Scène 1 : Bureau de Sean
Sean : Dites-moi ce que vous n'aimez pas chez vous.
Christian : Si vous n'êtes pas sûre, Mme Decklan, vous pouvez commencer par la raison qui vous amène.
Mme Decklan : J'ai pris rendez-vous car on ma donné une carte de réduction troisième âge au cinéma sans qu'on m'ait demandé un justificatif de mon âge. Mais je pense que j'ai fait une erreur.
Sean : Vous pouvez vous détendre, nous n'avons nullement l'intention de vous forcer la main.
Mme Decklan : Je veux un lifting, mais être venue ici était une erreur.
Christian : Avant que vous vous fassiez de fausses idées, puis-je vous proposer une liste de nos références ?
Mme Decklan : Gardez votre souffle, la dame dans la salle d'attente m'a déjà convaincue que je perds mon temps avec vous. Je voulais juste le voir de mes propres yeux …….
Scène 2 : Salle d’attente
Mme Broderick : Et ces bouchers se contrefichent de ce que vous ressentez, vous êtes littéralement un bout de viande à leurs yeux.
Sean : Mme Broderick, qu'est-ce que vous faites ?
Mme Broderick : Bonjour Dr McNamara, je ne fais que partager avec tout le monde l'héritage de votre œuvre.
Christian : Techniquement on appelle ça de la diffamation. Partez maintenant.
Mme Broderick : Et une fois qu'ils auront pris votre argent et vous auront abandonnés avec vos cicatrices, ils ne daigneront même plus vous recevoir.
Sean : Cette femme est une cliente mécontente, n'écoutez pas ce qu'elle dit.
Mme Broderick : C'est vrai, une image vaut mille mots.
Scène 3 : Bureau de Sean
Christian : Presque 20% des patients qui ont une liposucion ont des taches.
Sean : Je vous ai expliqué les risques.
Mme Broderick : Vous m'avez balancé une feuille en me disant : "signez !" ce ne sont pas des explications.
Sean : Ecoutez, si vous désirez de l'aide, une seconde intervention...
Mme Broderick : Plus jamais d'intervention, je ne veux plus que vous retouchiez mon corps ! Pas après que vous m'ayez violentée !
Christian : Qu'est ce que vous voulez ? De l'argent ?
Mme Broderick : Je n'ai pas besoin d'argent. Je ne veux pas aller en justice. Je veux que vous reconnaissiez publiquement ce que vous m'avez fait et que vous assumiez vos responsabilités pour que d'autres femmes aient l'expérience de ma tragédie.
Sean : Qu'entendez-vous par "publiquement" ?
Mme Broderick : J'ai contacté Andrea Hall, c'est la journaliste qui fait les reportages sur les escroqueries à la télé. Et Andrea est d'accord avec moi. Je fais partie d'un nombre croissant de victimes de plasticiens négligents !
Sean : Une victime ? Vous êtes le bourreau, oui. Vous effrayez nos clients, vous me suivez au restaurant...
Mme Broderick : A cause de vous, je n'ai pas été embauchée !
Sean : Vous n'avez pas été embauchée parce que personne ne veut acheter des vêtements sexy vendus par une ménagère instable de 52 ans qui mène une vie sans intérêt !
Mme Broderick : Andrea vous contactera cette semaine. Soit vous admettez votre négligence soit vous en subirez les conséquences. Je ne suis pas un bout de viande qu'on peut découper et mettre à la poubelle ! Sachez-le !
Générique
Scène 4 : Maison de Sean, dans la cuisine
Sean : Ce sont ces femmes qui ont besoin d'assumer leurs responsabilités. Elles font un régime pendant une semaine, et quand ça ne marche pas, elles croient que la liposuccion est la réponse à tous leurs problèmes !
Julia : Oh mon Dieu, Il y a encore eu un viol !
Sean : Bien sûr qu'il y a des risques, mais quand elles entendent qu'elles peuvent passer du 44 au 36, plus rien ne compte …………… Elle a contacté les médias, tu réalises le tort que ça peut nous causer !
Julia : Sean, tu t'en tireras, tu as vu cette femme au restaurant, il est clair qu'elle est instable. La vérité finit toujours pas se savoir, c'est sûr.
Sean : T'as regardé les infos récemment ? Les gens ne veulent pas la vérité, ils veulent du scandale ! Et c'est exactement ce que Bobby Broderick propose ! La vérité n'a aucune chance !
Julia : J'aimerais que la vérité ait sa chance contre ces scandales ! Pour la troisième fois ce mois-ci, une jeune femme s'est fait sauvagement violer par un inconnu chez elle. A cause de la nature particulièrement bestiale des attaques, la police l'a surnommé "Découpeur". Il faut qu'on installe une alarme dans la maison, Sean. C'est arrivé à 5km d'ici !
Sean : Je vais les appeler aujourd'hui. Qui est la dernière victime, ils le disent ?
Julia : Naomi Gaines, un mannequin.
Sean : Tu vois, elle, c'est une vraie victime ! Pas Bobby Broderick. C'est quelqu'un qui a vécu une tragédie dont elle n'est pas responsable.
Julia : Cette pauvre fille, elle ne sera plus jamais la même après ce qu'il lui a fait ! ……………
Sean : Tu peux conduire Matt à l'école ?
Julia : Il est parti tôt pour réviser, j'ai l'impression qu'en ce qui concerne les notes, Ava est sur lui toute la journée !
Scène 5 : Maison d’Ava
Matt et Ava font l’amour ………………………………………….
Matt : Si seulement on pouvait passer plus de temps ensemble.
Ava : Ça voudrait dire que vous manqueriez encore plus les cours, jeune homme.
Matt : Je pourrais rester dormir, la prochaine fois. Je peux me faire la malle sans que personne ne s’en rende compte et venir tôt. On aurait toute la nuit, ce ne serait pas génial, ça ?
Adrian : ce qui serait génial, c'est que tu jouisses un peu plus rapidement, comme ça, je pourrais dormir un peu.
Ava : Pourquoi n'es-tu pas à l'école ?
Adrian : Je ne me sens pas bien, je n'y vais pas.
Ava : Très bien. Laisse-nous tranquilles, alors. Si tu es malade, je veux que tu restes couché.
Adrian : D'accord, poussez-vous.
Matt : Eh mon gars, dégage !
Adrian : "Mon gars", te crois pas si différent, elle te jettera aussi dès qu'elle en aura marre de toi.
Matt : Qu'est ce qu'il a ?
Ava : Il est jaloux. Complètement immature. Je te jure. Il y a des jours je repense à la fille que j'étais à 16 ans et je regrette de ne pas avoir avorté.
Matt : T'as eu Adrian à 16 ans ? Ça doit être vraiment bizarre pour toi, Ava, que j'aie le même âge que ton fils. Pourquoi t'es avec moi ?
Ava : Je t'ai dit, c'est toi qui m'attire, pas ton âge. T'essayes peut-être de me dire que tu es mal à l'aise avec une femme plus agée.
Matt : Ce que j'essaye de te dire, c'est de fermer la porte. Si on doit parler, j'aimerais un peu d'intimité.
Ava : On n'a pas à avoir honte de ce qu'on dit ou ce qu'on fait dans cette pièce. On peut avoir une relation ouverte et honnête. Tu ne peux pas te cacher derrière des portes.
Scène 6 : Salle de repos
Christian : Je pensais que tu étais en consultation.
Sean : Mon troisième désistement de la matinée !
Christian : D'affilée ?
Sean : Et quand j'ai regardé le carnet de rendez-vous, j'ai compris pourquoi ! Ce ne sont pas des vrais patients ! ……… 8 heures, Marianne Crane, c'était le personnage de Janet Leight dans Psychose. 9 heures, Sharon Tate, victime du tueur en série Manson. 9 heures 45, Kiddy Janavese, à New-York, en 1964, 38 personnes l'ont entendue se faire assassiner, et personne n'a rien fait.
Christian : Bobby Broderick.
Sean : et sa cohorte de victimes connues.
Liz : Ceci était dans la salle d'attente, c'est pour vous. Ça a la même odeur qu'un panier de fruits au rabais.
Sean : Nom de Dieu.
Liz : La vache !
Christian : (Lisant le mot). Si vous ne savez pas quoi faire cette semaine, voici un peu de viande que vous pouvez découper. C'est pas signé.
Linda : Le rendez-vous de 11h est là.
Sean : Elle est dans mon bureau ? Vous l'avez vue ?
Linda : C'est pas un visage qu'on oublie !
Scène 7 : Bureau de Sean
Mlle Gaines : Vous continuez à penser que vous pouvez m'aider ?
Sean : Mlle Gaines, vous devez comprendre que je ne vous aurais pas dit de venir si vite si les délais de l'intervention dans ce cas n'étaient pas importants ! Si nous pouvons reconstruire le tissu de vos joues rapidement, les cicatrices seront minimes.
Mlle Gaines : Vous voulez dire à l'extérieur ?
Christian : Je suis désolé. Je ne suis pas au courant. Comment vous êtes-vous blessée ?
Mlle Gaines : Vous regardez pas le journal ou la télé ?
Sean : Mlle Gaines, a été attaquée, il y a deux nuits, par un violeur en série.
Christian : Je suis désolé.
Mlle Gaines : « Le découpeur", c'est son surnom. Ça convient bien, hein ?
Sean : Vous n'avez pas besoin de nous raconter.
Mlle Gaines : Non, j'en ai besoin. Vous savez ce qu'il dit quand il vous rentre au plus profond de vous, et que vous vous étouffez dans votre propre sang ? La beauté est une malédiction. Il a dit la même chose aux autres filles. Et après, c'est ce qu'il y a de mieux. C'est le moment, où il sort son couteau …………..
Sean : Puis-je ? ……… Ça va aller …… Pouvez-vous sourire, Mlle Gaines ? C'est important, même si c'est un petit sourire.
Mlle Gaines : Je ne sais pas si c'est parce que je ne le peux pas ou si je ne le veux pas.
Sean : Je pense que vous ne pouvez pas car vos nerfs ont été coupés.
Mlle Gaines : Est-ce permanent ?
Sean : C'est réparable. J'aimerais vous affirmer que tout ce qui vous est arrivé l'est aussi.
Mlle Gaines : On m'avait engagée pour la couverture d'un magazine le mois dernier, ma première. Après 5 ans de catalogues à la con et de petits boulots. On m'avait engagée pour une couverture. Je commençais à être connue dans le milieu. Maintenant les gens me regardent, ils ne voient qu'une victime. Je veux qu'on me rende ma vie !
Sean : Je peux vous rendre votre sourire, c'est un bon début ……… On vous revoit jeudi à 15h30.
Mlle Gaines : J'ai oublié de vous demander, combien ça coûte ? J'ai un peu d'argent de côté.
Sean : Ce sera gratuit, Mlle Gaines.
Mlle Gaines : Merci …………..
Christian : Pourquoi tu l'as fait venir ?
Sean : Je voulais travailler sur quelqu'un qui avait vraiment besoin de mon aide.
Christian : C'est une sacrée histoire.
Sean : Je sais, je n’arrive pas à penser à autre chose.
Christian : Imagine un peu l'impact à la télé. Rien à foutre de Bobby Broderick ! On va la battre à son propre jeu !
Sean : Comment ?
Christian : En proposant notre propre histoire à Andrea Hall !
Scène 8 : Dans un bar, un reportage de Andrea Hall passe a la télé
Andréa en reportage : Mr Alford, Andrea Hall de Channel 9 News, je voulais juste savoir si vous désiriez faire un commentaire sur les plaintes déposées contre vous. Mais quand j'ai interviewé le propriétaire pour lui parler de l'amiante, il a décliné tout commentaire.
Andréa : Jacques, si je viens ici, c'est pour m'évader, pas pour me revoir à la télé.
Andréa en reportage : Voudriez-vous ajouter quelque chose ?
Andréa : Mon poison habituel, s'il-vous-plait ………
Christian : Mettez ça sur ma note.
Andréa : Merci.
Christian : Il faut que je vous dise que vous êtes beaucoup plus belle en vrai qu'à la télé.
Andréa : Dans mon travail, ce n’est pas forcément un compliment.
Christian : Christian. Je suis un grand fan.
Andréa : Dans ce cas là, je vais me reprendre un verre, j'ai eu une longue journée.
Christian : S'il vous plait ! Montrer la corruption, c'est un sale travail !
Andréa : Il y a des côtés positifs.
Christian : Il y en aura encore plus si vous me laissez vous inviter à dîner. Qu'est-ce que vous recommandez ici ?
Andréa : Comment voulez-vous que je le sache ?
Christian : Vous êtes une habituée.
Andréa : Comment vous savez que je viens ici après le travail ?
Christian : J'ai fait mes recherches.
Andréa : Vous commencez à avoir l'air d'un taré.
Christian : En tant que quelqu'un qui chasse le gibier avec une caméra, je pensais que vous auriez admiré mon travail d'approche. Si je vais trop loin...
Andréa : Non, je suis désolée. Quand votre métier, c'est d'exploiter le malheur des gens, parfois ils vous en veulent et je commence à en avoir plein le cul !
Christian : Je ne toucherai pas à votre cul... A moins que vous me le demandiez.
Scène 9 : Maison de Sean
Sean : C'est quoi ?
Julia : C'est l'alarme, on se fait cambrioler ! …………………….. Qu'est ce que tu fous ?
Matt : Quand est-ce qu'on s'est fait mettre une alarme ?
Julia : Ce matin ! D'où tu viens ?
Matt : J'étais chez un copain, on bossait, j'ai pas vu l'heure passer et je me suis assoupi.
Sean : Tu t'es faufilé hors de la maison en pleine nuit pour étudier et tu crois qu'on va avaler ça ?
Matt : Vous vouliez que j'ai de meilleures notes, il était tard, je ne voulais pas vous réveiller !
Julia : Chez qui ?
Matt : Adrian le fils d'Ava !
Julia : Ava n'a pas de fils.
Matt : Bien sûr que si, il a mon âge, elle nous donne des cours parfois. Je suis désolé, ça se reproduira pas.
Sean : La prochaine fois, tu téléphones, peu importe l'heure !
Scène 10 : Appartement de Christian
Christian : Ça va, toi...
Andréa : Tant que je ne me suis pas maquillée, ça ne va pas.
Christian : Je trouve que le moment où les femmes sont les plus belles, c'est le matin, quand elles se lèvent.
Andréa : Peut-être à 20 ans, mais pas à 35 !
Christian : Tu veux dire 35 plus 10.
Andréa : Hier, tu étais tellement gentleman. Quel âge as-tu ?
Christian : Tu veux pas essayer de deviner ? … Qu'est ce que tu fais ?
Andréa : Je suis une journaliste, rien ne peut m'empêcher de découvrir la vérité ! Juin 1964 ? Connard, je croyais que tu avais 36 ans. Attends une seconde ! Troy, Dr Christian Troy ? De chez Troy/McNamara, les plasticiens ?
Christian : Je suis très touché, tu as déjà entendu parler de moi ?
Andréa : Tu es mon histoire du mois !
Christian : Qu'est-ce que tu veux dire ?
Andréa : Bobby Broderick, ça te dit quelque chose ? Elle s'est fait faire une liposuccion à ta clinique récemment et on a plutôt l'impression qu'elle s'est fait dévorer par un pitbull. Elle m'a contactée pour que je fasse un sujet sur vous. T'étais au courant de cette histoire avant qu'on couche ensemble ? Tu ne pensais quand même pas que j'allais abandonner mon reportage car on a couché ensemble, hein ? Parce que ma vie privée n'a jamais contrôlé ma carrière !
Christian : Andrea, si tu désires prolonger ta carrière, faire un reportage diffamatoire sur la chirurgie plastique, dont tu aurais bien besoin, risque de ne pas être le choix le plus judicieux .... Personnellement.
Andréa : Bobby avait tort sur toi et ton partenaire. Vous êtes encore pires que ce qu'elle m'a décrit.
Christian : Tu veux un vrai scoop, Andrea ? Creuse un peu plus loin. Cette semaine, mon partenaire et moi allons opérer gratuitement une des victimes du "Découpeur".
Scène 11 : Maison d’Ava
Matt : Ma mère a appelé ? Qu'est ce qu'elle a dit ?
Ava : Elle a laissé un message, il faut que je la rappelle. Qu'est ce que tu lui as dit exactement l'autre nuit ?
Matt : Je lui ai dit que j'étais avec Adrian. Tu penses qu'elle est courant à propos de nous ? Qu'est ce que je devrais faire ?
Ava : Tu peux commencer par me mettre un peu plus d'huile solaire sur le dos …….. Avant tout, si tu continues de jouer les petits gamins effarouchés, elle va se douter de quelque chose. Les mères ont une très bonne intuition quand il s'agit de leurs enfants. La seule façon de gérer une situation comme celle-ci est d'aller droit au but. Je vais rappeler ta mère tout de suite.
Matt : Tu ne vas pas lui parler de nous, hein ?
Ava : Pourquoi, tu as honte de ce qu'on ressent l'un pour l'autre ?
Adrian : Quelqu'un a envie de me mettre de la crème solaire dans le dos ?
Ava : Je reviens tout de suite ………
Adrian : T'aurais pas envie de te branler ?
Matt : Quoi ?
Adrian : Avant que la vieille revienne ? Du calme, je me contente de ce que j'ai. Il n'y aucune serrure chez moi, le peu d'intimité que j'ai, c'est ici quand elle est dans la maison.
Matt : Ouais, ben c'est malsain, et me demande plus ce genre de trucs.
Adrian : Ouais, en plus il faut que t'aies assez de forces pour tirer ta crampe avec ma mère.
Matt : Ecoute, Adrian. Je ne veux pas qu'il y ait de malentendus entre nous.
Adrian : Garde ta salive, t'es pas mon père. Ta tentative pseudo-psychologique pour tisser des liens avec moi fait pitié.
Matt : Arrête un peu de jouer les durs, ok ? Je ne suis pas là pour que tu me fasses chier !
Adrian : Tu me fatigues ………….. Tu manques à ton petit ami.
Ava : Ne prévois rien demain soir. On va chez les McNamara pour que Julia rencontre la personne avec qui Matt révise.
Adrian : Il faut que je fasse une faveur, maintenant ?
Ava : Fais attention à ce que tu dis ! Tu n'es pas trop vieux pour une correction... et je porte de grosses bagues.
Adrian : Très bien. Je vais jouer le jeu mais j'aurai droit à une faveur ……..
Matt : Alors, qu'est ce qu'elle a dit ?
Ava : On va tous dîner chez toi demain soir, et il est évidant qu’on ira tous.
Scène 12 : Devant le cabinet
Mme Brodrick : Jetez un œil sur la chirurgie plastique vue par McNamara et Troy ! C'est mon ventre ! Vous prévoyez de vous faire opérer ? Regardez cette photo, c'est mon ventre.
Sean : Qu'est-ce que vous êtes en train de faire ?
Mme Brodrick : Ce que vous ne faites pas. Informer les femmes sur les 3 mots les plus dangereux de la langue française. "Juste une liposuccion".
Sean : Joli.
Mme Brodrick : Ouais, ça me fatiguait de m'exhiber ………… Vous êtes intéressée par une liposuccion ? Vous êtes intéressée par la chirurgie plastique ?
Sean : J'ai des avocats !
Mme Brodrick : Parlez-en à Andrea Hall, je suis sûre qu'elle adorerait les interviewer ! …….. N'allez pas dans ce bureau !
Scène 13 : Salle d’attente
Andréa : On va rester quelques heures. Je te rappelle dès qu'on s'en va ….. Dr McNamara ? Andrea Hall. Channel 9 News.
Sean : Oui, je sais, je vous ai vue à la télé ….. Mlle Hall, venez dans mon bureau où je vous donnerai ma version de l'histoire.
Christian : Mauvaise idée, partenaire. Les poissons sont jolis, mais ça ne rend rien à la télé. Andrea, vous voulez peut-être jetez un œil à notre salle d'op ? Je viens de la préparer pour vous.
Andréa : Excellent, merci ! ………
Christian : Devine qui j'ai fait orgasmer 4 fois hier soir ?
Sean : Bon Dieu ! Je croyais qu'elle était là pour Bobby.
Christian : Non, Naomi, mais elle doit être d'accord pour raconter son agression devant la caméra et que son intervention soit filmée.
Sean : Quoi ? On ne sait même pas si elle va bien vouloir faire tout ça.
Christian : Quand tu vas lui parler, il faut que tu appuies sur le fait que son histoire sera un exemple pour les autres femmes.
Sean : Je ne vais pas la manipuler, et toi non plus !
Christian : Je me suis cassé les couilles, pour cette histoire ! Littéralement ! A ton tour !
Sean : Où tu vas ?
Christian : Soins du visage ! Faut qu'on se fasse tout beaux, si on passe à la télé !
Scène 14 : Bureau de Sean
Sean : Ce modèle recrée les dommages de nerfs faciaux. Afin d'endiguer la paralysie ici, on va prélever un nerf sur votre hanche, ce qui va me permettre de reconstruire les terminaisons nerveuses dans votre joue. Une fois que j'aurai recousu ces blessures, vous allez faire les couvertures des magazines en moins de deux.
Mlle Gaines : Vous pensez que j'ai encore une chance ?
Sean : Bien plus que ça, je pense que votre histoire pourrait être un exemple pour bien des femmes ………… Je n'aurais pas dû dire ça.
Mlle Gaines : Non. Ce n’est pas ça, vous être la première personne qui pense que je peux réussir à surmonter cette épreuve. Ça me donne de l'espoir.
Sean : Imaginez la réaction des gens quand ils vont entendre votre histoire, l'aide que ça pourrait leur apporter !
Mlle Gaines : Qu'est-ce que vous voulez dire ?
Sean : Ça peut paraître bizarre mais il y a une équipe de télévision qui est là pour faire un reportage sur les interventions bénévoles que nous faisons. Je pense que vous devriez les laisser vous interviewer.
Mlle Gaines : Aller à la télé, avec ce visage ? …………. Non. Chaque fois que j'ai vu quelqu'un comme moi aux infos, je n'ai pensé qu'à une chose, c'est que j'étais contente que ça ne me soit pas arrivé. Je suis désolée, ça a l'air horrible comme ça.
Sean : Personnellement, Naomi, si je vous voyais à la télévision, je penserais que vous êtes très courageuse. La première fois que vous êtes venue me voir, vous m'avez dit que vous ne vouliez plus être considérée comme une victime. En montrant votre visage, en racontant votre histoire, vous retrouverez votre force.
Scène 15 : Bloc opératoire, opération de Mlle Gaines
Sean : Lame de 15 ………………………………………………………………………..
Christian : Tu ne penses pas qu'on pourrait s'échanger les places maintenant ? J'ai dépensé 200 dollars pour un traitement de la peau du visage, et depuis tout à l'heure, ils me filment le cou. Ce n’est pas juste.
Sean : Tu pourrais te concentrer sur la patiente, s'il-te-plait ? Amenez le microscope …………..
Scène 16 : Maison de Sean, dans la cuisine
Julia : Merci. Je me sens bête de ne pas savoir que vous aviez un fils.
Ava : J'ai tellement l'habitude de ne pas parler de ma vie privée à mes clients. C'est devenu instinctif de ne plus révéler ces détails.
Adrian : Tu es sûre que ce n'est pas parce que tu fais croire que je n'existe pas.
Julia : Bon, je pense qu'on peut passer à table.
Matt : Maman, tu t'es vraiment donnée à fond, ce soir. Les poulets grillés de ma mère sont les meilleurs.
Adrian : Je ne mange rien qui arborait un visage. Je suis végétarien, Mme McNamara.
Ava : Depuis quand ?
Julia : Ce n’est pas grave, Matt, lui, ne veut jamais rien manger d'autre que de la viande rouge.
Adrian : J'imagine que c'est la seule chose que nous n'avons pas en commun.
Julia : Qu'est-ce que vous avez en commun, toi et Matt, Adrian ?
Adrian : Mis à part le fait que je le partage avec ma mère ? C'est une excellente prof de français, la meilleure. Elle est très appliquée avec Matt. La musique. On partage les mêmes goûts pour la musique. House, rasta.
Julia : Matt, pourquoi ne lui montrerais-tu pas ta collection de CD ? ça nous donnera, à Ava et à moi, le temps de préparer quelque chose que nous pourrons manger tous ensemble.
Chambre de Matt
Adrian : Vous ne l’avez pas encore fait ici, toi et ma mère ?
Matt : Adrian, ta mère m'a dit que ça ne te dérangeait pas alors pourquoi t'es toujours à deux doigts de tout foutre en l'air ?
Adrian : C'est ton père ?
Matt : Ouais, à la fête de ses 40 ans. Je sais que tes parents n'étaient pas mariés, ça t'arrive de voir ton père ?
Adrian : Je n'ai même pas une photo de lui. Et on n'a jamais fêté quoique ce soit, lui et moi. Vous êtes proches ? …………………….. Bien sûr que oui, vous êtes une gentille petite famille. Pas étonnant que ma mère ait craqué pour toi. T'as tout pour toi. Tu sens bon en plus.
Matt : Qu'est ce tu fais ? Je ne suis pas homo !
Adrian : Moi, non plus !
Matt : Embrasser un autre mec, ça veut dire que t'es homo …. Je te préviens, m'approche pas.
Dans la cuisine
Julia : Après ce qui s'est passé avec Henry, ça me travaillait de savoir si Matt arriverait à rencontrer quelqu'un de bien.
Adrian : Vous m'avez vraiment cuisiné quelque chose ! Sinon, j'en aurais mangé du poulet, j'ai tellement l'habitude de demander des trucs à la maison et que tout le monde s'en foute.
Ava : Tu confonds de l'attention personnelle avec les règles de la maison, Adrian ! La vérité est que je ne refuse jamais rien.
Adrian : Quand je vous ai demandé à toi et à Matt de la mettre en veilleuse hier soir quand vous baisiez, vous ne l'avez pas fait. C'est ce que j'appelle "refuser" ………….
Julia : Est-ce qu'il voulait dire ce qu'il a dit ?
Ava : Va attendre dans la voiture, Adrian !
Adrian : Pour la mère de Matt.
Ava : Maintenant ! ………….. Julia, Matt et moi avons débattu sur le fait que la nouvelle de cette relation serait un choc. Il faut que vous compreniez que cela n'a rien à voir avec vous.
Julia : Vous appelez ça une relation ? Je vous ai invitée dans ma maison et vous avez violé ma confiance en m'utilisant pour séduire mon fils !
Matt : Maman, c'était pas que de sa faute !
Ava : Il n'y a pas de victime, Julia. Matt est en âge de choisir ses partenaires sexuels.
Julia : Tu es une pédophile ou quoi ? J'ai fait installer une alarme dans cette maison pour empêcher les monstres d'y entrer alors que le vrai monstre se trouvait juste devant moi pendant tout ce temps !
Ava : Je comprends que tu ne sois pas à l'aise avec la notion d'expression sexuelle. C'est pour ça que tu étais venue me consulter. Afin de gérer le sentiment de honte que tu as eu envers le sexe. Si Matt veut vraiment apprendre quelque chose de positif sur le côté intime de la vie, il a besoin de quelqu'un qui a l'art et la manière.
Julia : Ce n'est pas parce que ton fils ne t’aime pas qu'il faut essayer de prendre le mien.
Ava : Il n'est plus à toi, Julia. Il faut que tu coupe le cordon avec Matt, sinon il va être incapable de se forger une réelle identité sexuelle !
Julia : Je suis prête à parier que ton petit commerce à la con en prendrait un sacré coup dans les gencives si tes clients savaient que leur conseillère couche avec des jeunes qui viennent tout juste de finir leur puberté !
Ava : N'essaye pas de m'intimider, Julia. Tu veux faire la guerre, prépare toi à ma contre-attaque et je sortirai vainqueur !
Matt : Ne menace pas ma mère.
Ava : Matt, ta mère ne voit pas ton intérêt.
Julia : Ne le touche plus jamais, ou je jure devant Dieu, je te tuerais ! Maintenant, sort de chez moi !
Ava : Je sais que nous voulons toutes les deux ce qu'il y a de mieux pour lui. Je suis sûre que tu peux découvrir par toi-même ce que c'est, Matt …………
Julia : Comment as-tu pu me cacher ça ?
Matt : Je suis désolé.
Julia : Arrête !
Scène 17 : Examen post opératoire
Mlle Gaines : Je peux voir ?
Sean : Oui.
Mlle Gaines : Oh mon Dieu ! Je ne pensais jamais revoir cette personne. Merci.
Sean : Il faudrait que vous souriiez pour que je puisse voir si les nerfs ont fusionné.
Mlle Gaines : Et si je ne peux pas ? J'ai peur après tout ça.
Sean : Je ne sais pas... pourquoi la dinde a-t-elle traversé la route ? Parce que c'était le jour de congé du poulet. Ma fille me l'a racontée. C'est une des seules blagues que je connaisse. J'ai l'impression que ça vous a pas fait rire, hein ? ……. Oui, très bien. C'est normal que ça fasse mal, ça veut dire que ça guérit.
Mme Brodrick : C'est donc ici que vous cachez vos victimes !
Sean : Comment êtes vous entrée ici ?
Mme Brodrick : Je suis toujours votre patiente. J'ai tous les droits d'être ici. Jetez un œil à ce que je vous ai apporté. Ça concerne votre sécurité !
Mlle Gaines : Je suis désolée, qui êtes vous ?
Sean : Personne, excusez-nous.
Mme Bridrick : Ne me touchez plus ! Vous avez peut-être réussi à faire en sorte qu'Andrea ne soit plus intéressée par mon histoire mais vous ne pourrez pas échapper à un procès ! Je suis en train de préparer un procès qui fera jurisprudence contre McNamara et troy. Je vous encourage à jeter un œil à la négligence médicale que j'ai subie et de vous joindre à moi afin de mettre un terme aux agissements de ces monstres !
Mlle Gaines : Qu'est ce qui s'est passé ? Vous avez l'air bien ?
Mme Brodrick : Bien ? On m'a menti, sur les conséquences de ma liposuccion. J'ai des bosses partout sur mon ventre et vous, que vous est-il arrivé ?
Mlle Gaines : J'ai été agressée chez moi par un homme qui m'a violée. Et qui m'a tailladé le visage ……………
Mme Brodrick : Comment pouvez vous violer cette fille à nouveau ? Elle n'a pas suffisamment souffert ?...
Mlle Gaines : Violer ? De quoi vous parlez ? Le Dr McNamara s'est occupé de mon visage ! Et il a probablement sauvé ma vie professionnelle !
Mme Brodrick : Je pensais que, vu qu'on était toutes les deux des victimes.
Mlle Gaines : Madame ! Attendez une seconde ! Vous n'êtes pas une victime ! La prochaine fois que vous regarderez dans le miroir le ventre plat pour lequel vous avez payé, pensez un peu à ce que j'ai vécu et vous verrez la différence !
Sean : Je vais m'en occuper ! C'est bon, je porte plainte !
Mme Brodrick : Ai-je vraiment comparé mon histoire à celle de cette pauvre fille ?
Sean : Ce n’est pas étonnant qu'ils ne vous aient pas engagée, vous êtes folle.
Mme Brodrick : Ils ne m'ont pas engagée car je ne suis pas allée à l'entretien d'embauche ! Je n’ai pas eu le courage. Ce n'était pas votre mauvaise liposuccion, c'était moi. J'ai fait tout ce que vous m'aviez dit de ne pas faire ! J'ai trop mangé, je n’ai pas fait de sport. Je me suis fait ça moi-même ! Comme ça je peux reporter la faute sur tout le monde .... Sauf sur moi-même !
Sean : Pourquoi ?
Mme Brodrick : Ils ne m'auraient jamais embauchée comme vendeuse. Je n’ai aucune expérience ! Je voulais juste entendre quelqu'un me dire : "Qu'est ce que tu en penses, Bobby ?" Je voulais juste faire avoir un peu d'importance.
Sean : Je n'avais pas réalisé que vous étiez soumise à tant de stress. Je suis désolé. J'aurais pu vous expliquer la période de convalescence un peu mieux.
Mme Brodrick : Désolée pour le truc avec la viande, c'était mal.
Sean : Vous savez, on fournit à tous nos clients potentiels une liste de références avant de prendre rendez-vous pour une intervention, si vous le voulez bien, j'aimerais vous ajouter à cette liste pour qu'ils puissent vous contacter.
Mme Brodrick : Vous voudriez que je sois une de vos références ? Je veux dire, ma liposuccion a été un désastre. Je ne pourrais mentir.
Sean : Ce n’est pas ce que je veux. Il est intéressant et nécessaire de voir tous les angles de la chirurgie plastique. Ce serait aussi une opportunité d'entendre quelqu'un vous dire : "Qu'est-ce que tu en penses, Bobby ?"
Scène 18 : Maison d’Ava
Matt : Je veux te quitter.
Ava : Matt, ne laisse pas la peur détruire ce qu'il y a de bien dans ta vie.
Matt : Je ne vais pas changer d'avis, je voulais juste être un homme et te le dire en face.
Ava : Etre un homme ? Très bien, je respecte ce choix. Si tu es si adulte, alors dis-moi pourquoi on ne peut pas continuer cette relation ?
Matt : Je ne peux pas continuer à mentir à tout le monde ! J'arrête !
Ava : La dernière chose que je veux, Matt, c'est de te faire du mal, mais en me basant sur mon expérience professionnelle, je comprends pourquoi tu réagis comme ça. Ta mère est fourbe, pas toi.
Matt : Pourquoi tu dis ça ? Tu ne la connais même pas !
Ava : Tous ces sentiments conflictuels inexpliqués qui remontent à la surface et qui sont responsables de traumatismes extérieurs douloureux, n'ont rien d'étonnant ! Ce n'est pas de ta faute. Vu qu'on a cruellement refusé de te donner l'essence même de ta véritable identité ! Tu ne peux qu'avoir des doutes !
Matt : Mon identité va bien, Ava.
Ava : Ton identité est basée sur un mensonge .... dont ta mère est la source !
Scène 19 : Maison de Sean
Matt : Qu'est ce que tu fais dans ma chambre ?
Julia : Quelque chose que j'aurais dû faire il y a longtemps ! Découvrir ce qui se passe dans la vie de mon fils !
Matt : En fouillant dans mes affaires ?
Julia : A partir de maintenant, tu vas devoir mériter ton intimité dans cette maison, Matt. Les secrets entre nous, c'est fini !
Matt : Pourquoi on ne démarrerait pas par celui que tu ne me dis pas ?
Julia : De quoi tu parles ?
Matt : Ava m'a tout dit ! Tu m'as menti toute ma vie sur qui je suis !
Julia : Ava manipule les gens, il ne faut pas que tu croies ce qu'elle raconte !
Matt : Christian est mon père, hein ? ……………….
Julia : Quoi ? C'est débile !
Matt : J'ai vu comment vous vous regardez, vous êtes super proches, il m'a même dit qu'il me considère comme son fils ! Si tu veux que je sois honnête à propos de moi-même, sois honnête avec moi ! Est-ce que Christian est mon vrai père ? ……………. Dis-le moi !
Julia : Oui. Ça fait peu de temps que je le sais. Je ne savais pas quoi faire, nous sommes une famille !
Matt : Non, cette famille est bidon et c'est de ta faute !
Julia : Ne me parle pas comme ça, je suis toujours ta mère !
Matt : Tu n'es pas ma mère, tu es une pute ! Même si tu me frappes, tu en seras toujours une !
Julia : Je suis si désolée. Tu dois comprendre, ça ne change en rien ce que je ressens pour toi ou à ce que ton père ressent pour toi.
Matt : Il est au courant au moins ? Ou tu lui as menti tout ce temps-là ?
Sean : Sur quoi ? Mentir sur quoi ? Qu'est ce qui se passe, ici ?
Matt : Ava et moi, on sort ensemble. On a couché ensemble.
Sean : Quoi ? Depuis quand ? Tu viens de le découvrir ?
Matt : C'est fini. Papa.
Sean : Ca va aller, Matt. On trouvera une solution. Ça va aller.
FIN