Scène 1 : Bureau de Christian
Christian en espagnol : Mlle Amador, dites-moi ce que vous n'aimez pas chez vous.
Mlle Amador : Mon nez. Question stupide, réponse stupide, Dr Troy. Je crois qu'on voit tous les deux quel est mon problème, ou devrais-je dire ''mes problèmes''.
Christian en espagnol : Depuis combien de temps avez-vous les implants?
Mlle Amador : Je les ai fait mettre chez moi à Bogotà il y a quelques semaines. Ils sont doubles. Deux implants dans chaque.
Christian en espagnol : Au-dessus et au-dessous du muscle. C'est très douloureux.
Mlle Amador : Oui, très.
Christian en espagnol : Pourquoi si gros?
Mlle Amador : Je n'ai réalisé qu'en arrivant ici que si les Américains aiment les grosses poitrines, la plupart des agences de mannequins ne s'intéressent pas à une fille, comment dit-on, avec ''des poumons debaleine''.
Christian en espagnol : Je propose de programmer l'ablation des implants le plus tôt possible. On ne voudrait pas que vous tombiez sur le podium. Que dites-vous de mardi prochain?
Mlle Amador : Super.
Scène 2 : Bloc opératoire, opération de Mlle Amador.
Sean : Mon Dieu.
Liz : Chaque fois que je vois ce que les femmes font de leurs seins, j'ai honte de mon gagne-pain.
Christian : Ca représente 70 % de notre travail, Liz. Pense-y, la prochaine fois que tu poseras ton cul bien surpayé au premier rang d'un match de N.B.A …… Julia pétait les plombs quand elle était enceinte?
Sean : Pas plus que d'habitude. Pourquoi?
Christian : Gina semble complètement hors d'elle, ces derniers temps.
Sean : Toi aussi, on dirait. Je peux pas croire que tu aies accepté.
Christian : Elle garde l'enfant, Sean. Qu'est-ce que je pouvais faire?
………………………………………………………………….
Sean : Pauvre femme. Ce sont des bouchers, là-bas. Je ne crois pas que Bobolit mette encore des doubles.
Christian : Voilà. Ca va ? Bien, le dernier. Je l'ai. Tu trouves que ça a l'air salin?
Sean : La couleur est bizarre. La consistance aussi. Qu'est-ce qu'ils foutent là-dedans?
Escobar : De l'héroïne. Le nichon que vous tenez vaut 250 000 dollars.
Christian : Que voulez-vous?
Escobar : Ce qui m'appartient. Pepe, prends les nichons.
Escobar : Finissez de la recoudre. J'attends dans le bureau du Dr McNamara. Je ne supporte pas la vue du sang.
Générique
Scène 3 : Bureau de Sean
Escobar : Où est la lesbienne?
Christian : Encore en train de vomir son hamburger.
Escobar : Comment va Maria ?
Sean : Elle se repose en zone de convalescence.
Escobar : Quand peut-elle voyager ? Je dois lui faire mettre d'autres implants en Colombie.
Sean : Vous ne pouvez pas lui faire ça. Son tissu musculaire a déjà beaucoup souffert. Elle pourrait perdre toute sensation dans la poitrine.
Escobar : C'est pas cher payé pour vivre le rêve américain. Cette nana m’a supplié de faire la mule juste pour venir ici. Comment la juger ? Elle veut quelque chose de mieux, quelque chose que vous considérez comme normal.
Christian : J'ai entendu assez de conneries. Elle ne va nulle part. J'appelle les flics.
Escobar : Allez-y, Dr Troy. Je voulais leur parler d'un de vos anciens clients. Vous vous souvenez de Silvio Perez, non? Je suis sûr que vous vous rappelez où vous avez jeté son corps. Parlons affaires. Votre boulot et le mien ont beaucoup en commun. On aide les gens à affronter l'aversion qu'ils ont pour eux-mêmes. Vous le faites en leur sculptant le visage. Moi en émoussant leurs sens. Une chirurgie du nez, de la cocaïne... Quelle différence? Deux choses assurent notre avenir. Un : les gens se détesteront toujours. Deux : on fait notre boulot avec une précision extrême. Pas de cicatrices, de travail mal fait, ni 300 000 dollars disparus. Je veux récupérer mon argent.
Sean : Quel argent?
Escobar : Celui que Silvio Perez m'a volé pour se payer une nouvelle tête. Je vous donne une semaine pour me rembourser parce que vous avez fait du très bon boulot sur Maria.
Christian : On n'a pas accès à une telle somme. On a investi l'argent pour améliorer la clinique.
Escobar : Je m'en fiche.
Sean : On n'a pas de liquide en ce moment. Désolé.
Escobar : Voilà un joli brin de femme, Dr McNamara. Elle pourrait me faire bander. Elle fait de l'exercice?
Scène 4 : Cours de Yoga
Prof : Rappelez-vous les principes de base, mesdames : forme, précision, respiration. Trouvez votre centre, puis laissez vos muscles obéir à votre volonté. Levez... et tournez.
Suzanne : Julia. Ca alors !
Prof : Les épaules vers le bas.
Suzanne : Jamais j'aurais imaginé que tu laisserais tomber Jude pour nous simples mortels.
Prof : Allongez le cou.
Suzanne : Comment ce porte ton point G
Prof : Etirez le corps.
Julia : Il est bien centré, et ton divorce?
Suzanne : Et si ont parlaient plutôt du tiens, Annie a dit à Tory que maman et papa se parlent pas.
Prof : Faisons des roulés.
Suzanne : Je suis avec toi, Julia.
Prof : Levez les bras et roulez, avec la tête et les épaules qui suivent. Plus en avant et expirez en descendant. Les épaules en arrière.
Sophia : Julia McNamara, c'est ça ? Sophia Lopez. Quelle mal élevée ! Désolée. Je suis une patiente de votre mari. Vous êtes aussi jolie que sur la photo.
Julia : Oui. Bien sûr. Sophia, il m'a parlé de vous.
Sophia : Tout comme il m'a parlé de vous. Du fait que le yoga Pilates fonctionne particulièrement bien pour vous. Le Dr McNamara pensait que ça me ferait du bien. Pour étirer les muscles. Les rendre plus féminins, fins comme les vôtres.
Prof : Soulevez le ventre. Du nombril à la colonne vertébrale.
Sophia : Mon Dieu, j'ai l'impression d'être élastique.
Prof : Inspirez en vous étirant. Expirez. Asseyez-vous sur les talons en position d'enfant. Etirez le dos et respirez. Bien.
Sophia : Peut-être qu'après le cours, je pourrais vous offrir un jus de fruit.
Julia : Sophia, j'adorerais, mais je dois récupérer ma fille à la sortie de l'école. Ensuite j'ai un cours, alors...
Prof : Excellent. Roulez en position assise et namaste. Merci, tout le monde. Bon travail, aujourd'hui.
Scène 5 : Appartement de Christian
Christian : Il faut que tu manges sur mon lit? Ce sont des draps à 1 100 dollars.
Gina : Il faut que je mange, connard. Le gras fait grossir le cerveau du bébé, aie, ce lit a les coins pointus. C'est pas aux normes. Il va falloir les protéger avant que junior pointe son nez. C’est dommage que t’y ai pas pensé avant de l’acheter. Tiens. J'ai marqué tout ce dont on a besoin.
Christian : 4 000 dollars pour un landau?
Gina : C'est un Burberry. Ils font fureur.
Christian : Tiens. Celui-ci coûte moitié moins.
Gina : Allez vous faire foutre, toi et tes draps à 1 100 dollars, connard ! Tu as l'argent.
Christian : Non, je ne l’ai pas !
Gina : Mon Dieu ! Qu'est-ce que tu as?
Christian : Dure journée au boulot. Je suis juste un peu tendu.
Gina : Vraiment? J'ai quelques bonnes idées pour te détendre. Quoi? Les femmes enceintes ne t’excitent pas?
Christian : Non, c'est toi qui ne m’excites pas. Désolé.
Gina : Moi aussi. Je suis répugnante.
Christian : Pas plus que d'habitude, mon cœur.
Gina : Lâche-moi, Christian. Je sais que je suis pitoyable, à te faire des avances. C'est ces sales hormones.
Christian : Qu'est-ce que c'est? Tu fumes toujours?
Gina : Et comment je pourrais gérer mes envies, sinon? Le manque est dur pour le bébé. Je peux pas manger non-stop. Tu préfères que je suce ça ou un type au hasard?
Christian : Tu sais les dégâts que font les cigarettes sur un fœtus? Essaie l'acupuncture.
Gina : Ca aiderait ma dépendance, pas ma fixation orale.
Christian : Alors je t'achèterai un paquet de sucettes ! Plus de cigarettes.
Gina : Très bien. Mais tu m'achètes le landau Burberry.
Scène 6 : Bureau de Christian
Sean : T'as vendu une chemise?
Christian : 140 000 dollars pour mon hors-bord. Incroyable ! Il vaut au moins 75 000 dollars de plus. Heureusement que Bobolit a du liquide.
Sean : C'est tout?
Christian : Non, j'ai vendu ma Rolex à 20 000. Combien tu as?
Sean : J'ai vidé le fonds de secours familial, mon compte et fait payer quelques factures en suspens.
Christian : Et?
Sean : J'ai 25 000 dollars.
Christian : Quoi?
Sean : Désolé, Christian. J'ai une femme et des gosses. J'ai pas les fonds dont tu disposes. Je pourrais encaisser des bons, mais je vais y perdre.
Christian : Fais-le, Sean ! J'ai vendu mon bébé. Tu dois ramener du blé.
Sean : Je le sais. Des idées?
Christian : Tu vas devoir recevoir quelques clients moins désirables.
Scène 7 : Bureau de Sean
Sean : Dites-moi ce que vous n'aimez pas chez vous.
Homme : (Il tire sa langue qui est coupé en deux)
Sean : Il faut me payer d'avance et en liquide.
Scène 8 : Dans un restaurant
Serveuse : Voilà.
Escobar : Vous n’avez pas faim, les gars? Ma copine adore les restos chics de la ville, mais je préfère ici. Rien ne vaut un cocktail de fruits.
Christian : C'est votre goûteur personnel?
Escobar : Avec la puissance vient l'envie. Avec l'envie vient l'assassinat.
Sean : Si vous laissiez tomber la cocaïne, vous ne seriez pas si parano.
Escobar : Attention à ce que vous dites. Je ne tolère pas la grossièreté à l'heure du dîner. Vous avez l'argent?
Sean : Il en manque un peu. 20 000 dollars au plus.
Escobar : C'est pas ce qu'on avait dit.
Christian : On aura le reste.
Escobar : Vous en faites pas. J'ai une autre fille qui arrive.
Christian : Une autre?
Escobar : Si. Vous savez, otro burro. Mais entrer n'est pas facile. Ni pour elles, ni pour ma marchandise. Surtout après le 11 septembre. Alors on passe un accord. Elles obtiennent un permis de travail par une agence de mannequins que j'ai montée à Fort Lauderdale et en échange, elles portent quelque chose pour moi. Trois voyages pour moi et elles sont libres de courir après le rêve américain. Tout le monde y gagne.
Sean : Sauf les pauvres filles qui se font charcuter la poitrine.
Escobar : C'est mieux que de faire avaler à des gosses de 12 ans 20 capotes pleines de cocaïne avant de traverser le Rio Grande à la nage.
Sean : On n'opère plus vos esclaves. On va vous donner votre argent et on sera quittes.
Escobar : C'est moi qui dis quand on est quittes. Et sachez une chose : si vous faites pas ce que j'ai demandé poliment, je ramène cette main en Colombie avec moi. Et votre famille apprendra ce que ça veut dire d'avoir faim.
Scène 9 : Magasin de puériculture
Christian : Ce tissu est bon marché.
Gina : C'est du nylon. Les bébés font pipi et caca.
Christian : Alors trouve-le en noir, car je ne porte pas d'orange.
Vendeur : Mauvaise nouvelle. Le landau n'arrivera que dans 16 semaines.
Gina : Bon sang, merde !
Christian : Je vous présente la mère de mon enfant. Charmante, non?
Vendeur : C'est un truc de maman. Je sais. Vous en êtes à combien, six mois?
Gina : Six mois et quatre jours.
Vendeur : Il bouge? Génial ! J'ai senti quelque chose.
Christian : C'est sûrement le gaz dû aux trois burritos.
Gina : J'ai des envies et il ne comprend pas.
Vendeur : Je sais. Je vais vous faire passer au sommet de la liste. Une des dames en a pour six mois.
Gina : Vraiment? Ce serait fantastique.
Vendeur : Pas de problème.
Christian : Excusez-moi.
Gina : Brad? Je voudrais voir le berceau.
Vendeur : D'accord, je vais vous le montrer.
Christian : Allô.
Pepe : Le vol arrive à 19 h. Soyez à votre bureau à 20 h. Laissez la porte ouverte.
Gina : Voici mon adresse, faites tout livrer là.
Vendeur : Je fais partir tout de suite le bon de commande.
Gina : D'accord. Merci.
Christian : Tu donnes ton adresse à un vendeur et tu refuses de me la donner ? Grandis, Gina. On va avoir un bébé. Ensemble. J'ai le droit de savoir où tu vis.
Gina : Faux. Tu n'as aucun droit si tu ne le mérites pas. Et donne-lui ta carte de crédit. Je vais prendre une glace à côté.
Vendeur : Bien, ça fait 4 250 dollars plus la T.V.A.
Christian : Brad, je peux jeter un œil au formulaire? Elle veut vous donner son numéro de portable.
Vendeur : D'accord. Parfait. Le voici.
Christian : Merci.
Scène 10 : Maison de Sean, dans la cuisine
Suzanne : Signe juste sur le ''X'', Julia.
Julia : C'est une pétition pour quoi?
Suzanne : Pas de travelos au cours de Pilates.
Julia : Tu ne crois pas que c'est un peu dur ?
Suzanne : Pilates est un don sacré que les femmes se donnent à elles-mêmes. Je ne veux pas me sentir obligée de me maquiller ou de me raser les jambes parce qu'un type est avec nous.
Julia : Sophia est une femme et Sean m'a assuré que ce sont les hommes qui l'intéressent.
Suzanne : J'ai la chaîne Discovery. Je sais comment on pratique l'opération. On leur coupe juste le pénis en deux comme un rôti puis on le met à l'intérieur.
Julia : Suzanne !
Suzanne : Non, laisse-moi terminer, Julia. Toujours est-il que si on a une bite, on va à un cours mixte.
Julia : Désolée, Suzanne. Je ne signe pas. C'est cruel. Inhumain.
Suzanne : Bien, Julia. Fais comme tu veux. Le fait est, ma chérie, que toutes les autres ont signées. Ca veut dire que je donne la pétition au professeur et que Sophia Lopez est bonne pour la gym.
Julia : Suzanne, attends. Ne remets pas cette pétition. Laisse-moi lui parler. Peut-être que je peux lui éviter l'embarras. Lui suggérer gentiment que le cours n'est peut-être pas une bonne idée.
Suzanne : Julia, c'est courageux de ta part.
Scène 11 : Bureau de Sean
Sean : C'est dingue ! Ils appellent et croient qu'on va se pointer ? Pas question. Attends qu'on ait une idée pour s'en tirer.
Christian : Ils n’ont pas de répondeur. Et c'est comme ça qu'on s'en tire. Une dernière opération et c'est fini.
Sean : Il n’appellera pas la police. Il bluffe. Rendons-lui la pareille.
Christian : Quand j'ai cru qu'il bluffait, j'ai pris une piqûre de BOTOX dans la bite. Crois-moi, ce type est dangereux. On est coincés et on le fait …………………………
Gina : J'ai dit que je voulais un Burberry.
Christian : C'est un cadeau en plus. Pourquoi t'as pas dit que tu vivais sur un bateau? Tu me fais la comédie pour les coins du lit et tu vis sur un putain de danger flottant.
Gina : Personne ne t’a invité.
Christian : Il y a des rats de la taille de mioches sur les docks. Il y a de l'eau partout. Il pourrait tomber et se noyer.
Gina : Ou elle.
Christian : Tu es stupide?
Gina : J'ai dit que j'y arriverai pas toute seule.
Christian : Tu n'y arriveras pas du tout.
Gina : Prends ta poussette de merde et tes jugements et fiche le camp de ma propriété.
Christian : Déménage au moins dans une caravane. Près de mecs bourrés qui baisent tout ce qui bouge. Tu aimeras.
Elle descend, prend la poussette, la jette a l’eau, et remonte.
Scène 12 : Maison de Sean, dans la cuisine
Julia : Le dîner est prêt dans 20 minutes. Où vas-tu?
Sean : Une opération.
Julia : Qui se fait opérer à cette heure-ci?
Sean : Un patient occupé.
Julia : Merci de m'avertir, Sean. Si j'avais su, je n’aurais pas préparé tout ça.
Sean : Si je ne vais pas travailler, il n'y aura rien à mettre sur la table !
Julia : Qu'il aille se faire voir ! On va manger au restaurant.
Matt : Maman, je sais ce que tu penses... que papa... Tu sais. Il m'a parlé de sa liaison. Il le fera plus. Ce n'est pas ça, le problème.
Julia : Ton père n’aurait jamais dû t'en parler.
Matt : Au moins, il ne m’a pas menti.
Julia : Arrête de le protéger, Matt, ainsi que moi ! C'est tellement déplacé ! On est tes parents, pas tes potes. Un concept que certains dans cette maison ont totalement oublié ………….. Tu sais ce qu'il a ces derniers temps?
Matt : Non. Et apparemment, c'est tant mieux, vu que tu penses que ce qui se passe dans cette famille ne me regarde pas.
Scène 13 : Bloc opératoire
Liz : Hé, les gars. Que se passe-t-il?
Sean : Chirurgie de star. Ces chanteurs pop craignent la publicité en vieillissant.
Liz : Hum, hum ………………
Christian : Liz, il faut partir.
Liz : Pourquoi? Pour que vous puissiez retirer des implants pleins d'héroïne sans une bonne anesthésiste?
Sean : C'est pas ce qu'on fait.
Liz : Arrêtez votre char. Je sais ce qui se passe. Je vois la peur dans vos yeux.
Christian : Liz, c'est dangereux. Le faites pas pour nous.
Liz : Je ne le fais pas pour vous. Je le fais pour les filles que ce monstre utilise comme de vulgaires valises. Je ne peux pas leur rendre leur dignité, mais je peux réduire la douleur physique. Je reste.
Pepe : Changement de programme. On a un gros problème. Prenez vos affaires.
Scène 14 : Dans la chambre d’un motel.
Escobar : Ah, mes amis ! La vieille école. Les années 80 vous manquent pas? Quoi de neuf? Comment ça va ? Je vous fais visiter.
Sean : Elle a bien plus de 39. Elle est comme ça depuis longtemps?
Escobar : Elle a dit à Pepe qu'elle a gerbé dans l'avion. Si l'implant s'est rompu, il faut récupérer tout ce qui a coulé. Je ne laisse pas de marchandise dans les nichons de cette puta.
Sean : Comment s'appelle-t-elle?
Pepe : Antonia Ramos.
Christian : Antonia ? Mlle Ramos? Vous parlez anglais?
Mlle Ramos : Si. Oui.
Christian : Je suis le Dr Troy. Ca vous gêne si je jette un coup d'œil?
Mlle Ramos : Non.
Sean : Aucun symptôme d'overdose d'héroïne, c'est une septicémie.
Christian : Forte infection bactérienne due assurément aux instruments infectés utilisés par vos bouchers.
Escobar : C'est bon?
Sean : Si ça va dans le cœur ou les poumons, elle peut mourir. On l’endort !
Liz : Je vais lui faire une intra veineuse, elle sentira plus rien.
Sean : Bougeons-la.
Christian : Antonia, on va vous déplacer. Bien, à trois. Deux, trois, allez.
Sean : C'est bon. On va faire une injection et tout ira bien.
Liz : C'est bon, ma chérie. Ca ne va pas piquer. Bien, c'est bon.
Christian : Aller …………… Vas y ! …………..
Sean : On peut y aller ……………… Tu es prêts ?
Christian : Oui
Sean : Vas y ! ……………… Tu l’a ?
Christian : Oui …………….. Le dernier maintenant !
Escobar : Bien, prends-les.
Pepe : C'est sale. Je pourrais être infecté.
Escobar : Prends-les. Allez.
Sean : Attendez. Où allez-vous?
Escobar : C'est bon, la chambre est payée.
Sean : Cette femme est malade et a besoin d'antibiotiques tout de suite. Elle pourrait mourir. Vous êtes responsable.
Escobar : Plus maintenant. Vous pouvez la garder. Considérez-la comme un pourboire.
Scène 15 : Dans un café
Sophia : Je sais pourquoi vous vouliez me voir.
Julia : D'accord. Et qu'en pensez-vous?
Sophia : Vous devriez donner une autre chance au Dr McNamara. La première fois que je vous ai vue, j'ai senti que vous aviez besoin d'une confidente, comme ça m'arrive.
Julia : Comment êtes-vous au courant de mes problèmes avec Sean?
Sophia : Je suis une amie de Liz. Le Dr McNamara vous aime. Il parle de vous avec une telle admiration. Pour lui, vous êtes la plus belle au monde.
Julia : Je suis désolée.
Sophia : C'est rien. Laissez-vous aller.
Julia : Non. C'est juste que... je lui en veux tellement.
Sophia : Je sais. Ce doit être une douleur insupportable. Je comprends. Mais c'est un homme, la pire des espèces. Mais, Julia, regardez toutes les qualités du Dr McNamara.
Julia : En fait, Sophia, je crois que c'est lui qui veut me quitter. Il est pratiquement méconnaissable, ces derniers temps.
Sophia : C'est difficile, le mariage. Je le sais. Je suis passée par là et j'ai échoué. Quand j'étais un homme.
Julia : Oui.
Serveurs : Et t’a vu cette chose, la bas, oh c’est atroce, quelle horreur !
Julia : Vous avez un problème?
Sophia : Ne vous en faites pas. Si ces gens me gênaient, je me serais taillée les veines depuis longtemps.
Julia : En fait, Sophia, en plus de parler de mon mariage, je suis aussi venue à cause des femmes du cours Pilates. Elles sont...
Sophia : Curieuses à mon sujet.
Julia : Elles ne veulent pas de vous au cours. Mais moi, si.
Scène 16 : Salle de convalescence
Sean : Vous réagissez bien à l'Augmentin. L'infection a l'air de diminuer, Mlle Ramos.
Mlle Ramos : C'est vrai ce qu'on dit sur les Etats-Unis. Les choses sont mieux ici. Les gens sont mieux ici. Quand serai-je sur pied pour me rendre à Fort Lauderdale? Je dois rencontrer mon agent. Je vais devenir mannequin.
Liz : Il n'y a pas d'agence de mannequins, ma chérie. On a vérifié les informations que vous nous avez données sur l'agence. Il n'y a qu'une boîte postale et un service répondeur. On vous a menti. Sur tout.
Mlle Ramos : Je ne comprends pas.
Sean : Aucun permis de travail ne vous attend. Vous devrez partir quand votre visa de touriste aura expiré.
Mlle Ramos : Partir ? Mais ma famille compte sur moi. Je ne peux pas rentrer. Ils ont besoin d'argent. Je vous en prie, vous pouvez pas faire quelque chose?
Sean : On peut vous aider à guérir, mais on ne peut pas changer les lois.
Scène 17 : Cours de yoga
Julia : Salut, Suzanne. Tu te souviens de Sophia.
Sophia : Bonjour, Suzanne. Quel beau cours, n'est-ce pas? Si harmonieux.
Suzanne : Julia, je peux te parler dehors?
Julia : C'est bon, Suzanne. Tu peux tout me dire devant mon amie.
Sophia : ll y a un problème, Suzanne?
Suzanne : Non, Sophia. Aucun problème ………………….
Julia : On peut commencer ?
Prof : Désolée. Je ne donne pas de cours à deux élèves. ll faut un minimum de trois personnes. Désolée.
Scène 18 : Magasin de puériculture
Vendeur : Oui, c'est de la bonne qualité. Cher, mais qui vaut le prix. Si on vit dans un gratte-ciel avec un balcon et des mioches. C'est nécessaire.
Christian : Et si on vit sur un bateau?
Vendeur : Vous pouvez aussi sécuriser le pont. Je vous recommande de le faire. Elle aime laisser les hublots ouverts.
Christian : Qui? Gina ? Qu'en savez-vous?
Vendeur : J'ai livré des affaires chez elle hier sur le joli bateau Lollipop. Vous êtes un veinard. Certaines femmes sont faites pour la grossesse.
Christian : Comme je vous l'ai dit, Brad, les femmes enceintes, c'est pas mon truc. J'ai fait trop de liposuccion après accouchement.
Vendeur : Ne loupez pas le bateau. Excusez le jeu de mots. La grossesse fait des merveilles pour la libido. Les femmes sont insatiables. Vous voulez savoir le meilleur moment? 39 semaines.
Christian : Pourquoi ça ?
Vendeur : Deux raisons. Un : on jouit à l'intérieur et le sperme contient des substances qui aident à dilater le col de l'utérus. Elles en veulent. Deux : elles commencent à donner du lait. Vous avez jamais goûté le nectar des dieux? Sucré !
Christian : Pourquoi ne pas commander 45 mètres de grillage et en rester là ?
Vendeur : D'accord, mais croyez-moi. Vous aimiez Gina avant, maintenant vous allez l'adorer. C'est une tigresse.
Christian : Vous l'avez baisée?
Vendeur : Oui. Elle m'a parlé de votre situation. Je pensais que c'était bon.
Christian : Vous vous vantez d'avoir couché avec la mère de mon futur enfant et vous pensez que c'est bon? Quel genre de détraqué vous êtes?
Vendeur : Elle a dit que vous n’étiez pas ensemble.
Christian : Et alors? C'est mon enfant que vous secouez !
Vendeur : Je ne voulais pas. Je le jure. Elle était si seule et superbe. Vous le voyez pas, mais moi, si !
Christian : Annulez la commande ! Approchez pas de mon gosse !
Scène 19 : Maison de Sean, dans la cuisine
Julia : On peut parler ?
Matt : Bien sûr.
Julia : Désolée de t'avoir crié dessus hier. Ton père et moi, on traverse une mauvaise passe. Je suis sûre que...
Matt : Non, maman, je crois que tu as raison pour papa. Il se passe quelque chose.
Julia : Pourquoi dis-tu ça ?
Matt : Parce qu'il m'a fait un chèque pour des affaires scolaires et on l'a refusé. A la librairie, ils ont dit qu'il était en bois ………..
Julia : Annie, chérie, viens par ici, s'il te plaît.
Escobar : Vas-y, mon cœur. Rejoins ta maman.
Julia : Qui êtes-vous?
Matt : Sortez de chez nous.
Escobar : Vous alarmez pas. Je fais des affaires avec Sean. J'étais dans le quartier et je...
Julia : Sortez de chez moi ou j'appelle la police.
Escobar : Jolie maison ……. C'est délicieux. Qu'est-ce que c'est? C'est biologique? Dites à Sean que je suis passé et que j'ai rencontré sa jolie famille. Salut, poussin.
Julia : Ca vas aller.
Scène 20 : Bateau de Gina
Christian : Combien?
Gina : Si tu veux que j'arrête de fumer, prescris-moi du Wellbutrin.
Christian : Pas les cigarettes, sale garce. T'as pris combien de bites depuis que tu portes mon enfant?
Gina : C'est pas parce que j'ai ton sale A.D.N. en moi que je t'appartiens.
Christian : Quand vas-tu comprendre qu'il s'agit pas de toi et de moi? Tu portes un bébé. Plus d'une vie dépend de la bonne santé de ton corps. Tu ne peux pas laisser un détraqué t'enfiler sa bite dans le vagin.
Gina : Tu mets en doute mon amour pour ce bébé?
Christian : Ainsi que l'amour-propre que tu n'as pas non plus, oui.
Gina : Mon Dieu.
Christian : Pourquoi tu pleures?
Gina : Je pleure parce que j'ai 35 ans, que je suis enceinte et seule ! Et j'ai couché avec un pervers qui voulait me lécher le ventre pendant que je le suçais.
Christian : Dire que tu l'as fait avec lui !
Gina : C'était pas pour le sexe. C'était pour... C'était pour me rassurer. Pendant une demi-heure, j'ai eu l'impression de ne pas être seule. J'aime tellement ce bébé. C'est sans doute ma dernière chance de me sentir accomplie, d'avoir un but, mais j'y arrive pas. Je ne suis pas armée pour. Je ne peux pas m'occuper d'un bébé. Où avais-je la tête?
Christian : Tu peux y arriver, Gina. C'est juste que tu peux pas y arriver seule. Emballe tes affaires.
Scène 21 : Maison d’Escobar
Escobar : Sean, donnez-moi un instant.
Sean : Si vous retournez voir ma famille, je vous tue ! Compris? Je vous tuerai.
Pepe : Puto. Laissez-moi le buter, patron.
Sean : Non. On ne peut pas le tuer. C'est le doué. Debout. Fais-le asseoir.
Escobar : C'était courageux de venir chez moi et de vous en prendre à moi. Vous êtes moins trouillard que je pensais.
Femme : Escobar.
Escobar : Quoi?
Femme : On a fini?
Escobar : Est-ce que j'ai fini? Où on en était?
Sean : Pourquoi avez-vous menacé ma famille? J'ai fait tout ce que vous m'aviez demandé.
Escobar : Oui, c'est vrai. Mais je vais vous demander davantage. Et franchement, je dois me débarrasser du problème de la résistance. Maintenant que vous savez que je sais où vous vivez, il y aura plus de résistance, pas vrai? Continuez à travailler sur mes clientes et je laisse votre famille en paix. Je veux que vous regardiez quelque chose. Tourne-toi, mami. Regardez ça, d'accord? Et pensez que si je voulais, ça pourrait être votre femme.
Scène 22 : Appartement de Christian
Christian : Qu'est-ce que tu fais?
Gina : De quoi ça a l'air ?
Christian : Je ne veux pas que tu dormes sur le divan.
Gina : Le balcon, ça te va ? Au moins, je peux y fumer en paix.
Christian : Tu peux dormir avec moi. Tu attends un enfant. Tu as besoin de soutien. Mais pas de sales coups ……………..
Gina : T'as intérêt à pas ronfler.
Christian : Pareil pour toi. Quoi?
Gina : Je viens de sentir le bébé. Il donne des coups de pied.
Christian : Vraiment? Et c'est comment? ………………. C'est un champion poids lourds. C'est un petit chenapan, hein?
Gina : Ou petite …… C'est Russo.
Christian : Quoi?
Gina : Mon nom de famille. Gina Russo.
Scène 23 : Bureau de Christian
Christian : Le rendez-vous de 14 h est là ………….
Sean : Mlle Gutierrez, dites-nous ce que vous n'aimez pas chez vous.
Mlle Gutierrez : Mes seins.
Fin