Scène 1 : Salle d’examens.
Nicole Moretti : Mon dieu ! C'est moi ?
Sean : Votre reflet vous choquera peut-être pendant quelque temps, mais vous vous y habituerez. En fait, je vous trouve très belle.
Nicole Moretti : Merci. J'ai l'impression que c'est une étrangère qui me rend mon regard. Je ne sais pas comment je vais faire pour prendre une douche. Impossible que cette fille me voie nue, je la connais à peine.
Dr. Sagamore : Comment te trouves-tu, Austin ? Je trouve que le Dr McNamara a fait un travail magnifique.
Austin Moretti : La douleur cessera bientôt ?
Sean : Dans une semaine, tu ne prendras plus que de l'aspirine, et encore.
Dr. Sagamore : Ce qui est une bonne chose. On m'a dit que votre planque serait prête à ce moment-là.
Nicole Moretti : Vraiment ? Où nous envoient-ils ? J'espère qu'il y fait chaud. J'ai demandé un endroit où il ne neige pas. Plus question de déblayer la moindre allée.
Dr. Sagamore : Vous voulez bien nous excuser, Dr McNamarra ? Vous n'êtes pas autorisé à connaître l'emplacement de la future résidence des Moretti. C'est pour votre sécurité autant que pour la leur.
Sean : Bien sûr.
Austin : Attendez. S'il ne sait pas où nous allons, il fera comment pour nous joindre ?
Nicole : Il ne pourra pas, chéri.
Austin : Il peut au moins nous laisser son adresse ? Pour que je puisse lui envoyer une carte postale.
Dr. Sagamore : J'ai peur que ça soit impossible, fiston.
Sean : Je ne vois pas pourquoi lui donner mon adresse serait un problème. Je ne vais certainement pas en parler autour de moi.
Dr. Sagamore : Toute tentative pour prendre contact avec vous ou quelqu'un de son ancienne vie pourrait faire connaitre sa position. Vous devrez vous faire vos adieux ici.
Austin : D'abord vous changé mon visage et maintenant vous me dites avec qui je dois être ami ? Je déteste ça !
Sean : Votre comportement vis-à-vis des patients laisse à désirer.
Dr. Sagamore : Vous n'avez jamais été au combat, Dr McNamara. Suivre le protocole sauve beaucoup plus de vies que d'être sensible.
Sean : Ce garçon aura besoin de plus que d'un protocole pour survivre à ce qu'il traverse.
Scène 2 : Chambre de Sean qui prépare sa valise
Nicole : Austin a disparu. Ses affaires aussi.
Sean : Calmez-vous, Nikki. C'est un complexe gouvernemental. Il ne peut pas partir comme ça.
Nicole : Austin et moi, nous avons trouvé 5 endroits dépourvus de gardes depuis qu'on est ici. C'est le genre de truc qu'on fait quand des gens essayent de vous tuer. Je savais que c'était trop pour lui. Et s'il rentre à la maison et qu'ils le voient ? Ils le tueront sur le champ. Ou ils l'utiliseront pour m'atteindre. Il faut que je le trouve.
Sean : Je pense que je sais où il va. C'est ma faute. Je lui ai laissé mon adresse. Je me suis dit qu'il ne l'utiliserait jamais mais que ça lui ferait du bien. J'habite à 2 heures d'ici. J'y vais et je le ramène.
Nicole : Je viens avec vous.
Sean : Vous ne pouvez pas sortir d'ici. Vous vous mettriez en danger. Vous connaissez les règles. Vous les avez acceptées.
Nicole : Vous les connaissiez aussi, et ça ne vous a pas arrêté.
GENERIQUE
Scène 3 : Ancien bureau de Sean, Salon de consultation.
Christian : Alors Tommy, qu’est ce que tu aime chez toi ?
Tommy Bolton : Je suis un médaillé. J'ai gagné ça au Handisport. J'ai couru 440. Un tour de piste.
M. Bolton : Tommy n'est pas le plus rapide, mais c'est le plus endurant.
Quentin : Dis-nous ce que nous pouvons faire pour toi, Tommy.
Tommy : Je veux ressembler à ma famille.
Christian : Désolé, mais je ne comprends pas.
Mme Bolton : Tommy est l'aîné de 3. 2 garçons et 1 fille.
M. Bolton : Les autres enfants sont...
Tommy : ...normaux.
Mme Bolton : Nous n'aimons pas utiliser ce mot. Tous nos enfants sont spéciaux.
Tommy : J'ai le syndrome de Down. Ce n'est pas de ma faute. Je suis né comme ça. Je ne l'ai pas choisi. Ce que je veux, c'est ressembler aux gens que j'aime. Quel mal y a-t'il à ça ?
Christian : Aucun. Je vois pourquoi tu souhaite ça. Tu as une très belle famille, tu as de la chance.
Tommy : Pourquoi ? Votre famille est hideuse, Dr Troy ?
Christian : Non, pas vraiment. Je... je n'ai pas vraiment de famille.
Tommy : C'est triste.
Quentin : Ce dont vous parlez nécessiterait entre 8 et 10 opérations.
Tommy : OK. Mr Sherod, au magasin de perles, me donne plus de temps libre.
Quentin : Ce n'est pas tellement le temps le problème, mais l'argent. Le coût de ces opérations est de 60 000 dollars.
M. Bolton : Nous avons économisé quelques dollars par ci par là, mais rien de comparable à cette somme.
Mme Bolton : Pourrions-nous envisager un paiement échelonné ? Une remise ? Nous avons entendu dire que travailliez parfois gratuitement.
Quentin : Nous avons une nouvelle direction à qui la pratique gratuite d'opérations non indispensables déplaît.
M. Bolton : Non indispensables ? En quoi l'opération de Tommy est-elle moins indispensable que de se faire refaire les seins ?
Quentin : En rien du tout. Mais on ne le fait pas gratuitement non plus. Je suis désolé …….. Félicitations pour ta médaille, Tommy.
Tommy : Merci.
Scène 4 : Salle de repos
Quentin : C'est cassé.
Christian : Tu n'avais pas besoin d'être aussi désagréable avec les Bolton.
Quentin : Je réserve ma sensibilité pour les clients qui payent. Cette affaire doit être comme un TGV, pas comme une brave petite loco.
Christian : Je vais leur faire une remise.
Quentin : Non, certainement pas. On n'est pas chez mère Theresa, ici. Christian, ne laisse pas ta sympathie pour les patients obscurcir ton jugement. Qui plus est, ça ne fera qu'augmenter sa déception.
Christian : Sa vie est une déception. Il veut juste sentir qu'il fait partie de sa famille.
Quentin : Mais il fait déjà partie de sa famille.
Christian : Tu ne comprends pas ce que ça signifie d'être du même sang que quelqu'un mais ne se sentir aucun lien avec ?
Quentin : Tu veux renouer des liens avec quelqu'un ? Et pourquoi pas Julia McNamara ? "De la Mer. Un Spa plein d'élégance" De la Mer est en plein boum. Il faut qu'on fasse affaire avec elle. Nos clients devraient être installés dans ces lits et Julia devrait nous payer pour ce privilège.
Christian : De la Merde est un salon de massage qui se donne des airs. Et quand les gens découvriront que les propriétaires sont une gouine, une pute et une femme au foyer, ces 3 femmes d'affaires devront pratiquer des massages spéciaux pour garder leurs clients.
Quentin : Ben voyons. Tu as ta fierté. Mais si on ne fait pas quelque chose pour se remettre en selle et vite, c'est toi qui devras masturber gratuitement nos clients pour nous garder à flots.
Scène 5 : Maison de Sean
Nicole : Ne me refais plus jamais ça, compris ?
Austin : Dr McNamara ?
Sean : Quoi Austin ?
Austin : Je peux utiliser vos toilettes ?
Sean : Ouais. Au fond du couloir sur la gauche.
Nicole : Si quelqu'un m'avait dit que ça serait aussi dur, je serais restée chez moi pour qu'on me tue.
Sean : Vous voulez quelque chose à boire ? Je suppose que le jus d'orange et le lait ont tourné depuis que je suis parti mais il doit me rester des sodas.
Nicole : Je tuerais pour une bière bien fraiche ………..
Sean : Vous voulez un verre ?
Nicole : Non, balancez-le directement dans mes veines ………. Merci. Pour ça, pour tout. Vous avez été comme un dieu pour moi et Austin. Notre ange gardien.
Sean : J'aime assez votre façon de me voir.
Nicole : C'est une belle maison. Elégante mais habitée comme si quelqu'un préparait des gâteaux dans la cuisine.
Sean : Nous avons tout refait ma femme et moi quand nous avons emménagé. Ca nous a pris un an. Nous avons élevé deux enfants dans cette maison. Mais ce n'est plus vraiment un foyer depuis quelques mois. C'est simplement hanté par la famille qui vivait ici.
Nicole : Vous devriez vous estimer heureux. Il est préférable d'être hanté par de bons souvenirs que par des mauvais ……… Austin, tout va bien ? ……. Austin ! ……………… Je devrais le réveiller.
Sean : Non, laissez-le dormir.
Nicole : Il faut qu'on rentre. Sagamore va nous tuer.
Sean : Sagamore ne sait pas encore que nous avons disparu. Votre résidence ne sera pas prête avant une semaine. Vous pouvez faire votre convalescence ici.
Nicole : On est plutôt dangereux à fréquenter, Sean. Si on reste ici, ca fait aussi de vous une cible.
Sean : Une cible pour qui ? Personne ne sait qu'on est ici. Cet endroit a besoin d'une famille, même si ce n'est que pour une semaine. Dans une semaine, vous disparaîtrez et nous ne nous reverrons plus jamais. Encore des fantômes. Tout ce qui nous restera, ce sont nos souvenirs. Tâchons de faire en sorte qu'ils soient bons.
Scène 6 : Terrasse d’un grand restaurant
Gail : 36 dollars pour du poulet ?!
Christian : Ne t'en fais pas, maman.
Gail : Je m'excuse pour ce que je t'ai dit au commissariat. Quand je t'ai regardé, c'est lui que j'ai vu et je... j'ai supposé que tu étais pareil.
Christian : Ce n'est pas grave. Les circonstances n'étaient pas idéales pour des joyeuses retrouvailles.
Gail : Alors pourquoi m'avoir recherchée maintenant ? Le commissariat, c'était il y a des semaines. Qu'est-ce qui a changé ?
Christian : Un jeune homme affligé du syndrome de Down est venu consulter au cabinet, l'autre jour. Il voulait qu'on le fasse ressembler à sa famille. Il a dit une chose qui m'a marqué. Il a dit que ce n'était pas sa faute s'il avait cet aspect là, que c'était son destin.
Gail : Excuse-moi, Christian, mais quel rapport avec moi ?
Christian : Ca m'a donné envie de t'appeler. Il n'a pas laissé son état l'empêcher de s'intégrer à sa famille Et je ne veux pas laisser ce que je suis devenu m'empêcher de m'intégrer à la mienne, d'avoir une mère.
Gail : Je ne t'en veux pas pour ce que ton père m'a fait.
Christian : C'est une bonne chose parce que je veux faire partie de ta vie pas être la représentation d'un mauvais souvenir ……….
Gail : Qu'est-ce que c'est ?
Christian : C'est un cadeau pour la fête des mères. En fait, c'est même 40 cadeaux en un.
Gail : Tu veux m'offrir une opération ? Je dois me sentir insultée ?
Christian : Non, non, du tout. Tu es splendide. Mais tout le monde a un petit quelque chose qu'il souhaite améliorer.
Gail : C'est très généreux de ta part, Christian mais je ne porte même pas de maquillage. C'est une coupe de cheveux à 11 dollars. Et tu ne me dois rien.
Christian : Tu savais que quand une personne subit un traumatisme grave, comme tu l'as vécu, des hormones qui accélèrent le processus de vieillissement sont libérées ? Comme quand les cheveux deviennent gris suite à un gros stress ou à une grande peur. Ces petites lignes autour de tes yeux, de ta bouche, la légère inclinaison de ta mâchoire D'une certaine façon, j'en suis responsable. Viens juste pour une consultation. Tu prendras ta décision à ce moment-là.
Gail : Tu peux vraiment enlever ces lignes ?
Christian : En une petite heure ………. A la famille.
Scène 7 : Spa de la mer
Julia : J'aimerais... Nous n'avons pas ce genre de produit en ce moment ………. Contente que vous aimiez. C'est incroyable …….. Je ne crois pas que ça sera possible ………. J'aimerais beaucoup vous expédier toutes ces caisses de sérum "première vie" mais nous n'avons pas encore fait l'inventaire. Nous le produisons aussi vite que possible …… Comment ? …….. Très bien. Je vous envoie tout ce que nous avons.
Quentin : Apparemment, vous avez des problèmes de riche …….. Désolé. Je peux m'asseoir ? ….. Merci. Tu es occupée alors je vais aller droit au but. Sean et Christian étaient hésitants, mais j'ai toujours été intrigué par votre proposition.
Julia : Sean et Christian auraient dû t’écouter. La proposition ne tient plus.
Quentin : Tu devrais la remettre. Pour l'instant, on ne parle que de vous mais la célébrité, c'est volatile. Dès que vous ne serez les dernières filles à la mode, vous aurez besoin d'une clientèle solide. Nous pouvons vous la fournir. Troy/Costa, c'est la famille.
Julia : McNamara/Troy, c'était la famille. Troy/Costa n'es qu'un cabinet comme les autres.
Quentin : Laisse-moi t’inviter à dîner demain soir. Je te prouverai que ce n'est pas le cas. Donne-nous une chance de nous connaître.
Julia : Ca serait sans doute très agréable, mais je n'ai vraiment pas le temps.
Quentin : On a toujours du temps pour un dîner. Tu veux dire qu'un verre de Sauvignon blanc et une assiette d'huitres grillées ne te tente pas ?
Julia : Si, mais je peux à peine garder les yeux ouverts le soir. J'arrive à 6H, je pars à 21h30.
Quentin : Parfait. Je réserve pour 21h45. Je connais l'endroit idéal.
Scène 8 : Salle d’examens
Christian : Un peu de Botox autour des yeux, un léger gommage peut-être, un peu de Restalin. Tout ça sans hospitalisation. Tu vas perdre 10 ans en un après-midi, heureusement que tu n’a pas mon nez !
Gail : Non, tu as celui de ton père.
Christian : Dis-m'en plus sur toi. Tu as d'autres enfants ?
Gail : Oui, 2. Max à 18 ans et Sarah 14. Sarah est une vraie poupée. Elle refuse de porter des pantalons. C'est un truc de garçons. Et Max veut être chercheur en biologie marine. Il adore les requins. Ne me demande pas d'où il tient ça. Je ne vais pas plus loin que la cheville à la piscine.
Christian : Il est à l'université de Miami ? Ils ont un super département de biologie marine.
Gail : Je sais, on essaye mais il souffre d'une légère dyslexie alors ses notes sont très moyennes et la compétition est tellement rude... Ce sont des enfants géniaux. Ils m'ont sauvée. Ils m'ont ramenée. A cause de ce qui s'est produit.
Christian : Je connais quelques personnes aux inscriptions. Si je peux faire quelque chose...
Gail : Mes enfants ignorent ton existence. Il y a des endroits, tout au fond de nous, que les enfants n'ont pas besoin de connaître ……….
Kimber : Salut ! ….. Tu ne me présentes pas ?
Christian : Bien sûr, bien sûr. Ma fiancée, Kimber. Kimber, voici...ma...
Gail : Gail, Bonjour.
Kimber : Ravie de vous rencontrer. Elles sont pour vous.
Gail : Merci.
Kimber : De rien.
Christian : Qu'est-ce que tu fais là, chérie ?
Kimber : Chéri, une fille ne va pas rater une chance de rencontrer sa belle-mère. Je suis nerveuse. Excusez-moi. C'est le quatrième ensemble que je mets aujourd'hui.
Gail : Il est ravissant.
Kimber : Merci. Je n'ai pas vraiment de famille, de mon côté alors vous connaître est un évènement spécial, pour nous deux. Vous vous vengerez quand nous aurons nos propres enfants ……
Christian : Si tu allais attendre dans mon bureau, chérie ? Les consultations sont généralement d'ordre privé.
Kimber : Bien sûr. Mais ne partez pas sans laisser à Christian votre adresse pour les invitations au mariage.
Gail : Vous avez fixé une date ?
Christian : On ne sait pas encore. Nous ne sommes fiancés que depuis quelques semaines.
Kimber : Ouais, mais on se connait depuis toujours. Christian est le meilleur, Gail. Il est généreux, drôle, magnifique et prospère. Tout ce qu'on pourrait souhaiter comme mari et fils.
Christian : Gail a un fils et une fille.
Kimber : Vraiment ? On devrait peut-être se voir avant le mariage. Vos enfants pourraient venir au mariage et vous pourriez accompagner Christian à l'autel. Ca serait génial, non ? J'ai été ravie de vous rencontrer. Au revoir …………………
Christian : Je suis désolé. Je lui avais dit que je te voyais aujourd'hui, mais je ne l'avais pas invitée.
Gail : Elle est très gentille. Tu l'aimes ?
Christian : Je pense, oui.
Gail : Alors tout ira bien. Christian, c'est très difficile pour moi. Mais je vais faire de mon mieux, OK ? On va avancer pas à pas.
Scène 9 : Maison de Sean
Nicole : Gardez les yeux fermés. On ne regarde pas ……….. OK. Découvrez les nouveaux Austin et Nikki Moretti, quel que soit le nom qu'ils nous donneront.
Sean : La starlette et le surfeur. Et il a suffi d'une bouteille d'eau oxygénée. Comment tu te trouves, Austin ?
Austin : J'aime bien ne pas ressembler à mon père …………..
Sean : Allo ? Allo !
Nicole : C'était qui ?
Sean : Personne. On a raccroché.
Nicole : Ca vous arrive souvent ?
Sean : Je ne sais pas. Non, pas trop.
Nicole : Va mettre tes chaussures, Austin.
Austin : Mais maman...
Nicole : Fais-le. Il faut que j'emprunte votre voiture.
Sean : C'était juste une erreur, Nikki.
Nicole : Ca commence comme ça, des erreurs, une nouvelle voiture devant la maison de votre voisin, une impression bizarre pendant des courses, des petites choses.
Sean : Personne ne sait que vous êtes là !
Nicole : C'est le genre de choses qui peut vous coûter la vie. S'il vous plaît, Sean ?
Scène 10 : Clinique
Tommy Bolton : Dr Troy !
Christian : Qu'est-ce qu'il se passe ?
Tommy : Mon frère et ma sœur. Evan et Aimée.
Evan Bolton : On voulait vous parler du dossier de mon frère.
Aimé Bolton : C'est à propos de l'argent ………………………
Evan : Aimée et moi avons quelques économies. Du travail et ce que nous ont laissé nos grands-parents.
Aimé : On voudrait vous le donner pour les opérations de Tommy. Pour combler ce qu'il manque à nos parents.
Christian : Vous disposez de combien ?
Evan : Autour de 15 000.
Aimé : S'il vous plaît, Dr Troy. C'est tellement important pour Tommy. Sa vie se compose de deux choses : courir et la famille.
Christian : Tommy, vous comprenez bien que ressembler à votre famille n'est pas ce qui vous permet d'en faire partie.
Tommy : Je vous ai apporté quelque chose, Dr Troy ……… Elle est en or.
Christian : Tommy, venez là une seconde. Vous avez bien regardé le nez de votre frère et de votre sœur ?
Tommy : Non, pourquoi ?
Christian : Ils ont une bosse très marquée. On appelle ça une protrusion de l'arête nasale. Votre père en a une aussi. Et si je vous faisais la même, hein ? La bosse Bolton.
Tommy : La bosse Bolton ?
Christian : C'est un trait familial, sans aucun doute.
Tommy : Une bosse Bolton ………. La bosse de la famille Bolton !
Scène 11 : Dans un restaurant
Julia : Je n'avais pas réalisé que diriger une entreprise était comme être le patriarche d'une famille. Tout le monde compte sur vous. Pour les prêts, les appareils dentaires des enfants et leur bien-être émotionnel. Mon stress, je peux le gérer, mais celui des autres, il me tue.
Quentin : C'est exactement pour ça que vous avez besoin de nous. Nous sommes une institution solide, sur le plan personnel et professionnel. Je parle de vous garantir notre clientèle pendant 3 ans. Chaque patient qui sortira de chez nous ira directement chez vous. Tout ce que vous avez à faire, c'est verser une petite commission pour le transfert. Vous pourrez même la répercuter sur leur note.
Julia : D'après ce que j'ai entendu, vous n'avez pas beaucoup de patients à transférer.
Quentin : Toutes les affaires sont cycliques. Nous referons surface ………. Assez parlé. Dansons.
Julia : Non merci.
Quentin : Non ? …….. Mon père est mort quand j'avais 13 ans. J'ai subvenu aux besoins de ma mère et de ma sœur pendant le lycée et la fac. Je leur envoie toujours de l'argent. Je sais ce que c'est d'avoir des gens entièrement dépendants. S'il y a bien une chose que j'ai apprise, c'est que si on veut survivre à la pression, il faut savoir décompresser de temps en temps.
……………………………..
Quentin : Remarquable ! Où as tu appris le tango ?
Julia : On a pris des cours de danse avec Sean pour notre mariage. On voulait faire un grand numéro de salsa tango, mais il s'est dégonflé.
……………………………
Quentin : Encore une.
Julia : Vous êtes le partenaire de mon ex-mari. Je ne peux pas.
Quentin : Ex-mari, ex-partenaire. Aucune attache, juste deux adultes qui passent un bon moment ……………….
Scène 12 : Maison de Sean
Sean : Excusez-moi. Je veux juste prendre mon livre.
Nicole : Bien sur ! ……. Sean, je suis désolée pour la façon dont j'ai réagi aujourd'hui. Pour la façon dont j'agis depuis qu'on est ici.
Sean : Non c'est moi. J'ai sous-estimé la difficulté de tout cela pour vous. Je rentre chez moi. Vous vous remettez à fuir.
Nicole : Vous êtes un type bien, Sean. Je n'aurais jamais imaginé avoir confiance en un homme après ce que mon mari nous a fait. Et certainement pas qu'Austin s'attache à un autre homme.
Sean : Vous croyez vraiment qu'il est attaché à moi ?
Nicole : Vous plaisantez ? Je l'ai surpris à vous observer.
Sean : Je n'ai pas remarqué. J'ai eu une mauvaise expérience des relations père-fils. Je dois être un peu fermé sur le sujet.
Nicole : Est-ce que tous les enfants brisent le cœur de leurs parents ?
Sean : Tôt ou tard. Les familles sont là pour ça, pour nous briser le cœur.
Nicole : Et nous aider à le reconstruire …………………. Vous voulez rester ? Sans attaches, mais pas seul.
Sean : Pas seul, ça me parait vraiment bien en ce moment ……………… Vous êtes allés où aujourd'hui ?
Nicole : J'ai juste emmené Austin au McDo. J'avais besoin de me calmer ……..
Austin : Maman ?
Nicole : Oui chéri. Qu'est-ce qu'il y a ?
Austin : J'ai fait un cauchemar. Je peux dormir avec vous ?
Nicole : Ouais, bien sûr. Viens.
Scène 13 : Appartement de Julia
Quentin : Bonjour.
Julia : Comment est-on arrivés ici ?
Quentin : Tu m’as invité.
Julia : Oh mon dieu !
Quentin : Non, non, ne t’inquiétez pas. On s'est juste endormis devant une rediffusion des Jefferson, comme un vieux couple. OK ? Ca va ? tiens ! Je prépare du pain perdu.
Julia : Non, je suis désolée mais vous allez devoir partir avant que les enfants se réveillent.
Matt : Trop tard.
Quentin : Bonjour Matt. Tu veux du pain perdu ?
Matt : Tu rattrapes vraiment le temps perdu. Ca fait combien de mecs depuis que tu as quitté papa ? 4 ? 5 ?
Quentin : Chez moi, les fils ont droit au martinet s'ils manquent de respect à leur mère.
Matt : C'est pas parce que vous la baisez que c'est ici chez vous. Ce n'est pas parce que Christian se marie que tu dois faire une overdose de mecs, maman.
Julia : Christian se marie ? Avec qui ?
Matt : Kimber. Tu sais, la pornostar qui s'est tapé mon autre père après que tu sois partie. Vous vous l'êtes faite aussi avant de passer à ma mère ?
Julia : Arrête, Matt. Quentin et moi avions une réunion d'affaires qui s'est terminée tard, c'est tout. T'aurais pas pu choisir un partenaire de baise qui ne soit pas un associé de papa ?
Quentin : Ca suffit, Matt.
Matt : Vous, vous la fermez. C'est pas parce que vous m'avez opéré que vous avez le droit de me dire ce que je dois faire. comprende, ese?
Quentin : Tu veux que je le ramène ?
Julia : Non, ça va aller. J'essaye de ne jamais avoir personne quand les enfants sont là. Ces mojitos m'ont vraiment atomisée. Tu plaisante ? Tu était une vraie sauvage chez Manolo. Une vraie furie.
Julia : Je ne m'étais pas amusée comme ça depuis très longtemps.
Scène 14 : Université de Miami
Christian : UM est la seule université de Floride à disposer de son propre sous-marin. Et les étudiants peuvent assister à des cours de l'école Rosenstein.
Max : Inutile de me vendre l'endroit, Dr Troy. Je crève d'envie d'y aller. Mais je suis toujours sur la liste d'attente.
Christian : Je sais. C'est pour ça que je voulais te rencontrer. L'administration souhaite que d'anciens élèves influents, comme moi-même, revoient le cas des étudiants sur liste d'attente. Une sorte d'examen final, en quelque sorte.
Max : Je n'avais jamais entendu parler de ça.
Christian : On essaye de garder ça secret. Autrement, les parents d'étudiants sur liste d'attente m'enverraient des carrés Hermès en échange de mes faveurs.
Max : C'est exactement ce que ma mère aurait fait, même si elle ne peut pas se le permettre.
Christian : Vraiment ? Parle-moi de toi. De ta famille.
Max : Ma mère est la meilleure. C'est ce que tout le monde dit, mais je suis sûr d'avoir raison. Elle est sage-femme, vous savez.
Christian : Non, j'ignorais.
Max : J'ai assisté à un de ses accouchements. C'était intense. Cette femme n'arrêtait pas de hurler. Ma mère lui a pris la main, lui a chanté une berceuse et les cris ont cessé. C'est comme si ma mère avait pris toute la douleur et l'avait envoyée ailleurs. Elle faisait la même chose avec nous quand on était petits et qu'on se blessait ou qu'on avait passé une sale journée. Mais, je ne sais pas, c'est comme de la magie.
Christian : Ca doit être étonnant.
Max : C'est vrai. Mais ça m'inquiète. Parfois, après un accouchement difficile, elle s'enferme dans sa chambre et je l'entends sangloter, comme si ça faisait trop mal.
Christian : Et qu'est-ce que tu fais dans ce cas ?
Max : Je lui prépare un chocolat au lait. Je suis le seul qui puisse la soulager quand elle est comme ça. Nous avons un lien très fort. Le premier né et tout ça. Votre mère est comment, Dr Troy ?
Christian : Pareille. Je pense que l'Université de Miami pourrait avoir besoin de quelqu'un comme toi, Max.
Max : Vous êtes sérieux ?
Christian : Dès que j'aurai appelé le service des inscriptions, ça ne devrait plus poser de problème. Si tu veux toujours venir ici, bien sûr.
Max : Ouais ! Merci. Je n’arrive pas à y croire.
Christian : Tu peux y croire. Allez, va le dire à ta mère.
Max : Il faut que vous veniez à ma fête de fin d'année, vendredi.
Christian : Tu es sûr que c'est une bonne idée ? Tu devrais demander à tes parents d'abord.
Max : Vous rigolez ? Ils vous traiteront comme un roi.
Christian : D'accord, j'y serai.
Max : Parfait.
Scène 15 : Maison de Sean
Sean : Ca a l'air pas mal, hein ? Au four. Et voilà ……… C'est OK. Ce n'est que Matt.
Matt : Salut papa. Joli tablier.
Sean : Le nez a l'air de bien cicatriser. Tu respires sans problème ? Pas de blocage ?
Matt : Non, c'est bon. Qui c'est ?
Sean : Voici mon amie Nikki et son fils Austin. Ils restent avec moi quelque temps.
Nicole : On va se laver les mains, Austin ?
Matt : Depuis quand tu fais la cuisine ?
Sean : Nikki et Austin ont traversé une période difficile. J'essayais de faire en sorte qu'ils se sentent chez eux. En fait, c'est sympa de les avoir ici. La maison semble vide avec tout le monde chez ta mère.
Matt : C'est un peu encombré, là-bas. Ton ex-associé y a passé la nuit hier.
Sean : Christian ?
Matt : Non, l'autre. Quentin ?
Sean : Ta mère est sa propre maîtresse, maintenant.
Matt : Ne me dis pas que ça ne te fait rien.
Sean : Ecoute, si les gens avec qui elle sort te posent problème, c'est à toi de lui en parler. Ce n'est plus mon problème.
Matt : Ouais, on se demande pourquoi, vu que tu sembles lui avoir trouvé une agréable remplaçante.
Sean : Je n'aurais pas eu besoin de remplaçante si tu ne m'avais pas laissé tomber. Je ne t'ai pas vu depuis des semaines. Je n'ai jamais cessé de faire des efforts avec toi ou ta mère, Matt.
Matt : On ne donne pas de médaille pour les efforts, mec. Tu étais notre père. C'était ton boulot.
Austin : Pourquoi tu cries et t'es aussi chiant ? Ce n’est pas cool du tout.
Nicole : Désolée. Il est un peu sensible aux cris.
Matt : Que c’est jolie !
Scène 16 : Bloc opératoire, opération de Tommy
Scène 17 : Chambre de repos des patients
Christian : Ca a l'air bien pour l'instant ………… Voilà. C'est un peu gonflé et contusionné, mais ça devrait disparaître d'ici une semaine.
Tommy : Je ressemble à mon père.
Scène 18 : Hôtel de la mer
Quentin : Mes félicitations, Mme Weiss. Vous êtes la première cliente de Troy-Costa à bénéficier de nos accords exclusifs avec De la Mer. Bon séjour ………. C'est le début d'une belle amitié. Fêtons ça.
Julia : Je ne sais pas, Quentin. C'est une voie dangereuse. Sean et Christian n'apprécieront pas de nous voir ensemble.
Quentin : Il est temps pour toi de cesser de te préoccuper de ce qu'ils pensent. Cette partie de ta vie est terminée. Julia, cet endroit représente un nouveau départ. Ne le ruine pas en transportant de vieilles habitudes avec toi.
Julia : Soit. Mais plus de danse. Mes cuisses me font atrocement mal.
Quentin : Ca marche.
Scène 19 : Maison de Sean
Dr. Sagamore : Dr McNamara ? Ils sont là ?
Sean : Non. Ils ont été à la plage pour la journée.
Dr. Sagamore : Vous n'auriez pas dû les emmener ici, Docteur. Vous vous êtes mis tous les 3 en danger, ainsi que tout notre travail.
Sean : Ce ne sont pas des prisonniers. Elle a déjà témoigné. Ca n'intéresse personne de savoir où elle passe ses derniers jours avant d'être envoyée dans les abysses.
Dr. Sagamore : Ca devrait vous intéresser vous. Et si vous vous inquiétiez de voir plus loin que votre bite, vous auriez vu que la femme que vous avez si aimablement invitée chez vous, n'est pas ce qu'elle semble être.
Sean : Elle semble être une femme qui fait tout son possible pour garder sa famille unie. Et sous une pression incroyable depuis que son mari...
Dr. Sagamore : Le mari de Mme Moretti n'a pas été tué parce qu'il nous donnait des renseignements Elle l'a tué parce qu'il avait découvert qu'elle le faisait. Nous avons investi suffisamment sur elle pour lui donner l'immunité mais elle n'est pas la victime de circonstances maritales regrettables. C'est une femme qui a acheté une arme, a fait boire son mari, et lui a fait sauter la tête. Je ne peux pas vous forcer à me la remettre mais pour votre sécurité et celle de votre vraie famille, je vous le conseille fortement.
Scène 20 : Maison de Gail
Christian : Tu ne m'invites pas à entrer ? Je suis en partie responsable de cette fête.
Gail : Ecoute, je te suis très reconnaissante de ce que tu as fait pour Max. Il exulte positivement mais tu n'aurais pas dû, pas sans m'en parler d'abord.
Christian : Je sais. Je voulais te faire une surprise.
Gail : Ecoute, Christian. Je pensais pouvoir y arriver. Toi et moi. Il y a des moments où quand je te regarde ou quand j'entends ta voix, je sens que tu fais partie de moi, comme mes autres enfants.
Christian : C'est tout ce que je veux. Faire partie de ta famille.
Gail : Mais quand Max est rentré et m'a parlé du type génial qui l'a aidé à entrer à la fac, je me suis sentie malade.
Christian : J'ai grandi dans des familles d'accueil, privé de tout. Maintenant, j'ai une vie, une fiancée, des amis, une entreprise. On peut tout traverser.
Gail : Pas si tu as un rappel vivant de ta souffrance qui vient manger tous les vendredi soir. J'ai travaillé dur pour construire des murs autour de ma famille pour que le mal que m'a fait ton père ne nous souille pas.
Christian : C'est ça que je suis pour toi ? Une souillure ?
Gail : Non. Tu es mon fils. Mais je ne peux pas être ta mère. Au revoir, Christian.
FIN (Ecrit par Sophia81)