Scène 1 : Appartement de Christian
Christian : Ouais. Ralentis. C'est bon. Utilise tes deux mains. N'aies pas peur de faire ça non plus.
Femme : D'habitude on ne me donne pas autant d'indications pendant une prestation. Ne suis-je pas... ?
Christian : Sensationnelle ? Absolument.
Femme : Ça m'aiderait si tu t'occupais un peu de moi d'abord...
Christian : Les premiers arrivés sont les premiers servis. Pourquoi tu ne me l'as pas dit ? En selle, mademoiselle.
Femme : Oh mon Dieu.
Christian : C'est bon, hein ?
Femme : Non ! pas ça.
Christian : T'aimes pas ce que je fais, là ?
Femme : Non, c'est du duvet. Je suis super allergique.
Scène 2 : Salle de repos
Liz : Son avocat est gonflé de dire que c'est la morphine qui lui a fait faire ça ! Libee Zucker a flingué son meilleur ami car elle lui en voulait à mort, c'est tout simple.
Sean : Ce qui va être moins simple, c'est la semaine qu'on va devoir passer au tribunal pour éclaircir la situation.
Liz : Qu’est ce qu’il t’et arrivé ? Le mari est rentré plus tôt que prévu ?
Christian : En fait, Liz, le mannequin que je broutais ce matin a éternué et je me suis pris sa chatte...
Liz : Elle aurait pu nous rendre un grand service et lui casser la mâchoire.
Christian : Allez, Liz, pour une fois, je pensais qu'on avait quelque chose en commun. C’est pas ce qui est arrivé a ton nez ?
Sean : Tu vas où ?
Christian : J'ai une opération à 9h. On se voit après.
Scène 3 : Bloc opératoire
Sean : Je vais bien, je n'ai pas eu un seul tremblement depuis 10 jours. Le neurologiste l'a confirmé, c'était un épisode psychotique déclenché par le stress. Maintenant que le lifting de la belle-mère est derrière nous, le stress est passé.
Christian : Heureux de revoir, partenaire. Tu peux... ? Je voudrais une deuxième opinion …….. Jusqu'à présent la seule chose qui soit arrivée à ce visage est un gommage un peu brutal, j'avais même pas d'acné quand j'étais môme.
Sean : Je pense que les orbites ne sont pas touchés. C'est peut-être juste une déviation de la cloison, et une petite fracture des os propres du nez. Je m'en occupe après cette opération. Ça va aller.
Christian : Ça va aller ? Ce visage...non. Faut qu'il redevienne comme avant. Parfait.
Sean : Je ne donne que dans la perfection, tu te souviens ? …………………
Christian : Bon sang, il a un stéatome gros comme une couille
Sean : Le patient n'avait pas les moyens de se le faire enlever, on lui fait gratuitement. T'en as déjà percé un de cette taille ?
Christian : Seulement en cauchemar. Plus vite on se débarrasse d'Elephant Man, plus vite tu pourras t'occuper de mon nez.
Liz : Oh mon Dieu ! Utilise la pompe.
Sean : Pince vasculaire.
Liz : Il fibrille. Sa tension chute, Sean.
Sean : C'est bon.
Christian : T’est sur ?
Sean : Oui
Christian : Qu'est ce que c'était que ce bordel, Sean ?
Générique
Scène 4 : Bureau de Sean
Sean : Dis-moi ce que tu n'aimes pas chez toi ? Si je dois t'opérer, j'aimerais suivre la même procédure qu'avec tous nos patients.
Christian : On n'est pas là pour parler de mon nez, Sean. On est là pour parler de ce qui vient de se passer en salle d'op.
Sean : Il ne s'est rien passé, juste un contretemps insignifiant.
Christian : Tu trouves cette rivière de sang insignifiante ?
Sean : Unger a eu un spasme dû à une petite réaction allergique à l'anesthésie, c'est pas la première fois que ça arrive.
Christian : Ta main a eu un spasme.
Sean : Non.
Christian : Putain arrête ! Ton problème, quel qu'il soit, est en train de s'aggraver.
Sean : Il ne s'aggrave pas.
Christian : Donc, il y a bien un problème.
Sean : La chirurgie est notre gagne-pain, Christian, tu penses que je serais assez bête pour te cacher quelque chose qui pourrait tout mettre en péril ………… Montre-moi ton nez.
Christian : Non. Ça me fait mal, c'est tout.
Sean : Tu ne me crois pas capable de t'opérer.
Christian : C'est juste une petite fracture, une opération n'est peut-être pas nécessaire.
Sean : Où est passée ta recherche absolue de la perfection ? C'est toi qui ne jure que par le fait que le patient ne peut pas être plus beau que son plasticien.
Christian : Je me contrefous de ce que tout le monde pense. Ce qui me préoccupe, c'est ce que tu vas dire à Unger quand il va se réveiller.
Scène 5 : Lycée
Homme : Matt McNamara ?
Matt : Oui
Homme : Inspecteur Collins et voici l'inspecteur Vowlpy de la police de Miami. Matt, es-tu au courant que ton ami Henry Shappiro a été arrêté la nuit dernière ?
Matt : Henry ? Non, pourquoi ?
Inspecteur Vowlpy : Ton nom est apparu dans une enquête impliquant Cara Fitzgerald. Nous voudrions que tu répondes à quelques questions.
Inspecteur Collins : Il y a deux jours, Henry a agressé sexuellement Cara Fitzgerald quand elle rentrait de l'école. Elle est à l'hôpital dans un état critique. Henry a été placé en garde à vue.
Matt : Mon Dieu. C'est horrible, je ne savais pas.
Inspecteur Collins : C'est ça ta déclaration officielle, Matt ? Tu ne sais absolument pas ce qui est arrivé à Cara Fitzgerald ?
Matt : Non.
Inspecteur Vowlpy : Voici notre carte, tu peux nous contacter à n'importe quelle heure.
Inspecteur Collins : C'est pas un bon plan de mentir à la police, Matt. Si on découvre quelque chose que tu ne nous dis pas, tu finiras en prison, tout comme Henry.
Scène 6 : Salle d’attente d’un autre cabinet
Homme : Comment vous voulez améliorez ça ?
Christian : Oh on peut, faites-moi confiance.
Homme : Puis-je vous demander comment vous vous êtes... ?
Christian : Sport en chambre.
Homme : Vous êtes ici pour ça ?
Christian : Non, c'est pour les poules mouillées. Je suis venu pour une consultation avec le Dr Jordan à propos d'une nouvelle technique chirurgicale, c'est une collègue à moi.
Homme : Une consultation ? Elle ne sait pas opérer ?
Christian : Dr Christian Troy.
Homme : Calvin Murray.
Christian : Qu'est-ce que tu fais là, Calvin ?
Calvin : Ça me gène un peu de...
Christian : La seule chose qui devrait te gêner, c'est de ne pas écouter un médecin quand il veut te donner un conseil gratuit …………. Triple mamelon, c'est très rare. Je parie que tu es là car ce truc te pose un vrai problème dans ta vie amoureuse.
Calvin : Oui, si j'en avais une. C'est que, je n'ose pas me mettre torse nu à la plage.
Christian : Et là, tu vas de dépoiler devant Dr Jordan ? Tu vas laisser une nana avec une blouse te mater le torse ? Viens me voir au bureau demain à 9h.
Calvin : Il y a 10h d'écrit, là ?
Christian : Ma salle d'attente est pleine de meufs aussi canon que celle qui vient de passer. Si on veut vraiment régler ton problème, il faut que je te présente à deux, trois personnes.
Calvin : Génial ! Merci, merci Dr Troy.
Christian : C'est moi. Je partirais rapidement si j'étais toi, car si elle te voit, tu vas peut-être devoir payer la consultation.
Calvin : Oui, c'est vrai. A demain.
Dr Jordan : Dr Troy ! Quelle surprise.
Christian : Heureux de te revoir, Monica.
Dr Jordan : J'étais surprise de te voir sur mon carnet de rendez-vous. Qu'est-ce qui est arrivé à ton nez ?
Christian : C'est pour ça que je suis là. Je voudrais qu'on me fasse une rhinoplastie le plus vite possible. Quand peux-tu me recevoir ?
Dr Jordan : Je ne comprends pas, ton partenaire est bien Sean McNamara, pourquoi il ne s’en occupe pas ?
Scène 7 : Salle de repos patients
Sean : La cicatrice va tirer pendant un temps. Sinon vous cicatrisez bien. Qu'est-ce t'en penses, Jesse ?
Jesse : J'aimais bien avant.
M. Unger : T'aimais bien ? Ça faisait peur à tout le monde.
Jesse : C'était un bout de toi. Je t'aime toi et tes défauts.
M. Unger : Je peux me rhabiller maintenant, docteur ? Faut que je retourne bosser.
Sean : J'ai bien peur que vous ne puissiez partir maintenant, Mr Unger. Il y a eu une petite complication durant l'intervention, vous avez perdu beaucoup de sang, nous devons vous garder en observation encore une journée. Liz ?
M. Unger : Une journée encore ?
Liz : Juste par sécurité.
Jesse : Que s'est-il passé ?
Sean : Votre mari a eu un spasme lors de la première incision, une artère superficielle a été légèrement coupée. Je pense que c'est dû à une petite réaction à l'anesthésie.
M. Unger : Je ne comprends pas, je me sens bien.
Sean : C'est ce que je veux entendre.
Linda : Désolée de vous interrompre, mais il y a un homme dans la salle d'attente qui insiste pour vous voir. C'est à propos de Matt.
Scène 8 : Maison de Sean, dans le salon
Sean : Matt, le père d'Henry est passé me voir au bureau aujourd'hui. Il m'a dit ce qui est arrivé à Cara. Pourquoi ne nous en as-tu pas parlé plus tôt ?
Matt : Je n’avais pas encore réalisé.
Sean : Henry dit que tu es impliqué.
Matt : Je n'ai violé personne.
Sean : Ce n’est pas de ça dont Henry parle. Il a dit à son père que vous avez heurté Cara avec la voiture d'Henry il y a 6 mois et que vous ne lui avez pas porté secours.
Julia: Quand les gens sont coupables, ils sont prêts à dire n'importe quoi, vraiment. Même son père ne le croit pas.
Matt : C'est ce qu'il t'a dit ?
Sean : En d'autres termes, oui. Le père d'Henry a demandé si tu voulais bien faire une déposition à son avocat, pour donner ta version de l'histoire. Tu veux bien ?
Julia : Je dois aller chercher Annie.
Matt : Quoi ?
Sean : Tu es impliqué dans cet accident, Matt ?
Matt : Comment est-ce que tu peux me demander un truc pareil ?
Sean : Ça m'a semblé un peu étrange que tu me supplies d'opérer une fille avec laquelle je ne t'avais jamais vu avant l'accident !
Matt : Tu penses vraiment que je pourrais vous cacher quelque chose qui pourrait détruire ma vie ? Tu sais quoi, papa, je vais raconter ma version de l'histoire à l'avocat d'Henry, lui, au moins, il me croira.
Scène 9 : A la clinique
M. Murray : Où est votre collègue, je croyais que c'est lui qui allait s'occuper de moi.
Sean : Je vous assure, vous êtes entre de très bonnes mains.
M. Murray : Vous savez comment s'est passée la consultation du Dr Troy avec l'autre chirurgien ?
Sean : Quel autre chirurgien ?
M. Murray : Dr Jordan, on s'est rencontrés dans sa salle d'attente, il allait lui montrer comment opérer, je crois. C'est dingue qu'on laisse des médecins incompétents opérer des gens !
Liz : On peut y aller.
Sean : Mr Murray, ces dames vont vous accompagner en salle d'opération nous allons commencer dans très peu de temps.
Liz : Tu es sûr de ne pas vouloir vérifier si je n’ai pas fait d'erreur, si tout est bien réglé ?
Sean : uh uh
Liz : Juste une petite minute, Sean. Il faut qu'on soit clairs sur un point. J'ai revérifié mes données sur Unger, tout indiquait que ça passait bien.
Sean : Tu as peut-être mal lu le moniteur ?
Liz : Les machines ne font pas d'erreurs, Sean. Les gens oui.
Scène 10 : Bloc opératoire
Christian : T'es là tôt aujourd'hui.
Sean : Pourquoi ne m'as-tu pas dit que tu avais rencontré notre "triple mamelon" dans le cabinet du Dr Jordan. Tu vas lui demander de te faire la rhinoplastie?
Christian : C'est vrai, je vais lui demander. Tu m'as pris la main dans le sac, Sean. Je te fais cocu.
Sean : Cette association ne vaut rien. En 15 ans de chirurgie, il m'arrive un seul petit problème, et ça y est, tu n'as plus aucune confiance en moi. C'est grâce à mon talent qu'on a monté cette affaire !
Christian : Ton talent ? Voyons un peu ce que vaut ton talent, Sean. C'est toi qui a oublié le cautère chez Mme Grubman, pas moi. C'est toi qui a loupé l'examen, pas moi. Et c'est toi qui a presque décapité Unger l'autre jour, pas moi.
Liz : Vous allez nous refaire "Règlement de compte à OK Corral" ou l'un de vous deux va bosser ?
Christian : T'attends quoi, Sean ? Donne-moi le scalpel. Donne-moi le scalpel, Sean. Va-t-en.
Scène 11 : Chambre d'Erica
Julia : Je pense qu'il vaut mieux laisser un docteur enlever tes pansements, mère.
Erica : Je suis docteur, ma chérie. Je suis très contente du résultat, vraiment très contente.
Julia : C'est douloureux ?
Erica : Ça lance.
Julia : Tu as vidé tes tubes aujourd'hui ? Sean a dit que...
Erica : J'allais le faire, si tu m'en laisses l'occasion.
Julia : Laisse-moi t'aider.
Erica : S'il te plait, tiens-moi le miroir. Qu'est ce qui ne va pas ? C'est trop traumatisant pour toi ?
Julia : Ce qui m'a traumatisée, c'est ce que j'ai appris l'autre jour à propos de l'ami de Matt : Henry. Il a violé une de leurs amies.
Erica : Quel âge ?
Julia : 16 ans et tellement gentille. Je n'arrive pas à comprendre comment un garçon si jeune et si sympa.
Erica : Puisse en arriver là ? Tu veux mon opinion professionnelle ?
Julia : On pourrait avoir une conversation sans que tu en reviennes toujours à tes diplômes ?
Erica : Je vais te dire exactement pourquoi il l'a fait. Les enfants subissent le même stress que les adultes. La société les pousse tout le temps vers la perfection. C'est la faute des parents, vraiment. Les enfants du baby boum ont grandi avec des idéaux. Quand ils se sont réveillés à la quarantaine ils ont craqué.
Julia : Que veux tu dire ? (pendant que Erica explique son point de vue, images de Sean qui craque et explose une voiture sur un parking)
Erica : C'est ce qu'on appelle un transfert. Les parents ne savent pas gérer leurs échecs et ils s'attendent à ce que leurs enfants réussissent l'impossible. Ils les poussent à être excellents à l'école, dans leurs relations, et c'est trop.
Julia : Tu penses que Matt le ressent comme ça ? Je n'ai pas l'impression de le pousser
Erica : C'est inconscient, Julia. Oui je pense que tu le pousses, c'est pour ça qu'il ne dit jamais rien. Il veut toujours donner l'impression d'avoir le contrôle même quand il est perdu.
Julia : A t'entendre, il va exploser d'un jour à l'autre.
Erica : C'est de la psychologie de base, si tu te trouves dans un environnement où tu ressens que tu n'as pas le droit à l'échec, un jour ou l'autre tu exploses.
Scène 12 : Bureau docteur Jordan
Dr Jordan : Bon
Christian : Je n’ai jamais examiné deux fois le même patient pour une rhinoplastie, on a qu’a convenir d’un jour, et on n’en parle plus
Dr Jordan : Ce n’est pas ma façon de travailler cher Dr Troy
Christian : Encore une perfectionniste, moi qui croyais que tu m’avais faire revenir pour le plaisir.
Dr Jordan : J’aime prendre mon temps, pour être sur de moi, je suis une pro
Christian : Je ne vois pas ou est le problème, il suffit d’administrer un anesthésique local, cassé le cartilage et redresser l’arrête
Dr Jordan : Si c’est aussi simple que tu le dit, tu n’a qu’a le faire toi-même, ca te ferais économisé de l’argent.
Christian : Je suis désolé, j’ai eu une dure journée aujourd’hui. Tu ne trouve pas que trop de travail est générateur de stress, mais je connais un moyen de relâcher la tension, tu veux que je te montre ?
Dr Jordan : Euh, …. Jeudi prochain, est ce que ca te vas ?
Christian : Euh, et c’est tout ? On a fini ?
Dr Jordan : A moins que tu n’envisage une autre intervention, oui
Christian : Maintenant que tu en parle ………….. Ca fait un bout de temps que je n’ai pas fait examiner mes grains de beautés, peux être pourrais tu y jeter un coup d’œil, puisque tu es si, si pro ……………..
Dr Jordan : Tu veux un peignoir ?
Christian : Non je suis adepte du nudisme, et je prend le soleil a poil, mais un mélanome au scrotum serait du plus mauvaise effet sur une plage
Dr Jordan : Non tout va bien, tu pourras continuer d’exhiber ton appendice
Christian : Oh, continue a chercher je suis sur que tu, aie ! Oh mon dieu, mais qu’est ce que tu fais ?
Dr Jordan : Non, pas de mélanomes, mais je te conseil une petite lipo au niveau des hanches
Christian : Tu sous entend que j’ai des poignets d’amour ? Oh, t’a mal vu, je n’ai pas de poignet d’amour.
Dr Jordan : Oh, il est vrai qu’un œil non exercé ne le remarquerais même pas, mais une professionnelle.
Christian : Je suis un professionnel, moi aussi, n’essaye pas de me fourguer une opération dont je n’ai pas besoin
Dr Jordan : Tu as 40 ans mon vieux, il serait peut être temps de commencer a prendre des mesures préventives qui te permettrais de te maintenir pendant 5 ans, je te recommande de reprendre rendez vous pour une petite lipo, et en profiter pour faire quelques petites injections de comblement pour éliminer tes rides péribuccales qui te vieillissent
Christian : J’en connais qui ont 10 ans de moins que moi et qui rêvent d’avoir mon physique actuel, c’est toi qui aurais besoin de te faire faire quelques travaux, appel moi.
Scène 13 : Maison de Sean, dans la cuisine
Sean : J'ai besoin du numéro de l'assurance.
Julia : Tu as eu un accident ?
Sean : Une voiture était garée devant ma place au boulot, je l'ai cognée pour pouvoir sortir.
Julia : Tu as fait exprès de cogner une voiture ?
Sean : Je lui suis rentré dedans 4 fois, oui j'ai fait exprès!
Julia : Sean, qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi es-tu si énervé ?
Sean : C'est ma place de parking, je bosse 70 heures par semaine pour elle ! Ça se fait pas de bloquer les gens quand ils bossent toute la journée pour nourrir leurs familles.
Julia : C'est rien.
Sean : Tu m'aimerais encore si j'arrêtais la chirurgie ? Si on devait déménager ?
Julia : Bien sûr que je t'aimerais encore.
Sean : Je ne peux plus opérer. J'ai un problème à la main. Je tremble à chaque fois que je tiens un scalpel.
Julia : C'est un problème neurologique ?
Sean : Marty m'a fait un bilan de santé la semaine dernière, je n'ai rien. Tout est dans la tête.
Julia : Tu veux dire que c'est psychologique ?
Sean : On s'en moque, tout ce que je sais c'est je ne peux pas empêcher ma main de trembler.
Julia : Non, on ne s'en moque pas, si c'est psychologique, ça ne sera pas permanent ! Tu essayes tellement d'être parfait tout le temps, ça m'étonne même que ça ne te soit pas arrivé plus tôt.
Sean : Ce n'est pas un mal que de vouloir être parfait.
Julia : Seulement si tu es prêt à accepter l'échec.
Scène 14 : Prison
Henry : Je savais que tu viendrais !
Gardien : Pas de contacts jusqu'à la fin de la visite, compris ?
Henry : C'est dingue cet endroit, Matt. Je ne vais pas pouvoir supporter longtemps.
Matt : Henry, pourquoi tu racontes l'accident à tout le monde ?
Henry : Il le fallait ! C'est le seul moyen pour que je me tire d'ici.
Matt : Henry, t'es ici car tu as violé Cara. Admettre que tu es impliqué dans un accident et un délit de fuite ne va pas t'innocenter.
Henry : J'irai dans un hôpital. Mon avocat dit qu'il peut plaider la folie passagère pour le viol s'il arrive à prouver que j'étais psychologiquement choqué par l'accident ce qui était le cas, à cause de ce qu'on a fait !
Matt : Et maintenant tu m'entraînes là dedans parce que t'as pété les plombs ? Ça roulait, t'avais juste besoin de rester cool et de rester loin d'elle. Rien de tout ça ne serait arrivé ! Tu me dégoûtes ! Comment t'as pu violer une fille qui est si fragile, si naïve ?
Henry : J'ai rien fait de plus que toi.
Matt : Je n'ai rien fait, moi !
Henry : Tu disais que c'était rien. Le stress ne te rend pas dingue des fois, Matt ? T'es pas hanté par ce qu'on a fait ? Tu vois, c'est ce qu'il y a de si beau chez Cara, elle était si pure. Elle n’aurait jamais pu faire ce qu'on a fait, laisser quelqu'un crever dans un fossé ! Je me suis dit que si quelqu'un comme ça arrivait à m'aimer, je serais quelqu'un de bien et Dieu me pardonnerait ce que j'ai fait. Quand elle a dit qu'elle ne sortirait jamais avec moi, je savais que je n'aurai plus aucune chance d'être lavé de tous mes péchés. Je t’en prie aide moi, aide moi a sauver mon âmes et a trouver la paix. Tu dois aussi sauver ton âme Matt. Il le faut ! Il le faut !
Matt : Tu es tout seul sur ce coup-là, Henry.
Henry : T'en va pas.
Matt : Désolé.
Henry : T'en vas pas, s'il te plait. Tu ne peux pas me laisser ici, je vais me faire violer ! S'il te plait, Matt, aide-moi. Aide-moi.
Scène 15 : Appartement de Christian, Gina et Christian font l’amour
Christian : Dis-moi que je suis sexy. Je veux t'entendre le dire.
Gina : Tu es sexy.
Christian : Tu aimes mon corps, hein ?
Gina : Oui
Christian : Ici, tu aimes mon cul, hein ? Dis-moi que tu aimes mon petit cul ! Dis-le ! Dis-le !
Gina : Tu crois que je suis qui, là ?
Christian : Tu es une petite plasticienne brune.
Gina : C'est ce que je suis à tes yeux ? Juste un trou à boucher ? Pousse-toi ! Pousse-toi, connard !
Christian : Nom de Dieu ! Quand est ce que tu vas piger, Gina ? Toi et moi, c'est que pour le sexe ! Rien d'autre ! Tu veux te sentir en osmose avec quelqu'un, va voir un psy ! Je croyais te rendre service.
Gina : Va te faire foutre, Christian ! J'ai tenu 9 mois sans un seul rapport sexuel, je ne me suis même pas masturbée et toi tu joues les jolis cœurs et tu me parles tendrement. Je croyais que cette fois, ça serait différent.
Christian : Pourquoi ce soir serait différent ?
Gina : Tu es ignoble, tu le sais ? Et là, en l'espace d'une seconde, tu es aussi ignoble à l'extérieur qu'à l'intérieur.
Scène 16 : Appartement de Christian
Il est dans la salle de bain, enlève le pansement de son nez, sort ses instruments chirurgicaux …………….. Il se fait une anesthésie local dans le nez, puis enfonce le burin, prend le marteau et tape, il tombe dans les pommes.
Scène 17 : Appartement de Christian
Sean : Christian ?
Christian : Je suis la
Sean : C'est moche ?
Christian : Regarde toi-même ………
Sean : Mon Dieu. Faut nettoyer tout ça. Qu'est-ce t'as foutu ?
Christian : J'ai réussi l'incision avec la lame de 11 mais...quand j'ai voulu utiliser l'ostéotome pour casser l'arête. Devine ce qu’il c’est passé ?
Sean : Tu t'es rendu compte que t'étais complètement débile.
Christian : Ma main s'est mise à trembler, je me regardais dans la glace, et je me suis rendu compte que j'étais seul, mon nez saignait et j'étais la seule personne en qui j'avais confiance. Je n’arrivais pas à gérer le stress. Je me suis mis à étouffer.
Sean : Au moins, tu as eu la présence d'esprit de t'arrêter à temps.
Christian : Je comprends ce qui t'arrive maintenant, Sean. Cette angoisse. Si je traitais mes patients de la même façon que mon visage, je n’y arriverais pas. C'est ce que tu fais, tous les jours. Je me suis pris un rendez vous pour une opération, demain à 9h. Tu vas me réparer tout ça.
Sean : Moi ? Non, je ne suis pas encore prêt, et ta recherche de la perfec...
Christian : Ce n'est pas que pour mon visage, Sean, c'est pour notre avenir.
Scène 18 : Bloc opératoire
Liz : Sean ! …. Sean ! …….. Sean ! Il est prêt à entrer dans la 4ème dimension …………. Aller on s’allonge et on se prépare a partir dans l’au-delà, ma petite Ophélie.
Christian : Tu es si belle ce matin Liz, tu n’aurais pas maigri
Liz : Si tu crois qu’un compliment a deux balles va m’empêcher de te tuer, après tout ce que tu m’as fait subir, tu te mets le doigt dans le nez ….. Aller, bon voyage …… Tout vas mal ce passé.
Christian : Adieu mes amis !
Liz : Aller mon ange, tu connais le protocole !
Christian : 10 ….. 9 …… 8 …… 7 ……. 6
Sean : Arrête l'anesthésie, Liz. Je n'y arriverai pas, Christian. Appelle le Dr Jordan, je suis désolé ……….
Christian : Si j’avais pensé que tu ne pouvais pas, je ne te l’aurais jamais demandé, alors au travail !
Sean : Non, je ne peux pas
Christian : Répare moi ce nez, et n’en parlons plus ! Tu m’administre en local 10 ml de lidocaine, tu me mets un miroir devant, comme ca je vais voir ce qu’il se passe ……………… Il est hors de question que Jordan me touche le nez. J’ai confiance en toi, je resterais conscient pendant toute la durée de l’intervention ….. On fera l’opération ensembles :
Sean : T'es dingue ou quoi ? Je ne vais pas faire une rhinoplastie sur un patient qui n’est pas sous anesthésie !
Christian : T'es pas tout seul, je vais être là. J'ai essayé de le faire tout seul et ce n’est pas top. A nous deux, on est les meilleurs ! Ont travaillent si bien en équipe ………… Liz.
Sean : Lame de 15 ……………………………………………. Il faut que je redresse la cloison pour continuer correctement.
Liz : Même avec l'anesthésie locale, tu vas le sentir passer. Je vais t’injecter quelque chose pour t’aider a te relaxer.
Christian : Je vais louper les meilleurs moments, pas moyen.
Sean : Burin ………… Liz, tiens lui la tête ……………. Marteau ………………..
Christian : Tu t'en sors très bien. C'est pas le premier nez que tu retapes et c'est pas le dernier.
Sean : C’est bon, Respire. Respire ……….. Bien, mesdames, recousons-le et on est bons ……. Merci.
Christian : Merci à toi ………………..
Scène 19 : Couloir du bureau d’avocats
Sean : Tu veux qu'on revoie ce que tu vas dire ? …………. Le père d'Henry est déjà là. J'ai reparlé à son avocat. Il m'a dit que si cette histoire d'accident était vraie, vu que personne n'est mort, tu ne risquerais pas grand-chose.
Matt : De qui tu te préoccupes le plus, papa ? Moi ou Henry ?
Sean : C'est débile, tu es mon fils.
Matt : Exact ! Et c'est Henry qui a violé Cara, pourquoi tu voudrais que je l'aide à s'en sortir ?
Sean : C'est pas ce que je dis.
Matt : Alors quoi ? Car il est clair que tu ne me crois pas.
Sean : Je dis simplement qu'il n'y a rien de dramatique à admettre que tu as fait une erreur.
Matt : Ecraser quelqu'un et se sauver, pour toi c'est juste une erreur ?
Sean : Oui. En fait, il m'est arrivé la même chose l'autre jour. Ça n'allait pas et j'ai fait une erreur de jugement. Mais j'ai pris mes responsabilités. Compter sur la foi de quelqu'un quand ta propre foi te fait défaut n'est pas facile, mais tu dois me faire confiance. J'essaye juste de te dire que je t'aime, Matt …………………..
Matt : Et si...Et si j'admets que j'ai écrasé quelqu'un et que j'ai pris la fuite, tu continuerais à me soutenir ? …………….
Sean : Absolument !
Homme : Nous sommes prêts.
Avocat : Sont ici présents, Richard Shapiro, le père d'Henry, Sean McNamara, et son fils, Matt McNamara. Matt est ici de son plein gré et a accepté de faire une déposition concernant un délit qui s'est passé il y a 9 mois. Matt, il faut que je te rappelle que ceci est très important et que ta déclaration fera partie intégrante de cette enquête. Tu jures de dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité ?
Matt : Oui, monsieur.
Avocat : Très bien, Matt, passons à la première question : Seriez-vous, d'une façon ou d'une autre, tel que l'a déclaré Henry Shapiro, impliqué dans un accident avec Cara Fitzgerald ? …………………….
Matt : Non.
Fin (Ecrit par Sophia81)