Générique
Scène 1 : Dans la salle de repos
Christian : Dis moi ce que tu n'aimes pas chez toi.
Sean : Tu sais quoi ? Absolument rien du tout, mais l'affaire tourne bien, j'aime ma femme, elle m'aime, les gamins sont en bonne santé. Voila la vie rêvée.
Christian : C'est pour ça que tu te tâtes le gras du menton, Mr Bedonnant ? Réveille-toi, tu vieillis et tu ne peux rien y faire, que dalle. Attends, si... je crois qu'il y a quelque chose. Joyeux Anni... versaire, ouvre ………. Bottox.
Sean : J'en ai pas besoin.
Christian : Oh que si ! Je me shoote à ça depuis plusieurs mois. Ouvre les yeux, Sean, on n'est plus de jeunes étudiants. Tu perds tes cheveux et t'as les fesses qui tombent.
Sean : Voilà ce que je vais écrire sur ta carte d'anniversaire d'ici quelques semaines.
Christian : Nous sommes des chirurgiens plastiques Sean, faire son âge dans ce business, c'est comme avoir une tache sur le tapis de la salle d'attente. T'as déjà vu un sportif obèse, toi ?
Sean : Mais on fait pas notre âge, Christian. Avec les améliorations apportées par la nutrition et le sport, on a peut-être 40 ans mais on en fait 30 !
Christian : Ton métier, c'est de vendre de la jeunesse, Dr McNamara. Alors arrête ton char et lève la tête …….. Fronce les sourcils.
Sean : Arrête.
Christian : Avoir la peau douce d'un bébé va repousser ta crise de la 40aine.
Sean : Ca, c'était l'année dernière, tu te souviens ? Merci Christian, merci beaucoup. J'ai prévu d'atteindre la cinquantaine avec grâce et d'explorer mon for intérieur ………… Allons-y. Julia va te tuer si j'arrive en retard à la fête qu'elle m'a organisée.
Christian : T'es au courant ?
Sean : Ca fait 20 ans que je suis marié. Je suis au courant de tout.
Christian : Tu peux au moins donner l'impression d'être surpris... pour elle ?
Sean : Une raison de plus pour ne pas me faire le bottox.
Scène 2 : Maison de Sean
Foule : Surprise ! …………………………………………….
Sean : Superbe soirée. Comment as-tu réussi à organiser tout ça sans que je m'en rende compte ?
Julia : Arrête, tu le savais !
Sean : J'étais au courant de rien ! Tu as d'autres petites surprises pour moi ?
Julia : Ma mère va venir nous voir.
Liz : Surprise !
Julia : J'ai essayé de l'en dissuader mais elle a insisté. Apparemment je la repousserais car je vois en elle une menace.
Liz : Moi, je me sens menacée quand je la vois. Et je l'ai seulement vue faire de la retape pour ses bouquins à la télé.
Christian : Va falloir que tu réalises que ta mère est une force de la nature. Tu te souviens, à votre mariage ? Elle était bonne pour une femme de plus de 40 ans ………… Et comme on dit, la pomme tombe rarement loin de l'arbre.
Liz : Que c'est bien dit.
Julia : Je ne sais même pas quand elle va arriver ni combien de temps elle va rester. Elle est tellement imbue d'elle-même, elle imagine qu'on va se plier à son emploi du temps.
Sean : Chérie, chérie. Ca va aller, tu es la seule à pas pouvoir la sentir, je m'occuperai des problèmes. En outre, ce n’était pas le genre de cadeau auquel je m'attendais ………
Gina : J'ai une petite urgence, là.
Christian : Quoi encore ?
Dans la salle de bain
Gina : Je dois allaiter.
Christian : Pardon ?
Gina : Mes nibards vont exploser et cette chemise me serre trop. Il faut que tu me têtes.
Christian : C'est dégoutant.
Gina : Arrête de faire ta chochote, Christian. Ca a le même goût que de l'eau sucrée. Tu vois ?
Christian : T'es malade.
Gina : Non, Christian, je suis une femme au fond du trou qui a oublié sa pompe à lait.
Christian : Ecoute, j'ai été on ne peut plus clair, plus de contact physique entre nous. Notre relation, à partir de maintenant, est strictement parentale. C'est pas toi ou mes responsabilités de père qui vont me tenir en otage. En d'autres mots, tête-toi toute seule.
Gina : Je ne suis pas une vache, Christian. Ils sont trop douloureux pour être manipulés.
Christian : Mon dieu, tes mamelons sont énormes. Ils sont enflés, si j'ai une infection, je vais la refiler à Wilburgh.
Christian : Je n’avale pas.
Gina : Pourquoi pas ? Moi, j'avale.
Dans le salon
Julia : Tu veux un peu de lait avec ton gâteau ?
Christian : (Haut le cœur) Non, merci ……………………………………………………….
Christian : T'as le trac, mon pote ?
Matt : Non. Moi, je dirai que c'est l'âge.
Scène 3 : Bureau de Sean
Sean : Dites-moi ce qui vous n'aimez pas chez vous.
Femme : C'était un accident.
Christian : Combien d'opérations avez vous eu, Mlle Zucker ?
Homme : Deux. Ca s'est infecté, c'est pour ça qu'elle a des cicatrices.
Christian : Je suis désolé, Mr...
Homme : Chad, Chad Myers.
Christian : Vous et Mlle, Mme Zucker êtes mariés ?
Chad Myers : Non, je suis homo.
Mlle Zucker : Et moi je suis une fille a pédé. On est de très bons amis, depuis le lycée.
Sean : Quand avez-vous eu cet accident ?
Mlle Zucker : Il y a 9 mois. A mon 34ème anniversaire. On était à une fête du tonnerre. Ca décoiffait... dans tous les sens du terme...
Christian : Mlle Zucker, une balle de 45mm n'est pas le genre de chose qu'on trouve dans une fête.
Chad Myers : Elle gardait cette arme dans son sac-à-main.
Sean : Pourquoi avez-vous sorti votre révolver?
Chad Myers : Comme elle vous l'a dit, on célébrait son anniversaire à Fort Laderdale. On a loué une limousine et on a fait la tournée des boites, on était vraiment prêtés.
Mlle Zucker : On a passé notre temps à boire et on a essayé de trouver deux personnes qui avaient reussi leur vie après 30 ans. Vous voyez, des gens qui ont réalisé leur rêve tard dans leur vie. Et on en a trouvé que deux : Nelson Mendella et Danny Aiello. En gros, à partir de là, vu que ça pouvait être que pire, on s'est dit : "Autant en finir tout de suite" et j'ai sorti mon flingue pour rigoler.
Chad Myers : Je me suis marré et je lui ai dit de le ranger. Je suis allé au mini-bar et c'est alors que j'ai entendu le coup de feu. C'était un accident.
Mlle Zucker : Tadaaa
Sean : Mlle Zucker, je ne vais pas y aller par quatre chemins. Ca va être long et douloureux. Vous allez devoir subir 5 opérations de reconstruction, peut-être plus.
Mlle Zucker : J'ai pas d'autre solution. Les monstres, c'est plus à la mode.
Sean : Je ne vous garantis absolument pas que..
Mlle Zucker : Je sais ça ! Je le sais. Je voudrais juste... Je voudrais juste que les enfants ne pleurent plus quand ils me voient.
Liz : Désolée de vous interrompre. Julia te demande, un problème avec sa mère.
Scène 4 : Maison de Sean, dans la cuisine
Mère de Julia : Je veux un lifting.
Julia : Qu'est devenue celle qui disait que les femmes devaient être fières de leurs rides ?
Mère de Julia : Ca, ça marchait quand j'étais naïve et que je n’avais pas peur de montrer mes petits seins fermes à tous ces chauvinistes. Beauté rime avec pouvoir, Julia. Deux denrées qui vous font cruellement défaut passé la quarantaine. Dieu merci, à cet âge là, ça faisait 5 ans que j'étais à la tête du département de psychologie.
Julia : Je me souviens que tu n'étais jamais à la maison.
Mère de Julia : C'est une bonne chose que je n'aie pas sacrifié ma carrière pour que ma fille en ait une.
Sean : Erica, vous plaisantez, n'est-ce-pas ? Vous êtes parfaite.
Julia : C'est à cause de papa, hein ?
Erica : Ca n'a rien à voir avec ton "papa". Je sors mon prochain livre, ca fait deux livres que j'utilise la même photo.
Julia : Sois honnête, mère. Il a déprimé, a levé le pied avec une petite jeune et maintenant tu veux te faire mutiler le visage.
Erica : C'est l'âge qui mutile, Julia. Tu t'en rendras compte suffisamment tôt.
Sean : Si vous êtes sûre de ce que vous voulez, Erica, je parlerai de votre cas à mon collègue Mark Rose...
Erica : Sean, je veux que ce soit vous qui le fassiez.
Sean : Vous voulez que ce soit moi qui vous opère ?
Julia : Tu ne vas pas obliger ton gendre à t'opérer.
Erica : Je veux le meilleur, et je l'aurai.
Sean : Je ne comprends pas, Erica. Votre mérite littéraire ne dépend pas de votre beauté. Vous êtes l'une des psychologues pour enfant les plus respectées du pays.
Erica : Le respect ne fait pas vendre des livres plus maintenant en tout cas. Mais, le sexe, oui.
Julia : Ma mère est folle
Erica : Vous voyez cette photo ? J'avais 41 ans et le photographe qui l'a prise avait une érection de tous les diables pendant toute la séance.
Julia : Mon Dieu...
Erica : Pour résumer, on me désirait. Pouvez-vous le faire, Sean ? Pouvez-vous me rendre toute ma beauté ? Me rendre désirable de nouveau ?
Scène 5 : Bloc opératoire
Sean : J'étais en train de repenser au petit jeu de Mlle Zucker... Tu connais quelqu'un qui a amélioré sa vie après 40 ans ?
Christian : Nous.
Sean : Sois sérieux, Christian. On surplombe tout le monde, certes mais quand même.
Christian : Je suis sérieux, Sean. On va tout exploser. En un mot, on va devenir les chirurgiens plastiques No1 du sud des US. Le monde est à notre merci et on va en faire ce qu'on veut.
Sean : Et tu vas accomplir tout ça avec un enfant en bas âge ? Tes priorités vont changer, Christian.
Christian : Oh que non !
Sean : Bienvenue dans le monde des rendez-vous avec le pédiatre, des fêtes de l'école et si tu décides de te marier, tu vas te farcir la belle-famille et c'est pas gagné. Tu peux avoir la gueule d'un beau gosse toute ta vie, mais fini la liberté !
Christian : Tu dis des conneries, Sean. J'ai l'intention de me taper deux fois plus de nanas dans des positions de malade !
Sean : Et Gina va rien dire ?
Christian : C'est pas parce que j'ai accepté d'élever Wilburgh, qu'elle me tient par les burnes. J'engagerai une nounou pour s'en occuper ………….
Sean : Tu penses qu’elle ne préfèrerait pas être morte.
Liz : Je pense qu'elle préfèrerait avoir l'air normal pour que personne ne lui pose cette question ………………………………………………………………………………………………..
Sean : Lame de 15 ………………
Christian : Quelque chose qui ne va pas ?
Sean : La trajectoire de la balle est bizarre.
Christian : Elle était bourrée et elle se promenait avec un flingue. Elle a de la chance que sa cervelle n'ait pas redécoré les murs, comme le reste de son visage.
Scène 6 : Hôpital, Sean passe un Scanner ………….. Dans le bureau de son médecin
Sean : Un quoi ?
Médecin : Le yips !
Sean : Le yips ? Rien sur le scanner ?
Médecin : Aucun problème neurologique, pas de maladie de Parkinson, ni de Hunnington...
Sean : A part le fait que ça ressemble à un jappement de chiot, qu'est-ce que c'est un Yips exactement ?
Médecin : Sean, imaginez vous sur un terrain de golf sous un soleil éclatant. Votre iron shot atterrit près du 7ème trou à quelques centimètres du coup final et vous êtes à deux doigts de réussir un birdie. Et au moment même où votre putter rentre en contact avec la balle, un petit spasme interrompt ce qui aurait dû être un stroke parfait et votre balle manque de peu sa destination. A partir de ce moment là, vous êtes absolument incapable de réussir ce coup. C'est ça, le Yips.
Sean : Ce n'est pas un jeu pour moi. C'est sérieux.
Médecin : Je suis on ne peut plus sérieux. Mon beau-frère était golfeur professionnel le Yips lui a coûté sa carrière. J'ai fait ce même diagnostic chez une douzaine de personnes l'année dernière, un dentiste, un pianiste, ils étaient tous au sommet de leur art. Et, malheureusement, ceci semble être la cause principale de ce mal.
Sean : Vous êtes en train de me dire que je suis responsable de ce qui m'arrive ?
Médecin : Je ne sais pas, Sean, il n'y aucun problème médical, ce n'est que psychologique. Vous êtes inquiet pour le futur ? Je ne sais pas, je ne suis pas psychiatre. Mais quand quelque chose vous gène, vous devriez essayer de résoudre le problème. Je suis incapable de vous dire ce qui se passe vraiment, car c'est quelque chose qui est en vous.
Sean : Je suis venu ici pour me faire rassurer, Marty, au moins vous pourriez me dire ce qui ne va pas.
Médecin : Sean, j'aurais aimé pouvoir vous opérer ou vous prescrire des médicaments, mais vous n'avez rien de physiologique.
Sean : Et votre beau-frère, qu'est-ce qu'il est devenu ?
Médecin : Il a une nouvelle passion maintenant, la boisson. Je dois vous prévenir, Sean, en tant que médecin et ami, il est hautement recommandé de ne pas opérer tant que vous ne maîtriserez pas la situation. Un dérapage pourrait être très grave.
Scène 7 : Appartement de Christian, dans la chambre, il fait son entretien d’embauche en lui faisant l’amour.
Christian : Mlle Appleton, d'après votre C.V, ça fait 3 ans que vous êtes nourrice.
Mlle Appleton : Tout-à-fait, j'ai travaillé pour une famille qui vivait à Palm Island jusqu'à ce qu'ils déménagent à New York.
Christian : Et avant, vous étiez une pompom girl à l'USF ?
Mlle Appleton : Oui.
Christian : Tous vos certificats de CPR sont-ils à jour ?
Mlle Appelton : Bien sûr.
Christian : Je ne pensais pas pouvoir trouver quelqu'un qui remplisse toutes mes conditions aussi bien que vous, Miss Appleton.
Mlle Appleton : Appelle-moi Kelly.
Christian : Je ne crois pas que nous devrions nous tutoyer.
Mlle Appleton : C'est vous qui décidez, papa.
Christian : Ne m'appelez pas comme ça.
Mlle Appleton : C'est vous le chef, Dr Troy.
Christian : Je préfère.
Scène 8 : Cabinet, dans la réserve de médicaments
Liz : Ta belle-mère est en attente sur la ligne 1, elle veut absolument son rendez-vous. Que se passe-t-il ?
Sean : Rien, je fais l'inventaire.
Scène 9 : Club
Christian : Un Absolute, bien serré ………… Vous trouvez que c'est de la musique, ça ?
Femme : Vous feriez mieux de venir le jeudi, c'est la soirée des vieux.
Christian : Merci.
Femme : Vous faites quoi là ?
Christian : Je vous montre ma maîtrise de la technologie en programmant mon numéro de téléphone dans votre cellulaire. Et je vous prouve donc que je suis un homme moderne absolument pas rétro. Christian Troy, chirurgien plastique.
Femme : Nicole Watts, interne en orthopédie.
Christian : Puis-je vous offrir un verre ?
Femme : Souriez ……….. Merci, mais non.
Christian : J'ai quelque chose qui vous défrise, ma petite ?
Femme : Non, vos vernis sont parfaits, et je ne vois pas une seule ride. Vous n'avez aucun souci ou vous vous faites du botox ? Je me demande.
Christian : Et vous, vous êtes une gouine qui aime bien casser, désolé de vous avoir embêtée
Femme : En fait, Christian, j'adore les queues. Par contre je n'aime pas queues de 40 ans.
Christian : C'est parfait car la mienne en a 35. Allons dans un endroit plus sombre et plus privé, vous pourrez compter les rides sur ma trompe.
Femme : Ecoutez, vous avez l'air sympa, mais j'ai déjà un père et j'en ai pas besoin d'un autre.
Homme : Vous dansez ?
Femme : Bien sûr.
Scène 10 : Appartement de Christian
Christian : Tu n'avais pas le droit de virer ma nourrice !
Gina : Je ne veux pas voir de putes au rabais avec mon gamin.
Christian : Pourtant, toi, tu passes ton temps avec, oh excuse-moi, toi, tu es une pute très chère.
Gina : Ça, ça va te coûter une paire de chaussures Gucci pour ton fils, connard, oh excuse-moi, le bébé que je te laisse appeler ton fils.
Christian : Qu'est ce que ça veut dire ?
Gina : Ce que ça veut dire, Christian, c'est que c'est moi qui fais les règles car je suis son parent légal. Règle No1 : On ne baise pas la nounou.
Christian : Je ne l’ai pas baisée.
Gina : C'est quoi ça, alors ?
Christian : Ça te tue que je me tire d'autres nanas, hein Gina ? Elle était super bonne, une vraie bombe.
Gina : Dis au revoir à ton papa, Wilburgh. T'es pas prêt de le revoir.
Christian : Je le vois vendredi pendant que tu es à ta réunion de sexooliques, c'est mon rendez-vous avec lui.
Gina : C'est annulé jusqu'à ce que tu apprennes à respecter...
Christian : Ne me dis pas ce que je dois faire !
Gina : Ecoute-moi espèce de bouc en rut, c'est à toi que je confie Wilburgh, à personne d'autre. Tu ne peux pas tout avoir. Tu ne peux pas te comporter comme un enfant et en avoir un ! …… Regarde ce que t'as fait, connard.
Christian : Vendredi à 7h et je réengage ma nounou.
Scène 11 : Cabinet
Erica : Que voulez vous dire, "Christian va le faire", je ne veux pas Christian, je vous veux, vous.
Sean : Si quelque chose arrivait, je n'aurais pas l'objectivité nécessaire pour agir d'une façon professionnelle.
Erica : Je ne savais pas que vous ressentiez tant de choses à mon égard. Peut-être devriez-vous en parler à quelqu'un.
Sean : Je ne vous opère pas parce que j'ai une responsabilité envers vous, envers Julia. Je ne veux pas risquer votre sécurité.
Erica : Pourquoi ? Vous ressentez un désir subconscient de me faire mal ?
Sean : Je vous assure, Erica, ce sentiment n'est pas subconscient. Ecoutez, Christian est un des meilleurs, faites-moi confiance, il sait ce qu'il fait.
Scène 12 : Bureau de Christian
Christian : Erica, dites-moi ce que vous n'aimez pas chez vous.
Erica : Mon cou. Mes yeux. Ma stupidité. Pourquoi ne vous ai-je pas gardé ?
Christian : Je parie que vous dîtes ça à tous les garçons avec qui vous avez couché au mariage de votre fille. C'est de l'histoire ancienne.
Erica : Ancienne, oui, pourquoi ne pas rajouter "morte et enterrée".
Christian : Erica, vous savez que ce n'est pas ce que je voulais dire. Vous êtes très belle.
Erica : Non, toi, t'es très beau, salaud. Un jeune et beau prince qui s'est transformé en un encore plus beau chirurgien plastique, moi je suis devenue une vieille dame qui a besoin d'un lifting. Je suis tombée bien bas, hein ? ……………….
Christian : En fait, je vous trouve toujours aussi ravissante, Erica. Vous n'avez pas besoin d'un lifting.
Erica : Arrête ton char. Quand un jeune homme te demande son chemin pas parce qu'il te trouve attirante mais parce qu'il est vraiment perdu, c'est que tu n'es plus un bon coup.
Christian : Ça arrive à tout le monde. Je me suis fait casser par une fille de 25 ans hier soir.
Erica : N'essaye pas de me réconforter.
Christian : C'est la vérité. Je suis devenu cette vieille photo sur mon permis. J'essaye de me voiler la face mais au moment où il faut renouveler le permis, il y a un type encore plus vieux sur cette photo à côté de mon nom qui fait semblant d'être moi.
Erica : Pourquoi tu dis ça ? T'es toujours un gamin. Un gamin d'une beauté incroyable ……………. Tu le sens ?
Christian : Oui.
Erica : C'est la fontaine de jouvence. Tu as juste besoin de la raviver.
Scène 13 : Salle de repos patients
Sean : Vous cicatrisez bien.
Chad Myers : C'est super, Lib.
Mlle Zucker : Je peux voir ? Je suis canon. En fait, je pensais qu'il y aurait eu plus de progrès.
Chad Myers : Attends, Dr McNamara t'a expliqué que cette intervention était simplement architecturale. C'est juste une ébauche. Ecoute, je sais que Dr McNamara doit t'examiner en privé alors je viendrai demain avant le boulot, d'accord ?
Mlle Zucker : Je pensais qu'on allait se regarder un film ce soir ?
Chad Myers : Je t'ai dit, je sors ce soir.
Mlle Zucker : Avec qui ?
Chad Myers : Un ami.
Mlle Zucker : Je suis ton amie, et j'ai besoin que tu restes avec moi ce soir.
Chad Myers : Et moi j'ai besoin d'un break, Libee. Une soirée sans les tubes et les... On se voit demain. Merci docteur.
Sean : Ça va aller ?
Mlle Zucker : Il sort avec quelqu'un, je le sais.
Sean : C'est bien, non ?
Mlle Zucker : Non, absolument pas. Ça ne dure jamais. Nous, si.
Sean : Mlle Zucker, j'aimerais qu'on vous transfère dans le centre de convalescence de Fermont à la fin de la semaine.
Mlle Zucker : Une maison de repos ?
Sean : Un centre pour vous reposer émotionnellement et physiquement.
Mlle Zucker : Si vous pensez qu'on doit me surveiller car je risque de me suicider, vous avez tort. Il faut de la confiance et du courage pour appuyer sur la détente. Je n'ai pas réussi la première fois, pourquoi y arriverais-je maintenant ? Je n'étais pas censée me trouver là, avec un goût amer dans la bouche et ressemblant à un monstre. et Chad non plus. On devait se retrouver dans ce club, l'Eternal T-Dance in the Clouds. C'était ce qu'on avait prévu. On devait sortir pour mon anniversaire mais çe ne nous amusait plus. On avait des métiers à la con. Personne ne nous offrait à boire. Alors on s'est dit, pourquoi ne pas tout quitter dans une auréole de gloire ? Un, deux. Mais j'ai pas réussi à le faire, je l'aimais trop.
Sean : Quand quelque chose de pareil vous arrive, n'auriez-vous pas voulu...
Mlle Zucker : Voulu vivre ? Non. Il a fallu que je frôle la mort pour réaliser que vieillir n'est pas une malédiction. C'est un privilège.
Scène 14 : Salle de Gym
Erica : Il faut se réserver quatre fois une heure par semaine si tu veux voir des résultats.
Julia : Je veux simplement me maintenir en forme
Erica : Ca se voit.
Julia : On a réussi à passer une heure ensemble sans s'égorger, ça serait dommage de tout casser maintenant.
Erica : Tu as raison, on s'amuse bien. Mais, ma chérie, arrête de te voiler la face. Une fois que tu as atteint 40 ans, c'est la guerre, toi contre l'apesanteur.
Julia : 40 ans, hein ? Ton armée doit être exténuée alors.
Erica : Quand je suis allée en consultation voir Christian pour mon lifting, il m'a dit que j'avais le corps d'une femme de 40 ans. J'ai l'impression qu'il disait que j'étais aussi en forme que toi.
Julia : Mère, s'il te plait, il essayait juste de te rendre plus heureuse.
Erica : Ça, il s'en était déjà occupé.
Julia : Tu as couché avec lui.
Erica : Nous sommes tous les deux adultes et célibataires, j'aurais dû demander la permission avant ? …………….. Excuse-moi, ai-je violé une loi ancestrale secrète ? "Tu ne coucheras point avec le partenaire de ton gendre."
Julia : Oui, quand il est sur le point de t'opérer le visage.
Erica : Pourquoi le prends-tu si mal ?
Julia : Parce que se faire faire un lifting, c'est être tellement complaisant. Tu es suffisamment attirante pour plaire à un homme qui a 20 ans de moins que toi Qu'est-ce que tu veux de plus ?
Erica : Regarde-moi, Julia.
Julia : Mon Dieu ! Qu'est ce que tu fais ?
Erica : Tu peux passer des années à faire du sport, comme moi, tu vois ? Mais la musculation ne peut pas redonner du tonus à la peau qui est sous le menton. Je veux ressentir tout le temps ce que j'ai ressenti avec lui pendant une heure Je veux que quelqu'un me désire totalement. Il ne m'a pas regardée, il n'a pas ouvert une fois les yeux. Pas une fois. Pour réussir à aller jusqu'au bout, il devait penser à quelqu'un d'autre.
Scène 15 : Appartement de Christian
Christian : Ce gamin ne dort jamais plus de 15 minutes !
Nounou : Je sais comment faire, moi.
Christian : Vraiment ? Tu peux le faire dormir ?
Nounou : Je sais comment épuiser tous mes hommes. Tu veux voir comment je fais ?
Christian : Ouais ……….. Qu'est ce qui t'arrive ? Viens. Ça va aller. Qu'est que tu as ? Tiens.tiens …. Du sirop pour la toux ? Pour quoi faire ?
Nounou : J'appelle ça Dorsbébédors. Il va ronfler pendant des heures. Ouvre tout grand, bébé.
Christian : Tu te fous de moi ? T'as empoisonné mon enfant avec ce truc?
Nounou : Relax, mec. Ça s'achète en supermarché.
Christian : Dégage.
Nounou : Quoi ?
Christian : J'ai dit, fous le camp de chez moi, sale pute incompétente.
Nounou : Joue pas les pères effarouchés, Dr Troy. Si t'avais voulu quelqu'un de compétent, t'aurais pas engagé une nourrice pour ses talents de suceuse.
Christian : Tout vas bien.
Scène 16 : Maison de Sean, chambre parentale
Julia : Ce n'est pas drôle, Sean !
Sean : Excuse-moi, mais l'idée de ces deux monstres d'égoïsme en train de se culbuter sur le bureau, c'est hilarant quand tu y penses.
Julia : Je ne veux pas y penser.
Sean : Arrête, pourquoi tu le prends si mal ?
Julia : Ma propre mère s'est foutue à poil devant moi au club de sport. Elle a insisté sur le fait qu'elle avait plus la ligne que moi.
Sean : C'est pas le cas. Si elle t'embête tellement, laissons Christian faire l'opération et elle s'en ira.
Julia : Elle dit qu'il y a un conflit d'intérêts vu qu'elle a couché avec Christian, et elle insiste de nouveau pour que tu fasses l'opération. Tu veux bien ? Comme ça on n'aura plus besoin de lui faire de cadeaux jusqu'à la fin de nos jours.
Sean : Bien sûr. Tu ne lui ressembles pas du tout. Nos enfants ont tellement de chance.
Julia : Ça te va si bien d'avoir 40 ans. Tu es devenu si serein ………………………. Allô.
Scène 17 : Appartement de Christian
Julia : Viens ici
Christian : Ça fait une heure qu'il est comme ça. Je l'ai chatouillé, je lui ai fait des grimaces, rien n'y fait.
Julia : Il n'a pas l'air d'être fiévreux.
Christian : Pourquoi tu fais ça, il a déjà fait son rot.
Julia : Il n’avait pas fini apparemment.
Christian : Toi et moi en train de jouer au papa et à la maman, c'est marrant, hein ?
Julia : Pourquoi n'as-tu pas appelé Gina ?
Christian : Pour qu'elle ait la confirmation que je ne suis pas un papa compétent, pas moyen ! Elle pourrait utiliser ça contre moi.
Julia : Ecoute, prends toi en charge, car on sera pas toujours là, Sean et moi.
Christian : Pourquoi t'es si mauvaise avec moi ?
Julia : Tu as couché avec ma mère.
Christian : Une fois, à ton mariage.
Julia : A mon mariage aussi ?
Christian : Je vois qu'elle s'est complètement ouverte.
Julia : Je vois Christian, merci beaucoup.
Christian : De quoi ?
Julia : Merci de m'avoir libérée des quelques sentiments que je pouvais encore avoir pour toi.
Christian : Je pensais qu'on n'en reparlerait plus.
Julia : Oui, mais tu ne peux pas t'en tenir à ta part du marché. Ma mère et moi, on se ressemble quand même pas mal ! Quand tu te la faisais et que tes yeux étaient fermés, à qui tu pensais ? Arrête de me faire du mal parce que tu ne peux pas m'avoir. Tu vas avoir 40 ans la semaine prochaine grandis un peu, s'il te plait.
Scène 18 : Salle d’opération
Liz : Ça doit être bizarre pour toi.
Sean : Oui, elle ressemble un peu trop à Julia. Mais bon, ça a pas l'air de t'avoir gêné
Christian : J'avais besoin de sensations de septembre pour changer.
Liz : Tes besoins vont d'août à octobre plutôt
Christian : Tu es prêt à remonter le temps ?
Sean : Scalpel ………
Christian : Ça va ? ……………… Liz a raison. Ça doit être trop bizarre pour toi, avoir l'impression d'opérer ta femme. Je comprends. Je vais le faire. Tu supervises.
Vision de Julia : Sois gentil.
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Scène 19 : Salle de repos
Christian : Je pense que je bosse mieux sur des nanas que j'ai baisées. Une fois que tu as vu la tête qu'elle fait quand elle jouit, tu as vu son âme …….. C'était malsain ce qu'on vient de faire, hein ? Dans cette société, quand les hommes vieillissent, on dit qu'ils se bonifient, alors que les femmes, elles, elles deviennent juste...vieilles. Triste.
Sean : C'est triste, hein d'avoir 40 ans et de savoir que tu atteins ton maximum.
Christian : Arrête Sean, on en a déjà parlé, sois un peu optimiste de temps en temps.
Sean : J'ai un Yip.
Christian : Un quoi ?
Sean : Un spasme d'origine psychologique. C'est pour ça que je n'ai pas pu opérer Erica aujourd'hui.
Christian : Quand est-ce que ça t'es arrivé pour la première fois ?
Sean : J'ai eu du mal à opérer Miss Zucker.
Christian : Tu as opéré une patiente en sachant que ça pouvait altérer tes capacités ?
Sean : Qu'est ce que je devais faire ? Toi, tu peux faire les petites opérations du dimanche, toutes mes félicitations, mais tu es n'as pas les connaissances théoriques et pratiques pour faire de la microchirurgie complexe. Quel genre de révolution de la chirurgie plastique on va être si l'un de nous deux est invalide ? Si je ne peux pas opérer, on ne peut pas opérer.
Scène 20 : Salle de repos patients
Mlle Zucker : Avec tous ces médicaments, je suis devenue une camée, moi. Comment ça marche ?
Liz : Quand vous ne vous sentez pas très bien, vous appuyez sur ce bouton et la morphine sera directement injectée dans votre système sanguin.
Mlle Zucker : Vous pouvez faire une overdose ?
Liz : Non. Le système a des protections. Mlle Zucker,je travaille tard ce soir et quand j'aurai terminé, je pourrai vous conduire au centre médical si votre ami a un empêchement
Chad Meyers : Tu es magnifique.
Liz : Je travaille encore pendant 1 heure... si vous avez besoin de moi...
Chad Meyers : Tu as fais des bagages, tu es prête ?
Mlle Zucker : Presque. Où t'étais ?
Chad Meyers : J'étais bloqué dans un embouteillage, c'était chiant.
Mlle Zucker : Sois un peu honnête, arrête de mentir.
Chad Meyers : Bien , j'étais avec un ami.
Mlle Zucker : Tu veux dire, un petit-ami ou t'oses pas me le dire ?
Chad Meyers : Tu m'obliges à prendre parti et j'en ai marre.
Mlle zucker : En fait, c'est de moi dont tu as marre, n'est-ce pas ? Quand je suis dégoûtante et que je sens le médicament et l'hôpital.
Chad Meyers : Quand tu es comme ça, oui.
Mlle Zucker : Tu sais quoi, ça va pas durer longtemps.
Chad Myers : Je l'aime. Il s'appelle Jessie et il m'aime aussi.
Mlle Zucker : Laisse-moi deviner, c'est un masseur kinésithérapeute ?
Chad Myers : Il est architecte. Il ne se drogue pas, il ne boit pas. C'est quelqu'un de bien. Il veut qu'on vive ensemble. Je voulais qu'on en parle d'abord.
Mlle Zucker : Eh bien, j'imagine qu'on n'aura pas de bébé.
Chad Myers : Je t'aime mais pas comme tu le voudrais. Je ne t'ai jamais aimée comme ça et je ne t'aimerai jamais comme ça. Voilà, en 20 ans, j'ai enfin réussi à le dire.
Mlle Zucker : Tu es méchant.
Chad Myers : Tu es toujours ma meilleure amie et je veux t'aider. Mais je ne peux plus continuer comme ça, Lib. Ce qui nous est arrivé, ça m'a fait mûrir, Libee, j'ai réalisé qu'on avait tellement de choses à faire dans la vie. J'ai gaspillé tellement de temps, et maintenant je sais que je peux être heureux. J'ai une chance d'y arriver et je vais la saisir.
Mlle Zucker : Que va-t-il se passer quand tes cheveux vont devenir gris, Chad ? Et que tu seras gros et moche ? Je serai la seule à t'aimer, pas lui.
Chad Myers : Il a dit qu'il voulait qu'on vieillisse ensemble, Lib. Enfin, quelqu'un me l'a dit.
Mlle zucker : Je ne peux pas te laisser faire ça, Chad. Je t'aime trop pour te laisser vieillir.
Elle sort une arme de son sac et le tue.
Scène 21 : Appartement de Christian
Il est seul pour son anniversaire, regarde son téléphone qui affiche 0 messages.
Scène 22 : Maison de Sean, dans la cuisine
Sean prend un morceau de son gâteau d’anniversaire, ou il y a le 40 inscrit
Scène 23 : Appartement de Christian, il lit une histoire a son fils
Christian : Tant que je serai en vie. Mon Bébé, tu seras ……… Tu veux bien aider papa à fêter son anniversaire ?
Scène 24 : Maison de Sean, dans la cuisine
Sean est assied a table, pensif devant sa part de gâteau …… Prend un couteau et commence a le couper en plusieurs morceaux
Scène 25 : Appartement de Christian
Sur deux petits gâteaux, sont disposé une bougie 4 et sur l‘autre 0, qu’il allume, son fils sur les genoux
Christian : Faisons un vœu.
Pensée : Faites que je sois un bon père.
Puis souffle ses bougies.
Fin