Scène 1 : Bureau de Sean
Sean : Dr. Forsythe, dites-nous ce que vous n'aimez pas chez vous.
Dr. Forsythe : Pourquoi ?
Sean : Pour que nous comprenions mieux comment vous aider.
Dr. Forsythe : C'est Kiki qui a besoin d'aide, pas moi. Je ne suis que son avocate.
Christian : Je suis désolé. Il n'est... pas question d'avoir une consultation sans la présence du patient.
Dr. Forsythe : C'est un gorille.
Sean : Voyons... Je suis sûr que vous exagérez. Nous avons vu toute sorte de cas
Dr. Forsythe : Un gorille des montagnes. Je suis le Dr. Meredith Forsythe de l'Agence de Protection des Gorilles.
Christian : C'est une blague ?
Dr. Forsythe : Vous saviez pas ? J'ai envoyé des informations sur mon travail et votre... infirmière m'a fixé un rendez-vous.
Christian : Pour vous, oui. Pas pour un... singe.
Dr. Forsythe : Un primate. Il y a une différence. Nous partageons 98.4% de notre ADN avec ces créatures.
Sean : J'ai peur qu'il y ait eu un terrible malentendu, Dr. Forsythe. Nous ne traitons pas les animaux.
Dr. Forsythe : Kiki a des problèmes d'image. Elle veut avoir un bébé.
Sean : Elle vous l'a dit ?
Dr. Forsythe : Kiki sait signer plus de 1.000 mots, et elle comprend l'anglais oral. Elle a déjà choisi un compagnon, Koomba... par vidéo-conférence, mais elle ne peut pas le rencontrer tant que sa balafre est visible.
Sean : Vous nous dites que... Kiki a des problèmes avec son image ?
Dr. Forsythe : Ce sont les seules créatures en dehors des humains qui se reconnaissent dans un miroir. Elle sait qu'elle est différente, imparfaite, en quelque sorte.
Christian : Elle pourrait mettre du gloss.
Sean : Je suis désolé, Dr. Forsythe... mais j'ai beaucoup de mal à croire que se détester soi-même se soit étendu au règne animal.
Dr. Forsythe : C'est plus une question de sélection naturelle... qui, en premier lieu, implique le choix d'un compagnon. N'importe quelle sorte de difformité chez un animal le rend indésirable... inadapté, relégué loin du reste de la horde.
Christian : Et donc, elle a opté pour la chirurgie plastique ?
Dr. Forsythe : Je suis vraiment persuadée... que quand Koomba verra sa cicatrice, il l'attaquera, ou, plus vraisemblablement, la tuera. Je fais appel à vous en tant que scientifiques. J'ai commencé à travailler avec elle quand elle était bébé. Elle a été recueillie... après que sa mère ait été massacrée par des braconniers. Ils ont coupé les mains et la tête de sa mère. C'est illégal, mais... ils en vendent encore au marché noir. C'est un aphrodisiaque populaire. Kiki s'en est sortie avec... juste une cicatrice du côté gauche, de sa crête sagittale jusqu'aux lèvres. Ce qui avait commencé comme une étude sur les primates et leur langage s'est transformé en étude permanente de la communication entre les espèces. Il est impératif que Kiki procrée, de façon à déterminer si elle peut transmettre ses capacités linguistiques à sa progéniture. Autrement, tout le travail que nous avons fait... disparaîtra avec elle quand elle mourra.
Christian : Écoutez... Peut-être que Komba peut voir au-delà de la cicatrice de Kiki, sa beauté intérieure. Peut-être n'est-il pas aussi superficiel que nous.
Dr. Forsythe : Ne soyez pas si dur avec vous-même. La beauté attire pour préserver l'espèce. En terme d'évolution, Dr. Troy, tous les mâles sont des salauds.
Générique
Scène 2 : Chambre de Matt
Ava : Oh, ça m'a manqué de t'avoir en moi. J'ai pensé pouvoir t'oublier. Tu es beaucoup mieux sans moi.
Matt : Je ne pense qu'à toi. Personne d'autre n'a d'importance.
Ava : Le billet est encore valable. Prends-le et reviens à la maison …….. Jouis avec moi, Matt. S'il te plaît... jouis avec moi.
Scène 3 : Maison d’Ava
Matt entre, et sent une mauvaise odeur, il découvre le corps d’Adrian en pleine décomposition
Scène 4 : Salle de repos
Liz : Un homme... qui lave un plat... dans ce bureau ? Je dois rêver.
Quentin : Elizabeth Cruz... Quentin Costa. On dit le plus grand bien de vous à Shands Medical.
Liz : Vraiment ?
Quentin : Oh, oui. Une résidente distinguée... puis vous avez fait un stage de gestion de la douleur...
Liz : On vous a payé pour dire ça, ou quoi ?
Quentin : Une femme comme vous doit être entourée d'or tout le temps.
Christian : Gardez ça pour quelqu'un dont vous avez une chance d'enlever la culotte. Liz est gay.
Liz : Bienvenue... chez McNamara/Troy.
Quentin : C'est un honneur. Vous savez... j'ai été informé de vos cas et cette histoire de coupure... Vous n'avez pas peur.
Christian : Liz pense que je suis une femmelette parce que je refuse d'opérer... un primate.
Liz : Un gorille. Un gorille qui peut exprimer environ 1.000 mots.
Sean : Christian, la consultation d'effacement de tatouage est dans mon bureau. Comment se passe ta première matinée ?
Quentin : Je me sens comme chez moi. Merci. Tu sais, Sean, en parlant de tatouages... je peux nous avoir un nouveau Medlife pour 79.000 $. L'état de l'art.
Sean : Le laser à déclenchement ?
Quentin : Oui.
Sean : J'aimerais le voir.
Christian : Regarde, mais pas touche. On ne peut pas...
Liz : Peut-être que la publicité d'un gorille mondialement célèbre...
Christian : Laissez tomber, Liz !
Liz : Bien sûr patron ... C'est toi le chef.
Christian : Merde.
Quentin : Attend, attend. Attend, ne le lave pas. Quand je travaillais au Sud Soudan avec les dinkas... j'ai rattaché l'index de leur chef... donc ils m'ont nommé membre d'honneur de leur tribu.
Christian : Ils vous ont fait dinka pour avoir cousu un bout de doigt de dinka ?
Quentin : Vous voyez, ils ont ce rite du sang. Ils croient que si vous partagez la même cicatrice... vous êtes unis en tant que guerriers. Qu'en dit tu, Sean ? On est une tribu ?
Sean : J'ai ce truc à propos de mes doigts... J'en ai besoin pour opérer.
Quentin : Je sais... moi aussi. Je plaisante ………….. Écoute, je vais venir à cette consultation avec toi. Détend- toi. Je suis là pour alléger votre travail, non ? Allons-y.
Scène 5 : Bureau de Sean
Sean : M. Ramirez, dites-nous ce que vous n'aimez pas chez vous.
M. Ramirez : Ma peau. Je veux me débarrasser de mes symboles. Vous voyez, il y a ce type qui enseigne les arts aux jeunes délinquants, il a dit qu'il me laisserait travailler dans sa boutique si je suis plus tatoué et l'Église du Saint-Esprit a dit qu'elle paierait.
Quentin : Les types du gang MS-13 vous laissent partir ?
M. Ramirez : Juste comme ça ? Vous savez... ils voient que j'ai fait mon temps. J'ai été loyal avec eux tout ce temps... Ils vous laissent partir parfois. Mais c'est terminé... même s'il a fallu que je sorte de la boîte.
Sean : Pardon... sortir de la boîte ?
M. Ramirez : Ben, ils te mettent dans une boîte réfrigérée, ferment la porte, et ils tirent une douzaine de balles dedans. Si tu vis, tu pars. Si tu meurs...
M. Ramirez en espagnol : Tu sais comment ca se passe mon frère, tu connait la chanson, hein ?
Quentin : M. Ramirez, ce n'est pas parce que nous sommes tous deux d'origine latine que nous parlons le même langage.
Sean : Quentin, je...
Quentin : Castro a ouvert les prisons et a inondé nos rivages de Marielitos. Ils font ce qu'ils ont toujours fait. Ils volent, dealent et pullulent.
M. Ramirez : Hé... regarde-moi, mec. Me manque pas de respect comme si je n'étais pas là, hein ?
Quentin : Oh, vous voulez que je vous respecte ? Pourquoi ne pas dire au Dr. McNamara ce que ces larmes représentent ?
M. Ramirez : Une larme... Une larme pour chaque meurtre ……………… Écoutez, j'avais 10 ans. J'avais 10 ans et je mangeais des ordures. Je chiais mes tripes, en gémissant comme un chien dans une ruelle. C'est comme ça qu'ils m'ont trouvé. Ils m'ont donné de la téquila et de l'herbe, on a ri. On a rendu les coups. Pour la première fois de ma vie, j'avais une famille. J'avais un endroit où aller. Ils m'ont demandé si je voulais les rejoindre. et ensuite, ils m'ont chopé, m'ont tabassé, et ils m'ont serré la main. C'était bon. J'étais dedans. À partir de ce jour-là, je n'ai pleuré la mort de personne. Jusqu'au jour... Jusqu'au jour où la mère de Prima a parlé au tribunal. Vous voyez, il faisait partie d'un gang, comme moi. Je croyais que sa mère allait crier et se mettre en boule, mais non. Elle a dit qu'elle me pardonnait. Comme elle avait pardonné Prima, parce qu'elle pouvait rien pour lui. Elle a dit... qu'il y avait... du bon en moi. Que Dieu était Le seul à tout savoir, c'était pas dans les rapports de police.
Liz : Désolée de vous interrompre, Sean, tu as un appel sur la ligne 1.
Sean : Je suis... en consultation.
Liz : C'est Julia. Elle appelle du commissariat.
Sean : J’arrive.
Scène 6 : Commissariat
Sean : C'est quoi ce bordel ?
Julia : Adrian est mort. Le fils d'Ava, Adrian. Matt est passé à la maison. Il l'a trouvé.
Matt : Il a été poignardé.
Sean : C'est elle ?
Julia : Sean...
Sean : Ils avaient une relation incestueuse, Julia. Il a peut etre
Matt : C'était un mensonge. Ils n'ont pas couché ensemble.
Sean : Que faisais-tu là-bas, d'abord ? On avait un accord. Tu as promis que c'était terminé.
Matt : Ava ne l'aurait jamais blessé, ni lui ni personne. Elle en est incapable.
Femme : Désolée de vous avoir fait attendre. Je suis l'Inspecteur Bowser.
Sean : Si mon fils est pas suspect
Inspecteur Bowser : C'est mon bureau, docteur... c'est moi qui pose les questions ……….. Les seules empreintes sur le couteau étaient à la victime. Apriori, ça ressemble à un suicide. Surpris?
Matt : Non. Il était... un peu névrosé.
Inspecteur Bowser : À propos de quoi ?
Julia : Il... a un historique de problèmes mentaux selon sa mère.
Inspecteur Bowser : Sauriez-vous où elle est actuellement ? Nous aimerions la mettre au courant et lui poser quelques questions.
Matt : Elle est à Paris. Du moins elle y était.
Inspecteur Bowser : Pourriez-vous être un peu plus précis ?
Ava : Nous ne sommes pas restés en contact.
Inspecteur Bowser : Pourquoi étiez-vous dans sa maison, puisqu'elle a quitté le pays ?
Sean : Ça suffit. Mon fils n'est pas suspect. Il n'a aucune obligat
Matt : Il y avait un billet supplémentaire. J'essayais de le trouver, pour pouvoir la rejoindre. Je l'aime, et vous ne pouvez rien faire contre ça.
Inspecteur Bowser : Vous avez environ l'âge de son fils... N'est-ce pas ?
Sean : Viens, Matt. On s'en va.
Inspecteur Bowser : Quand l'avez-vous vue pour la dernière fois, Dr. McNamara ?
Sean : Heu... Notre interaction fut... minimale.
Inspecteur Bowser : Mais il y a eu interaction ?
Sean : Elle est venue à mon cabinet pour une intervention avant de partir.
Matt : Quelle sorte d'intervention ?
Julia : Matt, ça ne te regarde pas.
Matt : Non, je veux savoir !
Sean : C'était une reconstruction vaginale. Phase finale de l'opération transsexuelle qu'elle avait eue il y a 16 ans.
Matt : Tu mens, salopard.
Sean : Je peux te montrer le dossier médical, si tu ne me crois pas.
Julia : Matty, chéri...
Matt : Non ! Tu sais quoi ? Tu dis des conneries pour qu'elle paraisse malade et hideuse parce que ce que j'aime, pour une raison obscure, tu dois le détruire !
Julia : Matt...
Matt : Non ! Toi c'est pareil !
Inspecteur Bowser : Vous pouvez le rattraper si vous voulez. C'est beaucoup d'informations à digérer. Pour tout le monde. On reste en contact.
Julia : On était d'accord pour ne jamais le lui dire.
Sean : T'as entendu ce qu'il projetait. Pas le choix.
Julia : Tu avais le choix, Sean. Tu aurais pu me demander ce que je pensais être le mieux !
Sean : Nous ne sommes plus mariés, Julia. T'es plus à la tête de notre petit clan, parce qu'il n'existe plus. Je peux l'éduquer comme je veux ! Si tu n'apprécies pas, va te plaindre à quelqu'un que ça intéresse ! Va chercher quelqu'un.
Scène 7 : Maison de Sean
Sean : Ton portable était éteint. Pourquoi en avoir un si tu l'allumes jamais ? ………………. Je ne te tiendrai pas la tête si tu gerbes ………………………………….
Matt : Alors, c'est un homme ou une femme ? Selon ton opinion d'expert en médecine ?
Sean : C'est un peu plus compliqué que ça.
Matt : Oh, vraiment ? Parce que... je pensais que si t'avais une bite t'étais un mec. Et... que si t'avais une chatte, t'étais une... je sais plus. Qu'est-ce que j'en sais ? Je sais que dalle.
Sean : Certains cercles médicaux croient que... même si des transsexuels comme Ava modifient leur corps, pour ressembler à une femme.
Matt : Oh, ouais. C'est ça, ressembler.
Sean : Ils ne peuvent encore pas reproduire ou changer leurs chromosomes sexuels ce qui... techniquement établit la distinction... entre l'homme et la femme.
Matt : Excellent. Donc les meilleures pipes que j'aie connues étaient d'un mec. OK.
Sean : L'important c'est la manière dont elle se regarde, Matt. Changer l'opinion publique peut prendre du temps.
Matt : Merci pour les éclaircissements …………
Sean : Matt !
Matt : Tu... aurais dû me le dire quand tu l'as découvert.
Sean : J'ai conclu un marché avec elle, Matt... Je gardais son secret et pratiquais l'intervention si elle partait. Je n'ai pas voulu te blesser.
Matt : Tu fais passer la confidentialité envers tes patients avant ton propre fils ! Quelle sorte de père ferait ça ? Oh, c'est vrai... j'oubliais. T'es pas le vrai.
Scène 8 : Zoo
Liz : Quentin a fait un sacré travail. ta cicatrice a presque disparu.
Christian : Peut-être que tu devrais demander à Quentin de s'occuper de Kiki.
Liz : Je veux juste que tu la rencontre.
Christian : Cet animal ?
Liz : Elle... a une âme.
Christian : Elle imite des gestes de la main et balance son derrière. Qu'est-ce qu'il y a avec cet animal ?
Liz : Elle est bannie de sa tribu et elle en souffre. Je sais ce que ça fait.
Christian : OK, je précise que c'est toi qui viens de te comparer à un gorille, pas moi.
Liz : tu pense n'avoir rien en commun ? Elle va être agressée et tuée, tu ne fais pas le parallèle ?
Scène 9 : salle d’interventions.
Quentin : Heureusement, ces tatouages sont faits maison, mec.
M. Ramirez : Ouais, heureusement.
Quentin : Le jaune et vert résistent, mais le noir absorbe 100 % de la lumière. Plutôt impressionnant, hein ?
Scène 10 : Bloc opératoire
Christian : Comment va notre petite Scarface ?
Liz : Elle est prête pour un gros plan.
Scène 11 : Salle d’interventions
Quentin : Tu veux essayer
Sean : Oui
Scène 12 : Bloc opératoire, opération du Gorille
………………………………………
Scène 13 : Maison de Sean
Julia : Matt, je veux te parler face à face. Je peux entrer, s'il te plaît ? ……………………….
Il n’est pas la, elle découvre un livre « L’art de la transexualité »
Scène 14 : Maison de Sean
Erica : Bonjour Matt ……………..
Matt : Tu veux une taffe ?
Erica : C'est gentil à toi. Mamie tient aux quelques neurones qui lui reste.
Matt : Erica, t'as utilisé le mot en "M".
Erica : Ça sonne mal, n'est-ce pas ? Mais je suis quand même ta grand-mère. Bien que j'admette... n'en avoir pas été une très bonne.
Matt : Maman t'a appelée... à propos d'Ava.
Erica : Elle ne demande pas souvent mon aide, tu sais. J'ai estimé que ça valait bien trois heures d'avion. Oh, et puis zut. L'intelligence est surestimée de toute façon ……………… Vous les enfants, vous n'avez pas idée du goût de la vraie herbe.
Matt : T'étais une hippie, Erica ?
Erica : Tu veux savoir si j'étais contre la guerre ? Si j'ai dépassé les limites du politiquement correct ? Si j'ai composé avec ma conscience pour partager mon corps avec qui ? Tu peux parier ton petit cul que oui. C'est pour ça que c'est génial d'être jeune. Il n'y a pas d'erreurs... seulement de la recherche.
Matt : Ma recherche m'a fait à conclure, docteur, que je bande pour les hermaphrodites. Oups, les transsexuels. Excuse-moi.
Erica : Elle était vraiment une conquête à la beauté stupéfiante.
Matt : Elle était si forte. La façon dont elle me tenait.
Erica : Donc, tu étais attiré par son côté masculin.
Matt : Oublie ça.
Erica : Ça t'a excité. C'est tout à fait naturel pour un jeune homme de ton âge de faire des expériences. Sinon comment tu découvrirais comment un corps d'adulte fonctionne ? Que tu as des nerfs qui te donnent du plaisir ? Tes tétons, ton anus...
Matt : OK, arrête.
Erica : Apprécier la stimulation anale ne fait pas de toi un homosexuel. T'as eu peur que ça soit le cas ?
Matt : Tu sais quoi ? Cherche pas.
Erica : Écoute-moi. Je me fiche du genre de sexualité que tu as, et avec qui... mais si tu es si bouleversé par tes sentiments que tu en nies leur existence ils conditionneront entièrement ta médiocre petite existence. Tu veux une vie sécurisante... ou bien une authentique ?
Scène 15 : Salle d’examen
Sean : Crème aux stéroïdes, matin et soir ………. Alors, quand commencez-vous ?
M. Ramirez : Le type a changé d'avis. J'imagine qu'il a pensé que je ne le ferais jamais. Quand je suis arrivé... il a dit qu'il allait pas bien.
Sean : Il y a d'autres boulots, Marlon.
M. Ramirez : Ouais, comme cette femme, cette vieille dame de l'église, elle dit avoir besoin de quelqu'un pour promener ses chiens, et j'avais même mis une cravate pour l'entretien. Père Ortista lui a dit que j'avais retiré les tatouages. Elle a dit... "Oh, voyons. Un léopard ne change jamais de tâches." Elle n'a même pas assez confiance pour ramasser la merde de chien.
Sean : Elle est étroite d'esprit. Écoutez... il y a des conseillers qui placent des petites annonces. Éventuellement, quelqu'un vous donnera une chance.
M. Ramirez : Meme quand on a été condamné pour meurtre ? C'est demandé sur chaque dossier. Si vous répondez franchement, ils ne rappellent jamais. Mais si vous mentez, vous violez votre liberté conditionnelle. Je me demandais si éventuellement... vous auriez un travail ici ? Vous savez, n'importe quoi. Je pourrais vider les bassins. Ou nettoyer les toilettes, ou...
Sean : Je ne peux pas. Je suis désolé, Marlon. Ce n'est pas légal d'employer un ex-détenu en profession médicale.
M. Ramirez : Oh, ouais. OK. C'est cool, mec. Vous avez fait votre boulot. J'imaginais juste... J'imagine qu’il fallait pas demander.
Sean : Bonne chance, Marlon. Et évitez les ennuis, OK ?
Scène 16 : Club
Matt : Salut.
Barman : Salut !
Matt : Je peux avoir un Martini sec ?
Barman : Tu sais, je te devrais demander ta carte d'identité, mais... t'es vraiment trop chou.
Vision Ava : J'avais les mains très sensibles, tu te souviens ? Des doigts qui savaient exactement comment te toucher... où te toucher... et combien de temps.
Barman : Voilà, mon ange. Sans glace.
Matt : Merci.
Vision Ava : Tu ne devrais pas les comparer à moi. J'étais la meilleure. La Vénus de Milo. En outre... changer prend du temps. Tu ne deviens pas femme en une nuit. C'est le processus d'une vie... comme pour devenir un homme. Es-tu suffisamment homme pour prendre une décision sur ce qui te plaît ?
Matt : Moi ? Chérie, t'avais trop peur pour me dire la vérité. Tu savais que je t'aurais quittée.
Vision Ava : Au moins, j'ai le courage d'être qui je suis. Et toi ?
Matt : Un autre, s'il vous plaît ………… Merci ………….
Transsexuel : Ce siège est pris ? Tu m'offres un verre ? ……….....
Scène 17 : Dans un appartement
Transsexuel : T'embrasses bien ………… Tu penses quoi d'un peu de musique ? ………… Voilà. C'est pas mieux ? ………… Oh, t'es doux ……….. Dur ! ………….. C'est bon. Oh, c'est vraiment bon. C'est bon, bébé, n'arrête pas …………….
Matt : Oh, putain de bordel !
Transsexuel : Allez, bébé. Reviens.
Matt : T'as une putain de bite !
Transsexuel : Je jouirai où tu veux. Quoi que tu dises.
Matt : T'as une putain de bite ! Pourquoi tu ne m’as pas dit que t'étais pas opéré ?! T'aurais dû me le dire !
Transsexuel : Détends-toi, OK ? Le meilleur des deux. Je ne pensais pas être ton premier.
Matt : Je ne veux pas d'une fille avec une bite, OK ? Je ne suis pas gay, OK ? Ce n’est pas mon truc ! Oh, t'aurais dû me le dire au lieu d'essayer de m'avoir
Transsexuel : Je pensais que tu étais comme nous.
Matt : Quoi ? J'ai l'air d'être comme toi, pauvre tas de merde ?! (Il le passe a tabac) Je n’aime pas qu'on me baise, OK ? Je... n'aime... pas ça !
Transsexuel : Stop !
Matt : Regarde-moi quand je te parle. Si je veux jouer avec une queue, j'ai la mienne, espèce de monstre.
Scène 18 : Maison de Sean
Dans la salle de bain, Matt sort une tondeuse et se rase a blanc.
Sean : Qu'est-ce que tu fais ?
Matt : Tu n'arrêtais pas de me dire de les couper. Je les coupent.
Sean : Je ne suis pas sûr que ça soit une amélioration.
Matt : C'est trop tard maintenant. Je suis juste fatigué de me regarder. J'ai besoin d'un changement.
Sean : Changer d'apparence ne va pas changer ce que tu ressens.
Matt : C'est ce que tu dis à tous tes patients ? Que leur plus grosse poitrine ou leur visage tout neuf ne changera rien ?
Sean : Raser ta tête ne te fera pas sentir plus homme si tu l'es pas à l'intérieur. Tu as besoin de parler à quelqu'un... un professionnel... qui gère les problèmes sexuels.
Matt : Je ne suis pas gay, si c'est ce que tu penses, papa. T'en fais pas. Ta masculinité ne sera menacée en aucune façon.
Sean : Tu es presque méconnaissable. Qu'est-il arrivé à tes articulations ?
Matt : J'étais bourré et j'ai frappé dans un mur. Devine qui j'imaginais que c'était.
Scène 19 : Bloc opératoire
Christian : Matt a appelé.
Sean : Il a parlé de sa nouvelle coupe néo-nazie ?
Christian : Tu lui as dit pour Ava. Tu ne penses pas qu'on aurait pu me le dire ? Ca me concerne aussi ?
Sean : On n’aurait pas dû me dire que le laser que j'ai acheté avait été renvoyé à mon insu ?
Christian : Je t'ai averti, Sean. On ne peut pas se le permettre, en plus du salaire que nous versons à Quentin pour que tu joues avec lui.
Sean : Depuis quand tu es si fiscalement responsable ? Peut-être que si tu venais travailler au lieu de gaspiller ton temps et de l'argent au zoo pour opérer un gorille...
Christian : Tu ne peux pas sérieusement me reprocher de faire du travail bénévole.
Sean : Je te reproche d'agir unilatéralement. Si tu fais partie de l'équipe, arrête de t'apitoyer sur ton sort en brandissant ton agression pour nous miner.
Sean : Nous ?
Christian : Par nous, tu veux dire toi et Quentin.
Sean : Tu dois être entouré de victimes pour être à l'aise. Humaines ou pas.
Christian : Si cet animal enseigne sa linguistique aux futures générations, j'aurai en quelque sorte apporté une contribution scientifique au monde. Moi... pas toi. C'est pas ce qui t'ennuie vraiment, Sean ? J'ai fait quelque chose. Je me suis senti utile. Pour la première fois depuis longtemps, j'ai complètement oublié le Découpeur.
Liz : Le Dr. Forsythe a appelé.
Christian : Comment s'est passée l'insémination ? Ils ont promis de donner mon nom au premier né.
Liz : Ils pensaient qu'assez de temps était passé. Que la cicatrice ne serait plus visible. Apparemment, les animaux ont un 6ème sens pour ces choses. Nous ne pouvions pas la voir, mais... Koomba si. Il a su qu'elle avait quelque chose de différent. Il l'a attaquée. Kiki est morte.
Scène 20 : Appartement de Julia
Julia : Matt, bordel ! Je peux sentir l'herbe depuis la cuisine !
Erica : J'allais le payer, mais... plus que sa valeur. Il faut fumer beaucoup de cette merde pour... sentir quelque chose ……………………………
Julia : Tu vas te garder ce satané truc ou tu vas m'en proposer ?
Erica : Oh, tiens.
Julia : On aurait dû faire ça plus souvent quand je grandissais.
Erica : Tu me désapprouvais suffisamment sans ajouter la corruption à la liste de mes crimes de guerre.
Julia : Mais tu étais une mère terrible.
Erica : Je pensais l'être. Mais apparemment, je n'ai pas fait un si mauvais travail.
Julia : Tu veux dire... comparé à moi ?
Erica : Non... je veux dire en te regardant. On est toutes des mères épouvantables. Tu te lances dans l'entreprise... en espérant que ton enfant sera une meilleure version de toi-même. Et ensuite, ces petits bâtards s'avèrent avoir une âme bien à eux... un destin à accomplir... des rêves et des désirs qui n'ont rien à voir avec nous ou notre ADN.
Julia : Je veux dire, je... Je l'ai porté en moi et... c'est comme si je ne le connaissais pas.
Erica : Ça reviendra.
Julia : Quand ?
Erica : Quand tu grandiras.
Julia : Moi ?
Erica : Quand tu arrêteras d'essayer de le créer à ton image et que tu le verras tel qu'il est.
Julia : T'es défoncée.
Erica : T'avais raison. On aurait dû faire ça plus souvent.
Scène 21 : Lycée
Matt sort, le transsexuel de la veille le suit avec des amis
Scène 22 : Devant un magasin
M. Ramirez : Ici on embauche, tu parle !
Des membres de son ancien gang l’attendent ………… Il court, ils se lancent a sa poursuite
Scène 23 : Dans la rue
Matt rentre tranquillement, sort un paquet de cigarette, se retourne et voit le transsexuel, il court, ils le poursuivent
Scène 24 : Dans la rue
M. Ramirez court pour fuir les membres de son ancien gang qui le poursuivent
Scène 25 : Dans la rue
Matt court pour fuir les transsexuels qui le poursuivent
Scène 26 : Dans un parking
M. Ramirez est rattrapé par les membres du gang, ils le passent a tabac
Scène 27 : Sur un terrain vague
Matt est rattrapé par les transsexuels, qui le passent a tabac
Scène 28 : Dans un parking
Les membres du gang sortent des couteaux
Scène 29 : Sur un terrain vague
Les transsexuels urinent sur Matt.
Scène 30 : Au cabinet
Sean va a la réception
Sean : Matt ?
M. Ramirez se retourne.
Fin (Ecrit par Sophia81)