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Improbable L’association de deux as du scalpel | Conforme Des patientes prêtes à tout … | Contestable Le bloc, le dernier salon où l’on cause. |
Dans la série. Sean McNamara et Christian Troy, chirurgiens esthétiques fortunés, sont associés au sein de leur clinique à Miami. Il reçoivent ensemble les clients et opèrent à quatre mains. Si Troy profite de sa position sociale (et de son physique avantageux) pour multiplier les conquêtes, Sean cherche avant tout à moraliser son activité. Dans la réalité. Sydney Ohana : « L’association de deux praticiens serait impossible en France. Il règne trop de jalousie dans la profession. De plus, notre rapport à l’argent n’est pas aussi franc et direct que dans la série. Mais le cadre de vie des deux chirurgiens est crédible … L’attitude des médecins pendant les consultations se conforme à la réalité : les mains croisées sur la table indiquent qu’ils sont à l’écoute. En revanche, mieux vaut retirer sa montre, qui pourrait laisser croire que nous facturons au temps passé … Enfin, en ce qui me concerne je ne dispose pas d’autant de temps libre que la série le laisse croire : je reçoit quinze personnes par après-midi, et j’en opère quatre à cinq par jour.» | Dans la série. Dans leur cabinet, les médecins assistent sereinement à un défilé de femmes en quête de bonheur esthétique. La plupart souhaitent subir des opérations des seins, du visage et du ventre. Certaines n’hésitent pas à déployer tous leurs charmes pour convaincre les praticiens de leurs besoins chirurgicaux, parfois vraiment inutiles. Dans la réalité. Sydney Ohana : « Ce défilé n’a rien d’extravagant. Comme dans la série, les actes les plus demandés sont les prothèses mammaires, le rhino-lifting et la lipo-aspiration. Reste que deux tiers des demandes ne sont pas satisfaites, pour cause de rêves inaccessibles ou de sacrifices financiers trop importants. Beaucoup de clientes nous font du charme – malgré notre alliance au doigt – pour obtenir à tout prix ce qu’elles veulent. Quand c’est la cas, comme c’est montré ici, elles sont prêtes à signer les yeux fermés les mises en garde obligatoires.» | Dans la série. Les deux médecins opèrent sans interrompre leurs conversations personnelles. Ils travaillent aussi avec un étonnant sang-froid au regard des manipulations sanguinolentes. On a parfois l’impression de se trouver dans un salon mondain, avec des va-et-vient permanents. Dans la réalité. Sydney Ohana: «C’est ici que j’émettrais le plus de réserves. Dans la réalité, la tête des patientes est cachée et le matériel systématiquement jetable, ce qui ne semble pas être le cas ici. En revanche, la couleur des vêtements est adéquate, le bleu faisant partie des couleurs apaisantes. Nous discutons effectivement au cours des opérations, mais on ne lève jamais la tête pendant un acte pour répondre à une question et il est impossible d’entrer au bloc en civil comme dans un supermarché!». |