Tu vas jouir, oui ?
Christian : Fous-moi le camp ! J'ai dit, dégage d'ici !
Gina : Merci pour ton versement, Gil.
Christian : T'es camée ou quoi ? Tu te fais baiser par n'importe qui ?
Gina : C'est pas n'importe qui, connard, ce sont des collègues sexooliques, c'est pour une bonne cause, ils étaient tous volontaires !
Christian : Pour quoi faire, calmer leurs pulsions ?
Gina : C'est ce qu'on appelle l'insémination hétéro spermatique, c'est la façon la plus sûre de tomber enceinte. Plus il y a de partenaires, plus il y a de sperme et plus il y a de sperme, plus j'ai de chance de me faire engrosser. Wilburgh aura un frère avec ou sans ton aide.
Christian : T'es complètement tarée !
Gina : C'est quoi ton problème, connard ? Aucun n'a le sida, peut-être un qui a de l'herpès et encore ! Qu'est-ce que tu fous ?
Christian : J'emmène Wilburgh loin d'ici.
Gina : T'as aucun droit ! T'es ni son père, ni son tuteur ! Et si c'était interdit de baiser à tout va, tu serais condamné à mort !
Christian : D'accord, t'auras qu'à dire ça quand je t'attaquerai en justice pour la garde de Wilburgh !
Scène 23 : Maison de Sean, dans le salon
Christian : Il est aux anges ! C'est génial, pépère, hein ? C'est ce qu'on appelle l'instinct maternel ! Je ne savais pas où aller !
Julia : Ça fait longtemps que j'ai pas tenu un bébé comme ça. Ça me rappelle mes nuits avec Matt et Annie, des dialogues sans mots, si simples, si intimes. Parfois il n'y a rien de plus intime.
Christian : Tu pourrais peut-être me donner un coup de main avec lui ? Au moins jusqu'à ce que l'histoire de la garde soit réglée.
Julia : Et si tu ne gagnes pas ?
Christian : Je gagnerai. Aucun juge ne considèrera Gina capable d'élever un enfant. Je pense que ça serait génial pour Wilburgh d'avoir quelqu'un comme toi dans sa vie....quelqu'un de si généreux...
Julia : Quand je vois des parents de nos âges avec des enfants, je me sens soulagée, c'est tellement de travail, je l'ai déjà fait deux fois.
Christian : Pas avec moi ……. Ça pourrait être drôle d'élever un enfant tous les deux.
Julia : Et Sean ?
Christian : Tu veux dire Oncle Sean ! Il fait partie de la famille aussi.
Erica : Il me semblait bien avoir entendu un bébé. Qu'est-ce qu'il est mignon. J'espère que ça ne t'embête pas, je t'ai emprunté ton pull, j'ai besoin de couleur pour accentuer mon visage, je déjeune avec mon éditeur. Je ne savais pas que les médecins se déplaçaient à domicile, comme c'est gentil à vous, Christian.
Christian : Bonjour Erica. Comment va la convalescence ?
Erica : Je me porte comme un charme, c'est parfait. Voici donc Wilburgh, le bébé de votre petite-amie.
Christian : C'est mon fils.
Erica : En effet, la ressemblance est frappante. Ne le laisse pas s'endormir avec son biberon, sinon il va devenir dépendant !
Julia : Il trouve peut-être ça réconfortant.
Erica : Il doit apprendre à s'endormir tout seul, il sera plus autonome sans béquille.
Julia : Je serais heureuse de t'aider, appelle-moi quand tu veux.
Erica : L'aider à quoi faire ?
Christian : Je viens de demander à Julia de m'aider à élever Wilburgh.
Erica : C'est merveilleux, mon cœur, c'est comme si tu avais une deuxième chance.
Scène 24 : Appartement de Christian
Gina : Ah, il est là. Tu manques à maman, maman t'aime très fort !
Christian : Qu'est-ce tu fous la ?
Gina : J'aimerais te présenter quelqu'un. Christian Troy, James Sutherland. Le père de Wilburgh, son vrai père.
Scène 25 : Maison de Sean, dans la cuisine
Erica : Francis a envoyé un échantillon de mon livre au New York Times. Apparemment ils ont aimé. Tu rugis ! Tu n'es pas contente parce que je pense que tu fais une erreur ?
Julia : Quelle erreur je suis en train de faire cette fois-ci, mère ? Je l'ajouterai à la liste.
Erica : L'erreur de faire passer tout le monde avant toi, n'en as-tu pas assez ?
Julia : Ce n'est pas vrai.
Erica : Accepter de t'occuper de l'enfant de Christian.
Julia : Il se trouve que j'ai du temps.
Erica : Non ! Quand vas-tu te prendre en main, chérie ? Tu penses que sacrifier ton potentiel au profit du bâtard de Christian est ce qu'il y a de mieux pour toi ?
Julia : Tu te fous de ce qu'il y a de mieux pour moi Tu ne penses qu'à toi, et ne me regarde de haut, je ne suis pas une de tes patientes.
Erica : Je ne suis pas responsable de la vie que tu mènes.
Julia : Tu n'as jamais voulu que je réussisse, je t'aurais fait de l'ombre.
Erica : Est-ce pour ça que je t'ai poussée à faire des études, de repousser ton mariage jusqu'à ce que tu aies une bonne situation, parce que j'avais besoin d'un peu de compétition.
Julia : Est-ce la seule chose importante à tes yeux, ma carrière ? Mon Dieu, mère, est-ce tout ce que tu vois quand tu me regardes ? Ce que je ne suis pas ?
Erica : Tu me déçois, Julia.
Julia : Une habitude qui ne change pas.
Erica : Je t'ai élevée pour faire face à tes sentiments d'une manière honnête, d'être sincère envers ce que tu es et ce que tu ressens.
Julia : C'est ta vérité ! tu veux entendre la mienne ? Tu ne me laisseras pas réussir si toi tu n'as pas réussi ! Je ne peux pas être comblée dans une relation amoureuse quand la tienne a échoué si lamentablement. Je ne peux pas avoir élevé des enfants qui m'aiment quand les tiens te détestent !
Erica : Est-ce la raison pour laquelle tu es amoureuse de Christian ? Parce que ton mariage marche si bien ?
Julia : Quoi ?
Erica : Allons, je t'ai vue le regarder, pourquoi voudrais-tu élever son enfant ? Parce qu'être mère t'a tellement plu ?
Julia : C'est l'un de mes amis les plus proches depuis les 20 dernières années.
Erica : Et tu as été amoureuse de lui pendant tout ce temps !
Sean : Salut ! Christian t'a appelée ? Il avait des trucs à te demander pour Wilburgh. Je sais pas comment il va se dépatouiller tout seul. Qu'est ce qu'il se passe ?
Julia : Rien ! C'est juste que ma mère s'en va ce soir.
Sean : Tu es sûre que...
Julia : Elle n'a pas le choix, Sean. Je ne veux plus la voir.
Erica : Je pense que cela vaut mieux. A moins que Sean veuille savoir de quoi nous parlions. Je suis sûre que cela l'intéresserait.
Sean : Non. Les problèmes que vous avez toutes les deux ne me regardent pas. Je ne peux faire qu'une chose, l'épauler. et vous conduire à l'aéroport.
Scène 26 : Maison de Sean, chambre parentale
Sean et Julia font l’amour fougueusement, elle voit Sean en Christian.
Sean : T'as pas simulé là, hein ?
Julia : Non. C'était incroyable ! Ava avait raison. Maintenant que ma mère est partie, j'arrive à jouir.
Sean : Je crois que quelque chose en toi s'est éveillé, je ne t'ai jamais sentie aussi... libre.
FIN