Scène 1 : Bureau de Christian
Christian : Dîtes-moi ce que vous n'aimez pas chez vous, Mme Kringle.
Mme Kringle : Ces derniers 7 kilos. Je n'arrive vraiment pas à m'en débarrasser.
M. Kringle : Les 34 premiers ne sont pas partis tout seul non plus.
Mme Kringle : C'est un fait prouvé que les hommes et les femmes n'éliminent pas la graisse de la même manière. Pourquoi dois-tu toujours comparer ?
M. Kringle : C'est toi qui as pris toutes les barres énergétiques en douce, Mama. C'est tout ce que je dis.
Mme Kringle : Wesley et moi étions tous les deux bien plus gros, mais nous avons fait un régime liquide le printemps dernier, et nous avons tous les deux perdu presque 90 kilos.
Sean : C'est impressionnant. Félicitations.
Mme Kringle : Mais maintenant, les fêtes approchent et je dois perdre ces quelques kilos avant Noël. Une liposuccion peut-elle aider ?
Sean : Nous recevons des demandes comme la vôtre après le nouvel an, quand chacun prend de bonnes résolutions.
M. Kringle : Oh, il y a un an, on a pris la résolution d'en être à 10% de graisse corporelle. C'était pour des raisons professionnelles. Joy et moi sommes l'attraction vedette du centre commercial des Dauphins pendant les fêtes. On travaille comme Père et Mère Noël.
Christian : Avec un nom comme "Kringle", est-ce une surprise ?
M. Kringle : Oh, ce n'est pas une coïncidence, Docteur.
Christian : Merci.
Mme Kringle : Nous nous appelions Mayfield, mais nous avons changé légalement de nom en 91. Je pense que c'est alors qu'on a commencé à prendre du poids, hein ?
M. Kringle : Nous étions très doués pour ça.
Mme Kringle : Bien entendu, avec l'accroissement des problèmes d'obésité infantile, ce n'est plus une image que nous voulons favoriser.
M. Kringle : Les fêtes ne doivent pas représenter la gloutonnerie et le laxisme. Le véritable esprit de Noël c'est la fête et la gaieté, et des études montrent que les gens sont plus heureux quand ils sont en bonne santé. C'est ce qu'on essaye d'enseigner aux enfants. Même nos sucres d'orge sont sans sucre.
Mme Kringle : On fait ça pour les enfants. Nous n'en avons jamais eu à nous et ça gâchait tous nos Noëls, alors une année, pour rigoler, on s'est déguisés en Pères Noël et on a éprouvé tellement de plaisir en voyant le visage des enfants, qu'on n'a jamais arrêté. On prend ça très au sérieux maintenant.
Christian : Ca veut dire qu'il faut qu'on envoie la facture au Pôle Nord ? ………………
Sean : Bon, on peut certainement envisager l'option d'une micro-lipo, bien que je doive dire qu'ayant moi-même deux enfants, l'idée d'un Père Noël mince semble non traditionnelle. Vous rembourrez toujours le costume, cependant, n'est-ce pas ? J'envisageais d'emmener ma fille la semaine prochaine.
Mme Kringle : Nous espérons sincèrement que d'ici que vos enfants aient des enfants, Docteur, le Père Noël ne sera plus considéré comme un obèse. Il sera mince, costaud, et même un peu sexy.
Christian : Et pour les elfes ? Je les ai toujours vus comme une sorte d'esclaves. Comptez-vous faire quelque chose à ce sujet ?
GENERIQUE
Scène 2 : Appartement de Julia
Annie : Tu crois que Marie a fait l'amour avec Dieu ?
Matt : Hmm, ma théorie personnelle est que Marie l'a fait avec Joseph avant le mariage, et ensuite, quand Jésus est né moins de 9 mois après, ils ont dit à tout le monde que c'était une naissance virginale. Comme ça, personne ne saurait qu'elle avait fait l'amour avant d'être mariée. Ca serait assez difficile de prétendre ça de nos jours.
Julia : Matt, ça suffit.
Matt : Encore qu'en y réfléchissant, toi et moi connaissons quelqu'un un peu comme la vierge Marie, sauf que c'est le meilleur ami de son mari qui l'a engrossée avant le mariage. Elle a aussi raconté un énorme mensonge et tout le monde l'a crue pendant très longtemps.
Julia : Oui, mais son bébé n'était pas le fils de dieu.
Matt : C'était une blague, Maman. Je suis désolé. Mon dieu, t'es blanche comme un linge.
Julia : Uh, je ne me sens pas très...
Matt : Oh, ok. Hey, whoa. Je te tiens. Je te tiens, je te tiens. Voilà.
Scène 3 : Bureau de Sean
Sean : Ca fait des années que je te conseille de te faire vacciner contre la grippe, Julia.
Julia : Ouais, je ne voulais pas te déranger, mais le Dr. Endelman n'est pas en ville, et... je ne me sens vraiment pas bien.
Sean : Tu as eu un mois difficile. Et ça ne serait pas Noël si tu n'essayais pas d'en faire plus qu'il est humainement possible. Au moins quand j'étais là, tu avais un peu d'aide pour tout ça. Ca va piquer un peu.
Julia : Je pense que tu mythifie nos fêtes ensemble, Sean. Ce dont je me souviens le plus c'est que je te harcelais en permanence
Sean : Je me souviens de ça aussi. Tiens ça. Ca me manque tout ça. Heu... donc vous allez faire ce fameux dîner avec la grosse dinde ?
Julia : Non. Pas cette année. Matt est invité chez les Alderman et Annie va à Epcot avec les Epstein.
Sean : Alors j'imagine que toi et Quentin allez partir skier à Gstaad ou faire de la plongée à St. Bart.
Julia : Je ne vois plus Quentin. Et il ne travaille plus au SPA.
Sean : Il a démissionné ?
Julia : Je l'ai viré. S'il te plaît, Sean, pas de "Je te l'avais bien dit" paternaliste.
Sean : J'allais juste dire que j'étais désolé que ça gâche ton Noël.
Julia : Non. J'ai une tonne de boulot, et cette année, Noël est juste un jour comme les autres.
Sean : Ouais.
Julia : Bon, tu ne vas pas me mettre un sparadrap ?
Sean : Si. Désolé ……………
Julia : Quoi ?
Sean : Je pensais juste que... qu'on pourrait demander à Linda de te faire des tests sanguins, pour nous assurer que tu n'es pas anémique.
Julia : Ouais. Très bien. C'est toi le docteur.
Scène 4 : Lycée
Ariel : C'est vraiment nul.
Matt : Ouais, je sais. Je ne pensais pas qu'ils pourraient mettre des trucs religieux dans l'enceinte de l'école.
Ariel : Matt, t'as vu leur visage ? Ils sont noirs ! Jésus n'était pas noir.
Matt : Ils sont un peu bronzés, peut-être, mais c'est pas comme s'ils avaient les cheveux crépus.
Ariel : Huh. C'est inoui qu'ils aient pu être autorisés à faire ça.
Matt : Si ça te dérange tant que ça, va en parler au proviseur.
Ariel : C'est cela, oui... Le proviseur Goldberg ? Matt, elle est Juive. Elle s'en tape de Noël. Le 25 elle est chez elle, en train de manger de la bouffe chinoise ou autre. Je veux dire, si elle se sentait vraiment concernée, ça ne serait pas arrivé.
Matt : C'est un conte de fées tout ça. Allez. Je croyais qu'on séchait le dernier cours.
Ariel : L'histoire de la naissance de Jésus est sacrée, Matt. C'est la base de tout le christianisme. Dire que Jésus était un bébé nègre c'est comme pisser sur la bible.
Matt : T'es pas censée prendre ça au premier degré. C'est une histoire pour les enfants. Jésus c'est le Père Noël des adultes.
Ariel : Tu sais qui était le Père Noël avant de devenir l'outil de marketing qu'il est aujourd'hui ? St. Nicolas, le saint patron de la charité. Mais en 1930, quand Coca-Cola se l'est approprié, il est soudain devenu ce gros cul obèse en costume rouge, qui vole avec un traîneau et des rennes, corrompant complètement la nativité et se moquant de sa signification religieuse.
Matt : Tu plaisantes.
Ariel : Non, pas du tout. C'est un parfait exemple de ce qu'il arrive quand nous ne protégeons pas notre histoire. Quand nous ne protégeons pas notre vérité elle peut être réécrite. On doit faire quelque chose.
Scène 5 : Bloc opératoire, opération de Mme Kringle.
Christian : Le Messie ? Liz, je croyais que tu étais athée.
Liz : Je prends en quelque sorte le wagon en marche pendant les fêtes. Sinon, on rate trop de bonne musique. Et ça me rend très magnanime.
Christian : En ce cas, j'en suis heureux. Très bien. Allons-nous aspirer les Pringles de la Kringle ? …………………. Oh, désolé, maestro. On a commencé la représentation sans toi ………. Ca va ? On dirait que quelqu'un a laissé tomber un morceau de charbon dans ta chaussette.
Sean : Julia est enceinte.
Christian : Quoi ?
Sean : Elle est venue tout à l'heure pour un vaccin antigrippe, j'ai fait faire une analyse sanguine par précaution, et le labo vient d'appeler pour dire qu'elle est enceinte.
Christian : Tu le lui as dit ?
Sean : Liz, tu garde ca pour toi !
Liz : Je pense qu'il y a de fortes chances que Julia le découvre toute seule. Ca fait combien de temps qu'ils se voient, elle et Quentin ?
Christian : Merde.
Sean : Ouais.
Christian : Non, merde, j'ai heurté quelque chose, regarde.
Sean : A quoi ça ressemble ?
Christian : Je ne sais pas. Une tumeur ou une hernie, peut-être ?
Sean : C'est pas une hernie.
Christian : Comment sont ses vitaux ?
Liz : Augmentation de sa fréquence cardiaque.
Christian : On va devoir l'ouvrir. Je vais parler au Père Noël.
Sean : Okay, il va nous falloir un plateau de laparotomie ………………
Christian : Consentement signé. On peut y aller.
Sean : Lame de 10 ………………………………….
Christian : Qu'est-ce que c'est que ce truc ?
Liz : Ca ne vient pas de son utérus, si ?
Sean : Oh, mon dieu.
Christian : On dirait que quelqu'un d'autre n'a pas encore réalisé qu'elle était enceinte.
Scène 6 : Lycée
Matt et Ariel chargent les personnages de la crèche dans sa voiture
Ariel : Attrape !
Matt : Whow
Ariel : Joli !
Matt : J'ai de bonnes mains, bébé.
Ariel : Comme si je ne le savais pas ………
Ariel : Allons-y.
Scène 7 : appartement de Julia
Sean : Je sais que je suis censé appeler, mais j'ai... tenté ma chance. J'ai pensé que tu les voudrais. C'est les décorations faites à la main pour les enfants quand ils étaient petits.
Julia : Super. Une boîte de plus de décorations à accrocher.
Sean : Annie a dit que vous aviez déjà décoré l'arbre.
Julia : Ouais, tu sais comment c'est, Sean. Tout le monde commence, pétri de bonnes intentions. Et ensuite je me retrouve toute seule à manger tous les cookies en jouant toute seule au Jeopardy. Au fait, as-tu vu l'étoile de Matt quand il était bébé ? Je veux dire, c'est peut-être là-dedans, mais je ne sais pas où elle peut bien être passée. Tu crois que ça porte malheur de perdre sa première décoration de bébé ? C'est comme perdre son alliance ? ………..
Sean : Julia, on a reçu les résultats de tes analyses ……… Tu es enceinte.
Scène 8 : Chambre de repos des patients
Mme Kringle : Enceinte d'un... comment vous appelez ça ?
Christian : Un lithopedion. Litho signifie pierre, pedion signifie enfant. Vous aviez un... fœtus pétrifié en vous.
Mme Kringle : Comment quelque chose comme ça peut-elle arriver ?
Christian : A un moment donné, vous avez eu une grossesse non diagnostiquée et le fœtus est mort. Il est accidentellement resté dans votre cavité abdominale et s'est calcifié avec le temps.
Mme Kringle : Jésus, Marie, Joseph ! Ca fait combien de temps qu'il y était ?
Christian : Je dirais au moins 15 ans, peut-être même 20 vu le niveau de calcification. Le laboratoire de pathologie sera plus précis. Je suis désolée.
Mme Kringle : C’est épouvantable, c’est affreux ce qu’il m’arrive
Scène 9 : Appartement de Christian
Julia : J'le crois pas.
Sean : La preuve est irréfutable.
Julia : Je ne prétends pas être la vierge Marie, mais ce que je veux dire c'est que... Je ne m'y attendais pas.
Sean : J'ai un collègue, un très bon docteur, qui pourrait s'occuper...
Julia : Je ne suis pas prête pour cette conversation, Sean.
Sean : J'essaye juste de me rendre utile, Julia. J'établis probablement une évidence, là, mais Quentin n'est pas quelqu'un que tu peux...
Julia : S'il te plaît, Sean, n'en dis pas plus.
Sean : Tu veux ce bébé ?
Scène 10 : Chambre de convalescence des patients
Mme Kringle : J'ai toujours voulu un bébé. Nous le voulions tous les deux. On nous a dit que ça n'était pas possible …………. C'était un garçon ou une fille ?
Christian : Nous en saurons plus quand ils auront fini tous les tests. Les organes n'étaient pas visibles.
Mme Kringle : Je peux le voir avant que vous ne l'envoyiez ?
Christian : Je ne pense pas que ça soit une bonne idée.
Mme Kringle : J'ai besoin de le voir.
Scène 11 : Appartement de Julia
Julia : J'ai besoin d'être seule maintenant, Sean ………. Tu n'as rien dit à Quentin, n'est-ce pas ?
Sean : C'est à toi de le faire, Julia. Je n'aurais jamais fait ça. Tu vas lui dire ? ………… Je suis désolé. Comme je le disais plus tôt, j'aurais dû appeler avant.
Scène 12 : Chambre de convalescence des patients
Christian apporte le bocal ou est le fœtus, dans une couverture
Mme Kringle : Je ne sais pas comment je vais le dire à Santa.
Scène 13 : Bureau de Christian
Quentin : C'est pour moi ? Vous n'auriez pas dû. Je suis ici pour ma participation, Christian. Vous n'avez pas répondu à mes appels.
Christian : Je m'en occuperai dans la matinée.
Quentin : J'en ai besoin maintenant. Je pars en vacances dans la matinée.
Christian : Tout seul ? Qu'est-il arrivé à votre relation naissante ?
Quentin : Quelle relation ?
Christian : J'ai eu l'impression que toi et Julia...
Quentin : Julia et moi nous sommes séparés.
Christian : Quel était le problème ? Elle n'avait pas de bite ?
Quentin : Je vais te dire quelque chose, Christian. Elle a essayé de me sucer dans son jacuzi et j'ai eu une révélation. Si elle prenait ça pour une corvée, comment aurais-je pu aller plus loin ? J'ai dû me finir sous la douche.
Christian : Alors toi et Julia n'avez jamais...
Quentin : Non. Pas une seule fois. Je veux mon argent maintenant.
Christian : Pour être honnête, je suis ravi de te faire ce chèque. Ca signifie que je n'aurai plus jamais à poser les yeux sur toi. Quelle aubaine. Bonnes vacances.
Scène 14 : Chambre d’Ariel
Ariel : On voit encore qu'elle est noire ?
Matt : On dirait une albinos. Tu sais, je pensais... Je pensais qu'on pourrait arroser cette peinture, comme ça ils auraient l'air de caricatures.
Ariel : Non. Je pense qu'on va devoir passer une seconde couche sur chacun d'eux. Ils ne sont pas assez blancs.
Matt : Tu plaisantes, pas vrai ?
Ariel : Non, on voit qu'elle est noire. Regarde, quand tu l'illumines, c'est évident.
Matt : Je pense que les gens auront compris.
Ariel : Je ne veux pas que les gens sachent qu'ils étaient noirs avant. Qu'est-ce qu'il y a de mal
Matt : Tu vas bien ?
Ariel : Tu m'aimes ?
Matt : C'est quoi le rapport ?
Ariel : Est-ce que tu m'aimes ?
Matt : Chérie, j'ai volé le petit Jésus uniquement parce que tu me l'as demandé. Oui, je t'aime.
Ariel : Donc, si je te révélais un secret, tu promettrais de ne le dire à personne, pas vrai ?
Matt : Tu peux me faire confiance.
Ariel : Tu as eu Mme Tigh en cours d'histoire, hein ? Elle nous a fait faire cet arbre généalogique, et je pensais que ça serait un beau cadeau de Noël pour ma famille, tu sais, et j'ai... et j'ai découvert que l'arrière grand-mère de ma mère... était noire, ce qui veut dire que ma mère est partiellement noire, ce qui veut dire que je suis... tu ne savais pas que ma mère était une octeronne quand tu l'as rencontrée, n'est-ce pas ? On ne dirait pas.
Matt : Une quoi ?
Ariel : Une octeronne, 1/8 de noir. Et ça veut dire que j'ai 1/16... de noir.
Matt : Chérie, je ne crois pas que quiconque soit capable de remarquer ça.
Ariel : Mon père pourrait. Matt, si je deviens plus foncée, mon père pourra le remarquer.
Matt : Ariel, tu es plus blanche que moi.
Ariel : Génétiquement, j'ai plus de mélanine dans ma peau. Et un jour, je pourrais commencer à changer. Je l'ai lu sur le net, Matt. Tu pourrais m'aider à blanchir ma peau ?
Matt : Quoi ?
Ariel : Oui. Il y a cette crème pour blanchir la peau que tu pourrais te procurer, et ta mère en a probablement au SPA, et tout ce que t'as à faire c'est juste d'en prendre...
Matt : Chérie, c'est dément.
Ariel : Pourquoi ? Les gens font ça tout le temps, c'est un cosmétique.
Matt : Essayer de rendre ta peau plus blanche ? A quoi ça pourrait bien servir ?
Ariel : Parce que si mon père découvre que j'ai du sang noir en moi, il sera furieux. J'veux dire, tu as vu comment il est, et j'ai vraiment peur de ce qu'il pourrait nous faire, à ma mère et à moi.
Matt : Ouais, mais qu'est-ce que ça peut faire que tu aies du sang noir qui date d'un siècle ? Ca ne change en rien ce que tu es maintenant.
Ariel : Oh, non ?
Matt : Non.
Ariel : Et qu'est-il arrivé quand ton père a découvert 17 ans plus tard que tu n'étais pas le fils qu'il croyait que tu étais ? Comment ça s'est passé pour toi ?
Scène 15 : Bureau de Sean
Christian : T'as dû être un très gentil garçon cette année. Le Père Noël avait quelque chose pour toi, avec un peu d'avance, dans sa hotte. Devine qui n'est pas le père du bébé de Julia ?
Sean : Toi.
Christian : Ha ha. Très drôle. Quentin.
Sean : Tu ne lui as rien dit, hein ? J'ai promis à Julia...
Christian : Je n'aurais jamais fait ça. C'est lui qui l'a admis. Il a dit qu'il n'avait jamais couché avec Julia.
Sean : Tu le crois ?
Christian : Pourquoi mentirait-il ? Il est trop coq pour ne pas s'en vanter. Donc elle doit voir quelqu'un d'autre. Elle t'a parlé de quelque chose ?
Sean : Non... rien du tout.
Christian : Tu es sûr ? Pas même une allusion ? J'veux dire, tu sais, un ami ou quelqu'un de nouveau au boulot, ou...
Sean : Non !
Christian : Merde. Vraiment ? Bah alors c'est qui le père ?
Scène 16 : Chambre de convalescence des patients
M. Kringle : Qui est le satané père ?! C'est une question simple, Joy.
Sean : Tout va bien ici ?
Mme Kringle : Je savais qu'il ne le prendrait pas bien.
M. Kringle : Le prendre bien ? Elle me dit qu'elle se trimballe avec le bébé d'un autre homme en elle ? Que suis-je censé dire... ho, ho, ho ? Laisse-moi te dire quelque chose. Il n'y a vraiment pas de quoi rire, Joy.
Christian : Ecoutez, c'est une nouvelle difficile à accepter, Mr. Kringle, mais votre femme vient de subir une grosse intervention, et nous devons rester calmes.
M. Kringle : Oh, je serai beaucoup plus calme une fois que j'aurai eu ma réponse.
Mme Kringle : C'était il y a 17 ans. C'est arrivé une seule fois.
M. Kringle : C'était qui ?!
Mme Kringle : C'était Andy.
M. Kringle : Andy mon assistant ? Il avait... il avait 18 ans. Il... il travaillait pour nous pour payer ses études. Comment t'as pu faire ça, Joy ?
Mme Kringle : Bon sang, il s'intéressait à moi, Wes. Une fois que les docteurs nous ont dit que tu étais stérile, tu t'es jeté tête la première dans le truc de Père Noël et tous les mômes... t'adoraient, et il n'y avait plus qu'eux et ta carrière qui comptaient. Je me suis sentie seule. Je ne pouvais plus te parler. Je ne peux toujours pas.
M. Kringle : Je n'accepterai jamais ça, Joy... Jamais.
Sean : Vous savez, Mr. Kringle, j'ai vécu une expérience similaire. Quelque chose du passé a resurgi dans mon mariage, et a balayé tout ce que nous avions construit ensemble, je détesterais voir les réactions hâtives prendre le pas ici.
M. Kringle : Tout a été un mensonge, Joy ? Tout notre mariage ?
Mme Kringle : Non, bien sûr que non. Mais ce n'est pas Noël tous les jours. Parfois je ne me sens pas joyeuse. J'en ai ras-le-bol. Je suis fatiguée d'être la Mère Noël. Je veux juste être moi... Joy Beckendahl, ta femme normale, déprimée, entre deux âges.
M. Kringle : Je pense que ça n'est plus possible, Joy.
Sean : Peut-être que certaines choses doivent être dites pour appréhender la vérité, pour vivre dans la réalité d'une relation au lieu d'un mythe.
M. Kringle : Voilà ma réalité. Elle peut-être la normale petite Joy Beckendahl, ex-Mme Kringle. Le Père Noël continue en solo.
Scène 17 : Spa de la Mer
Julia : Si tu veux, je peux te donner un bon cadeau pour un massage pour Mme Alderman.
Matt : Oh, s'il te plaît, maman. C'est déjà trop.
Julia : En tant que mère, je peux te dire que si tu es invité à passer le réveillon de Noël chez eux, il vaut mieux faire bonne impression.
Matt : Crois-moi. Donner davantage de produits gratuits à Mme Alderman me donnerait l'impression d'être prêt à épouser sa fille.
Julia : A quoi ressemble la mère d'Ariel ?
Matt : Elle est gentille. Tu sais, la mère typique. Pas du tout comme toi ………… Je n'ai pas dit ça méchamment.
Julia : Bien sûr que non.
Matt : Non. J'ai voulu dire que tu étais bien plus qu'une mère. Tu es une grande femme d'affaires, avec toute une carrière qui s'offre à toi. C'est sacrément meilleur qu'être une mère au foyer, pas vrai ?
Julia : Oh, chéri, tu n'as pas besoin de ça. C'est un blanchisseur de peau médical.
Matt : Oh, wow merci d'avoir remarqué ça.
Julia : Crois-moi, si M. Alderman avait mis ça par erreur, tu n'aurais plus jamais été invité ………….. SPA De La Mer, allo, allo ……..
Matt : Merci. T'es occupée. Je te rappelle plus tard, ok ?
Sean : Allo
Julia : C'est toi qui viens de m'appeler ?
Sean : Moi ? Heu... ouais.
Julia : Pourquoi t'as raccroché ?
Sean : J'ai eu les jetons …………. Je t'appelais pour savoir ce que tu faisais au réveillon de Noël ……………. T'es occupée ?
Julia : En quelque sorte... J'ai un rendez-vous. Et je préférerai probablement être seule ensuite.
Sean : Peut-être devrais-tu avoir quelqu'un pour t'accompagner …………………….
Scène 18 : Chambre d’Ariel
Ariel : Allez, fais voir, fais voir, fais voir.
Matt : D'accord ……. Joyeux Noël.
Ariel : Tu es idiot. Ce n’était pas la peine de l'emballer …. Qu'est-ce que c'est ?
Matt : Le Dr. Sloan est une psychothérapeute spécialisée dans les problèmes de l'adolescence. Ma grand-mère la recommande.
Ariel : Pour quoi ?
Matt : Je pense qu'il faut que tu parles à quelqu'un de ce que tu traverses, toute cette paranoïa sur le fait d'être noire. Je suis inquiet. Tu sais, t'as l'air d'une anorexique. Sauf que tu n'es jamais assez blanche. Tu prends ça trop au sérieux.
Ariel : Allez... où est la crème ?
Matt : Ecoute, je suis sérieux, Ariel, je pense que tu as besoin d'aide.
Ariel : Et depuis quand es-tu devenu expert en santé mentale ? ………. Aha ! Je l'ai trouvée !
Matt : Elle n'est là-dedans que parce que je vais la rendre. Tu ne peux pas l'avoir.
Ariel : C'est quoi ton problème ? Hier on s'éclatait et t'étais à fond là-dedans.
Matt : Ouais, ben ce n'est plus drôle. Tu envisages de te faire du mal avec quelque chose de dingue.
Ariel : Me faire du mal ? Ils vendent ça dans les salons de beauté, Matt. C'est quoi le problème ?
Matt : Elle a des composants actifs dangereux.
Ariel : Tu sais quoi ? Si j'avais su que tu serais comme ça, je l'aurais commandée sur le net … Tu crois que ça marche ? De quoi j'ai l'air ?
Matt : Un peu cinglé, en fait.
Ariel : Tu sais quoi ? Va te faire foutre, Matt. Je croyais que tu comprendrais ce que je traverse, mais non. Je n'aurais jamais dû te faire confiance ! Va-t'en !
Matt : Très bien.
Ariel : Connard ……… Attends. Ne pars pas.
Matt : Non, je crois que tu as raison. Je ferais mieux de partir.
Ariel : Mon visage... c'est comme s'il était en feu. Mon visage. Comment on l'arrête ? Ca fait mal ! Comment on arrête ça ?!
Matt : Calme toi, attends !
Ariel : C'est de pire en pire !
Matt : Ok, ok ! Viens ! Ca va aller. Je suis la !
Scène 19 : Chambre de repos des patients.
Matt : Alors, ca vas aller ?
Christian : Ce n'est qu'une brûlure au premier degré ….. Vous avez de la chance que Matt vous ait amenée le plus vite possible. Il ne devrait y avoir aucune cicatrice permanente.
Ariel : Merci, merci beaucoup !
Christian : Donc, j'imagine que les plasticiens ne sont plus diaboliques quand vous avez besoin d'eux, hein ? ….. Matt, je peux te dire un mot ? ….. Vous avez eu de la chance tous les deux. Si elle avait été allergique, elle serait en état de choc maintenant.
Matt : Ouais. Je lui ai dit que c'était une mauvaise idée.
Christian : Avant ou après que tu aies volé la crème à ta mère ? Ecoute, que tu veuilles te raser la tête et foutre ta vie en l'air, c'est très bien, mais quand tu blesses d'autres personnes, c'est là que j'ai un problème.
Matt : Ecoute, je suis venu te demander de l'aide, alors si ça tourne en leçon de morale père/fils...
Christian : Arrêtons de prétendre qu'on a une relation père/fils, d'accord ? Je vais te facturer mon temps.
Mr. Alderman : Matt ! Hey... Ariel. Que... que se passe-t'il ici ?
Ariel : Papa, qu'est-ce que tu fais là ?
Mr. Alderman : Matt m'a appelé. Qu'est-il arrivé à ton visage ?
Christian : Elle a fait une réaction à une crème pour blanchir la peau. Rien de grave. Ca va s'arranger.
Ariel : Pourquoi l'as-tu appelé ?
Matt : Parce que tu ne peux plus cacher ça, Ariel.
Mr. Alderman : Cacher quoi ? Que... Que s'est-il passé ?
Ariel : Matt a dit que je devrais mettre mes taches de rousseur en valeur, alors il a volé de la crème blanchissante au SPA de sa mère, et on l'a mise sur mon visage et j'ai fait une réaction.
Mr. Alderman : Tu as fait ça ?
Matt : Dis-lui ce que tu m'as dit sur tes recherches. Chérie, je ne le laisserai pas te faire de mal.
Ariel : Je ne sais pas de quoi tu parles.
Matt : Ariel a découvert que sa mère, votre femme, a des origines Africaines, mais elle avait si peur de ce que vous pourriez faire qu'elle a essayé de blanchir sa peau !
Mr. Alderman : Quoi ?
Matt : Dites-lui juste qu'être noire pour 1/16ème n'est pas important pour vous. Que votre amour pour elle n'est pas basé sur sa couleur.
Mr. Alderman : C'est vrai ?
Ariel : Bien sûr que non. Papa, je ne suis pas noire. Il te dit ça parce qu'il ne veut pas avoir de problèmes. T'es un malade...
Mr. Alderman : Tu ne crois pas que j'aurais pu te faire du mal, n'est-ce pas ma chérie ? …………… Je vous ai reçu chez moi à bras ouverts, et c'est comme ça que vous me remerciez ? En inventant ces détestables mensonges ?
Matt : Mr. Alderman, elle va faire quelque chose de pire.
Mr. Alderman : Non, ma fille est l'une des femmes les plus fortes et fiables que j'aie jamais connues, et vous n'avez pas pu supporter ça, n'est-ce pas ? Alors vous avez tenté de modifier son visage pour vous sentir mieux par rapport à vous même. C'est exactement le contraire de ce qu'il fait.
Christian : Mon fils a sauvé votre fille d'une grave brûlure. Maintenant vous pouvez avaler vos propres conneries, c'est très bien, mais à moins que vous ne vouliez avoir un problème avec moi, je vous suggère de partir maintenant.
Mr. Alderman : Aussi longtemps que votre fils restera loin de ma fille, on n'aura aucun problème ………….. Pourquoi ne me l'as-tu pas dit ?
Matt : Parce que les gens ne croient que ce qu'ils veulent croire.
Scène 20 : Bureau de Sean
Sean : Alors, on dirait que mes conseils sont tombés dans les oreilles d'un sourd.
M. Kringle : Oh, je vous ai entendu, Docteur. C'est juste que je n'avais pas encore rencontré Circée. Enfin, c'est pas tout à fait vrai. Joy nous surprenait tout le temps en train de flirter. Circée travaille à Cinnabun, près du Pôle Nord.
Sean : Elle ne va pas vous surprendre ici si c'est ce que vous espériez. Votre femme est sortie ce matin.
M. Kringle : Vraiment ?
Sean : Oui.
M. Kringle : Et alors ? Elle... elle en entendra parler, d'une manière ou d'une autre.
Circée : Je travaille avec le Père Noël maintenant.
Sean : Et vous travaillez vite...
M. Kringle : Ecoutez, Docteur, tout au long de l'année, c'est... "Donnez-moi une x-box. Donnez-moi un Bob l'éponge." J'ai passé ma vie à exhausser les souhaits des autres. Je suis sûr que vous en savez quelque chose. Cette année, le Père Noël s'est fait un cadeau. Circée a un fantastique et merveilleux esprit de Noël, Et je voudrais l'en remercier avec un double D.
Sean : Ah !
M. Kringle : Allez, Doc. Quel meilleur moyen d'améliorer l'image du Père Noël qu'en montrant sa jeune femme en pleine forme ?
Scène 21 : Appartement de Christian
Christian : Matty. Qu'est-ce que tu fais là ?
Matt : Je ne... je ne pensais pas que tu serais à la maison le soir du réveillon. J'étais juste passé te déposer ça. C'est un bon pour 30 heures de travail... lavage de voiture, café, tout ce qu'il faudra pour payer la consultation d'Ariel. Je ne dispose pas vraiment de liquidités ces temps-ci. Joyeux Noël.
Christian : T'as faim ? Je viens d'acheter une tonne de bouffe ……………………………. C'est pas une mauvaise manière de passer les fêtes.
Matt : Deux célibataires qui matent le foot en mangeant de la bouffe Chinoise, c'est l'Amérique ………… Comment tu vas au fait ?
Christian : Je ne pense pas à elle ……….. Je suis fier de ce que tu as fait tout à l'heure. T'as eu les trippes d'affronter ce connard.
Matt : Ca ne va rien changer, mec. Ils vont continuer à vivre dans le mensonge et personne n'en parlera plus.
Christian : T'as jamais souhaité ne pas avoir appris pour moi ? Que je suis ton père biologique ?
Matt : Ouais. C'était sans doute plus facile de ne pas savoir. Mais, heu... Je m'y fais. Et toi ?
Christian : Je m'y fais aussi.
Scène 22 : Clinique
Julia : Je suis Julia McNamara. J'ai un rendez vous à 19 heures 30.
Infirmière : Veuillez remplir ceci, Mme McNamara ……… Il a commencé à pleuvoir ?
Sean : Pas encore. Mais ça ne va pas tarder.
Infirmière : Merci. Prenez un siège, s'il vous plaît, le docteur va vous recevoir dans quelques minutes …………………..
Sean : J'étais en train de penser... c'est le premier réveillon de Noël en 18 ans, où nous sommes seuls sans les enfants.
Julia : Oui. Je pensais justement à la même chose …………………… C'est ton bébé, Sean.
Sean : ………. Je sais.
Infirmière : Mme McNamara? Le docteur va vous recevoir.
Julia : Merci ……………………………………………………………………………..
Julia : Je ne veux pas faire ça.
Sean : Moi non plus. Partons d'ici.
FIN (Ecrit par Sophia81)